De la tyrannie fiscale

Avec 46% du PIB, la pression fiscale atteint un maximum jamais franchi et les petites fourmis laborieuses sont écrasées par les cigales géantes qui chez nous portent le doux nom de fonctionnaires.

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De la tyrannie fiscale

Publié le 29 septembre 2013
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Avec 46% du PIB, la tyrannie fiscale atteint un maximum jamais franchi et les petites fourmis laborieuses sont écrasées par les cigales géantes qui chez nous portent le doux nom de fonctionnaires.

Par Marc Suivre.

C’est une antienne connue comme le loup blanc : trop d’impôt tue l’impôt. Sauf qu’en l’an 2 du quinquennat du Président Normal, nous n’en sommes plus là. Avec 46% du PIB, la pression fiscale atteint un maximum jamais franchi et les petites fourmis laborieuses sont écrasées par les cigales géantes qui chez nous portent le doux nom de fonctionnaires. D’où le raz-le-bol fiscal qui ne cesse de croître, jusqu’à « interpeller » la conscience (il prétend en avoir une) de notre sémillant ministre de l’Économie et des Finances.

La grande arnaque de l’État-providence

Tous ceux qui ont atteint le Lycée avant que Luc Châtel passe un jour rue de Grenelle le savent : l’impôt est le moyen par lequel le citoyen donne à l’État les moyens de rendre à la collectivité, les services que presque aucun individu ne peut s’offrir seul. Voilà pour la théorie. Dans la pratique, la perversion politique a fait que ces services n’ont cessé de croître, sans que jamais personne n’ait eu à donner un avis « éclairé » sur la question. Il faut dire qu’en matière d’éclairage, nos élites nous enfument depuis tellement longtemps que nous désespérons d’un jour pouvoir repérer la lumière au bout du tunnel dans lequel ils nous condamnent à errer. Gauche et droite confondues, les services fiscaux qui servent de nervis à cette attaque à main armée qu’est la collectivisation ont, de surcroît, du citoyen, une notion bien à eux. Le contribuable leur apparaît d’avantage comme un imbécile à qui l’on réclame tribut que comme un être doué de raison. Et pourquoi voulez-vous qu’ils nous considèrent autrement, puisque les Français continuent majoritairement à croire que l’État-providence – pour lequel ils suent sang et eau – est un horizon indépassable en dépit de sa faillite flagrante.

Il faut dire qu’on nous a vendu jusqu’à plus soif, le mythe de la croissance par le biais de la demande et son corollaire en système soviétique keynésien : l’action publique. Personne ne s’est jamais posé la question de savoir comment cette dernière était financée. Ou plus précisément, à partir des années 70, lorsqu’on a déconnecté la croissance de la production, personne n’a voulu voir que notre progression atone s’effectuait, alors, à crédit et que la spirale de l’endettement aidant, nous allions fatalement rencontrer un mur. Et bien, fidèles lecteurs, ce jour tant attendu est enfin arrivé ! Le génie administratif français a cela d’admirable que, couplé à la lâcheté politique, il a produit, durant des dizaines d’années, une capacité à refuser les évidences, proprement unique sur la planète. À cet égard, il n’y a qu’en France que l’on trouve encore des électeurs suffisamment benêts pour croire que « seul le riche payera » quand le bang fatal se profile. Les 1,6 millions de nouveaux contribuables 2013 sont les premiers surpris de leur nouvelle richesse. Mais comme les socialistes prétendent toujours que leurs « réformes » sont justes … alors !

Trop de fonctionnaires = trop de fonctionnaires !

Les recettes pour sortir de la nasse sont pourtant connues. Nos élites refusent juste de les mettre en oeuvre. Outre le fait qu’elle est remplie d’Allemands, comment se fait-il que l’Allemagne s’en sorte si bien face à la crise que nous subissons depuis 2008 ? Il se trouve qu’à l’instar de ces salauds de Suédois, de ces cochons de Canadiens et aujourd’hui de ces traîtres de Bataves, les Allemands n’ont jamais considéré que la France soit dotée d’un modèle social. Ou plutôt si, d’un contre modèle : d’une voie dans laquelle il serait suicidaire de s’engager. La place de la France dans le monde économique est donc celle d’un repoussoir, comme feu l’URSS en son temps. On a les fiertés qu’on peut !

Ce qui « clive » (pour faire moderne) les pays qui s’en sortent de ceux qui sombrent, c’est bien la dépense publique et son corollaire : le nombre de fonctionnaires. Dans notre soviet, un fonctionnaire est à la charge du pays depuis son embauche, jusqu’à la fin de sa retraite (sa mort). Comme la plupart d’entre eux ont passé les concours à la sortie de la fac, nous en déduisons qu’ils sont à notre charge de la mamelle au tombeau. Lorsque l’on sait que notre beau pays compte 5,5 millions de fonctionnaires, soit un actif sur cinq, on comprend mieux que la vie soit difficile pour les quatre autres. Non contents d’être une charge, nos braves fonctionnaires sont gavés de privilèges qui vont de la sécurité de l’emploi, à des régimes de retraites dérogatoires et surabondés (devinez par qui) en passant par des horaires flexibles (les 35 heures sont une odieuse régression sociale dans bien des branches de la fonction publique qui les « abattent » plutôt sur un rythme bihebdomadaire). Ces privilèges ont un coût exorbitant que les Français découvrent petit à petit.

L’État c’est eux

Depuis le retour au pouvoir du parti de l’intelligence, jamais le débat public n’avait atteint un tel niveau de bêtise crasse. Plus la situation s’aggrave plus les incapables, les ministres, se succèdent pour nous assurer que : la croissance frémit (ben tient !), la courbe du chômage va s’inverser (surement !), la TVA baisse en augmentant (lol), 2014 sera l’année de la pause fiscale (à non en fait c’est 2015), la transition énergétique n’alourdira pas les prélèvements (ouarf!), etc., etc. En vérité, il y a le feu au lac et le syndicat de défense de la fonction publique ne sait plus où donner de la tête pour poursuivre ses rapines. L’État en demande toujours plus, pour toujours moins de service. Il faut bien admettre qu’à force de régenter nos vies, en s’occupant de ce qui ne le regarde pas, l’État finit par ne plus rien faire correctement. Au final, il faut bien admettre que les fameux « services publics » – que les gauchistes défendent avec autant d’ardeur qu’un intermittent son régime spécial – rendent de moins en moins de service au public.

Pourquoi, dans notre pays, le fait d’exiger une baisse du nombre de fonctionnaires, au nom de la simple rationalité économique, revient à faire l’apologie du crime contre l’Humanité ? Parce que le pouvoir est confisqué depuis plus de quarante ans par ceux qui se servent du système. La France protégée, celle de la fonction publique (et assimilée), s’est distribué des prébendes et elle compte bien que cela continue. Tant pis si le pays court droit à sa ruine ! La qualité des soins à l’hôpital ne cesse de baisser : la faute au manque d’effectif. La criminalité s’envole : manque d’effectif. Les trains déraillent : entretien défaillant par … manque d’effectif. L’Éducation nationale nous livre un nombre toujours croissant d’inadaptés sociaux tous aussi violents qu’analphabètes : la faute au sous-effectif. Des magistrats érigent un mur des cons : la faute à … à non, là pas de faute !

L’Ancien Régime contre lequel les saints patrons de nos fonctionnaires – véritables saigneurs des temps modernes – se sont élevés en 1789 se définissait par la phrase de Louis le quatorzième selon laquelle : « l’État c’est moi ». Nous pouvons dire sans beaucoup de risque de nous tromper qu’aujourd’hui : l’État c’est eux et que les salariés du privé sont les nouveaux serfs de cette néo noblesse de concours administratifs. En 200 ans, nous sommes passés de l’absolutisme royal à l’absolutisme administratif … quel progrès !

