Le protectionnisme, un secteur en plein boom !

On voit fleurir partout les innovations protectionnistes ; et ce n’est pas une bonne nouvelle.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le protectionnisme, un secteur en plein boom !

Publié le 3 juillet 2013
- A +

On voit fleurir partout les innovations protectionnistes ; et ce n’est pas une bonne nouvelle.

Par Jean-Yves Naudet.
Un article de l’aleps.

Si l’économie va mal, il y a un domaine qui va bien, c’est le protectionnisme. C’est d’autant plus désolant que, comme nous l’avions montré il y a peu, les échanges internationaux sortent les pays de la pauvreté. Nous avons déjà tiré le signal d’alarme à propos de la guerre commerciale entre l’Union Européenne et la Chine, puis la France a contraint ses partenaires à mettre en avant l’exception culturelle dans les relations entre l’Europe et les États-Unis (Jacques Garello lui a consacré un article récemment). Au-delà de ces exemples, on voit fleurir partout les innovations protectionnistes. Ce n’est pas une bonne nouvelle : le nationalisme économique est un facteur de tension, voire de guerre.

Le libre-échange, porteur de concurrence et de paix

Il est habituel d’expliquer les bienfaits du libre échange par l’idée de Ricardo : la division internationale du travail. Le monde entier s’organiserait comme un vaste atelier au sein duquel chaque pays se spécialiserait dans l’activité pour laquelle il aurait « l’avantage comparatif » le plus élevé. Les parfums et la haute couture seraient l’apanage de la France, les voitures celui de l’Allemagne, les ordinateurs celui du Japon, les avions celui des États-Unis, etc. Ces exemples démontrent l’insanité de la thèse, les deux tiers des échanges extérieurs sont « croisés » (ou intra-sectoriels), pratiqués entre pays produisant les mêmes biens et services : voitures allemandes importés par des Français et réciproquement. Cette erreur d’analyse conduit malheureusement à des conclusions dangereuses : le libre échange condamnerait un pays à renoncer à des pans entiers de son activité (par exemple, l’agriculture française serait condamnée). Elle conduit aussi à penser que le commerce extérieur est une affaire d’État, alors qu’il est naturellement échange entre individus, agents économiques consommateurs et producteurs, sans considération de leur nationalité.

Le vrai sens du libre échange est d’élargir l’espace des échanges, le nombre et la diversité des échangistes, et de permettre ainsi une concurrence plus féconde. La concurrence est un puissant stimulant pour les entreprises en les poussant à s’adapter, à découvrir de nouveaux produits, de nouveaux marchés, de nouvelles techniques, etc. Mais aussi, comme l’expliquait Frédéric Bastiat, puisque l’économie doit toujours être regardée du point de vue des consommateurs, le libre-échange leur offre des produits plus diversifiés et moins coûteux : il accroît le pouvoir d’achat, ce qui explique que l’ouverture au libre échange a permis à des milliards d’individus de continents entiers d’ échapper à la misère.

Le « doux commerce », comme disait Montesquieu, est un facteur de paix : pour échanger, pas besoin d’être d’accord sur tout ; des peuples qui se sont durablement opposés, s’ils se mettent d’accord sur les règles du jeu, vont tisser des liens économiques qui rendront la guerre quasi-impossible. C’est ce qu’avait compris Napoléon III, lorsqu’il a signé sous l’influence de Cobden et de Michel Chevalier le traité de commerce avec l’Angleterre ; c’est ce qu’avaient compris les pères fondateurs de l’Europe, Gasperi, Schuman et Adenauer : c’est la liberté économique qui a ramené la paix sur notre continent et les liens culturels et amicaux sont venus après les échanges commerciaux. En sens inverse, le nationalisme économique a joué un rôle, aux côtés du nationalisme politique, dans l’enchaînement fatal qui a suivi la crise de 1929.

Protectionnisme monétaire

Si nous ne sommes pas en 1929, nous pouvons cependant être inquiets des signes de protectionnisme. Il y a le protectionnisme monétaire : nous sommes théoriquement en changes flottants, mais ce flottement est impur et les Banques Centrales ne se privent pas d’intervenir pour manipuler leurs monnaies, par les taux d’intérêt ou une intervention directe. Les Chinois, dont le Yuan n’est pas convertible, sous-estiment volontairement la valeur de leur monnaie, les Japonais font tout pour que le Yen perde de la valeur, les Américains font de même avec le dollar : chacun pousse aux « dévaluations compétitives », terme impropre, mais qui dit bien que l’on cherche à regagner par la manipulation des monnaies ce que l’on a perdu en compétitivité. Que de plaidoiries entendues sur les dégâts de l’« euro fort » qui, visiblement, n’a pas freiné les exportations allemandes !

