Christiane Taubira aura-t-elle sa photo sur le Mur de Cons ?

La gestion du « Mur des Cons » du syndicat de la Magistrature par Taubira relève d’un exercice d’équilibriste qu’elle rate avec brio.

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Justice (Crédits Michael Coghlan, licence Creative Commons)

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Christiane Taubira aura-t-elle sa photo sur le Mur de Cons ?

Publié le 29 avril 2013
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Panique chez les Tartuffes : un article d’Atlantico basé sur une vidéo d’un journaliste de France3 dévoile sans ambiguïté que le Syndicat de la Magistrature serait lourdement orienté à gauche. Émoi, palpitance, agitation au Ministère de la Justice : Christiane Taubira, le prétexte en charge du maroquin correspondant, est chargée d’éclaircir l’affaire et de calmer le jeu dans les rangs du gouvernement. Elle prend la parole et accroît la tempête. Hilarité.

Tout le monde s’en doutait fortement. Des articles, des livres même, en parlaient et expliquaient à qui voulait les lire qu’une partie de plus en plus importante de la Justice française a depuis bien longtemps choisi, discrètement mais sans tergiverser, le parti de construire la société à grand coup d’idéologie, favorisant parfois étrangement les délinquants et les criminels sur leurs victimes.

La publication de la vidéo n’avait donc rien de vraiment étonnant puisqu’elle venait confirmer l’idéologie socialiste et constructiviste en diable du Syndicat de la Magistrature. Il suffit d’ailleurs de revenir sur l’historique de ce syndicat pour en avoir tranquillement la confirmation ; un texte de 1974, par Oswald Baudot, alors substitut à Marseille et membre du Syndicat, ne laisse aucun doute :

« Soyez partiaux. Pour maintenir la balance entre le fort et le faible, le riche et le pauvre, qui ne pèsent pas d’un même poids, il faut que vous la fassiez un peu pencher d’un côté […] Ayez un préjugé favorable pour la femme contre le mari, pour l’enfant contre le père, pour le débiteur contre le créancier, pour l’ouvrier contre le patron, pour l’écrasé contre la compagnie d’assurances de l’écraseur, pour le malade contre la sécurité sociale, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice. »

justice !

Et bien qu’à l’époque, l’auteur a du comparaître devant le Conseil Supérieur, il n’a subi aucune sanction tant il était soutenu par ses pairs. De nos jours la situation n’a certainement pas changé : pire, après des années où le socialisme le plus détendu s’est installé dans toutes les strates de la société, on a bien du mal à imaginer que la magistrature soit redevenue neutre.

Cependant, même si la vidéo ne fait que confirmer le biais politique évident, au parti pris évident du Syndicat, elle ajoute un mépris extraordinaire pour certaines victimes : par exemple, comment expliquer sur ce « mur de cons » la présence d’un père qui a défendu sa fille, violée et tuée par un meurtrier notoire ?

La suite, on la connaît puisque le déchaînement médiatique était alors facile à orchestrer, le nombre élevé de personnalités politiques (de droite, ça tombe bien) sur ce mur favorisant une bonne récupération par une opposition jusqu’à présent atone. Et c’est à partir de ce moment que les choses deviennent intéressantes. On ne peut qu’admirer les vols planés franchement disgracieux de certains, à commencer par Christiane Taubira, lorsqu’ils tentent de rattraper le problème soulevé par cette nouvelle mise à nu d’une évidente partialité chez certains des juges de la République : il faudra des journées entières d’analyses pour calculer le nombre de pieds et de tapis qui se sont pris les uns dans les autres.

D’un côté en effet, on voit mal comment restreindre la sacro-sainte liberté d’expression, surtout au sein d’un syndicat. De l’autre, cependant, on voit mal comment cette liberté peut s’accommoder du mépris des victimes et de l’absence de réserve qui sied à une profession dont, justement, la parole est déterminante pour le sort des individus dont elle se charge : s’il semble évident qu’un magistrat est un citoyen comme les autres et a le droit de s’exprimer politiquement, il semble aussi évident que cet engagement politique ne peut qu’aboutir à un conflit d’intérêt avec sa charge officielle et qu’il doit alors choisir. Il est en outre à parier qu’un syndicat ayant un « Mur des Juges Cons », se faisant ainsi repérer, aurait eu le droit à une tempête taillée aux petits oignons par la Magistrature outrée…