Tout a un terme

Seulement voilà, toute à la préservation de ses privilèges, notre noblesse ne s’est pas rendu compte que les temps changeaient (comme l’autre). La mondialisation que les ducs de l’ENA blanchis sous les harnais du CAC 40 appelaient de leur vœux était porteuse, certes de plus values juteuses, mais aussi des germes de la sédition fiscale. En ouvrant nos frontières, nous avons ouvert nos yeux. L’Euro a encore accéléré le phénomène en rendant tangibles et intelligibles, les comparaisons entre les nations. Tout un chacun peut se rendre compte, par exemple, que l’enfer de la précarité allemande (pourtant si complaisamment « vanté » par nos médias) vaut, somme toute, bien mieux que le système français – qui n’est paradisiaque que pour le salarié sous statut. Nos jeunes se ruent à l’étranger pour fonder les entreprises qui nous font si cruellement défaut, laissant aux moins aventureux de leur génération, le loisir de devenir fonctionnaires.

Cette situation n’est pas une fatalité, il nous faut juste le courage d’y remédier. Pour ce faire, il est illusoire de compter sur les socialistes. Ils sont le parti de la fonction publique, ils ne feront rien. Pourquoi croyez-vous que Hollandreou ait renoncé si vite à sa promesse de grand soir fiscal ? L’eut-il tenue, qu’il lui aurait alors fallu mettre au grand jour, tous les petits et grands privilèges qui font que l’arnaque perdure depuis des décennies. Simplifier les prélèvements (je parle bien des prélèvements et non des seuls impôts ) c’est obligatoirement les baisser pour ceux qui produisent et les augmenter pour ceux qui sont payés par le travail des autres. Baisser les dépenses c’est en finir avec le statut de la fonction publique. Les militaires ne le restent pas beaucoup plus de vingt ans (dans le meilleur des cas), pourquoi voulez-vous que les infirmières, les employés communaux, les ingénieurs des routes, les cantonniers et les professeurs soient employés à vie. Ils peuvent servir la collectivité un temps avant de retourner dans le privé. La Suède a mis en œuvre cette solution dans les années ’90 et n’est pas notoirement sous-administrée depuis.

L’UMP entre la faucille et le marteau

Puisque nous ne devons rien attendre du PS, devons-nous nous en remettre à l’UMP ? Si par l’UMP nous entendons ce rassemblement d’imbéciles qui n’a rien de mieux à faire que de s’assembler en conclave, dès que l’un des siens a osé penser que certains socialistes étaient bien aussi, si ce n’est plus, sectaires que les fanatiques du bleu marine, autant le dire tout de suite : il n’y a plus d’espoir ! La France est proche du chaos social et économique et ces crétins n’ont rien de mieux à délivrer que des brevets de civisme et des leçons en colmatage de digues républicaines … on croit rêver !

Difficile d’être une alternative crédible quand on n’a que le Front national comme seul horizon. Surtout que ces derniers sont loin d’être aussi abrutis que nos grandes consciences rassemblées sous le pommier originel feignent de le croire. Ils savent lire et si leur programme économique fleure encore bon le terril et Germinal, ils progressent à pas de géants vers le chemin de la cohérence. La sortie de l’Euro – qu’ils sont les seuls à promouvoir – commence à être étudiée par des gens sérieux. Ces travaux donnent du sens à leurs propositions : les dirigeants du FN comprennent Jacques Sapir et s’en inspirent (NDLR, Ce qui ne fait pas de lui un idéologue du FN, comme je l’ai pourtant entendu dire par un journaliste, sans doute adepte de la lapidation publique).

