La Corée du Nord existe-t-elle ?

Communiste, totalitaire, idéologique, dynastique, psychopathe, suicidaire, ou tout à la fois ? La RPDC est le pays le plus hallucinant du globe, mais pas seulement. Visite-express d’un univers qui ne devrait pas être.

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La Corée du Nord existe-t-elle ?

Publié le 13 août 2017
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Par la rédaction de Contrepoints.

Soixante-cinq ans. Soixante-cinq interminables années que le régime nord-coréen est en place. Il est aujourd’hui le système politique le plus totalitaire au monde – peut-être même le seul, si l’on s’en tient à la définition la plus académique du terme totalitaire –, et un des plus étranges que la planète Terre ait jamais connus. Frontières hermétiques, absence complète de Droits Fondamentaux, réseau de camps de concentration où règne une épouvante permanente, famines à répétition – des millions de morts dans les trente dernières années –, population réduite à la condition de bagnard, éducation et rééducation idéologiques massives de l’individu tout au long de sa vie, misère, corruption, absurdité, laideur, dénonciations, désespoir : coupés du reste de l’humanité, les Nord-Coréens vivent un enfer difficile à imaginer. Ajoutons à cela la menace permanente que fait peser cette petite nation sur ses voisines ; à la moindre contrariété, Pyongyang a l’Apocalypse à la bouche et menace de faire s’embraser la région.

Et ce n’est pas tout : la RPDC est également le plus gros producteur et le plus gros vendeur de faux dollars, le fournisseur du Hezbollah en missiles, une plaque tournante idéale pour tous les trafics illégaux possibles, un pourvoyeur d’esclaves pour la Russie – ils peuplent les zones désertiques de Sibérie –, et l’enfant chéri du communisme chinois. À la fois stalinienne, maoïste, dynastique, mafieuse et terroriste, la Corée du Nord est un cas unique et passionnant dans l’histoire idéologique. Pour l’esprit libéral, cette nation hors de la réalité, black hole économique et tumeur géopolitique, est un formidable champ d’analyse et de réflexion sur l’État et sur le socialisme. Que l’actualité en cours attise notre curiosité révolutionnaire !

Design by Stalin

Incapables de décoder la logorrhée du matérialisme dialectique, les médias occidentaux mainstream sont prompts à oublier que la Corée du Nord est purement et simplement un régime communiste. Son idéologie présente pourtant un pedigree de haut rang. Elle repose sur deux idées fondamentales, dont les noms sont répétés à longueur de journée par les hauts-parleurs, les affiches, les fresques humaines, les ballets, les commissaires politiques, les enfants robotisés, les chorales, les fanfares et les émissions de radio et de télévision : le Djoutché et le Songun.

C’est à Staline qu’il faut attribuer l’invention du premier. Accédant au pouvoir à la mort de Lénine, il élabore un concept nouveau : « le socialisme dans un seul pays ». C’est-à-dire : un communisme nationaliste, affirmant haut et clair n’avoir pas besoin des autres nations pour prospérer à son rythme fulgurant, loin de leurs manigances et de leurs vices. On met l’internationalisme entre parenthèses, le temps d’échafauder un totalitarisme qui tienne la route, et de s’armer pour les conquêtes à venir. Les Khmers Rouges donnèrent, eux aussi, dans cette logique du renfermement complet sur soi-même, même s’ils en ont bricolé une interprétation préhistorique, très différente de la version nord-coréenne – plus proche de l’épopée et, involontairement, du burlesque. Bien entendu, cette autarcie génère une xénophobie systématique, une mégalomanie étatique complète, une paranoïa caractérisée, et une formidable incapacité à créer de la richesse. Les Coréens du Nord n’ont aucun moyen de communiquer avec l’extérieur, et n’en reçoivent aucune nouvelle. Quelques malheureux tentent de traverser la frontière la mieux gardée au monde, certains y parviennent. Un reportage montre une Nord-Coréenne arrivant à Séoul et découvrant l’existence du four à micro-ondes. Elle éclate en sanglots : « Comment ont-ils pu me voler ma vie à ce point ? » Elle ne parle pas de la faim, elle parle du mensonge. Ce peuple est le plus désinformé, le plus censuré, le plus manipulé, le plus brainwashé qui soit. Est-il pire torture, que de naître il y a 65 ans du mauvais côté du no man’s land, et de n’avoir rien connu d’autre depuis, que la peur, le dénuement et la propagande ? Être Nord-Coréen est une malédiction. Certains sont nés en camp de concentration, de parents enfermés, et ont survécu tant bien que mal, des décennies durant, en ces zones d’une cruauté sans nom – on y voit des enfants de gardiens y tuer des enfants de condamnés –, et y sont morts, sans avoir entrevu une seule seconde de leurs existences ce que nous appelons « liberté ». Que sont ces vies ? Des vies de victimes du communisme. Il est moral d’avoir froid dans le dos, si l’on songe à la Corée du Nord.

La Grosse Bertha Rouge

La seconde idée, le Songun, est la militarisation de la première. L’autarcie du Djoutché  trouve son climax dans un communisme de guerre fidèle à l’esprit de Lénine dans les années 1918-1921 : la totalité de l’économie sert le renforcement de l’armée. Sauf qu’ici, c’est un genre d’état de guerre sans guerre. On fait comme s’il fallait constamment soutenir le front, mais il n’y a pas de front. Ce conflit est imaginaire, légendaire, narratif, quand bien même la production d’armes est réelle. La guerre est racontée par le régime à ses victimes à des fins de communication interne et de cohésion populaire : pur orwellisme [1]. Elle permet également de vendre des armes aux autres dictatures. Et d’obtenir des devises en échange de traités de paix in extremis – raison pour laquelle la RPDC se lance régulièrement dans un numéro de pitre thermonucléaire. Kim brandit un couteau électrique, on rigole un bon coup, et la communauté internationale passe à la caisse à la fin du spectacle, en échange de six mois de calme. C’est cyclique et sempiternel, à l’image des mimes d’Avignon. Et sans doute est-elle un tantinet racontée par Kim 3 à lui-même, aussi, cette guerre. Être le petit-fils de Kim 1 et le fils de Kim 2 ne vous arrange pas les neurones. Recevoir le totalitarisme en héritage, comme une voiture de collection, ne rend ni raisonnable, ni humble. Kim 3 joue comme il peut avec les jouets qu’il a. Bercé par le marxisme-léninisme, les exploits de ses aînés, l’envie d’être aussi célèbre que Psy, et l’énorme médiatisation dont il fait l’objet depuis quelques jours, sans doute Kim 3 fait-il des rêves étranges. Ils débordent sur les nuits des Coréens du Sud et des Japonais. Ils parviennent à réveiller Obama en pleine nuit. Mister President, we have a problem. Pyongyangnam style. Kim 3 est une star. Il a rattrapé et dépassé Papa et Papy. Il est Doctor No 2.0.

Ne riez pas trop vite

Ne riez pas trop vite, non, car Kim 3 a des armes chimiques et bactériologiques. Il ne s’en servira jamais ? Aucun expert ne peut prétendre savoir avec certitude ce qui se passe dans la tête de Kim 3. La Corée du Nord, dit-on, est également équipée d’une puissante et nombreuse armée de hackers – c’est également le cas de la Chine. Peut-être, à l’instant même, êtes-vous épié par l’un d’entre eux : il est chargé de surveiller les sites libéraux français, vous arrivez sur cette page en même temps que lui, il vous détecte. Il note votre adresse IP, puisque vous lisez cet article ignoblement réactionnaire. Vous voilà happé par la fiction nord-coréenne. Nous sommes les figurants d’une fresque sans fin, dont Kim 3 est le centre. Le délire communiste a accouché d’un monstre parfait. Pékin veille sur lui comme le toxico adulte sur son petit cousin dealer.


Note :

  1. On ne peut complètement exclure que Kim 2 et/ou Kim 3 aient lu 1984.
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  • Décidément j’aime bien vous lire.
    Celà étant une remarque et une question.
    La remarque : étant donné les souffrances atroces endurés par les cambodgiens sous le régime de Pol Pot (lire Rithy Panh), je ne suis pas sûr que le terme « burlesque » convienne.
    Une question : c’est quoi cette histoire d’esclaves peuplant les zones désertes de Sibérie ?

    • « c’est quoi cette histoire d’esclaves peuplant les zones désertes de Sibérie ? »

      http://edition.cnn.com/2011/12/15/world/asia/north-korean-labor-camps-in-siberia

      http://www.independent.co.uk/news/world/n-korean-loggers-flee-russian-slave-camps-1428700.html

      http://www.vice.com/vice-news/north-korean-labor-camps-part-1

      « je ne suis pas sûr que le terme « burlesque » convienne »

      Vous avez infiniment raison. Mais la Corée du Nord pousse bien souvent l’incompétence et l’arrogance à un point où le monde éclate de rire. Ce n’est pas recommandé, mais c’est humain.

      http://kimjongillookingatthings.tumblr.com/

      • « looking at female soldiers » ça n’a pas l’air de l’inspirer. Pourtant il y a le vieux cochon à droite qui lui souffle à l’oreille « elle est bonne, la brune! »

        C’est sans doute pour ça que le petit Kim a l’air d’une poule qui a trouvé un dentier: laquelle? elles sont toutes brunes!

        • Notez qu’il est toujours accompagné d’un ou plusieurs admirateurs qui notent tout ce qu’il dit. Ceux-là disparaîtront les derniers.

      • Le rire est peut être, passé un certain niveau, la seule réaction possible face à l’absurdité la plus totalement absurde, si absurde même qu’elle dépasse la fiction. A bien y regarder, la RPDC est plus orwellienne que 1984, plus terrifiante que Brazil, plus absurde que Kafka, à un niveau où cela devient simplement inimaginable, au sens le plus strict du terme.
        Le problème ? C’est que là, c’est la réalité.

        Oh, ps, il me semble que lorsqu’il parlait du burlesque, il parlait de l’explication donnée à la doctrine du « socialisme en un seul pays » des cambodgiens.

        • @ NoName
          « à un niveau où cela devient simplement inimaginable »: dites-vous et c’est bien ça.

          Donc, il me semble inutile d’attacher une idéologie à ce régime: aucune idéologie (théoriquement en compétition avec une autre, au moins intellectuellement, en principe) ne justifie la tyrannie et la dictature absolue: le système est une monarchie absolue dans un territoire, forcément fermé puisque aucune autre personne que Kim Jong-Un n’a de pouvoir.

          Une question: comment un Coréen du Nord pourrait-il encore imaginer qu’une autre vie existe: ils sont conditionnés depuis 1948 (près de 70 ans ou 3 générations) et ne connaissent rien d’autre depuis? Il n’a donc d’autre ambition que de briller dans son pays comme patriote en se pensant vertueux, ce que le régime lui confirme puisque le mythe du mauvais ennemi extérieur menace son pays: comment en serait-il autrement?

          Malgré ce que nous en pensons, le système est « cohérent » et, maintenant, sans alternative concevable (toujours pour notre contemporain Coréen).

          N’imaginant Kim Jong-Un changer d’avis, seul un conflit armé et physique pourrait permettre à notre Coréen lambda un contact avec le monde hors son pays!

    • Tragédie, comédie, deux réactions également possibles devant l’absurde.
      Le burlesque n’est souvent qu’une manifestation du désespoir.

    • Assez rapidement après l’instauration du communisme en Corée du Nord, KIM 1 a vendu certains de ses compatriotes aux soviétiques pour des grands travaux en Sibérie. Certains descendants nés en URSS, devenus citoyens soviétiques mais victimes des ratonnades des partis nationaux-communistes notamment à Saint-Petersbourg ont pu émigrer en France où j’ai pu en rencontrer.

      • Oui, apparemment, c’est désormais une tradition entre les deux pays. Et je n’ai jamais ouï dire que la communauté internationale s’en soit formalisée.

  • Mais non. Vous ne comprenez rien. Les dictatures sont toutes soutenues par des réactionnaires selon les gens de gauche….

  • Bon article. Il manque néanmoins le paramètre chinois. AMHA Toute cette gesticulation soi disant à destination des USA est en réalité un message contre la Chine, dont la RPCN ne veut pas devenir une province, alors qu’elle en dépend tellement et de plus en plus.

    • Je ne me suis pas étendu sur la Chine. J’ai simplement fait allusion au fait que Pékin aime beaucoup, beaucoup Pyongang. Mais vous avez raison d’y revenir : la solidarité entre ces deux nations est mafieuse, idéologique, militaire, géopolitique, et économique. Je ne suis pas certain qu’il y ait vraiment subordination de la RPDC à la Chine, mais la complicité est patente. Et Moscou aime Pyongyang. Et Damas aime Pyongyang. Et bien d’autres pays aiment Pyongyang. Pékin est le parrain de tout ce trafic.

      • Je recommande chaudement, à tous le monde, de lire la BD Pyongyang de Guy Delisle, qui a passé trois mois en corée du nord. Très instructif, et simplement terrifiant quand on y réflechit (comme lorsqu’il explique qu’il n’a jamais été, une seule fois, en trois mois, sans avoir un portrait de Kim-Jong Il ou de son père sous une forme ou une autre).

  • Une fois de plus il suffit de comparer les deux Corées pour assister à la « réussite » éclatante du collectivisme..

