Faut-il préserver l’emploi industriel ?

Pour bon nombre de gens, il est inconcevable que les emplois de l’industrie cessent d’exister.

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Faut-il préserver l’emploi industriel ?

Publié le 26 septembre 2013
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Pour bon nombre de gens, il est inconcevable que les emplois de l’industrie cessent d’exister.

Par Alexandre C.

Pour bon nombre de gens, il est inconcevable que les emplois de l’industrie cessent d’exister. Après tout, c’est ce secteur qui fabrique les biens que nous consommons tous les jours. Leur disparition et, plus généralement, la baisse du poids du secondaire combiné à l’accroissement du poids du secteur des services dans la balance économique des nations occidentales est vue comme un déclin. On a alors droit aux slogans tous plus démagogiques les uns que les autres : « on ne produit plus rien en France », « il faut réindustrialiser le pays » ou encore « acheter français » [1].

Pour montrer qu’ils sont à l’écoute des attentes de la population – et surtout par électoralisme – les gouvernements font des pieds et des mains pour sauver ces emplois industriels à coup de niches fiscales ou de subventions en tout genre [2]. Pourtant en repoussant l’inéluctable, ils ne font en réalité qu’aggraver la situation existante. Mais revenons au début. Pourquoi est-ce que l’emploi industriel diminue ?

Gain de productivité

Commençons par remonter le temps de quelques décennies. Imaginez que, pour fonctionner, une usine doive déplacer de lourdes charges d’un entrepôt jusqu’à ses chaînes de production. Pour accomplir cette tâche, elle a engagé six hommes à temps plein. Souvent mal payé, ce travail est dur, voire dangereux. Qui plus est, les capacités de production sont limitées par ces déplacements (apport en matière première d’une machine par exemple). Certains diront que la phase de transport donne du travail à six personnes. Aujourd’hui, si une situation comparable se présentait, un seul homme, avec un chariot élévateur serait suffisant pour accomplir le même travail voire mieux [3]. Dans notre cas, c’est l’arrivée de la machine qui a permis de faire un gain significatif de productivité. Conséquence : le travail est effectué plus rapidement et pour un coût inférieur – à ressources initiales équivalentes –, ce dernier paramètre étant apprécié par l’acheteur. Les gains de productivité ont aussi un impact sur les salaires qui, dès lors, augmentent.

En prenant connaissance de ce changement, le premier socialiste venu vous dira que cinq personnes ont perdu leur emploi, que la quantité de travail diminue d’un côté tandis que les profits s’accumulent de l’autre. Pour rétablir l’équilibre, l’entreprise devrait réduire la part de travail du manutentionnaire pour garder les six emplois, rognant sur les gains obtenus. Ce faisant, ils commettent une erreur de raisonnement. Ce qu’il faut comprendre, en fait, c’est que les cinq personnes sont désormais disponibles pour prendre un autre emploi. Que leurs compétences seront utilisées ailleurs, comme pour concevoir, fabriquer, vendre, entretenir ou encore former le salarié pour piloter le nouvel équipement, par exemple. Et contrairement au travail de manœuvre, ces emplois sont mieux rémunérés car ils supposent une création de valeur plus importante.

Une réalité sans cesse niée

Cet exemple peut être généralisé à tous les secteurs de l’industrie, des plus simples au plus complexes. Le marché évolue et nos habitudes de vie changent. De fait, nous consommons aujourd’hui proportionnellement plus de services que par le passé. D’ailleurs si vous revenez à l’exemple, cela ne vous aura pas échappé que les nouveaux emplois créés ont déplacé le centre de gravité de l’économie dans le secteur tertiaire : concevoir les plans de l’engin, le vendre… Et ils n’existaient pas avant le saut technologique.

Méprisant cette réalité, nos représentants politiques refusent de prendre en compte ces arguments. Pour eux il n’y a qu’un seul ennemi, une seule raison à cette baisse de l’emploi industriel : la mondialisation des échanges qui a entraîné la délocalisation des sites de production – ce sont les pauvres qui viennent vous prendre vos emplois – vers les pays à bas coût comme la Chine. Pourtant, au regard de l’histoire, ce reflux du nombre d’emplois dans l’industrie a toujours existé : la tendance est quasi linéaire depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, c’est-à-dire bien avant que le commerce soit autant globalisé.

Leur réaction est alors immédiate : il faut rétablir les frontières douanières comme autrefois et introduire une dose de protectionnisme pour les secteurs jugés stratégiques [4]. Encore une fois le raisonnement est tronqué car nos dirigeants oublient d’inclure un élément important : nos besoins se sont diversifiés et sont plus nombreux. Et ce changement de comportement nécessite de diversifier les compétences à mettre en œuvre pour les satisfaire. Or il faut garder à l’esprit qu’il est plus efficace, pour un groupe humain, de diviser le travail, organisation qui consiste pour une personne à se spécialiser dans un domaine plutôt que de les embrasser tous. Dès lors, restreindre la zone géographique dans laquelle s’effectue cette division du travail revient à l’appauvrir : le partage de ressources, d’informations et de compétences ne sera plus aussi efficace.

Cette extension de la surface du marché se matérialise aussi par les délocalisations. Mais à bien y réfléchir, on note que ce phénomène a lui aussi toujours existé, à l’échelle d’une ville, d’une région ou d’un pays. Le développement des transports maritimes notamment – l’invention du conteneur a beaucoup apporté dans ce cas – l’a juste étendu à l’échelle mondiale, en augmentant les échanges entre les pays et donc les individus.

Échanges et création de richesses

Et qui dit plus d’échanges, dit augmentation des richesses produites. Il ne faut pas perdre de vue ici que la croissance n’est pas tant une mesure des biens ou des services produits que des échanges qui peuvent se créer. Dès lors aucune limite n’existe si ce n’est notre imagination. Quant à la contrainte des ressources énergétiques, dictée par les Malthusiens, elle s’effondre quand on sait que l’homme est capable d’en inventer de nouvelles : énergie des vagues, biocarburants de troisième génération [5], thorium [6]… Nous n’avons donc pas fini d’exploiter toute le potentiel de notre environnement [7].

En outre, quand deux entités décident d’échanger quelque chose entre elles, elles en sortent toutes les deux gagnantes : les pays pauvres créent des emplois et nous, nous avons accès à des produits à des prix bien plus bas. Contrairement à ce qu’essaient de nous faire croire nos élites politiciennes, aucune personne n’est censé s’appauvrir tandis qu’une autre s’enrichit : il n’y a donc pas de perdant. Excepté si une troisième entité vient semer la zizanie en empêchant le contrat de se nouer librement. Ainsi, quand il s’interpose à la création de nouveaux liens profitables, l’État dégrade la situation et provoque chômage, pauvreté voire pénurie. C’est la décroissance qui s’installe alors.

Pourtant au lieu de s’interroger sur le conservatisme de leurs décisions, les États occidentaux accablent ce qui est à l’origine de la production de richesses, au risque de le déséquilibrer voire de l’arrêter. Plus inquiétant, des tensions peuvent apparaître entre les pays quand ils s’avèrent que certains tentent de changer les règles du jeu pour des questions électorales ou du fait de pressions en provenance de certaines corporations, choisissant d’ignorer la réalité, aggravant leurs crises internes. Jusqu’à la rupture totale du système…


Sur le web.

Notes :

  1. Discours entendus régulièrement. Rappelons-nous qu’Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, est un farouche partisan de la démondialisation.
  2. L’exemple de l’usine Arcelor-Mittal à Florange est représentative de ce type de politique.
  3. À noter que certains entrepôts sont aujourd’hui totalement automatisés, notamment dans les zones portuaires.
  4. L’énergie, les technologies de pointe…
  5. Les biocarburants de troisième génération sont produits à partir de micro-algues. Ils ne mettent donc pas en danger approvisionnement en produits agricoles.
  6. Le thorium pourrait être utilisé comme alternative à l’uranium dans l’industrie nucléaire. Plus abondant dans l’écorce terrestre, il produit aussi moins de déchets.
  7. Ce n’est pas une raison pour l’endommager, hein.
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  • Pr´server les emplois industriels n’est pas une mauvaise chose, quand c’est une conséquence d’autre chose. je veux dire par la que si la préservation des emplois industriels devient un but , alors ca ne fonctionnera pas pas.
    La lutte contre le chômage, annoncée par les politiques comme le discours du 18 juin par les hommes politiques depuis la stagflation des années 70 80, a provoqué ce contresens majeur: Celui de croire que l’emploi est une fin en sois. Comme disait Coluche « on dit qu’il y a 3 millions de personnes qui cherchent du boulot. C’est pas vrai. De l’argent leur suffirait. »
    L’emploi est une moyen, pas une fin. Si embaucher est une fin en sois, alors Keynes a raison: Autant embaucher deux equipes: UNe qui creuse les trous et l’autre qui els rebouche (les deux creuseront le trou du budget de l’Etat).
    Préserver l’emploi industriel, comme préserver l’emploi agricle ou l’emploi tertiaire n’a as de sens. En revanche préserver la production industrielle qui aura toujours besoin de quelques petites mains, même après une automatisation à outrance, n’est pas stupide. Produire est important. Mais une fois de plus produire pour produire risque d’amener à des productions gaspillage. on peut produire des biens inutiles ou peu compétitifs quand on y met une débauche de moyens prélevés par la force. En revanche on peut préserver l’industrie en la préservant des batons dans les roues qu’on lui met en permamence, nottemment l’impot et les complications administratives. Ca, ca préserve les emplois, parce que ca préserve les investissements.