Tant que l’UMP se contentera de faire la course à la posture morale vis-à-vis du Front, elle s’enfoncera vers sa ruine. Il faut qu’elle accepte la confrontation et le débat d’idée (ce n’est pas un gros mot). Le FN est un parti structuré qui renforce sa doctrine. Les imprécations ne serviront à rien d’autre qu’à renforcer l’impression que l’UMP n’a pas d’autre proposition que celle , alléchante, de mettre les fesses de ses leaders dans les fauteuils actuellement occupés par les socialistes, pour poursuivre la même politique autiste. Entre le collectivisme socialiste et le colbertisme centralisateur bleu Marine, il existe pourtant un espace pour une doctrine qui place la liberté au cœur de son projet. Un mouvement qui fasse de la confiance en l’individu la règle et de la méfiance l’exception. Une philosophie de gouvernement qui libère les énergies pour refaire de la France le grand pays auquel ses atouts et sa situation exceptionnelle au cœur de l’espace européen la prédestinent. Le libéralisme a de l’avenir, chers amis, car c’est le seul moyen pour l’UMP d’exister (une adoption par défaut vaut mieux que pas d’adoption du tout). C’est aussi, alors que nous nous débattons dans le gouffre de nos déficits, la seule idée que nous ayons toujours obstinément refusé d’appliquer depuis le dernier budget voté à équilibre en … 1974.

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  • Rien à ajouter sur le fond. A part éventuellement citer l’article d’une version de la Constitution, celle de 1793.

    « Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.  »

    Pour finir, ne tombez pas dans le piège de continuer à chercher une solution « politique », via des « partis politiques ».

    Vous l’écrivez vous même : UMP faucille-marteau, PS Parti des Fonctionnaires, et FN Maudit Jamais au Pouvoir…

    Aucun intérêt.

    Le seul levier pour le vrai changement, c’est la mise en faillite du Système.

    Fin des ponctions, fin de l’état obèse, fin des cliques.

    La destruction créatrice.

    Il faut le dire, le répéter, l’écrire, sans cesse, partout, encore et encore.

    C’est un message pur, essentiel, facile à comprendre… Un message que nous aurons mis 30 ans à « distiller ».

    METTONS LES EN FAILLITE !

    METTONS LES EN FAILLITE !

    • Oui il est clair qu’il n’y a RIEN a attendre de politique, qu’on le veuille ou non, tout le spectre politique en France s’inscrit dans un même paradigme autiste. La faillite, voila, mais attention la bête ne mourra pas comme ça car on peut penser sérieusement que le point de bascule, ou le nombre de personne ayant intérêt a poursuivre dans cette voie a dépassé le nombre de ceux qui pourraient avoir intérêt a la liberté.

      • Je dirais même, que la bête ne mourra jamais hormis un cataclysme énorme. J’ai peut être une vision utopiste de la chose, mais je crois toujours en la politique, mais pas en les politiciens actuels. J’attends toujours, l’espoir fait vivre.
        Sinon, merci pour l’article intéressant.

    • Oui, mais il faut penser aussi à ce qui peut venir après. Car si c’est pour se retrouver dans l’état de la Russie post-communiste où les anciens du KGB sont devenus les rois de la Mafia, on aura rien gagné!
      Donc les « esprits libres » doivent élaborer du concret et des propositions claires réfutant celles que les socialauds de Gauche et de Droite nous assènent.

      • C’est le pari de Pascal…

        Et il faut bien prendre des risques.

        Car je le répète, l’alternative, c’est quoi ?

        Continuer ce qu’on fait depuis 30 ans ?

        Accepter le servage encore pendant 30 ans ? Et ensuite vos enfants ? Et leurs propres enfants ?

        Non merci.

        Ca suffit.

        Oui il n’y a aucune garantie quant au jour d’après. Mais il faut tenter.

  • Tyrannie, tyrannie… Que ne faut-il pas lire ???

    • Lisez l’article, et si vous êtes en désaccord sur un point proposez un argument contraire. Ça vous fera au moins un post intéressant.

  • Eblouissant !
    Je vous remercie d’avoir en quelques lignes si bien résumé l’étendue de nos malheurs et la seule direction pour en sortir.

