Le patriarcat est-il mort ?

La patriarchie, au moins ici en Occident, est morte. Que le féminisme mérite de survivre ou non, cela appartient aux féministes.

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Le patriarcat est-il mort ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 20 octobre 2013
- A +

Par Cathy Young, depuis les États-Unis.
Un article de Reason Magazine.

PatriarcatLorsque l’écrivain Hanna Rosin a récemment publié un article sur Slate.com affirmant que le patriarcat est mort, la plupart des réponses féministes se sont réduites à « Brûlez l’hérétique ! ».

La blogueuse et rédactrice en chef de New Republic a accusé Rosin de mansplaining, le terme péjoratif de la femosphère pour les arguments prétendument obtus et arrogants des hommes sur les questions de genre, apparemment maintenant aussi applicable aux dissidentes féminines, et d’être l’instrument involontaire du patriarcat. Le professeur de philosophie de l’université d’État de San Jose, Janet Stemwedel, a jubilé sur Twitter à la vue du vandalisme de la page Wikipedia de Rosin, qui pour un court moment indiquait : « Hanna Rosin (née en 1970) est un être humain exécrable ».

Ironiquement, la tendance féministe de tirer sur le porteur de bonnes nouvelles était le sujet même de l’essai de Rosin, adapté du nouvel épilogue de la version de poche de son livre, La fin des hommes, qui, malgré son titre, concernait davantage la prédominance des femmes que le déclin des hommes. Rosin a noté avec stupéfaction que les objections à son rapport sur l’enrichissement des femmes ont été accueillies avec un soulagement palpable, non pas par de mâles phallocrates mais par les féministes. Et Rosin n’est pas la seule concernée : lorsqu’une étude récente a démontré que les candidats politiques féminins n’étaient pas jugés plus négativement que ceux masculins, même pas au regard de leur apparence ou vêtements, les féministes ont réagi soit par le silence soit en tirant à vue.

Alors, où est-ce ce patriarcat américain que couvre Rosin ?

Certaines critiques de sa position se résument à « seules les femmes blanches aisées se portent bien » (et les hommes pauvres issus des minorités nagent vraisemblablement dans le privilège). Un gentleman opposant, confrère sur Slate.com, Matthew Yglesias, cite la dominance numérique des hommes dans les entreprises américaines, comme si Rosin n’était peut-être pas au courant de ces statistiques (un chiffre qu’il omet : les femmes contrôlent 60 % de la richesse aux États-Unis).

Mais surtout, les détracteurs de Rosin se concentrent sur les violences subies par les femmes par les hommes et sur les préjugés culturels accablants à l’encontre de celles-ci, des pressions concernant leur apparence jusqu’au slut-shaming (NdT : humiliation des femmes libertines). La patriarchie, selon Caplan-Bricker, est le fait de « vivre dans une société où à la fois les hommes et femmes réservent leurs critiques les plus dures aux seules femmes ».

Mais le font-ils ?

De telles déclarations nébuleuses sont presque impossibles à prouver ou à réfuter. En fait, des chercheurs comme la psychologue sociale et féministe Alice Eagly de l’université Northwestern ont constamment prouvé que les deux sexes ont tendance à considérer les femmes de façon plus positive que les hommes. Bien sûr, ce parti pris pro-femmes a son revers : la gentillesse perçue des femmes peut les amener à être considérées moins aptes à des postes de direction et à être pénalisées pour ne pas être agréables. Mais de telles généralisations grossières sur la misogynie ont peu de rapport avec la vie réelle dans la société occidentale moderne.

Les préjugés fondés sur le sexe ne sont pas à sens unique. Si les femmes sont toujours stigmatisées lorsqu’elles couchent à droite et à gauche, les hommes le sont davantage pour ne pas être suffisamment membrés, même par certaines féministes dont l’insulte de choix à l’encontre des hommes est de sous-entendre la frustration sexuelle. Les femmes peuvent éprouver davantage de réticence à déléguer la garde de leurs enfants, les hommes déplorer de ne pas être capables de subvenir aux besoins de leur famille. On pourrait débattre sans fin de savoir si ces normes sont enracinées dans la nature ou la culture, si elles sont utiles ou nuisibles ou un mélange des deux. Le fait demeure que de tels doubles standards ne sont pas seulement perpétués de manière similaire par les hommes et par les femmes, mais qu’à notre époque, ils ont autant de chance d’être au moins aussi favorables aux femmes qu’aux hommes.