En intervenant, Taubira devait donc faire preuve de la plus grande finesse, d’autant qu’elle doit faire d’immenses efforts pour prétendre à la moindre crédibilité. En effet, tout indique que la parole de la garde des Sceaux est particulièrement entachée de ces torsions de la réalité qu’une République Irréprochable devrait interdire. Je passe rapidement sur sa déclaration de patrimoine parfaitement fantaisiste, qui oublie (pudiquement, peut-être) les quelques sociétés (Amazonite, Thetys Consulting) dans laquelle elle a glissé ses petits doigts potelés et dont les patrimoines ne sont pas, bizarrement, déclarés dans la version officielle. L’écart total (150 000 euros tout de même selon EconomieMatin) laisse planer un doute sur la probité exemplaire de la ministre.

En revanche, on n’aura aucun doute sur le mépris qu’elle peut avoir pour le contribuable et le citoyen de base en général : la présence des trois vélos dans sa déclaration participe du même foutage de gueule, du même mépris que celui qu’on a découvert sur le Mur de Cons.

Dès lors, comment interpréter autrement qu’en gaudriole sans impact les déclarations de la ministre qui entend, bien évidemment, saisir le Conseil supérieur de la magistrature ? Bien sûr, il sera saisi mais aussi mollement qu’il peut l’être tant la ministre est proche idéologiquement du Syndicat de la Magistrature incriminé ; après tout, plusieurs des conseillers du cabinet Taubira sont directement issus de ce syndicat et d’autres en sont des proches. On comprend que s’il y a « acharnement » judiciaire, il ne sera pas de même nature qu’avec un opposant politique, par exemple, et que les éventuelles sanctions seront minimalistes, constituées au mieux d’un gentil rappel à l’ordre. On tremble déjà pour les responsables.

christiane taubira : la justice est entre de bonnes mains

D’ailleurs, l’affaire est déjà pliée, au moins au plan judiciaire : le Syndicat se battra avec la dernière énergie pour que rien ne soit retenu contre lui. Et il a trouvé son angle d’attaque, évident : le syndicat, c’est du privé, cocotte, liberté d’expression et puis c’est tout. Et à cet angle, il suffira d’ajouter un petit tacle à celle qui était, il y a encore quelques jours, leur bonne amie, et de s’en prendre à celle qui aura « cédé à la pression » de la méchante droite et des médias et « choisi de vous en prendre à l’expression en privé d’une opinion ». Ben voyons.

Mieux : à mesure que l’affaire dévoile ses petits secrets, le très à gauche Syndicat de la Magistrature a réussi à obtenir le soutien d’un autre Syndicat, celui des journalistes, lui aussi réputé pour sa neutralité et sa droiture morale exemplaire. La chasse à l’homme (le journaliste « de droite », à l’évidence, puisqu’ayant fuité une information nuisant à la gauche !) peut commencer. Notez au passage que le mot « déontologie », dont se barbouillent copieusement les plumitifs du syndicat en question lorsqu’il s’agit d’images « volées » dans un syndicat ami, n’a pas été trop entendu lorsque les mêmes professionnels réalisaient le même vol, cette fois-ci dans les locaux d’un parti politique opposé (FN pour ne pas le nommer). Dans un cas, c’est honteux, dans l’autre, c’est déontologique, les enfants. Allez, coco, emballe, c’est dans la boîte !

Que les deux syndicats aient tort ou raison, peu importe ici, puisqu’il ne s’agit finalement plus que d’une affaire politique. Mais au-delà de l’inévitable et ridicule match de boxe rhétorique auquel nous allons avoir droit, dans les prochains jours, entre la pathétique ministre, le syndicat ouvertement gauchiste et une opposition barbouillée de moraline, les passes d’armes auxquelles on assiste sont surtout la démonstration flagrante des influences du politique sur la Justice, dans des proportions que plus personne ne peut nier. Ces potacheries politiques et le mépris affiché de ces syndicats pour les victimes en disent très long sur l’état général de déliquescence du pays et l’éloignement de ces magistrats à une nécessaire rectitude morale et à une certaine hauteur de vue dont la Justice ne peut se passer.
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  • Cette affaire est intéressante, vu qu’elle casse le mythe de la neutralité de la magistrature. Il est mauvais qu’une institution bénéficie d’une telle mystification, de réputation de qualités qu’elle n’a pas, aboutissant à user de pouvoirs qu’elle n’aurait pas du avoir. Un peu comme le principe du despote éclairé ou du pape infaillible.
    Casse ce mythe d’infaillibilité permet de remettre l’institution à sa place.

