Le chantage écolo n’a pas marché. Et c’est tant mieux.

Les écolos ont tenté un chantage électoral auprès de Hollande, qui a foiré. C’est tant mieux et cela indique une tendance intéressante.

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Le chantage écolo n’a pas marché. Et c’est tant mieux.

Publié le 18 septembre 2013
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Horreur et abomination. Le gentil fantassin du changement, François Hollande, n’instaurera pas de taxe sur le diesel en 2014 comme le réclament les Verts. Dans les rangs du parti écolotaxatoire, ce fut la consternation pendant les premières minutes et, une fois le coup encaissé, la rage, la colère, l’explosion.

Il faut dire que le fier pédaloflanbiste n’y est pas allé avec le dos de la cuillère en argent puisque lors de son allocution somnifère du dimanche 15 septembre, à laquelle il avait convié une sémillante Claire Chazal du service de télé privé sans déclencher la moindre bronca de la part des zélés thuriféraires de la neutralité médiatique, il aura déclaré, avec une dose minimale d’hésitation :

« Il ne faut pas réduire l’écologie à l’impôt »

Et il a raison puisque l’impôt n’est qu’une mamelle de l’écologie en France, l’autre étant la subvention (Ok, soit, il y aussi la destruction du patrimoine ou des paysages, comme ici, mais c’est plus une excroissance qu’une mamelle, disons). Pas étonnant que les écolos se soient ensuite fâchés tout vert lorsque le président a précisé que la contribution « Climat-Énergie » sera correctement fourrée à la taxe, mais pas l’année prochaine. Saperlipopette ! Rien l’année prochaine ? Mais, c’est parfaitement scandaleux, ça, monsieur !

Et c’est d’autant plus scandaleux que, on se le rappelle, les écolos avaient clairement posé un bel ultimatum à Hollande, à la suite d’une semaine fort agitée où le gouvernement et les deux partis socialistes (le canal officiel et le canal naturophile) s’étaient chamaillés pour savoir s’il faudrait sur-cogner le diesel ou se contenter de la bastonnade habituelle : Pascal Durand, le secrétaire national de Europe-Écologie-Les-Vers-Et-Les-Tirets, avait ainsi déclaré

« Hollande a six jours pour nous dire ce que va vraiment être la transition énergétique. »

Il manquait cruellement le « ou sinon » traditionnel qui accompagne ce genre de sorties bravaches, mais le principe était clair (et le sous-entendu tout autant) : le président accepte le principe d’une nouvelle taxation du diesel, ou sinon… Ou sinon on peut supposer que les socialistes-écolos refuseraient de s’allier aux socialistes-qui-aiment-le-changement-maintenant aux prochaines élections municipales. Autrement dit : « tu taxes ou tu perds », qui n’est pas sans rappeler « la bourse ou la vie » et qui permet de mesurer de façon assez précise dans quels milieux et avec quelle mentalité les écolos de gouvernement vivent actuellement.

Bien évidemment, il faudrait être de la plus grande naïveté pour ne pas croire à la réalité de la menace écolo ainsi formulée ; en pratique, le parti socialiste sent de façon très claire que son électorat n’est plus exactement assis sur une base aussi solide qu’il le fut jadis. D’ailleurs, des notes internes des renseignements et des retours du terroir, par le truchement des députés, ne laissent guère de doute au point que des articles filtrent dans la presse montrant que les traditionnels soutiens du Parti officiellement socialiste sont agacés de la situation actuelle.

