1er mai : sale journée pour les travailleurs

Le syndicalisme moderne est devenu une machine à tuer l’économie, à détruire la prospérité favorisée par le libre marché et la division du travail

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1er mai : sale journée pour les travailleurs

Publié le 1 mai 2013
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Le syndicalisme moderne est devenu une machine à tuer l’économie, à détruire la prospérité favorisée par le libre marché et la division du travail.

Le 1er mai a été institutionnalisé comme la « journée internationale des travailleurs », une date où, en théorie, ceux-ci défendraient leurs droits face aux capitalistes exploiteurs. En réalité, cet objectif est devenu parfaitement déphasé ; il y a des décennies que la science économique a démontré qu’il n’existe pas un insoluble conflit d’intérêts entre les travailleurs et les entrepreneurs.

Ainsi, des plus grands bénéfices pour l’entreprise se traduisent par plus d’investissements, plus de richesse et, au final, des prix plus bas et des salaires plus hauts. L’impressionnant niveau de vie dont nous jouissons aujourd’hui ne peut se comprendre que dans le cadre d’un système de libre marché qui a permis une accumulation continue de capital.

Par ailleurs, la distinction entre les mal nommées « classes sociales » est bien loin d’être aussi évidente que ne le prétend la gauche. Depuis longtemps maintenant, les anciens prolétaires incorporent, directement ou indirectement, dans leur patrimoine une quantité chaque fois plus grande d’actions de compagnies privées. Ce qui signifie qu’avec leurs économies ces derniers acquièrent la propriété des « moyens de productions » et se transforment en capitalistes. De même, il est difficile de cataloguer catégoriquement un travailleur indépendant.

Exploiteur ou opprimé ?

Pour ces raisons, et d’autres, les syndicats ont perdu chaque fois plus d’influence dans nos sociétés. Car ils sont nés de la manipulation de circonstances anciennes qui n’existent plus. En conséquence, le 1er mai s’est peu à peu transformé en une manifestation superflue et dérisoire à laquelle n’assistent essentiellement que les délégués syndicaux afin de justifier leur salaire.

Aujourd’hui, la crise économique permet aux syndicats de revenir un peu sur le devant de la scène. Et on peut s’attendre à les voir une nouvelle fois, coude à coude, en chœur avec les partis socialistes, entonner, en ce jour de « lutte sociale », le péan à la gloire des vieilles recettes éculées : plus de dépenses, plus de déficit et aucune réforme du travail.

Peu leur importe que ce soient les travailleurs eux-mêmes qui, avec leurs impôts et ceux de leurs enfants, devront supporter les « largesses » des politiques actuelles ; peu leur importe que soient asphyxiées les entreprises jusqu’au point d’arrêter leurs activités et de licencier tout le personnel suite à l’impossibilité à s’adapter à la crise ; peu leur importe que la classe ouvrière qu’ils prétendent défendre soit souvent propriétaire en partie des compagnies qu’ils prétendent spolier ; peu leur importe, en définitive, que leur imposture s’attaque de tous les côtés à la stabilité pécuniaire du « prolétariat ».

Et nous aurons droit encore une fois, tout au long de ce premier jour de mai, aux discours irréels qui translateront tout débat économique sur le terrain du sentimentalisme le plus démagogique.

La survie politique des syndicats (et la continuité des rentes dérivées) dépend du soutien mutuel avec la gauche pour continuer à entretenir le mythe d’une classe travailleuse qui nécessiterait la permanente protection de ses autoproclamés « représentants ».

Sans cette campagne d’endoctrinement, si nocive pour les travailleurs eux-mêmes, le « core business » des syndicalistes disparaîtrait. Ils devraient commencer à chercher un vrai emploi au lieu de parasiter le reste des travailleurs qu’ils ont juré de protéger. Et ils cesseraient d’être un des plus gros obstacles à la création d’emplois.

Et pourtant la question syndicale ne devrait pas, en soi, être irréconciliable avec une société libre. De fait, tout individu a le droit de s’associer et de créer des organisations en vue de défendre ses intérêts. Cependant ce droit d’association ne peut déboucher, en aucun cas, sur un privilège concédé par l’État pour extorquer et menacer. Les conséquences économiques et sociales de cette forme d’agir de nos syndicats se traduit par la détérioration du monde du travail et l’entretien de certains aux dépens du reste de la société.

Au final, l’application des revendications obtenues de cette manière ne sont pas un progrès, mais bien un recul social. Les hauts niveaux endémiques de chômage et les difficultés pour trouver du travail en Europe sont le fruit de cette expérience ratée de syndicalisme dévoyé et d’omnipotence de l’État.

La triste réalité est que le syndicalisme moderne – loin d’être l’expression de la liberté d’association qu’exercerait un groupe de travailleurs en vue de défendre leurs intérêts – est devenu une machine à tuer l’économie, à détruire la prospérité favorisée par le libre marché et la division du travail.

En fin de compte, les organisations syndicales actuelles ne sont plus que des organismes parasitaires qui vivent sur la bête jusqu’à détruire, à la fin, les entreprises qu’elles contrôlent. Leur objectif se résume à forcer la concession de salaires plus élevés pour des temps de travail chaque fois plus réduits et moins productifs. L’anti-économie par excellence : produire chaque fois moins et consommer chaque fois plus.

Étrange équation qui peut faire illusion un temps car la différence entre une production faiblissante et une consommation croissante se solde en dilapidant la richesse accumulée du pays jusqu’à son épuisement. Ainsi l’application des prescriptions des parasites syndicalistes s’achèvent toujours à un moment précis : à la mort de l’hôte, avec la décapitalisation de l’entreprise qui devait les supporter.