    On ne devrait jamais oublier que les institutions sont humaines et non divines.

  • Une affaire qui n’aurait jamais vu le jour sans smartphone ni internet!
    Grace leur soit rendue.
    Ça va être de plus en plus dur pour la police de la pensée.

  • Ben oui, c’est privé, c’est comme ça. Certains juges pourraient même créer une association « les idiots de juges qui n’aiment pas les gens de droite sans raison valable » que ça ne me dérangerait pas plus qu’une association « le beaux et grands juges infaillibles et impartiaux que ceux qui disent le contraire sont de mauvaise foi ».
    Alors après on peut considérer qu’une direction peut essayer de contrôler un peu les comportements de ses membres, on peut signifier qu’on n’est pas vraiment d’accord avec ce genre de choses, mais j’espère qu’ils auront toute latitude pour en faire ce qu’ils veulent.
    Étant donné que le poste de garde des sceaux a déjà une légitimité plus que douteuse j’espère bien que Taubira en fera le moins possible (elle en a en fait déjà fait trop).

    Si on découvrait réellement que les juges n’étaient pas impartiaux, la seule conclusion qu’il y aurait à faire ce serait d’en finir avec le mythe de l’impartialité. Ce qui compte c’est en effet de savoir si oui ou non la loi est appliquée. Alors certes les Chirac, Fabius, Arnaud et autres s’en sortiront toujours plus facilement que d’autres, que les auteurs de petit larcin sont toujours plus punis que ceux qui en font des gros, histoire de faire du chiffre, mais je ne suis pas certain que la campagne actuelle sur cette affaire parle vraiment de ça. Il me semble plutôt qu’il y aurait derrière tout ça une revendication non explicite de se placer sur le domaine de la doxa, aujourd’hui le « mur des cons », demain les murs sur Facebook, le « lol » et le « lulz » et tout ce qui mettrait soit-disant en péril la crédibilité de ceux qui ont l’habitude du média asymétrique.
    Je suis quasiment certain que si « h16 » apparaissait sur ce fameux « mur des cons » vous en feriez une fierté, parce que ce genre de chose fait désormais partie de la culture commune. C’est la chanson de Brel : une histoire de vieux plus qu’une histoire de cons.

    Pour ce qui est de la rhétorique de la victime c’est évidemment, et ce sera toujours et à jamais, une blague. Qu’on le veuille ou non ce n’est pas à la justice de s’occuper des victimes.

    • « c’est privé, c’est comme ça. » : sur ce même site, vous trouverez une petite rectification juridique de ce point.
      http://www.contrepoints.org/2013/04/29/122963-precisions-sur-les-infractions-penales-commises-par-les-cons-qui-ont-fait-le-mur-des-cons

      Et si seulement la justice ne pouvait pas s’occuper des victimes, elles n’apparaîtraient justement pas sur ce mur. Si la justice ne s’occupait pas déjà des victimes, les agresseurs seraient jugés pour leurs actes et non pour leur position dans la société ou leur propre statut de victime de cette dernière.

      Le monde est bien complexe, ropib.

      • Oui, comme chacun sait toutes les lois sont à prendre au pied de la lettre et servent les libertés individuelles. Il n’y a pas si longtemps la justice considérait que si on était vu nu chez soi par quelqu’un qui regardait à travers le trou de la serrure alors on était coupable d’outrage à la pudeur… c’était évidemment intenable, il n’empêche que c’était la loi.

        Ce n’est pas parce que la justice ne s’occupe pas des victimes que celles-ci ne peuvent pas se retrouver sur un mur dans un syndicat, au journal télé ou dans un cahier qu’on tiendrait pour écrire un livre par exemple, bien au contraire. Est-que c’est le rôle d’une caissière de super-marché de noter ce que disent les clients qu’elle voit passer ? non, et c’est justement bien pour ça qu’elle peut en rigoler avec ses collègues à la pause café. Si dans ce syndicat il y avait un mur des conseils sur la manière de traiter telle ou telle affaire en particulier, oui ce serait particulièrement grave, rien de tel ici.
        Quant à la position dans la société… il faut voir, il y a des actes qui sont tout simplement impossibles à faire si on n’est pas dans la position de les commettre. Cependant c’est en effet le rôle de la justice de condamner les actes, et un « mur des cons » (de la même manière qu’un « mur des stars de cinéma les mieux habillées ») ne démontre rien en particulier sur ce domaine.

        • « Oui, comme chacun sait toutes les lois sont à prendre au pied de la lettre »

          Donc vous trouvez que le fait d’être politiquement fanatisé est compatible avec le devoir de neutralité d’un magistrat !? Dans toute ma vie professionnel et politique je n’ai jamais vu de « mur de con », vous trouvez ça normal ?

          Nous allons vous passer au détecteurs d’ahuri « deux poids deux mesures » c’est très simple, cochez juste la bonne case de cette fiction:

          30% des magistrats sont encartés FN et dans leurs locaux de réunion payés par l’état ils ont un mur de con avec des photo de gens de différentes couleurs ou religions et toute une gentille liste de gens qui les défendent ou défendent l’immigration avec des commentaires …peu flatteurs.

          Sachant que ces gens vont devoir juger des citoyens de toutes les couleurs:

          A- Vous hurlez au fascisme avec vos amis
          B- Vous leurs faites confiance, ces gens seront parfaitement neutre de toute évidence.

          • Un mur des noirs pour des racistes ce serait tout à fait saugrenu… ce serait au cas où ils ne s’en rendraient pas compte de prime abord ?

            B : j’en ai rien à faire de leur mur, ils peuvent même mettre des photos de chaton égorgé ou jouer aux fléchettes sur des bisounours, ça me fait une belle jambe. Pour ce qui est de la confiance je ne suis pas certain que la police de la pensée soit un bon outil, mais je me trompe peut-être.

          • C’est un plaisir raffiné de voir un coco agiter le risque d’avoir à subir une police de pensée. C’est un peu comme si un gardien d’Auschwitz réclamait une assurance pour couvrir les risques de chute de son mirador.

          • @Cavaignac> Qu’est-ce que vous racontez ? Cette dénonciation ridicule du mur des cons est justement une méthode très communiste. Je suis autant coco que vous êtes libéral.

          • Qui, à part toi, petit coco, prétend que je serais « libéral » ?

          • ropib: « j’en ai rien à faire de leur mur, ils peuvent même mettre des photos de chaton égorgé »

            Être jugé par un type qui mouille sur des photos de chatons égorgé ou par un « white-power » militant au point de l’afficher sans vergogne en public ne vous pose aucun problème.
            Hyper crédible…. On sent bien que c’est une déclaration murement réfléchie et pas une posture purement gratuite.

            ropib: « Pour ce qui est de la confiance je ne suis pas certain que la police de la pensée soit un bon outil, mais je me trompe peut-être. »

            Mais vous nous racontez quoi là ? Si un plombier viole toutes les règles du métier et vous salope le boulot il est normal de réclamer des comptes d’autant plus que vous payez le service.

            Code de déontologie du syndicat de la magistrature:
            ——————————————————————
            A.20 Le magistrat a, comme tout citoyen, le droit au respect de sa vie privée. Il s’abstient cependant d’afficher des relations ou d’adopter un comportement public de nature à faire naître un doute sur son indépendance dans l’exercice de ses fonctions.

            a.22 Il s’abstient, dans le ressort territorial de la juridiction à laquelle il appartient, de tout prosélytisme politique, philosophique ou confessionnel pouvant porter atteinte à l’image d’indépendance de l’autorité judiciaire.

            C.2 Le magistrat, par son comportement professionnel et personnel, contribue à justifier la confiance du public en l’intégrité de la magistrature.

            C.7 Le magistrat se comporte avec délicatesse.

            A3 Si l’indépendance des magistrats est garantie statutairement, dire le droit de manière indépendante est également un état d’esprit, un savoir-être et un savoir-faire qui doivent être enseignés, cultivés et approfondis tout au long de la carrière.

            etc. etc… le naufrage éthique !

            http://www.conseil-superieur-magistrature.fr/files/recueil_des_obligations_deontologiques_des_magistrats_FR.pdf

          • @Ilmryn > Que ce soit clair, je considère personnellement que la notion d’organisation syndicale n’a pas de pertinence. Que les gens puissent s’associer sur ce qu’ils veulent, discuter de ce qu’ils veulent, ça me semble tout à fait correct, mais il n’y a pas à considérer les syndicats pour autre chose et notamment pas comme une institution quelconque.