Il n’est vraiment pas difficile de trouver des cas où les hommes sont jugés plus sévèrement que les femmes. En mai dernier, après la condamnation en Arizona de Jodi Arias pour le meurtre brutal de son ex-petit-ami, les jurés ont rejeté la peine de mort par absence d’unanimité, certains voyant des circonstances atténuantes dans le supposé harcèlement verbal et mental par sa victime, malgré les preuves qu’Arias était une stalkeuse invétérée. À peu près au même moment, lorsque le romancier James Lasdun a publié un livre sur son expérience cauchemardesque de cyber-harcèlement par l’une de ses anciennes étudiantes en création littéraire dont il avait rejeté les avances, une critique parue dans le New Yorker la accusé de ne pas avoir admis son attirance pour cette femme et lui avoir donné de faux espoirs. Inversez les sexes dans chaque cas et il y aurait des cris d’indignation contre la condamnation de la victime… Les deux incidents étant aussi un rappel que les femmes ne sont pas les seules victimes de harcèlements et de violences de la part du sexe opposé.

En fin de compte, les exemples du patriarcat en action donnent raison à Rosin. Ils sont constitués d’enjeux complexes réduits à une guerre contre les femmes (comme les limitations proposées à l’avortement, qui reçoivent davantage de soutien de femmes que d’hommes dans certain cas) ; à des exagérations extravagantes (les femmes ne peuvent pas marcher dans la rue sans être sifflées ou pelotées) ; à des propos absurdes, culturellement marginaux (des groupes catholiques ultraconservateurs déconseillant les études supérieures pour les femmes) ; ou à des doléances si insignifiantes qu’il est difficile de dire si elles sont satiriques ou sérieuses.

Une liste des « 39 choses qui nous manqueront à propos du patriarcat, qui est mort » publiée sur le site web du New York magazine incluait « les vibromasseurs en forme de cupcake », les files d’attente aux toilettes publiques, les hommes monopolisant l’espace dans les transports. Et de nombreux auteurs ont mentionné titstare (NdT : littéralement « fixer du regard des nichons »), un incident à la fois insignifiant et révélant une forte désapprobation sociétale d’un sexisme même léger.

Titstare, si vous étiez assez chanceux pour éviter le brouhaha, était une présentation sous forme de plaisanterie de deux fondus d’informatique australiens au Hackathon du journal en ligne TechCrunch au début du mois : il s’agit d’une application pour smartphone destinés aux hommes afin de partager des photos d’eux-mêmes lorgnant des poitrines féminines. Bien que la présentation de soixante secondes ne comprenait rien de plus explicite que deux photos de décolletés, c’était certainement une mauvaise blague, probablement aux dépens des hommes au regard lubrique, la présentation figurait un dessin humoristique représentant une femme giflant un homme. Mais aucun des commentateurs ayant cité cette farce juvénile comme preuve de la misogynie rampante n’a jugé bon de reconnaître les promptes excuses des deux participants, l’un d’entre eux étant une femme, ainsi que deux des cinq juges présidant au Hackathon ; ni la promesse de pré-sélectionner avec plus d’attention les propositions aux prochaines conférences. Si cela se retrouve sur une liste des infractions patriarcales, on peut commencer à se demander si le féminisme a encore de vraies batailles à mener.