Et sans entreprise, pas de travailleurs et encore moins de « droits acquis » qui tiennent.

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  • Personnellement je célèbre le 1er mai… en travaillant 🙂
    C’est ça la liberté!

  • En France, le pouvoir politique des syndicats est une des plaies qui empêchent le pays d’évoluer, mais il ne faut pas oublier que dans d’autres pays – Allemagne par exemple – les syndicats ont très souvent un rôle positif dans le progrès social. Ce n’est pas par hasard si dans les pays de l’Europe du Nord le pourcentage de salariés syndicalisés est très élevé, contrairement à la France où la plupart des syndicats sont des courroies de transmission des partis de gauche.
    Donc, oui, les syndicats peuvent être utiles s’ils ne sont pas instrumentalisés par les partis.

  • Mes amis belges ont communiqué un autre pointeur intéressant, sous :

    http://www.levif.be/info/actualite/belgique/destexhe-tire-sur-les-syndicats-ce-5e-pouvoir-infiltre-partout-dans-la-societe/article-4000289761727.htm

    *** Destexhe tire sur les syndicats, ce « 5e pouvoir infiltré partout dans la société » ***

    Le Vif Source: Belga lundi 29 avril 2013 à 15h29

    Alain Destexhe (MR) publie « Syndicats: enquête sur le plus puissant lobby du pays « , son nouveau livre dans lequel il entend dénoncer « l’omerta » qui règne sur les organisations de travailleurs, ce « 5e pouvoir infiltré partout dans la société ».

  • Il convient d’interdire des syndicats dans la fonction publique (l’exécutif démocratiquement élu ne peut s’accommoder d’un contrepouvoir illégitime logé dans son administration) et, dans le privé, de mettre fin aux subventions et réglementations favorisant outrageusement certains syndicats de salariés ou patronaux : voilà les conditions nécessaires pour favoriser l’éclosion de nouveaux syndicats attachés à défendre, enfin, l’intérêt de tous les salariés.

    L’attitude récente du SNJ-CGT vis-à-vis du journaliste de FR3 révèle crument la nature des syndicats actuels, qui oeuvrent non pour défendre les salariés mais pour les soumettre, agissant au quotidien en véritables terroristes envers leurs collègues dans les rangs de la fonction publique et de nombreuses entreprises.

  • Sans lutte, il n’y aurait que l’esclavage.

    Article peu respectueux des avancées sociales, même si la lutte syndicale est l’anti-these de l’abus patronal. Aucun ne vise le juste milieu dès le départ.

    •  » sans lutte, il n’y aurait que l’esclavage  »
      en russie, au debut du 20ième siecle, la  » lutte  » a abouti exactement a l’esclavage: tu travaille ou tu a une balle dans la nuque, apres quoi tu aura droit a un bol de bouillie de sarrasin et un quignon de pain de seigle.

    • Toujours la rhétorique de la lutte … avec pour corolaire une vision pessimiste (sinistre ?) de l’Homme.

    • Lafayette: « Article peu respectueux des avancées sociales »

      Commentaire peu respectueux de la réalité. Les avancées sociales sont multiformes, complexe et très, très loin d’être le seul fait des syndicats.

      Quelques-un ont pesé au bon moment d’une évolution sociale inéluctable il est vrai mais beaucoup d’autres ce sont fourvoyés dans le totalitarisme, le clientélisme, la corruption et l’arbitraire le plus total.

      Coté français on peut regretter que l’idéologie en place dans la plupart des syndicats majoritaire est tout à fait représentative de ce qui s’est fait de pire en la matière.

      Au vu du bilan moderne désastreux de la France je cherche mais je ne vois vraiment pas à quel avancée vous faites référence ?

      • Pouvoir aller pointer au chômage au lieu de finir dans un camp de concentration communiste, c’est une avancée sociale.

        • @llmryn

          Quand on regarde sur le long terme, il n’y a que des avancées sociales que l’on retrouve.

          Citez moi une évolution marquante qui ne soit pas sociale.
          à part la hausse d’impôts ?

          • Les plus importantes avancées sociales sont le fait des libéraux : Droit de grève, droit syndical, limitation de l’age pour travailler, assurance chômage, bourse du travail, retraite, allocations familliales … cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Acquis_sociaux

            Ces droits ont ensuite été dévoyés par les pétainistes et les socialo-communistes : pillage des caisses de retraite pour créer la retraite par répartition centralisé, idem pour les mutuelles de santé des travailleurs qui seront détruites pour mettre à leur place ce qui deviendra la Sécu.

  • La théorie des « classes » est tout aussi haïssable et fausse que la théorie des « races ». Elle fonctionne d’ailleurs sur le même schéma et est née à peu près à la même époque.

    Concernant le syndicalisme, ce n’est pas lui qu’il faut décrier. Les communistes, dont Jules Guesde a été le chef de file, ont tout fait pour en empêcher l’apparition, puis, les lois les autorisant ayant été proclamées par les libéraux, ils ont tout fait pour en détruire le principe et l’utilité.

    Cela a commencé avec leur collaboration avec le gouvernement pétainiste en 1940 et 1941, puis, ayant retourné leur veste, lors des lois promulguées par le Conseil National de la Résistance. A partir de là, la messe était dite, les syndicats ne deviendrait plus que des machines à casser l’économie et à promouvoir le gauchisme au détriment des salariés et surtout des chômeurs.

    Ce qu’on appelle maintenant des syndicats, n’en ont plus que le nom. Ils ne représentent pas les salariés et ne défendent pas leurs intérêts.

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