            Je considère le « mur des cons » comme aussi malsain qu’un « mur des beaux », et donc non je ne vois toujours pas de problème à ce que ces gens puissent être magistrats. Je suis tout à fait persuadé qu’un magistrat aura toujours un opinion sur une personne, que le bon magistrat saura faire la part des choses au moment de son travail. Mais la mesure de ce travail se mesure… sur son travail. Qu’on puisse émettre un avis critique sur la qualité effective du travail des magistrats ça me semble tout à fait nécessaire, qu’on puisse même considérer que les discours que peut tenir un syndicat influence le travail des magistrats c’est une chose, on peut même le lui reprocher, je ne suis pas certain qu’on puisse en déduire une interdiction et encore moins considérer le « mur des cons » comme plus grave que, par exemple, la citation de Oswald Boudot rapportée dans cet article. Alors évidemment « con » c’est un vilain mot, et dans notre monde de bisounours, ça fait tâche, mais se battre contre ça plutôt que des discours bien construits et sans gros-mots mais plus dangereux, c’est complètement idiot (quand bien même eux auraient été les premiers à être idiots), c’est une histoire de cours d’école. Je ne suis même pas d’accord pour que des personnes puissent être réduites à leur profession, je trouverais ça tout à fait normal qu’un magistrat puisse aussi être poissonnier, plombier… tout ce qu’il veut. A partir de là, s’il n’y a pas de conflit d’intérêt, on pourrait tout à fait reprocher à cette même personne de faire un boulot complètement nul de plombier, et très correct de juge.

            Par rapport à votre exemple de plombier justement, je ne serais évidemment pas satisfait s’il me faisait un boulot de merde. Maintenant si il me fait du bon boulot et que je découvre qu’il a un « mur des cons », franchement, je resterais satisfait. Si je découvre que je suis moi-même sur ce mur, je demanderais des explications, je pourrais même m’énerver… ça n’enlèverait rien à son boulot de plombier. D’ailleurs si il me salope le travail et que je découvre qu’il a affiché ma photo sur un « mur des clients les plus sympas », je resterai tout autant fâché de son travail.

            Pour ce qui est des articles du code de déontologie que vous affichez, ça me confirme en premier lieu l’inopportunité de la notion de syndicat, ensuite j’en conclue que le syndicat n’est pas cohérent et que, en tant que syndicat, il n’est pas crédible, et enfin que la direction du syndicat devrait lancer des actions afin de régler les incohérences ici pointées. Et je ne vais en effet pas plus loin. La bêtise n’est pas interdite et, dans ce cas, ne porte pas à conséquence.

    • Privé ?
      Un local qui appartient à l’ Etat , « et qu’occupent par prévarication les « m

      • …magistrats » d’ultra-gauche , par ailleurs ennemis farouches de la propriété privée ?

        Excellent h16.

        • Et bien il me serait difficile de défendre la propriété privée en général tout en attaquant celle de personnes sous prétexte qu’elles soient ennemies de la propriété privée, ou disons en tous cas que je ne m’en ferais pas une fierté.

          • De quelle propriété privée parle-t-on ? C’est bien dans des locaux publics financés avec notre argent dérobé par la force que ces juges mafieux agissent avec tant d’arrogance.

            En vérité, ce mur a pour fonction d’épingler chaque Français, tôt ou tard. Dans l’esprit de ses auteurs, il s’inscrit dans la normalité de la spoliation, du mépris de la propriété privée et de l’assujettissement que nous subissons quotidiennement.

          • @Cavaignac > A priori on parle de la propriété privée en général, c’est ce que j’ai compris de ce que disait no_treason.
            « en vérité »… oui, moi aussi je peu inventer des vérités. Par exemple : « En vérité le qualificatif ‘con’ était affectueux, et le mur en question était dédié aux personnages que le syndicat admirait le plus ». Et alors dans l’esprit des auteurs, en fait, ils souffrent tous d’un Oedipe mal assumé. Ah ça pour sûr, on peut en inventer des trucs.

            Ensuite, ben je ne sais pas, mais il me semble que même dans son appartement à lui qui lui appartient, un propriétaire n’a pas particulièrement le droit de débouler chez son locataire pour lui interdire de manger par exemple… ou alors c’est vraiment que nos lois sont mal faites. Comme je disais plus bas à Pater, même les syndicalistes (les êtres les plus vils qui soient au monde) ont encore le droit d’aller aux toilettes sans que des flics les accompagnent.

          • La « propriété privée en général » : voilà un nouveau concept passionnant à définir ! « Un propriétaire n’a pas particulièrement le droit de débouler chez son locataire « . Ahhh, parce que maintenant, les juges fonctionnaires seraient locataires des locaux publics ! Et les Français n’auraient aucun droit de contrôle de l’usage de leur argent, parce que sinon, ils violeraient les « droits » des « locataires » ? Il va falloir se décider : les juges fonctionnaires, ils sont propriétaires ou locataires ?

            Avec Robip, on tient un excellent spécimen, un vainqueur même !

          • @Cavaignac> Je cite le commentaire auquel je répondais : « par ailleurs ennemis farouches de la propriété privée », si ça a un sens précis j’aimerais le connaître.

            En tant que français qui paye mes impots je n’ai en effet rien à faire de ce que se disent les fonctionnaires devant la machine à café, ni de ce qu’ils affichent sur les murs pour s’amuser. Je ne vais pas non plus aller vérifier ce qu’ils ont dans les tiroirs de leur bureau. Enfin, quand bien même je paye mes impots ça ne fait pas de moi leur supérieur hiérarchique. De même dans une association sportive à qui l’on prête des locaux, on ne va pas aller voir si le trésorier couche avec le président, parce qu’on s’en balance complètement, du moment que les activités sont légales et que les comptes sont bien tenus. Si vous-même dans un bâtiment de l’administration française vous envoyez un texto à quelqu’un il n’en deviendra pas public pour autant.
            C’est exactement la même chose dans mon entreprise, si des employés ont des propos déplacés devant la clientèle cela pose problème, si un client vient me voir en me disant qu’il a fouillé dans les affaires d’un employé et qu’il a trouvé écrit une vilaine lettre j’aurais un autre jugement sur la chose, peu importera alors à qui appartiennent les locaux.

        • Simplement une position stratégique…

          N’oubliez pas que pour l’ultragauche, le droit, les règles sont vues sous l’optique du rapport de forces : on les rejette lorsqu’elles désavantagent face à l’ennemi, on les suit scrupuleusement lorsqu’elles donnent un avantage.

          • C’est exactement comme cela que je prends cette histoire : une escroquerie intellectuelle pour suivre une stratégie erronée. A dire n’importe quoi les libéraux sont pris pour des zigotos, au même titre que l’ultragauche, belle victoire !

          • Oui. Indispensable à comprendre. Tout comme il est indispensable que ce n’est pas là du cynisme tactique, mais de la sincérité idéologique.

    • Un local et un syndicat subventionnés par l’Etat, c’es à dire l’argent des citoyens, peut-il être considéré comme « privé »?

      • Ben a priori on a encore le droit d’aller aux toilettes dans un ministère sans se faire filmer… enfin je crois.

        • De mieux en mieux, on a droit maintenant à l’argument pipi-caca. Le mur des cons finit logiquement au fond de la cuvette, avec ses auteurs et ses défenseurs sans doute ! Il est temps de tirer la chasse pour évacuer le SM.

          • Mais exactement, cette histoire est du domaine du pipi-caca, et je suis assez énervé de retrouver sur ce site tout un tas d’articles pour expliquer que le pipi-caca ferait partie du domaine de compétence de l’état.

          • Oui, on a bien compris que t’es du genre coco énervé. Retourne donc frayer avec tes semblables, tu ne fais pas illusion !

  • Dommage que ce ne soit que de l’amande et du cacao.
    Ces pourritures de syndicats devraient être dissous ! Allez crever !

  • Ouai, pas mal. Je reste sur ma faim de soif et de justice…il y a le choix : histoires de sang contaminé, president du ps regulierement jugé, dsk et autres oiseaux exotiques et rigolos. Je crois qu’un texte n’est pas assez long pour ça, il faudrait un livre, une bible même. Le mieux est de les regarder, fiers, heureux, comme un Candide au pays de Oui Oui. Je demande l’application des lois de 1789 : notre héritage des lumières, nos libertés, balayées du revers d’une main boudinée et grassouillette.

  • De même qu’il est nécessaire d’interdire aux fonctionnaires de postuler à des fonctions électives, il convient de dissoudre leurs syndicats sans délai. L’interdit imposé aux militaires doit être étendu à tous les fonctionnaires, à commencer par les juges.

    Les conflits d’intérêts, la confusion des pouvoirs, le mépris pour les Français, les abus en toute décontraction sont devenus tellement évidents et fréquents de la part des marxistes noyautant les institutions de la Ripoublique que c’en est (heu, heu, les mots me manquent… allez, osons l’indignation façon socialiste) indécent et minable. Je suis indigné, tiens !

    • L’armée, voilà un bel exemple d’organisation libérale… Historiquement l’administration étatique s’est construit justement sur ce modèle, et s’il dysfonctionne c’est justement parce qu’elle en est encore trop proche. Certains parlent de privatisation de la magistrature ça me semble cohérent, mais là… la seule chose qu’on obtient à être plus communistes que des communistes c’est de devenir des communistes hein.

      • L’administration aurait un modèle d’organisation proche de l’armée ? Tu ne sais visiblement pas de quoi tu parles ! Y as-tu jamais mis les pieds ?

        • Oui, l’administration a un modèle proche de l’armée. Qu’on ne puisse pas mettre des gens aux arrêts, qu’il n’y ait pas d’uniformes, qu’il n’y ait pas de garde-à-vous n’y change pas grand chose. Après je comprends qu’on puisse « mettre les pieds » quelque part et ne rien comprendre d’une organisation, je comprends aussi que le sujet de l’administration étatique puisse ne pas intéresser tout le monde.

          • « Après je comprends qu’on puisse « mettre les pieds » quelque part et ne rien comprendre d’une organisation » : le début de la sagesse pour le petit Robip, qui reconnaît évoquer le sujet sans le comprendre.

          • @Cavaignac> Décidément vous accumulez des arguments d’une force rare. Vous allez m’expliquer peut-être que l’administration étatique se base sur une organisation en réseau, une hétérarchie mouvante, voire qu’en interne les budgets de chaque service seraient déterminés par la loi du marché ?
            Il y a une histoire de l’administration, et manifestement vous n’y connaissez pas grand chose.

  • Je conseille la video de l’interview de Weill-Raynal sur le site du Figaro. C’est le journaliste de FR3 qui a filmé le « mur des cons ».Le SNJ-CGT réclame des sanctions contre lui ! Un syndicat qui réclame des sanctions contre un salarié, ce n’est pas banal.
    Ce que dit Weill-Raynal révèle l’atmosphère de crainte qui règne dans l’audiovisuel public; le climat y est étouffant, le personnel se sent fliqué par le syndicat le plus puissant, le SNJ-CGT,qui joue un rôle de délateur stalinien.
    La France, en attendant le grand soir, a déjà ses oasis de micro-sociétés totalitaires.
    Dans le secret de sa cave, tranquillement, les rats du SM préparaient la liste des ennemis à abattre. Il a fallu qu’un traitre de l’audiovisuel public gâche tout. Qu’il subisse le châtiment des traitres.

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Mercredi 17 janvier dernier, le président argentin Javier Milei a prononcé un discours enflammé et disruptif au Forum économique mondial de Davos. Son éloge de la croissance et des entrepreneurs, tout comme sa mise en garde contre les dangers du socialisme ont déjà fait couler beaucoup d'encre. En réalité, l'économiste n'a fait que reprendre, à quelques expressions près, le contenu d'une conférence TED donnée en 2019 à San Nicolás, au cours de laquelle il expliquait comment, tout au long de l'histoire, le capitalisme s'était avéré supérieur a... Poursuivre la lecture

Oliver Faure, premier secrétaire du Parti socialiste a pris la plume car il a un rêve, qu’il estime révolutionnaire et qu’il souhaitait partager avec l’ensemble de la population : réaliser une plus grande égalité réelle entre les Français. Pour atteindre cet objectif impératif, il a une méthode qu’il présente comme originale : distribuer aux citoyens des aides supplémentaires, en euros sonnants et trébuchants, qu’il fera abondamment financer par une augmentation de la fiscalité pesant sur les plus riches et contrôler par une administration pl... Poursuivre la lecture

Et si une révolution libérale était en maturation en Amérique latine ?

C’est une perspective à ne pas négliger, eu égard à l’actualité politique de trois pays qui, ayant chacun à leurs manières subi les affres du socialisme, pourraient s’apprêter à écrire une nouvelle page de leur histoire en portant au pouvoir des libéraux.

En Équateur, c’est chose faite avec l’élection de Daniel Noboa. Au Venezuela, la présidentielle de 2024 pourrait faire émerger Maria Corina Machado, une centriste libérale, tête de file de l’opposition à Nic... Poursuivre la lecture

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