Mais si l’analyse des Verts est exacte sur la nervosité électorale de leurs copains socialistes sans chlorophylle, ils se trompent quant à leur poids réel dans l’opinion publique. Et si on ne peut guère retenir quoi que ce soit du soporifique courant d’air élyséen de dimanche soir, il surnage tout de même un fait, indiscutable : Hollande a envoyé bouler ad patres l’ultimatum écolo. Tellement vite, d’ailleurs, que le pauvre Mamère s’en est ouvert dans les colonnes de différents journaux avides de sensations molles :

« Notre ultimatum a fait pschitt. Il n’y a pas eu besoin d’attendre six jours pour savoir que, pour le Président de la République, l’écologie n’est pas une priorité. Il n’a pas mis en œuvre ce sur ce quoi il s’était engagé : une grande réforme fiscale qui inclut la fiscalité écologique. »

Et le député d’évoquer ouvertement son départ si les deux ministres écolos, Cécile Duflot et Pascal Canfin, ne quittent pas le gouvernement. Difficile de ne pas noter qu’une telle annonce revient encore à une espèce d’ultimatum bis, sur le mode « Ils quittent ou je pars », et prenons quelques secondes pour savourer la jubilation qu’elle provoque : d’un côté, Duflot et Canfin disparaissent du gouvernement, ce qui est une excellente nouvelle. De l’autre, Mamère disparaît d’EELV, ce qui est une aussi bonne nouvelle, puisqu’elle s’accompagnera possiblement d’une explosion en vol d’un parti résolument insupportable d’hypocrisie. Du point de vue du contribuable et de l’électeur, en tout cas, c’est un Epic Win quoi qu’il arrive.

epic win : zebra on a motorcycle !

Tout ce vaudeville montre en tout cas une chose fort intéressante : l’influence de l’écologie au gouvernement est en train de se réduire de façon sensible. Au delà de la petite guerre intestine qui va maintenant se dérouler entre EELV et le PS, on peut noter qu’un tel affichage public de dissensions était purement inenvisageable il y a un an, encore moins avant les élections présidentielles.

Que s’est-il passé ? Plusieurs choses.

D’une part, comme je l’ai déjà dit, le tabassage fiscal auquel sont soumis les Français actuellement a nettement réduit la marge de manœuvre du gouvernement en terme de rage taxatoire. En effet, chaque nouvelle taxe rend la suivante plus délicate à faire passer auprès d’une opinion qui, sur le sujet, commence à s’échauffer franchement. Et s’il est déjà difficile de promouvoir dans les médias des ponctions diverses au motif d’une meilleure répartition, d’une plus forte égalité, d’un nécessaire redressement des comptes et autres fadaises solidaires à base de bisous socialo-compatibles, il devient complètement impossible de justifier l’augmentation d’une taxe sur un produit déjà lourdement taxé comme le gasoil, et qui a été, sur les 40 dernières années, assez franchement favorisé par l’État notamment pour des motifs écologiques (foireux, certes, mais écologiques).

D’autre part, la crise touche maintenant tout le monde, à différent niveaux : les pauvres, c’est évident, dans leur pouvoir d’achat, dans leurs habitudes ou dans leur détresse quotidiennes ; les classes moyennes, par l’avalanche de taxes diverses ; les riches, par leur simple exfiltration de l’enfer fiscal français. Pour rappel, l’oppression fiscale française en un graphique, c’est ça :

oppression fiscale

L’écologie politique en France, très concrètement, est presqu’exclusivement pilotée par des socialistes, des communistes ou tous les tons pastels de ces tendances collectivistes ; les propositions de ces groupuscules effervescents de l’intervention étatique se traduisent toutes par une augmentation du rôle de l’État, des collectivités ou des administrations par la norme, la régulation ou la fiscalité. Quant au but essentiel de cette écologie politique-là, il est synthétisable en une recherche permanente, puérile et contre-productive, d’apaisement de conscience, une expiation par l’autoflagellation (fiscale ou physique) d’une faute inouïe : celle d’être en vie sur Terre et d’influer sur ce qui nous entoure.

Et alors qu’en temps de prospérité, l’honnête homme peut consacrer une part de son temps et de ses bénéfices pour apaiser sa conscience (ou faire taire les crins-crins lancinants des écolos médiatiques), il en va bien différemment lorsque la bise est là : le bénéfice n’existe plus, et le temps ou les moyens à consacrer aux salamalecs éco-conscients grèvent rapidement l’essentiel de ce confort qu’on aura chèrement arraché à une Nature qui n’a, en réalité, absolument aucune pitié ni aucune facilité à offrir à l’Homme.