  • La Corée du Nord n’est rien. Sans la Chine ça fait longtemps qu’on aurait du faire usage du devoir d’ingérence… Laisser ces hommes et ces femmes aux mains de ces crapules est de la non assistance à personnes en danger. Le problème c’est qu’il n’y a pas beaucoup de gaz ou de pétrole (en tout cas pas suffisamment pour déranger l’Europ et les US…)

    • @ Anne Hodermi

      C’est bien vu!

      Les ingérences « à titre humanitaire » sont exceptionnellement aussi pures qu’elles ne les présentent: l’intervention en Libye N.Sarkozy-D.Cameron-BHL-(USA) en est un simulacre récent dont je ne connais pas encore toutes les motivations cachées!

      Mais avant de récidiver, souvenons-nous quand même de l’Albanie, pays « européen » (géographiquement parlant), à la politique assez particulière pendant longtemps, ce qui ne nous a pas gêné.

      On voit par ailleurs, en Afrique comme en Europe, de possibles candidats dictateurs manipuler les constitutions pour rester au pouvoir au-delà du terme prévu!

      Je considère déjà qu’ambitionner de gouverner ses semblables flirte avec la limite du psychologiquement normal: changer la constitution pour pouvoir s’y accrocher franchit clairement la limite, même en cas de référendum trafiqué.

  • Il y a aussi que Pékin ne tient pas à ce que la Corée se réunifie, car elle deviendrait, malgré sa petitesse un concurrent non négligeable. Je ne suis pas sûr non plus que le Japon le souhaite…

    • Et Pékin, et Moscou, et tant d’autres, y perdraient leur chère zone de non-droit. De la même manière, les islamistes n’ont pas du tout envie de perdre la zone tribale entre Afghanistan et Pakistan. La grande criminalité internationale a besoin de ports d’attache où ni Interpol, ni l’ONU, n’ont accès.

      • @ Pascal Avot

        « où ni Interpol, ni l’ONU, n’ont accès »

        Ni aucune « démocratie occidentale » prétendument vertueuse!

  • Entendu aujourd’hui en prep’ENA :

    « Non mais à ton avis, si ça fait 65 ans que le régime tient en place, c’est que peut-être les nord-coréens ne sont pas si malheureux que ça !
    Et les quelques témoignages qu’on entend sont fortement biaisés. Après tout on ne connait rien de la vérité, puisque tout le pays est fermé »

    Dans ces cas-là, devant la négation de l’évidence, je suis toujours désarmé..

    Aidez-moi, que pourrais-je répondre à cet argument ? Des chiffres précis ? Des rapports ?

    Je précise, la personne est très fortement de droite…tendance souverainiste protectionniste etc

    • Ahahahaha très drôle mais malheureusement sans effet sur la personne, je le crains.

    • PLG: « Non mais à ton avis, si ça fait 65 ans que le régime tient en place »

      J’essayerais par exemple l’esclavage ou tout autre truc mortifère & durable pour démonter sa connerie: « Si ça a duré bien plus de 65 ans c’est que les gens n’étaient pas si malheureux… »

      Si il répond que ça ne marchais que grâce à l’oppression tu n’as plus qu’a le féliciter pour sa clairvoyance.

      • C’est exactement ce que je lui ai dit (pour la question de l’oprression), d’où sa réponse qu’on n’en savait rien , et que les quelques rares témoignages étaient trop biaisés…

        • @ PLG
          Je ne suis pas sûr que votre « camarade » ait tort. L’intelligence humaine est très dirigée sur la faculté d’adaptation: un occidental serait sans doute incapable de s’adapter; un Coréen du Nord, né dans ce pays et conditionné depuis sa naissance peut-il imaginer la vie autrement, sans exemple extérieur?

          Son bien-être dépendra sans doute de son adaptation à ce qu’on (l’autorité) attend de lui!

          Atroce, mais probable!

    • T’as qu’a lui parler des 1,5 millions de Nord-Coreens morts pendant la famine qui a frappe le pays dans les annees 90. Ou alors du fait qu’en moyenne un Nord-Coreen fait environ 10 cm de moins qu’un Sud Coreen, que le pays reste en etat de sous-nutrition chronique malgre les aides internationales. Sinon tu peux parler des 200 000 Nord-Coreens en camp de concentration, ou de la pratique des executions par mortier sur certains officiels, ou encore le fait que tu peux partir en camp parce que ton grand-pere a commis une faute contre le regime.