Ce qui n’est, en fait, pas le propos de Rosin. Lorsque nous lui avons parlé quelques heures après la publication de son article, elle a insisté sur l’existence de problèmes qui subsistent, mais que l’attention apportée au patriarcat en tant qu’ennemi à abattre est une diversion contre-productive des difficultés réelles, au premier rang dequelles le casse-tête de l’équilibre entre famille et travail. Prenez par exemple la progression des femmes dans l’industrie de pointe : malgré les lamentations à propos de Titstare comme symptôme du sexisme empêchant la progression des femmes, les preuves suggèrent qu’il ne s’agit pas du principal obstacle. Dans une étude, les femmes ayant des diplômes supérieurs en sciences, technologies et ingénierie étaient 25 % moins susceptibles que les hommes d’exercer dans leur domaine de compétence si elles étaient mariées et élevaient des enfants, tandis que n’existait aucune disparité entre les sexes pour les célibataires sans enfant.

Certaines différences entre les sexes dans les rôles familiaux et professionnels pourront toujours persister, mais nous devrions certainement continuer à travailler vers plus de flexibilité, de liberté, et de choix pour tout le monde. Rosin estime que ces objectifs doivent être redéfinis en problèmes de prise en charge de la dépendance pour les deux sexes plutôt qu’être considérés comme des questions féminines. Elle est ici sur la bonne voie, même si les solutions ayant ses faveurs sont probablement davantage dépendantes du gouvernement que ne le seraient les miennes.

Plus largement, je suis convaincue que si le féminisme doit avoir un avenir positif, il doit se réinventer comme un mouvement prônant l’égalité des deux sexes et contre tous les sexismes. Se concentrer uniquement sur le désavantage des femmes était parfaitement compréhensible quand, quels que soient les avantages paternalistes dont les femmes auraient pu bénéficier et quels que soient les fardeaux dont les hommes auraient eu à subir, elles étaient celles qui ne jouissaient pas des droits fondamentaux de citoyens adultes. Mais aujourd’hui, il n’y a simplement aucune justification morale ou rationnelle pour tout féministe honnête à ignorer par exemple le traitement plus clément des délinquantes dans le système judiciaire ou les biais anti-pères dans les tribunaux familiaux. Le concept de féminisme comme mouvement d’égalité des sexes se dirige de plus en plus vers un conflit avec le féminisme en tant que mouvement défendant les femmes.

Sous sa forme actuelle, comme un culte laïc qui devrait lui-même se nommer Sœurs des Complaintes Perpétuelles, le féminisme est bien davantage un élément du problème que de la solution. Il s’accroche aux torts faits aux femmes et transforme le droit des femmes en privilèges narcissiques. Il est bien trop facilement enclin à dénigrer les hommes tout en dépeignant les femmes, de manière insultante, comme impuissantes, et en minimisant leur capacité à être cruelles ; l’idée que la violence et la domination n’existeraient pas sans le patriarcat est non seulement naïvement utopique mais totalement sexiste. Il est aussi profondément hors sujet pour la plupart des femmes, dont seules 5 % se considèrent comme fortement féministes même si 82 % croient en l’égalité sociale, politique et économique des hommes et des femmes.

Bien sûr le patriarcat, au moins ici en Occident, est mort. Que le féminisme mérite de survivre ou non, cela appartient aux féministes.


Article original Is the patriarchy dead? par Cathy Young publié le 29 septembre 2013 dans le magazine Reason. Une première version de cet article a été publiée sur le site RealClearPolitics.

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  • « Plus largement, je suis convaincue  »

    Article signalé. 🙂

  • Une lutte de pouvoir avec en face l’ennemi imaginaire (le fameux patriarcat).
    On assiste a un combat de femmes privilégiés non seulement par leur sexe mais aussi leur position social.
    D’un coté certaines qui tente de faire l’état des lieux (avec plus ou moins d’objectivité..) et de l’autre les cadres du partie qui refuse toute interrogation (faut dire que le bilan est plutôt sale..).
    Je ne parlerai même pas de la nouvelle vague féministes (avec le carton ou il y a écrit i need…) c’est une insulte totale, des privilégiées qui veulent jouer les victimes.

  • En oubliant de mentionné qu’a temps plein les hommes travaillent 3 heures de plus par semaine, sont plus productif et moins absent etc.
    Si un employeur pouvait avoir un salarié équivalent et le payé 16% de moins, ils emploieraient tous des femmes (imaginé une masse salarial qui a un coup inférieur de 16%, le rêve, mais la réalité est tout autre) , hors ce n’est pas le cas on signalera que le taux de chômage des femmes et des hommes est a peu prés équivalent.
    http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/societe/221136097/egalite-hommes-femmes-moque-t-on

    • Je vois que j’ai touché la ou ça fait mal.
      Touche 10 % de moins que les hommes (globalement) mais en oubliant encore une fois prendre en compte qu’elles travaillent moins, sont moins productive, plus absentes etc etc
      On notera que l’on retrouve aussi une différence dans la fonction publique alors qu’il y a une grille de salaire stricte, et la différence est du au fait que je cite en haut, et idem pour les profession libéral (l’écart est encore plus creusé).
      Donc je dirai ceci les femmes ne gagnent pas moins, elles travaillent moins.
      Si ce simple fait vous dépasse je ne peux rien pour vous.

      La grande majorité des temps partielles sont choisie par des femmes pour concilier travail et vie de famille, que dans le tas il y en ait qui veulent du temps plein c’est possible, tous comme l’intérimaire a surement envie d’un CDI.

      Sur la politique et l’électorat vous n’avez même pas remarqués que vous avouez que c’est les femmes qui domine, et oui elles composent 53 % de l’électorat, mais après s’imaginé que l’on vote pour une personne suivant son sexe c’est en dessous du niveau zéro .
      Les hommes politiques ne sont pas au service des hommes mais plutôt au service des femmes, les femmes politiques quand elles semblent bien au service d’une partie de la population.
      Pour le reste en France le deuxième partie politique de France a comme leader une femme.

      Naturellement ce que vous écrivez ensuite il faudra une source et solide.
      On nous explique que les sociétés patriarcal dominent les femmes et les empêchant de travaillés et la tout a coups elles font les 2/3 du travail mais peut être qu’elles travaillent en douce la nuit au champs ou aux commerces, usines ou autres 🙂
      Je ne vais même pas m’étendre sur le reste ou on prend une mère de famille extrêmement pauvre on décide par la divine providence que c’est une personne seule coupé de tout alors qu’elle dirige une famille et que son mari et/ou quelqu’un de ses enfants travaillent pour faire vivre la famille donc elle.

      • Naturellement sans source.
        Vous n’avez rien pondéré du tous.
        Sur les 2/3 c’est bien ce que j’ai dis elles doivent travaillés la nuit en douce.
        Pour la politique la seule chose qui semble vous obsédé c’est de pouvoir voter pour une femme (pour les présidentielles vous allez être servie sur un plateau d’argent) mais bon certaines personnes votent pour des idées et non pour un genre sexuelle.
        Pour le reste l’article parle de l’occident et vous avez glissez sur des pays en voie de développement, il faut dire qu’il y a pas grand chose a dire sur l’occident donc que l’article est valide.
        Sur qui possède quoi et dirige quoi il faut être dans l’intime pour le savoir.

  • D’abord le simple fait de penser que des différences de revenus sont en soi une preuve de domination d’un groupe (celui qui gagne plus) sur un autre (celui qui gagne moins) est la preuve d’un état d’esprit socialiste.

    Sur le fond le problème ce n’est pas les chiffres que vous citez mais l’interprétation que vous en faites. Si les femmes avaient une plus faible espérance de vie que les hommes, les féministes citeraient ce chiffre comme une preuve de la domination masculine. Toute différence favorable aux femmes des femmes est vu comme le fait du hasard ou de la nature, voir comme une bonne chose. Toute différence en faveur des hommes (ou prétendument en leur faveur*) est vu comme le produit d’un système anti-femmes. Avec un tel biais il est facile de prouver n’importe quoi.

    *si les femmes travaillent moins d’heures par semaines que les hommes c’est à cause de la domination masculine, mais si elle travaillaient plus d’heures que les hommes… ce serait aussi la faute à la domination masculine (on affirmerait alors que les femmes sont surexploitées) ! Pile je gagne, face tu perds.

    • Donc d’après vous (je ne fait que reprendre vos affirmation) :
      – en moyenne les hommes font plus d’heures par semaine et exerce des métiers plus pénibles et plus risqué que les femmes.
      -en moyenne les hommes gagnent plus que les femmes.
      Mais évidemment ces deux faits sont totalement indépendants… et évidemment ce sont les hommes qui sont les mieux lotis dans cette histoire (apparemment il est évident qu’il vaut mieux gagner plus et vivre moins longtemps).

      Enfin peu importe. Même en admettant que les femmes sont « moins bien loties dans la majorité des cas » cela n’aurait strictement rien à avoir avec le « patriarcat ». Je sais que c’est un peu subtil mais « inégalité » ne signifie pas domination.

      • Passons sur le racisme inconscient de vos propos sur les hommes blancs de 50 ans (que vient faire la couleur de peau dans cette histoire ? Les blancs seraient donc particulièrement machistes à cause de leur couleur de peau? ).

        Je me demande bien où ais-je dit que les femmes étaient feignantes ? Il y a des dizaines de raisons autres que la paresse ou la domination masculine qui peuvent expliquer que les femmes travaillent moins que les hommes : par exemple le fait qu’elles passent plus de temps à s’occuper de leurs familles ou qu’elles n’ont pas la même constitution physique (ce qui n’à rien à voir avec la paresse). Ce ne sont que des hypothèses (machistes je présume) mais elles sont au moins aussi valable que cette fumeuse théorie de la domination masculine.

        « Je pensais qu’on était sur un site de libéraux, et qu’on voulait que toute personne ait la liberté de faire ce qu’elle souhaite, y compris à temps plein, sans forcément être moins payée parce qu’elle n’a pas les bons attributs biologiques qu’il faut. »

        Le libéralisme c’est vouloir que le le temps et le prix du du travail soit fixé librement sans recours à la coercition. Le seule salaire auquel à le droit une femme (ou un homme) c’est celui qu’une autre personne est prête à lui payer. Il n’existe aucun droit de gagner autant que son voisin, ni aucun droit pour un groupe quelconque de gagner autant qu’un autre groupe quelconques. L’égalité matérielle sous toutes ses formes est intrinsèquement incompatible avec une société libre. (Après bien sûr les syndicats et autres ont leur rôles à jouer.)

        Si jamais dans le futur les femmes gagnaient plus que les hommes (ce qui me semble tout à fait possible) nous ne serions pas dans une société « matriarcale » pour autant. D’ailleurs si on en croit les statistiques de l’article de Forbes 60% de la fortune aux USA est possédée par les femmes (ce qui n’a rien de juste ou d’injuste pour les hommes). Evidemment si c’était l’inverse (les hommes gagneraient moins en salaire mais posséderaient plus de richesses) les féministes en concluraient que les hommes exploitent le travail des femmes de leur familles !

        Alors bien sur les femmes et les hommes sont bien évidemment égaux. Ils sont égaux dans le seul sens du terme qui mérite d’être évoqué en politique : ils sont égaux en droit. Ce qui implique de supprimer les innombrables mesures légales qui visent à favoriser… les femmes (rarement avec succès).

        Sinon pour ma part je me fiche complètement de passer pour quelqu’un de droite ou même d’extrême droite. Qu’on pense de moi que je suis contre les femmes en politique, pour la prohibition des drogues ou pour une politique anti-immigration… cela me dérange parce que c’est complètement faux. Mais où je suis classé sur l’échiquier politique par les autres, je m’en moque complètement.

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Pierre Valentin est diplômé de philosophie et de science politique, ainsi que l'auteur de la première note en France sur l'idéologie woke en 2021 pour la Fondapol. Il publie en ce moment Comprendre la Révolution Woke chez Gallimard dans la collection Le Débat.

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