Dès lors, il devient quasiment impossible de donner une place aux excités de la taxe carbone, de l’isolation thermique obligatoire ou des lampes fluodéprimantes : ils coûtent trop cher fiscalement, et de plus en plus cher électoralement (surtout si l’on se rappelle que les saillies des uns et des autres, régulièrement au panthéon de la crétinerie, accroissent le besoin de les tenir éloignés). Si l’on ajoute le fait que, petit à petit, les citoyens se rendent compte de l’ampleur de la fumisterie écologique du Réchauffement Climatique Anthropique, le crédit des adorateurs de Gaïa s’effondre.

Je ne me réjouirais pas trop vite : je suis sûr qu’on entendra encore un trop long moment les babils insupportables des cuistres écolos. Il leur reste tant de sujets idiots à développer n’importe comment qu’on peut être sûr qu’ils combattront pied à pied leur perte d’influence.

Mais la tendance est là, prometteuse.
—-
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  • Je recopie ce commentaire lu ailleurs qui résumé très bien les écolos :

    « ma définition des écolos : groupuscule de ratés et d’aigris agnostiques qui ont érigé leur idéologie en une nouvelle forme de religion – pour faire face à leur angoisse de la mort – et qui à se titre se pensent autorisés à emmerder le reste de la planète. »

    http://gauche.blog.lemonde.fr/2013/09/14/lultimatum-des-ecologistes-a-hollande/#comment-13543

  • Je pensais que la France avait enfin un record…zut.
    Il n’y a pas de droit de succession en Suede qui est un pays beaucoup plus démocratique (si on peut encore utiliser ce mot…). Les taxes sur les entreprises sont inférieures à la France et il n’y a pas d’ISF. Les comptes d’Etat sont équilibrés et ne dépendent pas de l’Euro. Les retraites en partie privées, l’école avec le libre choix de l’éducation et mise en concurrence avec les autres. Pour moi cette carte n’est pas représentative de la réalité. La France devrait être rouge cramoisie autant pour sa politique communiste que pour sa fist calité qui a dépassée tout respect de la propriété et des citoyens. Les coco écolos, ne sont ni plus ni moins des bouffons qui veulent justifier leur existence au travers de nouvelles lois et taxes corrosives. Du flan, du vent avec une fine couche de caramel.

  • Hélas pour nous, Duflot et Canfin resteront. Et Mamère aussi.

  • à 25% d’opinion favorable dans les sondages, taxer le diesel, c’était du suicide !!

  • Le diesel n’est pas un problème écologique mais un problème de santé publique ! http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/06/12/les-gaz-d-echappement-diesel-classes-cancerogenes-par-l-oms_1717276_3244.html
    Donc oui il faut taxer fortement le diesel et baisser celles sur l’essence.

    • Oui, mais moins que le prout de vache (ou humain): méthane pure !
      Hélas la voiture au thorium n’est pas pour demain: il y aurait un certain lobby du pétrole (et une combine avec l’Etat) pour continuer à nous l’enfiler pour au moins 30 ans. Pour les poumons: ils vont donc devoir faire avec….faite du vélo (une taxe peut quand même vous tomber sur le groin). J’ai envie de faire mon groin ce soir: GROIN ! (Shrek 3 pour les connaisseurs)

    • Le diesel, c’est négligeable devant les poêles à bois que les bobos écolos installent partout. Il faut taxer le bois des poêles à bois. On pourrait aussi mettre une taxe uniforme de 80% sur tout, dans le doute de ce qui est le plus dangereux. Mais ce serait se rendre compte que la taxe n’a pas pour but, dans un monde sensé, de fausser le marché…

    • Le diesel est peut-être un problème de santé publique, mais la faute à qui ? Qui a favorisé ce truc depuis tant d’années ? Et pour quel motif ? Et si on veut une vraie concurrence, il faut arrêter de taxer les deux, purement et simplement. Et si on arrête de taxer les deux, les gens prendront de l’essence : il coûte moins cher à produire !

      • et on en fera quoi du diesel…
        les gens le mettrons dans des chaudières? car forcement si on force les gens à ne plus le mettre dans les voitures…
        imaginons que tous les pays d »Europe le fasse..voire du monde tant qu’on y est à l’heure où tout sauvetage doit être au moins planétaire…
        on sauverait des vies …et on aurait en plus un tas diesel …et sans doute pas assez d’essence…
        c’est simpliste évidemment mais que cette manie de faire des trucs parce qu’on pense que c’est bien sans jamais le vérifier par la suite est insupportable…

        • Renseignez-vous : que se passait-il dans les années 70 de tout le diesel qui était produit mais qu’on ne vendait pas ? Vous verrez, c’est intéressant.

    • Non ! Dans le cas où cela *serait* réellement “avéré” (il faut toujours se méfier des rapports consensuels d’experts), il suffirait d’améliorer le filtrage des gaz d’échappement (et ça, on sait très bien faire, mais ça coûterait +cher à l’achat)…

      Moi, je le classe dans le dossier “alertes bidons”, i.e. poubelle.

      • « Moi, je le classe dans le dossier “alertes bidons”, i.e. poubelle. »
        ———————–
        L’excuse pour taxer le diesel est qu’il serait cancérigène, au même titre que le café, le céleri et mille autres choses qu’on ingère tous les jours en toute impunité (pour l’instant), donc effectivement poubelle.

        L’excuse que le diesel fait tant de morts (virtuels), on peut la vérifier en allant en Chine, où la pollution en polluants et particules est 100x plus que dans n’importe quel mégalopole occidentale. D’après le calcul de nos « experts », il devrait y avoir des millions de Chinois qui tombent comme des mouches mais on cherche toujours les corps. Donc bref, re-poubelle.

        Et il y a toujours cette satanée espérance de vie qui s’allonge chaque année, un beau témoignage des ravages de la pollution. Rere-poubelle.

        Bref, encore une autre fausse panique toute pourrie des allahtoyas verts. Mais visiblement, il suffit de la répéter assez souvent pour que ça finisse par devenir réalité.

  • Les ecolos se sont fait enfiler par les socialos !

    Tout le programme de Flamby dans une image.

  • Je crois que le pire c’est de tenter une justification rationnelle d’une modification d’une taxe sans savoir la façon dont la taxe est censée être calculée…
    cohérence..mon oeil…
    la fumée c’est mal…certes…sauf si elle est émise pas du bois…
    qui est mieux que le chauffage électrique etc etc…
    ceci dit..la taxe du diesel exigée d’un candidat qui a été élu en promettant que le carburant n’augmenterait pas…est simplement une façon quitter le navire pour ne pas sombrer aux municipales…

  • Bon, si personne n’aime le diesel: essayez le jus de sapin. Bon, c’est vrai ça flingue le moteur plus vite, mais ça permet de recycler les déchets de l’industrie du papier. Sinon, pourquoi ne pas acheter une voiture essence ? Moins chère à l’achat et à l’entretien. Consomme pas plus qu’une diesel, et roule tout doux pour les radars avec un couple de merde…vous n’avez pas tous une caravane ou un bateau à tirer, si ?

    • Perso, je prefere plutot un GROS moteur a essence avec plein de couple et un joli bruit (6 cylindres ou plus) mais bon j’ai la chance de vivre aux USA

  • > devient complètement impossible de justifier l’augmentation d’une taxe sur un produit déjà lourdement taxé comme le gasoil, et qui a été, sur les 40 dernières années, assez franchement favorisé par l’État notamment pour des motifs écologiques (foireux, certes, mais écologiques).

    Pas écologique : économique. Ça date des chocs pétroliers.

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