Les autorités locales exigent la « liberté » de taxer (GB)

Les autorités locales britanniques sont révoltées par l’idée d’un contrôle de l’électorat sur leur capacité de taxer les gens.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Drapeau britannique

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les autorités locales exigent la « liberté » de taxer (GB)

Publié le 12 mai 2013
- A +

Les autorités locales britanniques sont révoltées par l’idée d’un contrôle de l’électorat sur leur capacité de taxer les gens.

Par Richard North, depuis le Royaume-Uni.

Les travaillistes, nous dit-on, sont accusés de manigancer pour mettre fin au rabais sur les impôts locaux pour les célibataires.

Dans une demande aux ministres, l’association des autorités locales appelle à obtenir le pouvoir d’en finir avec les 25% de remise offerts en reconnaissance du simple fait que qu’une personne seule pèse moins, en termes de demande sur les services locaux.

Parmi les choses qui vous glacent le sang, cependant -à part la proposition elle-même- est l’affirmation que cette remise « coûte » actuellement à peu près 2,7 milliards de livres sterling par an.

L’idée que de ne pas imposer une taxe particulière est un « coût » est du pur soviétisme dans sa forme distillée. Est-ce qu’un impôt sur le revenu à un taux de, disons, moins de 90%, représente aussi un « coût » pour l’Etat ?

Mais ça ne s’arrête pas là. L’association des autorités locales se plaint aussi de la législation qui exige d’elles d’organiser un référendum si elles veulent augmenter les impôts communaux de plus de 2% par an.

Cette règle a été introduite suite à un déchaînement pendant les années où les travaillistes étaient au pouvoir, pendant lesquelles les impôts locaux ont doublé.  Aucune autorité locale n’a, jusqu’ici, osé organiser un tel référendum, bien que nombres d’entre elles aient augmenté les impôts locaux de 1,99% cette année (y compris la mienne).

Maintenant, nous dit l’association des autorités locales, les mairies devraient être libres d’augmenter les impôts locaux « d’autant qu’elle le veulent », jetant même cet exemple limité de démocratie directe dans les poubelles de l’histoire.

Et, bien sûr, si ça passe, quiconque refuserait de payer cet impôt irait directement en prison, sans droit à la défense. Et il y a des gens dans ce pays qui pensent que nous sommes en démocratie.

Qui pour le programme de Harrogate (plan du Dr North pour soumettre le budget à référendum annuel) ?

Sur le web.

Voir les commentaires (16)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (16)
  • J’en reste sans voix… trop hurlé ces temps probablement
    mais cette cerise sur le gâteau a la taille d’une courge
    mutante.

  • démocratie…un mot qui sera bientôt éradiquer dans les dictionnaires …..

    • Démocratie n’a jamais été synonymes de liberté. Tout juste peux on dire qu’elle permet de choisir son maître.

      • Laurent: « Démocratie n’a jamais été synonymes de liberté. »

        Vous dites cela parce que vous croyez que la France est une démocratie. Ce n’est pas le cas:
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Indice_de_d%C3%A9mocratie

        Dans les faits les démocraties *directes* ont en moyenne 30% de moins d’impôts et 50% de moins de dette, pour y arriver elle sont évidemment bien plus libres que les autres, il suffit de croiser l’indice de démocratie avec celui de la liberté économique:
        http://www.heritage.org/index/ranking

        En France il y a eu une véritable campagne anti démocratie-directe de nos « élites ». Faire croire au peuple qu’il est trop bête pour gouverner est un de leurs plus grand succès.

        Il ne reste donc plus qu’a attendre que les dirigeants issus des mêmes hiérarchies corporatiste deviennent soudain libéraux et flinguent leurs propre intérêts de caste… « l’homme providentiel » quoi.

      • Je vous suggère cette définition qui exclue la France

        Démocratie: Système politique ou la constitution ne peut être modifiée QUE par référendum, le quel peut être initié par pétition populaire.

        ça évite de qualifier tout et n’importe quoi de démocratie.
        La France a un régime « représentatif ».

  • J’imagine que ce bloggeur est célibataire !

    Les impôts doivent se calculer sur les revenus, bien entendu.

    Pour les taxes communales, la seule différence entre un célibataire et une famille nombreuse, c’est sans doute le volume des poubelles. Il suffit de passer aux poubelles payantes.

    Pour le reste, avant d’opérer des remises sur les célibataires, il faudrait songer aux résidences secondaires, qui sont surtaxées alors que les gens n’y sont que quelques jours par an. Et ‘entraînent aucuns frais administratifs généraux.

    • Les impots doivent simplement disparaitre. Avoir remplacer la « noblesse » par une « personne morale de droit publique » (sic) n’ar rien changé.
      Les services rendus par les collectivites locales peuvent tous etre avantageusement remplaces par des services d’associations libres, cooperatives, mutuelles , etc.

      • P: « Les impots doivent simplement disparaitre. »

        « Tout ce qui est excessif… « ? 🙂

        L’utopie c’est bien mais c’est totalement inaudible. Un des succès des pays les plus libéraux c’est le réalisme.

        • Suis d’accord. Ce qui n’empêche pas de fixer le cap.

          • P: « Suis d’accord. Ce qui n’empêche pas de fixer le cap. »

            Je ne crois pas que les extrème soit des caps.

            Je veux pas faire du tir fratricide mais j’en profite pour marquer ma surprise et poser une question: Le manque d’ancrage dans la réalité de pas mal de libéraux français brouille, à mon avis, sacrément le message. On n’auras pas beaucoup mieux en vrais que les meilleurs démocratie-directe (qui sont les plus libéraux des pays) hors la démocratie directe n’intéresse quasiment pas les libéraux français.

            Je partage tous les diagnostiques mais je ne comprend pas du tout comment vous pensez sortir d’une oligarchie corporatiste sans leurs arracher (au moins en partie) le pouvoir et je ne crois pas une seconde que ça peut ce faire grâce à un parti issu du système ou un souverain éclairé parachuté par miracle dans la fourmilière.

            Par contre « le pouvoir au peuple » « démocratie directe now » sont des trucs pour lesquels la société française est absolument mur. Il y a une occasion pratique, un levier très fort de réforme perdu là, non ?

      •  » cooperatives  »
        dans le monde agricole, les cooperatives sont omnipresentes. dés que le chiffre d’affaire devient important, et que la structure grossit, elle devient une entité autonome, et les adherents ne controle plus rien.
        par exemple, les cooperatives agricoles ont été les première a passer au 35 heures dans les années 90, alors que les adhérents travaillaient 70 heures par semaine.
        autre exemple: elles ont participées au trafic de farines de viandes avariées, venant des iles britaniques, jetant leurs adherents dans le desaroi, apres quoi, les plaintes deposées contre elles ont fini en non lieux ( par l’injonction du gouvernement socialiste de l’epoque ) pour proteger les salariés.
        c’est un condensé de collectivisme.

        • Et oui. Mais contrairement à une collectivité tu as toujours le choix de changer de coop, et comme toute structure privé il arrive qu’elle se crash, pour laisser la place à plus efficace. Alors qu’une collectivité locale…

    • « J’imagine que ce bloggeur est célibataire ! »
      Bel ad hominem. C’est pour compenser le mqnaue d’arguments ?

      « Les impôts doivent se calculer sur les revenus, bien entendu. »
      Pourquoi, « bien entendu » ? C’est une possibilité. L’autre serait de dire que l’impot local est en échange d’une prestation de services définie. Vaste débat, mais qui est légèrement HS je pense.

      « Pour les taxes communales, la seule différence entre un célibataire et une famille nombreuse, c’est sans doute le volume des poubelles. Il suffit de passer aux poubelles payantes. »
      Non. C’est complètement faux. A titre d’exemple, le council de la ville où je vis dépensais en 2010/2011 la council tax de la facon suivante :
      Education = 16%
      Helping young people = 13%
      Helping older people and council housing = 40%
      Community services = 24%
      Planning, regeneration and conservation = 4%
      Other services, levies and contingencies = 3%

      Ai-je besoin d’expliquer en quoi un célibataire utilisera moins les écoles qu’une famille avec 4 enfants ? En quoi un célibataire ayant besoin d’un logement « 1 bedroom » coutera moins en aides qu’une famille ayant besoin d’un « 4 bedrooms » ? Et quid de l’utilisation des parcs créés pour les enfants ? Et les bibliothques ? etc. etc.

      • « Les impôts doivent se calculer sur les revenus, bien entendu. »

        Etant etudiant, j’en suis exonere (et je n’ai pas trop cherche a approfondir le sujet), mais il me semble que la « council tax » se paye en fonction de la valeur du logement et non du revenu (MXI peut peut-etre le confirmer ?)

        • Vi. Les valeurs des logements (ou leur emplacement, ou les deux, à vérifier) sont divisées en « bandes » locatives, à chacune est attachée une valeur de council tax.

  • « Les autorités locales exigent la « liberté » de taxer » : c’est la liberté de l’ogre affamé lâché dans la maternelle.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Dans notre imaginaire, l’Italie nous renvoie à Rome et au Colisée, à la Cité du Vatican, ou plus près de nous, à Cinecittà établie sur une idée de Mussolini, grand admirateur des débuts du cinéma soviétique.

Mais on oublie que l’Italie fut le berceau des banques et du capitalisme.

On lui doit, entre le XIIe et le XIIIe siècle, l’invention de la lettre de change ancêtre du chèque, de la comptabilité analytique et des dépôts à l’origine des banques.

Madelin avait coutume de dire qu’en France, quand on était à court d’idées,... Poursuivre la lecture

Image générée par IA
14
Sauvegarder cet article

Au cas où vous auriez oublié de regarder la télé, la France traverse actuellement une grave crise.

Enfin, rien de nouveau, voilà quand même un sacré paquet d’années que ce pays est foutu. Mais là, il parait que c’est sérieux : il est submergé par plein de crises.

Ça a commencé par la crise d’identité en 2007, quand l’État a subitement décidé qu’il fallait un ministère pour trier les vrais des faux Français. Puis, en 2013 c'était la crise du bricolage quand François Hollande, après avoir tout essayé, s’est rabattu sur la boîte à ... Poursuivre la lecture

Youpi, tralala, le gouvernement – buté comme un Ayatollah – persiste dans sa démarche idéologique de transition énergétique vers un monde plus vert, décarboné (c’est-à-dire sans tous ces gueux couinant pour vivre décemment) et donc nettement moins peuplé : réjouissez-vous, la guerre contre l’énergie et donc contre vous, sous toutes ses formes, a été lancée.

Et pour la mener à bien, on a difficilement trouvé mieux que le prétexte de la pollution.

Pollution par-ci, pollution par-là, il faut lutter contre les déchets, le gaspillage... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles