Pourquoi l’État n’a pas à se mêler des arts et de la culture

Il n’y a rien de plus anti-démocratique que l’État se mêlant des arts et de la culture.

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Pourquoi l’État n’a pas à se mêler des arts et de la culture

Publié le 23 juin 2013
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Il n’y a rien de plus anti-démocratique que l’État se mêlant des arts et de la culture.

Par Thibaut André, depuis la Belgique.

Dans la tête du commun des mortels évoluant dans nos vieilles économies occidentales, il est monnaie courante d’accepter le subventionnement des arts et de la culture via les fonds publics. Les arguments sont toujours les mêmes : sans subventions, comment les arts et la culture pourraient-ils éclore, vivre et survivre ? Comment les masses pourraient-elles y avoir accès ? Et c’est de sophisme en sophisme que nous naviguons dans le discours prémâché de nos grands défenseurs de l’intervention publique. Pourtant, à la réflexion, les arts et la culture ont-ils toujours été subventionnés ?

Pour rappel, les arts et la culture sont au sommet de la pyramide des besoins. Les besoins de base (nourriture, gîte et protection) une fois assurés, l’ascension de notre apprenti-cultureux peut se poursuivre pour, une fois le stade ultime de la désutilité du travail atteint, l’épargne et le budget « arts et culture » constitués, allouer ce surplus à un acte de consommation oisif mais rencontrant néanmoins les préférences de la personne.

En Grèce et Rome antiques, ce privilège était souvent réservé aux aristocrates, gouvernants et riches marchands. Néanmoins, des théâtres de rue et prestations musicales non subventionnés étaient déjà connus. L’utilisation des fonds publics à des fins de distraction du peuple rencontrait déjà un succès de foule et assurait aux gouvernants une relative tranquillité ainsi que  l’estime de ses citoyens. Panem et circenses (du pain et des jeux) est un leitmotiv éprouvé qui trouve toujours ses débouchés sous d’autres formes de nos jours.

Ne nous y trompons pas. Derrière des intentions louables se cachent d’autres intentions tout à fait inacceptables et liberticides.

Violation de la propriété privée par extorsion fiscale

Tout a un coût. Rien n’est gratuit. Même l’entrée du concert généreusement financé par monsieur le Bourgmestre. Ce dernier présente en fait la facture aux citoyens via le budget de la municipalité et lève des taxes et impôts locaux pour assurer son financement. Il n’y a pas de secret. Le concert, si vous n’y assistez pas, vous participez quand même au paiement de la douloureuse.

Voyez le budget de la culture dans vos pays respectifs. Ça se chiffre en centaines de millions d’euros et beaucoup de dépenses de la sorte sont masquées dans divers budgets locaux ou supranationaux. Pensez aux carnavals sponsorisés par l’Unesco dont le budget est financé par vos contributions fiscales.

Il faut donc la violence fiscale de l’État pour vous prélever une partie du fruit de votre travail ou encore opérer une ponction sur votre patrimoine pour financer les arts et la culture.

Une démarche anti-démocratique

Le fait d’imposer un événement artistique ou culturel financé sur fonds publics tient compte au mieux des goûts de la majorité, au pire des goûts d’une minorité omnisciente (cf. le cinéma francophone pseudo-intello où les frères Dardenne raflent les subventions et les prix du jury mais n’obtiennent jamais le plébiscite du public vu le faible nombre d’entrées…). Dans les deux cas de figure, les goûts de l’individu ne sont pas pris en compte alors que ce dernier doit participer aux frais. On ne lui a pas accordé la liberté d’exprimer son vote démocratique en dépensant librement l’argent laissé dans sa poche pour des activités culturelles ou artistiques de son choix. Ou en choisissant de ne rien dépenser du tout, ce qui est aussi sa liberté. Même un grand référendum municipal ou national, pour autant qu’il soit possible, ne se montrera pas aussi démocratique que l’exercice des libertés individuelles car il y aura toujours au moins une unité (un individu) exprimant son désaccord sur un projet.

Par ailleurs, il est fréquent de voir que José le bon Wallon préfère dépenser ses petits sous dans un abonnement du Standard plutôt que se rendre à l’exposition d’art dont l’entrée est gratuite (mais pas le financement). Tout simplement parce qu’il se moque peut-être éperdument des arts et de la culture et c’est son droit. Il n’a pas à payer pour cela s’il n’en a pas exprimé la volonté. Dans le même ordre d’idée, sa femme exprimera sa préférence en payant 100 euros pour un ticket de concert de U2 pendant que leur fille optera pour le concert de Lady Gaga, les deux événements payants et non subsidiés ayant à leurs yeux plus de valeur que l’exposition et le concert « gratuits » cités plus haut.

Endettement

On est fauché, endetté jusqu’au coup. Le financement des fonctions régaliennes de l’État et au-delà consomme tellement d’argent que, comme cité plus haut, les dépenses allouées à des besoins non essentiels en deviennent très malsaines.

Les civilisations et les sociétés qui ont pu développer les arts et la culture sont celles qui ont accordé une place prépondérante au commerce et à son libre exercice dans une environnement juridico-fiscal relativement équilibré et respectueux de la propriété d’autrui. Et il n’y a rien d’étonnant à cela. L’accumulation de capital augmente les standards de vie et les individus, une fois délivrés des contraintes liées aux besoins essentiels, peuvent s’adonner à des activités non-économiques. Les arts et la culture, c’est quand on a accumulé de l’épargne, et même un surplus. Ça ne se finance pas via l’endettement public mais sur fonds propres et privés.

Censure

L’art a bien existé sous les pires dictatures, me rétorquerez-vous ! En effet, c’est indéniable. On peut même s’étonner qu’une telle floraison artistique ait eu lieu sous les Borgia à la Renaissance. Toutefois, ne nous y trompons pas : il était courant pour le pouvoir et ses proches à cette époque de faire preuve d’opulence en prenant un artiste prometteur ou confirmé sous son aile, le payant sur sa propre cassette, sans intervention du public. C’est ce qu’on appelle du mécénat.

Je rappellerai à nos zélés défenseurs des arts et de la culture par les fonds publics que nazis et communistes étaient intolérants et lapidaires vis-à-vis de toute forme d’art qui ne soutenait pas leurs théories extravagantes et nauséabondes. Le nazi Joseph Goebbels fit fermer l’école d’architecture Bauhaus en 1935 dans laquelle il trouvait « la plus parfaite expression d’un art dégénéré ».  On n’était guère mieux loti en tant qu’artiste de l’autre côté du rideau de fer si les œuvres ne servaient pas parfaitement l’appareil de propagande. Avec Staline, les artistes sont entièrement mis au service du régime, ils doivent être syndiqués et être membre du parti communiste. On ne rigolait pas avec l’art chez les Soviets. Certains auront l’audace de me rappeler l’adhésion de Picasso au parti communiste espagnol. N’oublions pas que ce dernier, riche de son vivant grâce à son talent et son travail, y voyait là une distraction et un moyen de s’afficher avec son temps. Les communistes, de leur côté, le détestaient, lui et sa peinture abstraite, y voyant néanmoins un formidable outil de propagande.

Quoi qu’il en soit, lorsque l’État se mêle des arts et de la culture, il est évident que seuls ses mignons auront accès aux fonds nécessaires et malheur à ces artistes maudits qui oseront tancer le Dieu-État et ses cerbères.

Conclusion

Il n’y a rien de plus anti-démocratique que l’État se mêlant des arts et de la culture. Si votre production est bonne, mesdames et messieurs les artistes, elle trouvera acquéreur auprès du public qui exprimera ses préférences en dépensant ses deniers épargnés par l’absence de gabegie étatique en la matière. Si votre production ne trouve pas acquéreur, alors remettez-vous en question et changez de registre. Ne maudissez pas le public qui, quoi que vous en pensiez, possède certainement des goûts dans les domaines culturel et artistique. Le fait de vous détourner de la souveraineté du public et de réclamer le subventionnement et la protection de l’État est un déni de démocratie et une atteinte aux libertés civiles et à la propriété privée d’autrui. Il convient que vous soyez à même d’anticiper les demandes de votre public-cible et d’y répondre en assurant une offre adéquate. De grâce, évitez d’aller pleurnicher auprès des autorités. Nous n’aurons au final qu’une offre raréfiée, peu innovante et coûteuse dans un contexte de spoliation fiscale et de dictature du « bon goût ». En vous remerciant.