  • C’est véritablement l’effondrement du système que l’on vit !Comme le délitement de la Russie soviétique…Je n’ose penser au chaos qui suivra (et que l’on peut déjà apercevoir en regardant autour de soi),puis a l’émergence d’un régime du style de Poutine…A moins que nous proposons une alternative réelle!A commencer par le retour d’une monnaie saine or et argent!

  • @ A gauche toute : ahh, pardon, j’ai vomi

  • 46% du PIB ou 57 % ? il m’a semblé lire ce dernier chiffre, et le schéma de cet article indique bien 57 %.
    Quelqu’un a-t-il des explications ?

    • Ok, j’ai ma réponse : Impôts et cotisations = 46% du PIB; dépenses de l’état = 57 % du PIB.

    • Les dépenses publiques sont comptabilisées hors charges d’intérêts donc les 11% d’écart correspondent aux frais financiers liés au remboursement des dettes publiques.

      • @Pandora, Vous vous trompez il me semble
        la dépense publique comprend les intérêts de la dette.
        les 11 % d’écart sont dus principalement à :
        – emprunt
        – ressources non fiscales

        • Oui, c’est ça.

          Par rapport au PIB, les recettes publiques sont constituées d’un peu moins de 5% du PIB en emprunts, d’environ 6% du PIB en ressources non fiscales et de 46% du PIB en prélèvements obligatoires. L’Etat obèse prélève donc bien directement 52% du PIB, sans parler de l’épargne détournée par ses emprunts et du reste de l’économie indirectement contrôlée par les copains.

          De leur côté, les dépenses publiques comprennent effectivement la charge de la dette, à savoir les intérêts dus. Le principal, quant à lui, est remboursé par une banale cavalerie, de la nouvelle dette étant émise en remplacement de l’ancienne arrivée à échéance.

  • Rétablissons quelque peu la vérité, face à ces propos néolibéraux éculés. Pourquoi le fonctionnaire est-il doté d’un statut particulier ? Tout d’abord, sa garantie de l’emploi est justifiée par le fait incontestable qu’un Etat ne peut nullement faire faillite comme n’importe quelle entreprise. J’ajoute que leur emploi garanti n’est garanti que tant que le parlement (élu démocratiquement) décide du contraire. Ensuite, regardons plus sérieusement la réalité des chiffres. Les dépenses de fonctionnement de la France sont 1 point au-dessus de la moyenne européenne (19,5% du PIB contre 18,5% du PIB) et le nombre de fonctionnaires par habitants en France est de 90 pour 1000, un taux semblable au RU et plus faible que dans les pays nordiques. L’Allemagne se caractérise par un taux parmi les plus faibles des pays développés 50 pour 1000, un taux semblable à la Grèce d’avant crise. Concernant la dette maintenant, on n’oubliera pas l’aspect fondamental qui est la fin du financement de l’Etat par une banque centrale débuté dans les années 70 et interdit par la loi en 1992. Mais en plus de cela, il suffit de regarder les stats d’eurostat depuis 1980 pour s’apercevoir que c’est l’Etat qui est responsable de 80% de la dette publique. Or lorsqu’on effectue une simple régression linéaire sur un tableur ou un logiciel de stats, que voit-on ? On voit que depuis 30 ans, les dépenses de l’Etat ont baissé tendanciellement ! Difficile donc de les accuser d’être la cause de la dette ! Il ne reste donc que les recettes pour expliquer cette dettes, confirmé lorsqu’on regarde les données. Qui a donc profité de cette baisse des recettes. Regardons les mesures prises depuis cette période : dérégulation des mouvements financiers favorisant l’optimisation fiscale (qui en profite, ceux qui ont les moyens de se payer un conseiller fiscal aux honoraires très confortables… ), la baisse des taux marginaux d’imposition (aussi bien pour les ménages que les entreprises) et la multiplication des niches fiscales (coût en 2010 plus de 145 milliards).

  • Puis-je me permettre d’attirer votre attention sur :
    La compétitivité de la France s’effondre……En fait , il y a un mal bien français (d’aucuns prétendant même que nos « 30 Glorieuses » avaient été « acceptées »,voire « subies »…..et qu’on n’y était pour rien !)……… ; et nos jeunes s’expatrient !
    Bien des raisons sont souvent avancées afin « d’expliquer la situation actuelle » de la France: taille et stagnation de nos P.M.E. ; nature, qualité et catégorie des produits porteurs à l’exportation ; nos salaires et les diverses contraintes et rigidités ; etc…… ; et alors bien des solutions ont été suggérées : Relance ? Rigueur ? Croissance ? Austérité ?…. mais le « compte » n’y est pas !
    Et si nous investissions, pour quoi et comment ?
    Permettrez -vous à un ancien ( 89 ans) de suggérer une modeste et gratuite action qui permettrait de …..revivifier la France ?
    Une partie de l’important et intéressant Rapport Gallois — revivifier la France par une compétitivité industrielle retrouvée — avait retenu mon attention par…… une absente « petite, indirecte et donc sournoise » cause , jamais mise en évidence d’ailleurs !
    **** Oui, la France ne manquerait pas ( ?) d’atouts, d’idées…..
    Malheureusement, je me dois d’ indiquer une caractéristique bien française : « notre désintérêt pour la sauvegarde de ces idées »……… qui explique largement la situation (de marasme) actuelle, et notre future !.
    Deux exemples :
    — Pierre-Gilles de Gennes, prix Nobel, n’a jamais déposé, de sa vie, une demande de brevet d’invention . Il me l’avait écrit ! Quant à Serge Haroche, notre nouveau Prix Nobel, je n’ai trouvé trace que d’un seul brevet !! A qui fera t’on croire, qu’à un moment ou à un autre, un « découvreur (physicien) » n’a pas été ou ne sera pas, obligatoirement voire involontairement, un « inventeur » ?
    — Depuis des années, nos amis allemands déposent 2 à 3 fois plus de demandes de brevets d’inventions (nationaux et européens) que nous! Et souvent pour des biens d’équipement ( dont les productions viendront en retour « télescoper » les nôtres !).
    Pourquoi ?……. Parce que la finalité, voire la stratégie de la « Propriété Intellectuelle et Industrielle » n’est pas « enseignée » dans nos « Ecoles » (si, mais en 5* année de Droit et….. seulement en module de spécialisation !! et peut-être à l’ESPCI de Paris )……..Pouah ! s’abaisser à enseigner cela ! Pouah : le contraire de la vision universaliste des chercheurs français attachés à la diffusion du savoir. Cela doit venir de notre tradition issue de la révolution.*****(Mon très vieux « Larousse » n’indique t-il pas en Préface « Je sème à tout vent » ?).

    J’ai donc développé ce sujet, dramatique, dans des notes envoyées, depuis des années, à droite comme à gauche…… Jamais de réponse! (peut-être parce que ce que j’y propose ne coûte rien) .
    Un pays ne peut avoir d’avenir sans une activité « productrice, matérielle / immatérielle », diversifiée, importante et renouvelée, grâce à une innovation pérenne et récurrente :
    …….. (1) ce qui exige obligatoirement une Propriété Intellectuelle (ouverte ou fermée) conséquente. Et si ceci est enfin admis, alors……
    ………(2)une question : Quand rendra t’on obligatoire l’enseignement de la Propriété Intellectuelle, conjointement dans toutes les écoles d’ingénieurs et de commerce et dans tous les cursus universitaires ayant un lien, même ténu , avec « l’activité ».
    [………..(3) pour une constatation :voir dans nos universités et sites de recherche , circuler systématiquement des ingénieurs dans les labos pour discuter, réfléchir aux brevets et aux applications].
    C’est à ce moment là (2) qu’on en acquiert la culture (donc la finalité) : avant, c’est à fond perdu ; après, c’est beaucoup trop tard !….C’est comme d’un outil, il faut apprendre à s’en servir…..au bon moment !

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