Protectionnisme tarifaire

La forme habituelle du protectionnisme, en dehors des contingentements qui ont largement disparu, c’est d’enchérir artificiellement les prix des produits importés par des droits de douane. Les mercantilistes utilisaient le procédé, aux XVI° et XVII° siècles, et le protectionnisme de l’entre-deux guerres reposait largement sur ce principe. En 1947, les droits de douane étaient en moyenne supérieurs à 40% et c’est grâce aux négociations du Gatt puis de l’OMC qu’ils ont été réduits, tombant autour de 5%, mais pas supprimés, surtout dans certains secteurs. Le blocage du cycle de Doha est un signe des résistances qui existent dans ce domaine.

Un autre signe est fourni par les « exceptions » : nous sommes pour le libre-échange, certes, mais pas partout. La France a convaincu ses partenaires de la nécessité d’une exception culturelle, qui n’aura pour effet que d’affaiblir encore plus ce secteur, déjà rendu fragile par les subventions. Chacun veut son exception. Les agriculteurs de la FNSEA défendent « l’exception agricole française ». Lors du salon « Vinexpo », le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a expliqué que « le vin n’est pas un produit comme les autres ».

Le problème n’est pas spécifiquement français, et chacun est tenté de voir dans ses « spécialités » une exception qui doit échapper au libre-échange. D’exception en exception, on entre dans une logique mortifère de sanctions successives : on met un embargo contre les importations de panneaux solaires fabriqués en Chine, les Chinois ripostent à propos du vin français ou des voitures allemandes. On bloque l’acier américain, les Américains se vengent sur le fromage. Le protectionnisme est contagieux, il se répand comme un virus.

Les obstacles non-tarifaires

Mais il y a aussi la multiplication des normes, mises en place, officiellement pour des raisons sociales ou environnementales. Le but affiché est toujours « social » : protéger les enfants, la santé, les salariés, etc. La réalité est moins avouable : ces normes servent juste à écarter les produits étrangers, car elles correspondent, heureux hasard, aux habitudes nationales !

Le Monde consacrait récemment deux pages à ce « nouveau visage du protectionnisme ». On compte dans les pays membres de l’OMC 11 288 mesures sanitaires et phytosanitaires, concernant les produits alimentaires et les animaux et végétaux, (dont plus de 2 000 depuis le début de l’année !) et 15 560 obstacles techniques au commerce, concernant des règlements, normes et autres procédures de certification. Le Monde cite un bref florilège. On appréciera la pêche de crevettes uniquement par des moyens respectueux des tortues marines, la couleur imposée des fusées de détresse d’un yacht, les interdictions de maïs OGM, de viande de bœuf aux hormones ou de poulet lavé au chlore, les seuils de pollution des voitures ou les fleurs sans résidus de pesticide. Il n’est pas certain que tout cela soit uniquement justifié par des raisons de santé publique ! C’est l’un des rôles de l’OMC que de lutter contre ce type de protectionnisme galopant.

Faut-il être pessimiste devant cette renaissance du nationalisme économique? Certes la vigilance s’impose, les États montent les peuples les uns contre les autres. Mais la mondialisation a maintenant plus de vingt ans d’âge, depuis la chute du mur de Berlin, et il n’y a plus de « vrais » produits nationaux : produire français ne signifie plus grand-chose. Les pays émergents ont besoin du libre-échange pour soutenir leur développement. Beaucoup de membres de l’Union Européenne et le G8 lui-même s’inquiètent des risques protectionnistes. Mais le péril protectionniste disparaîtra quand on aura appris aux Français, comme aux autres, qu’ils peuvent bénéficier des bienfaits du libre-échange. Ce ne sera pas le plus facile.


Sur le web.