      • @ LC
        D’où la nécessité pour Kim Jong-Un de préparer la guerre puisque « entouré de méchants ennemis », utilisant évidemment l’intoxication par la propagande afin « d’affaiblir le courage de nos valeureux combattants »! (Il n’y a pas de « vérité morale » en politique! Encore moins en cas de conflit!)

    • « Non mais à ton avis, si ça fait 65 ans que le régime tient en place, c’est que peut-être les nord-coréens ne sont pas si malheureux que ça ! »

      Tout dépend de l’ambiance, bien entendu, mais je serais tenté de répondre : « Si j’étais nord-coréen, je te démolirais la tête à coups de poings ».

    • La « négation de l’évidence » n’est pas forcément une pathologie mentale.
      Cela peut-être :
      – un exercice plaisant de dialectique à plusieurs, sans intérêt sur le fond
      – un moyen indirect pour défendre un point de vue
      – une réaction instinctive de protection face à une évidence trop fortement imposée
      Certes, pour ce dernier cas, le sujet peut avoir tord sur le fond. Mais là, c’est le corps physique qui se défend d’un risque de dépression…

      • @ amike
        Vous avez raison!

        Combien de communistes ont refusé de changer d’opinion même après la chute du mur de Berlin et la déliquescence de l’URSS: la faute n’était pas dans le communisme mais dans la trahison de l’idée communiste: « l’URSS n’était pas vraiment communiste! » ou « pas assez ». Mais « l’idée que j’en ai reste valable et je la défendrai jusqu’à ma mort » car « c’est l’argent et les capitalistes qui exploitent le peuple »!

        La dialectique est conçue pour avoir toujours raison!

    • Le régime tient parce qu’il y a toujours des couillons de capitalistes occidentaux pour apporter une aide à ces régimes pourris. Le chantage fondé sur la culpabilité « si vous ne m’aidez pas, des milliers de gens mourront de faim, par votre faute », ça marche à tous les coups. Même Mme Thatcher, qui n’était pas la première des connes, est tombée dans le piège que Gorbatchev avait tendu aux Occidentaux pour sauver le pouvoir du parti communiste et non l’URSS comme il l’avait fait croire.

    • Il y a la célèbre photo de l’Asie la nuit mais je ne me ferais pas trop d’illusion car comme le dit Solsyentisine on n’a jamais pu créer un obus à charge creuse capable de percer les fronts en fonte.

      Quand aux « souverainistes » souvenons-nous de De Gaulle allant sans vergogne solliciter l’appui de Staline, celui qui avait rendu possible l’invasion de la France et s’alliant à ceux qui en 40 sabotaient l’armée française. Ils s’allieraient à l’Alien de Ridley Scott si cela pouvait aboutir à le destruction de l’Amérique. Pires que les bobo-gauchistes.

  • Décidemment, vos chroniques régulières sur les méandres du totalitarisme sont un vrai régal!
    Un lecteur reconnaissant,
    K.

  • Surtout si l’on fait un commentaire…..D’une personne comme ça tout est possible, surtout le pire. La guerre du poulet est déclarée !

  • Je recommande aussi le documentaire intitulé – The Vice Guide to North Korea – sur le voyage de Shane Smith (un Canadien) en Corée du Nord. Surréaliste.
    C’est en trois parties sur Youtube:

    • Un bon documentaire sur la Corée du Nord vaut un bon livre sur la Corée du Nord, pour qui sait regarder avec un œil libéral. Merci pour cette initiative !

      L’émission belge Strip-Tease a suivi une délégation soc-dem en Corée du Nord. C’est ce que je connais de plus fou. Vous allez halluciner sévère.

      http://www.dailymotion.com/video/x1nrxn_striptease-coree-du-nord-partie-1_travel#.UV9Q52gdN34

      • J’ai regardé le documentaire en entier. Wikipedia dit de Willy Burgeon et je cite:
        «Il a participé à l’émission Strip-Tease en se rendant en Corée du Nord en 2000, suite à quoi il a été démis de ses fonctions, vu son enthousiasme pour la politique locale.»
        Je ne sais pas si cela est vrai, (Wikipédia indique que la source de ce fait est manquante), mais c’est certainement ce qu’il méritait!

        Comme il y a le Dîner de con, il y a, en Corée du Nord, le Tour du con, réservé aux Occidentaux. C’est le dispositif que le Système a mis au point pour littéralement verrouiller le pays en créant une garderie pour touriste. Ce dispositif s’apparente à ce qu’un propriétaire fait lorsqu’il met sa maison en vente et la fait visiter. Il fait d’abord du «home staging», de la mise en valeur résidentielle, pour faire paraître au mieux sa propriété aux yeux des éventuels visiteurs-acheteurs. Tout est nettoyé, bien ordonné et présenté sous son meilleur jour.

        Quant à ce Willy Burgeon (que je ne connaissais pas), il VEUT que la maison soit finalement pas si mal, il VEUT que ce qu’il a lu sur la Corée du Nord dans les journaux occidentaux soit de la propagande, il VEUT que les enfants qui chantent les louanges du Grand Leader Éternel ne soient pas si lessivés du cerveau que les autres délégataires le disent. Ce type, je ne le COMPREND pas. Ce type, c’est ce que j’ai retenu de plus ahurissant dans ce documentaire.

        • « Je ne sais pas si cela est vrai »

          Oui, c’est vrai.

          « il VEUT »

          Oui. Il croit, donc il veut.

          « je ne le COMPREND pas »

          Cela exige un effort sur soi-même, car il faut adopter le point de vue communiste, penser comme lui. Et c’est pourquoi nombre de grands spécialistes du communisme sont d’anciens communistes : ils connaissent intimement les déraillements que provoque l’idéologie dans le cerveau.

        • J’adore le moment oùn ô miracle, ils tombent sur un groupe de paysans en costumes traditionnels nickel, avec plein de bouffe. Merveilleux communisme, capable de mises en scène ubuesques pour faire croire qu’il est bon.

          – J’ai une famine terrible ! », dit le guide…

      • Le seul moyen de connaitre la vérité sur la corée du nord c’est de demander à des gens ayant fuis le pays car les documentaires ou les touristes visitant le pays ne voient que ce que le régime veut bien leur montrer. Il s’agit pour le régime de faire de la propagande en leur montrant une belle image du pays mais en vérité, la réalité du pays est très différente.

        • @ Jacquessvd
          Je ne suis pas sûr que vous ayez raison: les pires ennemis de l’Allemagne de l’est, du temps du mur, étaient ceux passé à l’ouest: mais ils n’étaient pas les témoins les plus fiables des Allemands de l’est « moyens » qui n’ont pas essayé de passer à l’ouest!

          Malgré V.Poutine et ses réformes et ouvertures, il reste un noyau dur de Russes communistes et nostalgiques!

          Je connais une ex-moscovite, vivant toujours en Suisse (!) qui « y croit encore »!

          • Justement, les témoignages des coréens sont précieux. On sait qu’il y a un culte extrêmement puissant envers le président et sa famille. Le dictateur là bas est comme un demi dieu. Et ce n’est pas spécialement pour des raisons idéologiques que les coréens fuient leurs pays. Il y a par exemple le cas des coréens ayant été envoyé à l’étranger pour travailler et qui en profitent pour faire défection

          • Bien sûr que dans un système totalitaire, il y a toujours une partie de la population pour soutenir (et parfois même la majorité de la population). Jusqu’à la toute fin de la guerre, Hitler était soutenu par une majorité de la population allemand. La raison c’est que le lavage de cerveaux, la propagande ont été très efficace

          • En plus, pour l’URSS, ce pays a été communiste sur une période assez longue. Donc le communisme a eu bien plus d’influence que d’autres pays où le communisme a duré moins longtemps.
            La mentalité des russes est aussi en cause: ils ont tendance à soumettre et à obéir aveuglément au pouvoir en place. (Que ce soit le Tsar, les dirigeants d l’URSS ou Poutine).

          • Ce que vous dites n’est pas seulement pour le communisme c’est aussi le cas pour la plupart de dictatures.
            Les personnes âgés ont tendance à avoir du mal avec le changement. Les jeunes sont plus favorables au changement.
            Les personnes d’un certain âge qui ont toute leur vie vécue sous un même régime, ont souvent du mal quand ce régime change.
            Les personnes âgés ont tendance à penser que c’était mieux avant (même si en vérité ce n’est pas vrai du tout).
            Je connais des vieux portugais et des vieux espagnols qui regrettent le temps des dictatures de Salazar et Franco. Si vous allez au Portugal et que vous interrogez un vieux sur Salazar, il y a beaucoup de chances pour que celui ci exprime de la nostalgie pour son régime.
            Au contraire, les jeunes sont ceux rejettant le plus ces dictatures. Quand il faut changer de régime, ce sont pratiquement toujours les jeunes qui sont le plus favorable car les jeunes sont plus favorables au changement que les vieux. Les vieux ont une tendance au conservatisme, a rejetté le changement. Qui regrette le plus l’URSS ? Ce sont les vieux. C’est la même chose pour beaucoup de dictatures

      • @ Pascal Avot

        Oui, j’ai vu ces émissions, à l’époque: du « StipTease » tout « craché »: par contre, les députés n’ont rien pu voir puisqu’ils n’ont rien pu choisir de voir, les Coréens du Nord ne se rendant même pas compte de combien leur propagande était totalement contre-productive face au réalisme fataliste un brin cynique mais toujours avec un peu d’humour, à la belge: seul le convaincu d’avance est revenu conforté et aussi satisfait que toujours convaincu, preuve que certains préfèrent ne pas être déstabilisés plutôt que d’ouvrir les yeux et les oreilles et se poser des questions!