    Tout simplement…

    • Ce qu’il faut préserver, c’est le marché. Et ce qu’il faut supprimer, c’est la planification centralisée.

      On n’en finit plus de rire jaune de la bêtise à front de taureau du socialisme, incapable de tenir compte de « ce qu’on ne voit pas ».
      Ou prêt à tous les sophismes pour augmenter son emprise…

      Répétons-le : Pas de planification centralisée !
      Ni en matière de monnaie, ni en matière de secteur économique, ni en éducation …

      Que l’État fasse son boulot en préservant la liberté, au lieu du contraire !
      Toute intervention non motivée par cela (indépendances stratégiques, alimentaire ou énergétique … ) devrait être irrecevable.
      Toute prétention à piloter l’économie est futile, infantile, mégalomane, ridicule.

  • Se concentrer sur l’emploi industriel c’est se tromper de cible. L’informaticien qui programme des robots a-t-il un emploi de service ou industriel? Et l’agronome qui développe des produits et méthodes aidant les plantes à mieux pousser?
    Ce qui compte c’est la prospérité économique des entreprises, les emplois qui en résultent n’ont pas besoin d’adjectifs.

  • foutez la paix à l’emploi, industriel ou autre. Il prospérera ou disparaitra selon les besoins. Mais taxer un truc (le travail) puis découvrir qu’il disparait et s’engager des dans « plans » pour le « préserver », c’est juste du Sapeur Camembert

  • J’aime beaucoup ce genre de réflexion, mais l’économie de main d’oeuvre à toujours été créatrice de conflits.

    La vrai problématique monétaire, c’est d’attacher la valeur d’une monnaie à une population plutôt qu’aux objets. Ainsi une machine ne deviendra pas l’équivalent de X travailleurs.

  • Vouloir réindustrialiser un pays riche est un non-sens. Soit le processus industriel est largement automatisé, et n’apporte pas grand chose en termes d’emplois, soit il fait appel à de la main d’oeuvre, laquelle pas son coût ans les pays riches ne sera jamais compétitive.

    Du coup, le fan club de la ré-industrialisation répond : il faut qu’il n’y ait pas de concurrence.

    C’est risible, d’abord parce qu’aucun processus industriel ne peut s’amortir sur un seul marché et qu’un pays protectionniste produit essentiellement des articles ringards que ses consommateurs doivent acquérir dur et cher … C’est le cas de la célèbre Traban, par exemple !

    Vient alors le protectionnisme jaloux : la Chine est devenue riche en nous filant des tee-shirts « reposant sur l’exploitation du pov »peup).

    On oublie qu’en s’enrichissant, la Chine a monté en permanence ses salaires, qui ne sont pous que de 30 % inférieurs aux nôtres, avec un coût de la vie bien moins élevé.

    On oublie que ces « nouveaux riches » sont nos marchés, et se ruent sur nos produits ou font se déverser des touristes. Tout bénéfice pour nous.

    On oublie que ces tee-shirts produits en Chine ont fait vivre des milliers d’intermédiaires et de détaillants chez nous, et ont permis aux consommateurs de renouveler leur garde-robe à vil prix.

    En fait, c’est l’exemple même du « win-win ».

    Mais il n’est de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir …

    On voit par exemple un tas d’astuces pour privilégier les plaques photovoltaïque européennes, gadget déjà peu rentables mais totalement inamortissables aux prix de leujr production chez nous, et déjà totalement dépassées : l’Inde et la Chine sont déjà au photovolaïque souple, ne pesant rien, se posant partout même sur des murs verticaux, et ayant un rendement triple de nos plaques.

    Pourquoi pas subventionner l’éclairage au gaz, les charettes à bras, et les caleçons de flanelle ?

    Puisque notre merveilleuse réindustrialisation arrivera à produire des choses dont plus personne ne voudra, pourquoi ne pas salarier les gens à faire semblant ?

    Cela coûterait moins cher en investissements, pour un résultat analogue …

    • Ce que j’en dit c’est que Win-win c’est une belle carte postale.

      Oui ça coûte moins cher, mais appauvrir le pays par le fait de n’avoir plus rien à exporter, car tout finira par être délocalisé avec de tels principes, on deviendrait importateur de tout.

      Mais on a de la chance les Chinois importent beaucoup, mais au moins jusqu’à ce qu’ils nous trouvent trop cher et que leur marché local puisse fournir une copie valable.

      L’aveugle c’est sans doute celui qui pense que la Chine est aveugle.

      • « Oui ça coûte moins cher, mais appauvrir le pays par le fait de n’avoir plus rien à exporter »

        Ce n’est pas du tout ce qui se passe dans la réalité.

        • Tout à fait d’accord on négocie des marchés avec des contre parties, mais cela n’est que de la poudre aux yeux, la vérité c’est que c’est assez faux.

          Au lieu de créer une croissance on voit bien le résultat, une balance positive et de la croissance nulle, il n’y a même pas besoin de faire un dessin pour comprendre que cela ne compense pas les pertes structurelles et de là a dire que l’on est dans le modèle idéal… bof

  • Superbe! Avec de telles inepties on peut même se passer des écologistes.

  • « Faut-il préserver l’emploi industriel ? »
    La question ne devrait meme pas se poser: Si l’industrie est inutile, elle s’eteindra d’elle meme, si elle est rentable, elle restera.

    • il faut croire qu’en france elle devient de moin en moin rentable, pendant ce temps, les autres se frottent les mains.

      • yeneralalcazar: « pendant ce temps, les autres se frottent les mains. »

        Nous aussi.

        Fais l’inventaire de ton appartement et calcul ce que les 1000 objets que tu possède t’auraient couté avec une production nationale au prix de la mains d’oeuvre+50% de poids mort étatique.

        Un pont ! Tu serais de fait bien plus pauvre.

        Le chômage ? Y a pas de chômage en Suisse, pays libéral si il en est et la France est classée 117ème en matière de flexibilité 135ème pour les relations conflictuelles entre entrepreneurs et salariés, et 144ème (sur 148 !) pour les règles trop strictes encadrant les licenciements.
        http://www.contrepoints.org/2013/09/25/140277-competitivite-france-continue-decliner

        Ça plus les taxes = chômage, rien à avoir avec la désindustrialisation.
        (C’est vrai que les socialos regrettent à mort les chaines des usines, vivier si il en est de bon clients)

        • ‘il n’y a pas de chômage en Suisse’

          Donc pour information le système Suisse ne tiens pas compte des gens en fin de droit, c’est à dire qui sont à l’aide sociale (genre RSA). Ils sont demandeur d’emploi, mais plus chômeurs (statuts donné à ceux qui touchent des allocations chômages) .

          Bref si on veut le vrai chiffre du chômage en Suisse il faut prendre le nombre de demandeur d’emploi. Donc oui il est inférieur à la France mais il n’est pas nul.

          Quand au parallèle avec la désindustrialisation, il est le même qu’avec la défiscalisation des entreprises, on y voit des avantages à court terme. Mais ce n’est pas ça une vision politique.

          • désolé petit erreur de frappe : genre RSA -> genre RMI

          • Lafayette: « Bref si on veut le vrai chiffre du chômage en Suisse il faut prendre le nombre de demandeur d’emploi. Donc oui il est inférieur à la France mais il n’est pas nul. »

            Les fins de droits sont parfaitement décompté et font très peu du total (faible chiffre roulement rapide).
            http://www.seco.admin.ch/themen/00385/00387/?lang=fr

            A 3,0% (sep 2013) on considère que c’est un chômage de roulement.
            Si on joue sur les mots oui « il n’est pas nul » effectivement.

          • Oui mais il faut ajouter les 4% à l’aide sociale ça tourne donc entre 7 et 8% de chômeurs et 1% de gens en incapacité.

            donc entre les 8-9% en Suisse et es 10.4% en France avouez que ça n’est pas très différent pour un système bien moins social.

          • Lafayette: « donc entre les 8-9% en Suisse et es 10.4% en France avouez que ça n’est pas très différent pour un système bien moins social. »

            Je suis Suisse et ce que tu raconte n’a strictement rien à voir avec la réalité mon pauvre.

            Tu prend le meilleurs chiffre pipeauté de la France, tu rajoutes à la louche des catégories pour la Suisse que tu « oublie » pour la France, c’est d’une mauvaise foi qui confine au sublime.

            T’as fait Hollande en deuxième langue ?

            En Suisse on trouve du boulot quasi quand ont veut, les assurances sociales sont excellente (au vrais prix évidemment), je touche plus au chômage et à la retraite en Suisse qu’en France, tous les frontaliers foncent en Suisse se faire soigner ou pour bosser, on y gagne beaucoup plus, on monte une entreprise sarl en une semaine chrono (Je l’ai fait), il y a plus d’étrangers et rien ne crame

            Et la Suisse signe des budgets positifs depuis 10 ans: tout cela n’est pas fait à crédit au contraire de la France.

    • en fait , il faut surtout produire de la richesse, l’emploi industriel ne disparaît il pas car il y a de l’argent plus facile à faire ailleurs?

      Ce qui est amusant je trouve et ironique, c’est que la productivité a surtout multiplié la production de richesse en diminuant énormément le travail …
      Et les gens crient des emplois….mais avec le moins possible de boulot et le moins longtemps possible.

      Il y avait au moins un consensus la dessus, les augmentations de productivité et de richesses sont bonnes..et ce consensus est brisé..décroissants écologistes planetistes…le cas melenchon est très interessant…

  • au sujet de l’industrie française: lire le livre de jean arthuis: france, la mondialisation à contre emploie
    il y démontre qu’une société ne vivant que du tertiaire est une ineptie ! et que c’est l’industrie qui fournie des emplois rémunèrateurs.

    biocarburant de troisième génération: on en parle beaucoup des algues, mais on a encore rien vu sortir du tuyau !
    l’auteur a-t il penser que pour produire de l’huile, les fameuse algues vont avoir besoin de beaucoup de minéraux, et que par conséquent le cout des engrais risque bien de monter ? à preuve du contraire, on a pas encore inventé le mouvement perpétuel !

    • yeneralalcazar: « et que c’est l’industrie qui fournie des emplois rémunèrateurs. »

      Ah, la nostalgie des bassins minier avec ses gueules noir, ses haut fourneaux, ses chaines de production 3/8 et ses salaires de misère.

      Heureusement qu’Arthuis se fourre le doigt dans l’œil jusqu’au trognon, la majorité des emplois rémunérateurs en France ne sont pas industriels.

      • évidemment, si vous comparer le salaire d’un mineur avec celui d’un directeur de banque, c’est un salaire de misère. mais si vous comparez avec celui d’une laveuse de chiotte dans un hotel pour vacancier, il n’est plus misèrable du tout. quand à l’industrie, elle est forcement lié a la recherche, vecteur de salaire important pour les ingénieur,les technitiens.
        l’espagne est un bon exemple d’économie qui a compté essentiellemnt sur les services, on voit le résultat.
        quand à la suisse, tout le monde sait que ces un cas trés particulier: planqué pendant les deux conflit mondials, à compter les point et a financer les deux camps … évidement, les services, vu sous cette angle, c’est plus rémunérateur que l’industrie …

        • yeneralalcazar: « si vous comparez avec celui d’une laveuse de chiotte dans un hotel pour vacancier, il n’est plus misèrable du tout. »

          D’ailleurs la littérature 19eme regorge d’histoire de mineurs super heureux qui gagnent plus que des laveuses de chiotte. Tout ce bonheur perdu !

          yeneralalcazar: « l’espagne est un bon exemple d’économie qui a compté essentiellemnt sur les services, on voit le résultat. »

          May c’est très vray quoi ! Ceux qui parlent de bulle immobilière sont des menteurs.

          yeneralalcazar: « Quand à la suisse, tout le monde sait que ces un cas trés particulier: planqué pendant les deux conflit mondials »

          La deuxième guerre mondiale d’il y a 70 ans, mais bon sang, voila qui explique tout (sans parler de 1515). Sans rire « tout le monde sait » que tu n’as pas la moindre idée des sujets que tu aborde.

  • La France a toujours produit un tas de théoriciens, mais cela n’a pas empêcher de nombreuses dévaluations monétaires.

    Savez vous planter des choux, à la mode, à la mode de chez nous.

    N’empêche que les services n’existent que par l’argent et si le bassin d’argent se vide vers les pays producteurs de choses concrètes, les théoriciens nous nourrirons l’esprit. Les communistes pensaient aussi garder une monnaie forte en s’isolant et n’ayant plus d’échange et fragilisant ainsi la valeur monétaire. Donc le Chien-chien à maman qui aboie mais ne mords pas, j’y crois moyennement.

  • J’aimerais pointer du doigt une légère erreur de raisonnement (qui ne remet pas en cause la conclusion, mais qui fausse un peu la logique globale).

    Quand vous écrivez: « Ce qu’il faut comprendre, en fait, c’est que les cinq personnes sont désormais disponibles pour prendre un autre emploi. Que leurs compétences seront utilisées ailleurs, comme pour concevoir, fabriquer, vendre, entretenir ou encore former le salarié pour piloter le nouvel équipement, par exemple. Et contrairement au travail de manœuvre, ces emplois sont mieux rémunérés car ils supposent une création de valeur plus importante. »

    Les 5 personnes qui travaillaient à porter des charges dans l’entreprise, sont malheureusement des personnes peut qualifiées, qui ne sont donc bonnes (en théorie) à n’exercer que des emplois peu qualifiés (et pas ceux que vous citez).

    Il est vrai que l’automatisation entraîne partout où c’est possible (comprendre « rentable ») une diminution des emploi les moins qualifiés.
    Ce qui justifie qu’une partie des productions « manuelles » se délocalise dans les pays où le coût est moindre.

    Cela étant dit, quelle est la solution pour enrayer le chômage ainsi produit ? Parce que la vraie question, n’est pas tant de réindustrialiser le pays mais plutôt de trouver des emplois peu qualifiés (dont l’industrie était jusqu’à présent friande) pour diminuer le chômage.

    S’en féliciter et pousser pour que tous les citoyens deviennent par la magie de l’éducation nationale des cadres et des intellectuels de haut niveau super bien payés ? Même en abaissant le niveau, comme on n’a cessé de le faire depuis des années, on a bien vu que ça n’a rien donné.

    Taxer les importations ou sponsoriser son industrie ? C’est ce que veulent faire tous les protectionnistes et ça n’a aucun intérêt (je ne m’étendrais pas là dessus, ça fait maintenant plus de 500 ans qu’on a compris que le protectionnisme est idiot, pas tous d’ailleurs à en croire le programme du FN, mais bon).

    Libérer l’économie de règles idiotes comme la protection sociale, le salaire minimum ? D’aucuns vous diront qu’on nivelle par le bas, ce qui est probablement vrai dans ce cas.

    Mais qui de sensé est prêt à payer 2 fois son prix un travail, sous prétexte que ce dernier est « made by frenchmen » ?

    Je le remarque d’ailleurs autour de chez moi, où ont lieu de nombreux travaux de rénovation dans les bâtiments… Tous les employés qui viennent faire les travaux sont des blancs (étonnant non ?) qui parlent des langues aux accents slaves…(là c’est beaucoup moins étonnant…)

    Donc, n’en déplaise aux « égalitariens », le seul moyen pour retrouver des emplois industriels (ou peu qualifiés) c’est d’accepter de les payer à leur véritable prix.

    • « qui ne sont donc bonnes (en théorie) à n’exercer que des emplois peu
      qualifiés (et pas ceux que vous citez). »

      Ceci suppose que ces gens restent figé, hors dans les travaux peu qualifié on trouve nombre de gens en début de parcours et d’autres tout à fait capable d’évoluer.

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