Voir les commentaires (15)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (15)
  • le libre échange a permis à  » des milliards d’individus d’échapper à la misère » …..si des milliards d’individus n’étaient plus dans la misère , ça se saurait …..moi je vois surtout des milliards de gens , dont une partie n’a pas de travail , et d’autres qui travaillent pour un salaire de misère , sans avoir accés à l’éssentiel , l’eau , une nourriture décente , un toit sur la tête …..certe le libre échange peut éviter les guerres, mais il contribu au pourrissement de l’environnement , ce qui est trés grave , et ne rend pas les gens plus heureux pour cela ;

    • marie : « si des milliards d’individus n’étaient plus dans la misère , ça se saurait »

      Ça ce sait, c’est juste que vous ne regardez pas au bon endroit. (Et que les médias ont bien « mieux » à montrer)

      200 ans de réduction de la pauvreté, et augmentation de l’espérance de vie présenté en 5mn de vidéo très intéressante:
      http://www.youtube.com/watch?v=jbkSRLYSojo

      Hans Rosling n’est pas un charlot, c’est un scientifique et c’est un document BBC.

      Tout les chiffres et documents qui le prouvent sont en libre accès partout, publié par les états, études, on peut même rentrer dans le détails si vous voulez ?

  • mouias , quelles sont donc les implications lorsque l ont se rejoui de profiter des fruits (prix tres bas) d’ une economie dirigé communiste (avec le cortege d exactions que sa suppose ) ? la blache collombe liberale serait elle complices ?

    le liberalisme a besoin de coherence si vous vous rendez complice des dictature communiste et trouvez sa tres bien alors vous ne vallez pas bien mieux que les gauchistes parce que derriere la belle prose je lis qu apparemment les liberaux defende l’eslcavage et comunisme a la seul condition que sa se passe loin de chez eux , au lieu de proné par exemple la necessité de se questionner sur l impact de sa consomation de la responsabilité individuelle au niveau individuel au lieu de deleguer a l’ etat …
    a force de penser tout economique et interet individuel on fini par penser comme une P….

    • Donc en soutient à la population chinoise oppressée il faudrait.. boycotter ce que produise les chinois. N’importe quoi. Demander leur donc leur avis aux chinois (pas aux gouvernement, à la population) pour voir ce qu’ils en pensent de votre idée.

      • quelle bonne idée ! le jour ou je croiserai un chinois representatif d autre chose que de lui meme je lui demanderai il me repondra certainement qu il trouve merveilleux qu en liberal convaincu je me fait un devoir de profiter d un etat de fait qui fait que mon travail hebdomadaire est estimé valoir de quoi acheter le travail de lui et sa famille un mois durant . je lui expliquerai la superiorité morale chinoise a accepter les conditions de travail que nos proletaire refusent…. je lui dirai que si les consomateurs en bout de chaine se mettai a boycotté les produits issu de son exploitation pour des raisons morales cela ne n aurai de toute façon aucun impact car il est bien connu que l offre ne s adapte pas a la demande et que la regle reste celle du moins disant qu on ne peu faire de politique avec son porte monnaie ….et puis de toute façon un liberalisme, un marché libres entre hommes libres se serait pas rigolo ……..

        • Si vraiment les consommateurs occidentaux en bout de chaîne boycottaient systématiquement les produits chinois cela causerait simplement un appauvrissement des chinois (et des occidentaux). L’offre va effectivement s’adapter à la demande : on cessera de produire en Chine, on n’augmentera pas les salaires (si on produit en Chine aujourd’hui c’est largement parce que les salaires y sont plus faibles qu’en Occident)

          En fait vous mélangez tout : l’oppression politique que subissent les chinois et le fait que les chinois acceptent un salaire plus faible que les occidentaux. Sur le premier point le rapport avec le commerce international est inverse de celui que vous présentez : plus le pays sera isolé plus l’oppression du gouvernement sera facile. Sur le second point il faut bien comprendre que quand bien même la Chine devenait subitement le pays le plus libre du monde les Chinois continueraient à accepter un salaire plus faible que les occidentaux tant que leur niveau de développement est plus faible. Et la meilleure façons d’assurer ce développement c’est le marché libre (et sa conséquence internationale : le libre échange).