Publié initialement sur Contrario.

Et si on reprenait nos vies ?

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  • Un maître verrier haut de gamme me relatait un jour le conseil de son père : « tu travailleras toute la semaine pour tes clients, et le dimanche pour on plaisir et ton art ».
    Les poèmes de Ronsard n’étaient pas subventionnés, mais répondaient à des commandes.
    Désormais, le cinema est subventionné (à condition qu’il fasse l’éloge des invertis, des filles-mères, des smicards, blâme les riches, et répète ses grosses farces jusqu’à ce que le dernier débile ait compris), le théâtre est subventionné (et qualifié de génial) à condition que le public s’y barbe, on paie des millions pour déformer nos plus beaux édifices à coup d’oeuvre contemporaines qu’il suffit de regarder pour deviner que l’auteur est encarté PS …
    Et pour les choses sérieuses, on fait appel à des étrangers.

    Au contraire du mécenat, qui pousse à l’excellence, la subvention est l’apologie de la médiocrité.

    • La vitraillerie, le théâtre, le cinéma ne sont pas des arts.
      Ce sont des technologies, rien de plus.
      Une poterie étrusque est d’autorité qualifiée d’œuvre d’art ce qui est une hérésie. C’est une objet utilitaire basique, préservé dans un musée au titre de témoignage rare d’une époque ancienne.
      Un silex taillé, une pierre polie n’est pas une œuvre d’art, c’est un outil basique des temps primitifs méritants attention et protection.
      Une pissotière dans un musée est une pissotière qui fait un pied-de-nez et un doigt d’honneur aux visiteurs hypnotisés. C’est pas la pissotière qui est de l’art, c’est le regard bovin des visiteurs payants.

    • @mps,
      Le verre, technologie ou la France excelle est une technologie, une élaboration industrielle. Au commencement industrie et artisanat sont la même chose. Il y a plus d’ « art » dans un double vitrage isolant pour porte-fenêtre et dans une verre optique progressif et photo-variable ou encore dans un écran plat tactile, ou encore dans un pare-brise feuilleté athermique que dans une verroterie colorée, soufflée par un barbu compassionnel qui fait une révérence au passé tout en disposant du confort moderne.
      L’art est trop une déférence au passé lors que, presque toujours, les œuvres vénérés étaient d’avant garde technologique à leurs époques.

    • Le mécénat, c’est dépenser son argent ou l’argent des autres pour soi. La subvention, c’est dépenser l’argent des autres pour les autres. Voilà la différence.

  • Ce n’est pas un hasard si hitler, mussolini, et staline ont mis sur pied et chéri chacun un ministère de la culture.

    • C’est Lénine l’inventeur du commissariat à la culture

      • @Homo-Orcus
        la culture dans un commissariat !
        La URSS fut victime de sa culture, au moins de sa volonté d’une cohérence culturelle étatisée. Elle a essayé de faire coïncider une partie de la théorie de l’évolution de J.B. Lamarck avec sa politique pseudo agrico-scientifique par Lissenko interposé et a vu son agriculture péricliter.

        • Ce n’est pas le commissariat avec des flics au cerveau vide et étroit dedans, mais des fonctionnaires qui savent mieux que ceux qu’ils tiennent pas les roustons, genre énarque. Lénine, lui, était commissaire à l’épuration, il se rapprochait plus du flic, finalement.

  •  » sans subventions, comment les arts et la culture pourraient-ils éclore, vivre et survivre ?  »

    D’entrée de jeu, et malgré le bon vouloir de cet article, que je salue positivement, la question de doit pas se poser.

    Dire que les arts disparaitraient sans l’argent de l’état est une assertion très osée.
    La culture est un mot trop générique pour être l’objet d’une dissertation. Qu’est-ce qui est de culture(s), d’art, de loisir, de vacuité ?
    Je tiens le Coca-Cola, la Harley-Davidson, le blue jean’s, le Mac Donalds, le Rock & Roll, les Twin Tower comme des manifestations artistiques spontanées de la culture-civilisation occidentalo-américaine.
    A ma connaissance rien de cela n’a été subventionné par l’Etat.

    • Vous faites un amalgame entre culture et civilisation: c’est un manque de nuance réducteur. Tous les exemples que vous citez sont des objets de consommation, qui ont un caratère d’utilité prééminent. Or ce qui fait l’oeuvre d’art, au moins dans son sens classique, c’est qu’elle n’a aucun caractère d’utilité. Un poème de Mallarmé n’a aucune utilité, comme une Partita de Bach ou un chorus de Stan Getz, sinon celui du paisir esthétique.
      Mais ceux que j’ai nommé n’étaient pas subventionnés et ne s’étaient pas auto-proclamés « artistes » pour pouvoir réclamer un dû à la société, ce qui est toujours la marque de la pseudo-cuilture d’aujourd’hui et ce qui fait qu’elle est presque immanquablement médiocre voire usurpatrice.

      • @Hermododore,
        mais non, mais non.
        Il y a un lien entre culture et civilisation.
        Une partita de Bach avec pour utilité d’accompagner les rituels catholiques, voire une utilité marchande.
        Un chorus de Stan Getz a une valeur commerciale, et c’est comme ça et pour ça que vous avez connaissance de son existence.
        Les œuvres d’art les plus célèbres atteignent des prix faramineux, ils ont donc un prix, ils sont donc de l’ordre de valeur commerciale.
        Le plaisir esthétique a un prix, ceux qui peuvent se l’offrir consomment du plaisir esthétique.
        Je ne fait pas l’amalgame entre culture et civilisation, les deux sont néanmoins liées.
        L’art fait un amalgame entre civilisation, culture, loisir, l’art tel qu’administré.
        En quoi la pierre de Rosette est-elle de l’ordre de l’art ? Elle est est B.M. et c’est une bonne chose qu’elle soit préservée comme témoin. Elle n’y est pas comme œuvre d’art, elle ne présente aucune valeur esthétique.
        Les courants artistiques ne naissent pas de subventions, qu’ils s’agisse de poteries étrusques ou de motocyclettes nord américaines.

  • Tout à fait d’accord avec cet article. L’Etat français se mêle de tout et de son contraire, seulement il faut se demander pourquoi nous en sommes là. Les français s’attendent désormais à être maternés dans tous les domaines de leur vie par l’Etat Providence, eh bien l’Etat les écoute et intervient, y compris là où il n’a pas sa place!

  • Il est amusant de constater que ceux des artistes qui réussissent sont redevables à l’état de tant d’impôts qu’ils quittent le pays qui dispense des subventions à ceux qui n’en auront jamais. Ils ont raison au titre de la concurrence déloyale instiguée par l’état. Il est aussi remarquable que souventes fois, dans le cinéma, les acteurs-comédiens deviennent producteurs ce qui est une fonction vertueuse.
    Qui de plus pathétique que les OPERA d’intérêt nationaux, subventionnés, qui sont fréquentés par les membres de comités d’entreprises qui n’y vont que parce que : « c’est pas nous qui paie ».
    Une représentation à l’Opéra de Paris prendra toute sa dimension culturelle le jour où, sans subvention, elle présentera une œuvre qui sera vu, à son vrai prix, par qui voudra. L’évènement culturel-artistique résidera dans l’équilibre économique ou non de la représentation, dans le choix de l’œuvre produite, dans la nature sociologique des spectateurs.

  • l’art subventionné crée un paradigme, un champ de pensée, un méta contexte qui influe, qui pollue l’état d’esprit général et fait prendre des vessies pour des lanternes.

  • La France durant le XIXe et la première moitié du XXe : pas de subventions, pas de minicul et une production culturelle énorme.

  • « On peut même s’étonner qu’une telle floraison artistique ait eu lieu sous les Borgia à la Renaissance »

    C’est que vraiment l’auteur ne connait rien ni a la Renaissance ( qui, je le rappelle, est un « retour à l’antiquité »), ni aux Arts:
    Rien de Rien; son article est un plaidoyer pour la cessation de subventions à la crétion artistique, soit.
    Mais pour le reste…quelle pensée miséreuse et inculte, digne de la non pensée des écoles de commerce

    • @portagrosgras.

      Il n’y a pas de définition de ce qui est de l’art ou n’en est pas.