  • Kim echec et Mat, ca pourrait être un bon titre.

    A part ca No:3 c’est un UN. Soit plus proche de nul que son père.

    • @ lafayette
      Francisation facile! Kim Jong Un s’écrit aussi Kim Jong Eun! En chosongeul : 김정은 et en hanja : 金正恩!

  • merci pour cet article et pour le lien vers le documentaire VICE News

  • Au delà de l’absurde souffrance du peuple coréen du nord, peut-être que prendre un peu d’altitude aiderait à mieux cerner la situation. Et l’analyse de l’article ci-dessous nous donne justement cette hauteur de vue:
    http://www.atlantico.fr/decryptage/menace-nord-coreenne-qui-pyongyang-ou-etats-unis-joue-plus-double-jeu-alexandre-del-valle-691247.html?page=0,1
    Qu’en pensez vous?

    • Éternelle rengaine… « S’il y a des dictatures, c’est que les USA le veulent bien ! » C’est oublier un peu vite que les USA ont tout fait pour chasser le communisme de la péninsule – la guerre de Corée fut d’une violence inouïe -, et qu’ils se sont résignés depuis, puisque Pékin et Moscou préfèrent faire sauter tout l’Univers que de perdre Pyongyang.

      Les articles de Del Valle ont toujours ce petit côté « je vous révèle la vérité cachée » qui m’inspire la méfiance. Et taxer Washington de jouer autant un double-jeu que Pyongyang, quand on connaît Pyongyang, c’est presque comme de se demander si les Juifs, par hasard, ne seraient pas un tout petit peu responsables de la haine que leur vouait Hitler.

      • bonjour,

        il y a aussi un certains nationalisme, voire racisme chez les nords coréens qui permet au régime de jouer à fond cette corde et de ce maintenir malgré les souffrances terribles endurcies.

        Quant à une réunification, les nords coréens ont 65 ans de retard à rattraper : très dur (mais pas pire que ce qu’ils connaissent).

    • Del Valleest pro russe et anti américain. Pour rappel, la Russie et la Chine sont deux alliés de la Corée du Nord. Cela personne peut le nier même si les deux pays ne sont pas très fiers de cette alliance. Si on doit faire des reproches à des grandes puissances pour la Corée du Nord c’est à la Chine et la Russie qui faut le faire.
      Ce que dit cet auteur n’est juste qu’une hypothèse. Il n’a rien de concret pour l’étayer. Rien dans l’attitude passée des USA ne laissent à penser qu’ils ont essayé de maintenir la dictature nord coréenne en place. Par contre, pour la Russie et la Chine, cela s’est prouver. Selon lui, la dictature nord coréenne permet aux USA de maintenir une présence militaire. Mais je suis pas sûr que les américains considèrent que les bénéfices (présence militaire) sont plus importantes que les dégâts causées par la Corée du Nord (qui n’oublions pas soutient un grand nombre d’ennemis des USA). De plus, les USA n’ont pas besoin de la Corée du nord pour maintenir une présence militaire en Asie du Sud Est. Il suffit juste de faire pression sur leurs alliés (et leur donner de l’argent) pour que ceux ci acceptent des bases américaines dans leurs pays.

      • @ Jacquessvd

        Bien que personne ne m’approuve ni ne me contredise, j’ai quand même l’impression que la « WW3 » est déjà engagée, mais cette fois, sur le terrain économique: on sait qu’un blocus ONUsien peut étouffer une population! C’est une arme très dissuasive.

        Bien sûr les armes technologiques sont toujours plus perfectionnées, mais là aussi, un « Rafale » ne vaut pas son prix en drones qui ne verra pas de militaire du même camps mourir aux commandes! C’est bien cela qui est de plus en plus mal toléré par la population! Les G.I.’s « malades » des combats assez récents au Proche Orient, ce qui laisse planer un doute suspicieux sur la nature des armes utilisées, sont une mauvaise publicité!
        L’arsenal actuel, c’est donc
        1° l’arme économique,
        2° la manipulation conflictogène à distance, dans les zones d’influence ‘en Afrique, en particulier),
        3° les armes réelles mais à distances: drones missiles, 4° la menace d’armes radicales, avec accès réservé aux grandes puissance
        5° et d’une façon générale, la manipulation des opinions!
        Les combats entre soldats nationaux sont désormais à éviter!

  • Le dernier paragraphe de cet article dit en plusieurs mots ce que je dis en un seul: Kim Jong Un est fou. D’une paranoïa, une psychose auto-construite, sans fondement génétique. L’hypothèse d’un passage à l’acte libérateur est plausible. Pour le moment, un filament de raison le retient. S’il casse….

  • A noter que l’on parle beaucoup de la Corée du Nord mais on parle jamais de l’Erythrée qui est une sorte de Corée du Nord africaine. L’Erythrée est une dictature communiste tout aussi totalitaire que la Corée du Nord. La différence entre les deux pays c’est que l’Eythrée n’a pas les moyens comme la Corée du Nord d’empêcher ses citoyens de s’enfuir ce qui explique une émigration massive du pays

    • @ Jacquessvd
      « l’Eythrée n’a pas les moyens comme la Corée du Nord d’empêcher ses citoyens de s’enfuir ce qui explique une émigration massive du pays »

      C’est là qu’est la faille qui n’existe pas en Corée du Nord: ceux qui quittent le pays peuvent communiquer, les Coréens n’ont pas d’informations non filtrées de l’extérieur, ou complètement à la marge. Donc l’Érytrée verra soit un exode massif soit une rébellion populaire, un jour ou l’autre.

  • Il faut arrêter de dire que la Corée est un pays communiste, c’est un pays socialiste à l’extreme sans aucun doute, mais vu la centralisation du pouvoir en place le terme « communiste » ne me semble pas s’appliquer.
    De même que L’URSS était bien aussi un pays socialiste (comme marqué dans le nom).

    • @ Chk

      La Corée du Nord est une dictature absolue, peu importe l’étiquette de l’idéologie prétendue: la dictature absolue est l’idée d’un seul homme ( une femme: où?) et le culte à sa personne! Ce n’est pas du tout une « idéologie », ni socialiste, ni communiste! Le peuple pense comme le chef!

      • Sauf que le socialisme se prête particulièrement bien à la dérive vers la dictature…

        • Chk
          Erratum: lire « le peuple pense comme le chef lui dit de penser »
          Sinon, c’est la conquête du pouvoir qui se fait plus facilement par le socialisme: il faut toujours une phase de « séduction » pour porter au pouvoir. P.H.Spaak aurait dit que « en politique, on dépasse par la gauche pour gouverner à droite (dans le sens autoritaire) ». Il faut faire accepter les premières dérives sous des prétextes mensongers, comme « l’égalité ».
          La variante est le putsch!
          Militaire: c’est plus facile.
          Ch.De Gaulle n’en était pas loin: carte blanche, nouvelle constitution à ses mesures, pouvoir (faussement) personnel. Mais il restait « Républicain » et n’acceptait l’autorité que si il avait le soutien « du peuple » (referendum) pas de leurs représentants (« godillots »). Il n’a d’ailleurs pas négligé la politique sociale.
          Les « vrais dictateurs » n’ont évidemment pas les mêmes freins et oublient vite ceux qui leur ont permis d’y arriver et l’idéologie-prétexte de leur ascension.

    • @Chk

      La Corée du Nord a bien un régime communiste au sens léniniste : socialisation de l’outils de production, abolition de la propriété privee et disparition des classes sociales.

      Il faut arrêter d’intoxiquer sur le « vrai et le faux communisme »

      • @ Stéphane Boulots
        Du communisme, l’Occident a conservé, entre autres, cette idée de mise en commun des moyens de production: c’est bien ce qu’on peut voir dans les coopératives agricoles ou des engins coûteux (moissonneuses-batteuses) sont achetées en commun pour travailler chez chaque coopérateur.
        C’est l’idée de Gilbert Trigano pour fonder son « club’méd » pour les équipements sportifs et cette idée revient, par internet, pour des locations d’objets divers sans nécessité de les acquérir: véhicules, tableaux, maison de vacances etc …

        Pour ma part, j’en reviens à cette idée d’un homme à la liberté individuelle (et j’y tiens!) dans un contexte de vie sociale (mais pas socialiste, dans le sens: société > individu).

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