          • la réalité c’est que je me fiche pas mal du chinois qui bosse des centaines heures chaque semaine dormant dans son usine pour me sortir un iPhone a 20€ pièce et qui se prendra éventuellement une balle dans la nuque si celui-ci vient à se rebeller( je caricature) , je suis conscient qu’ un gestionnaire pragmatique se doit d’utiliser l’offre existante en fonction de sa compétitivité et dans ce cas de figure le protectionnisme est effectivement une entrave . mais il faut aussi admettre que ceci n’est pas sans conséquences , et qu’ il est simpliste de voir l’humanité comme un bloc monolithique et au nom de ceci d’imposer une production idéologique civilisationelle a l’ensemble de l’humanité ,transformer le quidam lambda en ersatz de consommateur occidental s’apparente à un millénarisme (tant reproché et a juste titre au gauchistes) , qu’ il y a un « cout humain » derrière certains produits d’import inversement proportionnel au prix que le consommateur ne doit pas être négligé et que n’implique pas nécessairement de déléguer à l’état une mission de protectionnisme qui peut tout à fait être une démarche individuelle .

            je vous propose une petite expérience à faire : prenez deux étales dans un marché avec mettons des tomates de qualité équivalente sur le premier étale vendez les tomates a 30cts le KG avec un petit écriteau « ces tomates ont été produites par des femmes enlevées à leur famille , réduites en esclavage battues et violées régulièrement deux de ces femme ont été exécutées pour rébellion durant la récolte » et sur le deuxième étale mettre les tomate a 3€ le KG avec un écriteau ces tomates ont été produites par une famille d’agriculteur de tel pays et de tel département. le produit de la vente de leurs tomates leur permet de vivre modestement mais décemment et de petit à petit moderniser leurs exploitations afin de satisfaire les exigences de qualité des consommateurs … j’ai la naïveté de penser que le consommateur lambda aura une attitude protectionniste et que la moral l’emportera sur l’économique pour le gestionnaire d’un industriel du ravioli de cheval au vu de l’écart de compétitivité conséquent entre les deux offres j’en suis un peu moins sûr .

          • bobobo33 : « ( je caricature) »

            Oui , toute votre prose est une caricature, rien à garder.

            La classe moyenne chinoise a une croissance phénoménale, ça veut dire des millions de gens qui sortent de la misère. De l’autre coté les occidentaux disposent d’un niveau de vie bien meilleurs avec tous les produits à bas-cout. C’est du gagnant/gagnant.

            La France est en faillite mais ça n’a rien à voir avec la mondialisation et tout a voir avec votre état incompétent qui n’a pas été capable de boucler un seul budget positif depuis 39 ans malgré les impôts quasi les plus élevés de la planète.

            Quand une PME paie 65% d’impôts et obéi à un code du travail qui fait presque deux kilo c’est normal qu’elle crèvent et qu’il y aie du chômage et de la paupérisation.

            A coté dans un pays très libéral ou le code fait 20 pages ils font 3.5% de chômage avec des impôts 25% moins élevés, une dette à 40% et un état qui boucle des budgets positif depuis 10 ans. Eux aussi achètent chinois.

  • Je vais me faire un peu l’avocat du diable, le diable étant le protectionnisme en l’occurence:
    – Pourquoi le Japon, pays hyper protectionniste, et hypernationaliste, s’en tire t’il pas si mal?
    – Pourquoi- n’est pas Mr Lamy et consorts- le LIBRE échange devrait t’il être OBLIGATOIRE……….orwellian isn’t it?
    – Pourquoi le LIBRE échange requiert t’il l’uniformisation bureaucratique universelle AUTORITAIRE

    • « Pourquoi le Japon, pays hyper protectionniste, et hypernationaliste, s’en tire t’il pas si mal? »
      Pourquoi certaine personnes fument toute leur vie et n’ont jamais de cancer ? Et puis le Japon ne va pas si bien que cela (et il y a des pays beaucoup moins ouvert que le Japon : l’Inde par exemple pour donner un exemple asiatique).

      « – Pourquoi- n’est pas Mr Lamy et consorts- le LIBRE échange devrait t’il être OBLIGATOIRE……….orwellian isn’t it? » Si vous faites référence aux traités de l’OMC je vous signale qu’aucun Etat n’est obligé d’adhérer à cette organisation, que ses règles de fonctionnement y sont décidé à l’unanimité des Etats membres et que chacun est libre d’en sortir (ce qui en passant ne me dérangerait pas).

      « Pourquoi le LIBRE échange requiert t’il l’uniformisation bureaucratique universelle AUTORITAIRE »
      Il ne requiert rien de cela : on peut très bien supprimer tous les droits de douanes, quotas et autres barrières. On peut le faire tout de suite et unilatéralement, sans uniformisation bureaucratique (au contraire en libéralisant). On peut et on devrait le faire, mais ça ne risque pas d’arriver.