      Il y a des gens qui s’érigent en connaisseurs de l’art, des arts. Et qui veulent définir ce qui est d’ordre artistique ou pas. Comme les ministres de la Kultur.

      • @hippolyte canasson
        « Il n’y a pas de définition de ce qui est de l’art ou n’en est pas »

        Précisément, et il n’ y en aura jamais; c’est comme définir l’amour, la croyance, l’art de vivre
        Tout ce que l’on peut vaguement en dire, c’est que les trois s’inscrivent dans un désir, un manque, internes à l’individu.
        Pour ce qui est de l’Etat et de ses « arts officiels subventionnés » ( type l’imposture de « l’art contemporain »), il existe un point de vue à 180 ° qui consiste dans le fait que l’Art, aussi peu définissable soit t’il , est l’ un élément d’une autre entité « indéfinissable » et surtout « inquantifiable »: l’art de vivre.
        Si vous préférez le rationnalisme bétonné de la pensée ( ou plutôt de l’absence de pensée ») de type « ingénieur de production » ou « efficience du management » , ne vous étonnez pas de vous sentir un peu mal.
        Remarque: une illustration quotidienne de cette volonté de bétonisation des âmes, est l’illustration des billets de banque en « euros »; pas de couleur, pas de figure vivante ( humaine, animale etc..) ; bref, et pour employer des néologismes, de l’A-Beau, de l’A-Vivant, de l’A-Humain ( A dans le sens privatif), bien pire que du moche, du mort ou de l’inhumain.

        Pour ce qui est de ceux qui se prétendent connaisseurs en Art, il en est comme dans tous les domaines: être connaisseur, même embryonnaire , requiert du travail, beaucoup de travail; et nul ne peut donner un avis en quoi que ce soit autorisé s’il n’est déjà un tant soit peu « artisan », fut ce du Dimanche.

        L’auteur de l’article, même s’il pointe une question cruciale qui est l’art subventionné comme outil d’un totalitarisme ( Gramsci avait raison, au final), est un cuistre inculte, et amoindrit, aux yeux de libéraux « cultivés », la portée de son propos.

        • Désolé, mais moi qui ai monté une association culturelle pour les jeunes , sans la subvention annuellement renouvelée que je perçois de la ville , ça serait impossible ; pour financer les activités, et les achats, la cotisation serait bien trop élevée et je n’aurais auune inscription.
          Donc il est normal d’impliquer le contribuable dans le financement des associations culturelles.

  • Eh oui, c’est vrai que pour des écrivains comme Balzac, des peintres comme Van Gogh, c’est bel et bien la misère, le trou dans l’estomac qui les a rendu créatifs. Il ne faut pas donner un centime pour les artistes car étant donné que ceux-ci vivent de choses spirituelles, ils sont auto-suffisants. Ils n’ont pas besoin de manger. D’ailleurs ces derniers ont quelque chose d’assez déplaisant. Ils veulent produire une œuvre et laisser comme une postérité, contrairement à un avocat et à un banquier, qui mange, chie et meurt comme il est né: sans bruit et en toute discrétion. Pourquoi les prétendants à la création ne veulent-ils pas produire plusieurs tonnes de littérature grise pleines de chiffres et d’articles de loi confidentiels et qui finiront dans une décharge, comme toute personne digne de ce nom. Une telle prétention de leur part justifie pleinement qu’on ne les subventionne pas.

  • Eh oui, c’est vrai que pour des écrivains comme Balzac, des peintres comme Van Gogh, c’est bel et bien la misère, le trou dans l’estomac qui les a rendu créatifs. Il ne faut pas donner un centime pour les artistes car étant donné que ceux-ci vivent de choses spirituelles, ils sont auto-suffisants. Ils n’ont pas besoin de manger. D’ailleurs ces derniers ont quelque chose d’assez déplaisant. Ils veulent produire une œuvre et laisser comme une postérité, contrairement à un avocat et à un banquier, qui mange, chie et meurt comme il est né: sans bruit et en toute discrétion. Pourquoi les prétendants à la création ne veulent-ils pas produire plusieurs tonnes de littérature grise pleines de chiffres et d’articles de loi et qui finiront dans une décharge, comme toute personne digne de ce nom. Une telle prétention de leur part justifie pleinement qu’on ne les subventionne pas.

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