      • – Le japon en est à 20 ans sans croissance
        – L’OMC procède par accords signés et non par contrainte, et ceci dit, les vrais défenseurs du libre echange ne sont pas favorable à l’OMC (qui régule les règles d’importations des Etats) mais juste à la réduction des barrières, sans implication de surpa-gouvernements internationaux
        – Hm, c’est la même question une deuxième fois, non ?
        – La proposition interrogative en Français prend des tirets et non des apostrophes, je ne dis pas ça pour pinailler mais dans l’intérêt de l’impression de sérieux que vous souhaitez donner. Ne m’en voulez pas.

        • @ArnO et Nick de Cusa

          J’ai bien précisé « avocat du diable »

          Vous avez facilement deviné, je pense, que ce que l’on dénomme officiellement « libre échange » n’en est pas un à mes yeux : ce ne sont que des mariages forcés notariés
          Le libre échange , c’est comme l’union libre: pas besoin de « régulations », de « normes administratives », de « gouvernances « bureaucratiques » etc..

  • Si vous produisez beaucoup de carottes et que vous ne mangez que ça vous allez vite en avoir raz le bol, votre alimentation sera déséquilibrée, vous serez carencé et ne vivrez pas longtemps. Par contre si votre voisin s’est spécialisé, lui, dans les radis, vous allez pouvoir faire du troc, cela va améliorer votre régime alimentaire et vous allez vivre plus longtemps. Un autre voisin va se spécialiser dans la fabrication de brouettes, un autre dans la création de ponts et de chemins avec droit de passage réglé en légumes, un autre dans l’élevage des poulets etc. Au final grâce au troc tout ce petit monde va pouvoir échanger, avoir une vie saine et plaisante, et progressivement accumuler des biens. C’est l’échange qui crée la richesse, à condition que le bien ou le service que l’on produit trouve librement preneur. Le commerce n’est rien d’autre qu’un troc facilité par une convention reconnue par tous qui simplifie les échanges : Une monnaie. Ce n’est pas la transpiration ni le travail qui produit la richesse, mais l’échange libre. D’ailleurs dans les pays communistes tout le monde travaille, mais, comme l’ échange libre est réprimé il n’y a pas de création de richesses et tout le monde est miséreux. Libérez les échanges et la circulation des biens et services et la richesse s’accroit sontanément, mais si vous dressez pleins d’obstacles, administratifs, douaniers, milices, guerres et rançonnage etc. qui font obstacles au marché la richesse se détruit et tout le monde s’appauvrit. Dans tout ce que j’ai écrit vous pourrez constater que la richesse de tous se trouve augmentée, non pas par bonté d’âme et altruisme, mais par la recherche par chacun de son propre intérêt, ce qui n’empêche pas la générosité par ailleurs. Dans un échange libre au moyen de la monnaie, clients et vendeurs s’enrichissent, car ce ne sont au final que des troqueurs.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Près de la moitié de la population mondiale votera en 2024 dans un contexte de troubles internationaux. Les électeurs de l'Union européenne éliront leurs représentants au Parlement européen les 6 et 9 juin 2024. Une quarantaine d'élections auront également lieu dans le monde, notamment aux États-Unis, en Inde, en Indonésie, en Russie et au Mexique.

L'Union européenne se trouve à un trounant en 2024, confrontée à la nécessité de redéfinir ses relations avec un autre géant démographique et commercial, l'Indonésie. Alors que les deux enti... Poursuivre la lecture

Un article de l'Iref-Europe

 

La croissance baisse presque partout dans le monde, et notamment en Europe. Dans le même temps, la mondialisation est accusée de la perte de souveraineté des pays occidentaux, de la pénurie de puces ou de médicaments.

Dès lors, les États s’empressent d’intervenir pour subventionner leur industrie à tour de bras en dépit des règles de libre-échange qu’ils ont souscrites. Ce faisant, ils détruisent leur économie plus qu’ils ne la renforcent.

 

Un principe de non immixtion… ... Poursuivre la lecture

Par Johan Rivalland.

Le penchant de l'homme à chercher des boucs émissaires responsables de ses malheurs était l’objet du célèbre ouvrage de René Girard intitulé Le bouc émissaire. Il semble bien qu’en ces temps troublés, un néologisme déjà très en vogue depuis un certain temps occupe plus que jamais ce rôle bien commode et rédempteur.

Plus un journal, un magazine, une émission radiophonique ou télévisuelle, un ouvrage à la mode, un discours public ou privé, qui ne nous servent à l’heure actuelle des analyses très vagues et très... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles