Le mariage gay au cœur du projet conservateur de David Cameron

Le député conservateur britannique Nick Herbert, invité par le think-tank libertarien Cato Institute à Washington D.C., explique pourquoi l’égalité pour les couples homosexuels est au cœur du projet de Big Society porté par le gouvernement de David Cameron. Extraits choisis.

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Mariage homosexuel gay

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Le mariage gay au cœur du projet conservateur de David Cameron

Publié le 27 mars 2013
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Le député conservateur britannique Nick Herbert, invité par le think-tank libertarien Cato Institute à Washington D.C., explique pourquoi l’égalité pour les couples homosexuels est au cœur du projet de Big Society porté par le gouvernement de David Cameron. Extraits choisis.

Tribune de Nick Herbert au Cato Institute, Washington D.C., le 17.02.2010.

Je suis enchanté d’être ici au Cato Institute, gardien du libéralisme véritable et je vous remercie d’organiser cet événement. Et je suis particulièrement honoré de partager cette tribune avec un des meilleurs produits d’exportation britannique, Andrew Sullivan dont j’ai lu le livre Virtually Normal en venant. Il termine par un appel à une nouvelle politique fondée sur un principe simple : que toutes les discriminations publiques envers les homosexuels prennent fin et que tout droit ou responsabilité dont disposent les hétérosexuels soient étendus.

Mais je lisais également Conservatism in England de Hearnshaw, écrit avant la naissance de mon père en 1932. Celui-ci conclut « Aux conservateurs plus qu’à n’importe qui… revient la tâche de défendre la citadelle menacée de la civilisation et de maintenir le caractère sacré de la loi morale. » Les « révolutionnaires malavisés » du Professeur Hearnshaw n’étaient certes pas des activistes des droits des gays, mais son coup de clairon en faveur d’un conservatisme confessionnel reçoit beaucoup d’échos de nos jours.

La défense de l’égalité pour les homosexuels est-elle alors compatible avec le conservatisme ?

Aujourd’hui je voudrais expliquer pourquoi je crois que le conservatisme n’est pas entièrement compatible avec le principe d’égalité entre homosexuels et hétérosexuels… mais qu’une telle égalité est en fait un élément essentiel du conservatisme moderne.  Je voudrais expliquer comment David Cameron a remodelé le Parti Conservateur au Royaume-Uni. Comment nous avons développé un programme conservateur progressiste afin d’assurer des buts sociaux importants par des moyens conservateurs. Comment nous avons fait de l’engagement à l’institution vitale du mariage une partie centrale de notre programme. Et pourquoi nous croyons que cette institution est renforcée, pas affaiblie, par l’extension de son champ aux relations de même sexe.

Je ne suis pas ici pour prêcher ou pour intervenir dans vos affaires. Mais je peux vous dire ce qui arrive à un parti lorsqu’il ferme ses portes à des pans de notre société et qu’il est réduit à son noyau d’électeurs. Ça n’est pas très amusant d’être dans l’opposition pendant treize ans. Et je peux vous dire ce qui arrive lorsqu’un parti rouvre ses portes et élargit son appel.

Un parti politique qui gagne devrait être ouvert à tous et ressembler un peu au pays qu’il espère gouverner. Dans l’histoire récente, le Parti Conservateur ne reflétait au Parlement qu’une section de notre société – hommes, blancs, actifs, costumes sombres et hétérosexuels.

Les dirigeants de notre parti ont alors reconnu le besoin de changer.  Changer parce que nous sommes un parti national qui a besoin de pouvoir parler à et parler pour toutes les sections de notre société. Comme disait David Cameron lundi, « Tant que vous ne représentez pas chacun des citoyens de votre pays, vous ne pouvez être le parti d’une nation ».

Nous avons maintenant plus de candidates femmes, plus de candidats noirs ou des minorités ethniques et plus de candidats homosexuels. En fait, si aux prochaines élections nous obtenons à la Chambre des Communes une majorité d’un seul siège, nous aurons plus de députés ouvertement homosexuels que le Parti Travailliste. Le Parti Conservateur n’a pas reconnu tout seul qu’il y avait un besoin de changement : les candidats homosexuels ont été sélectionnés par les militants locaux – et pas imposés par les dirigeants.

L’importance du mariage

Dans son premier discours à la Conférence conservatrice comme leader du parti, David Cameron a dit quelque chose d’extraordinaire. Défiant les critiques qui affirmaient que les leaders de partis ne pourraient plus exprimer une préférence morale pour l’institution, il parla de l’importance de l’engagement et du mariage comme fondement de notre société. Puis il ajouta : « et au passage, cela a un sens que vous soyez un homme et une femme, une femme et une femme, ou un homme et un autre homme. » Et lorsqu’il prononça ces mots, les délégués applaudirent. Non pas un frémissement d’applaudissement sans conviction, mais un éclatement spontané d’approbation. À ce moment-là, nous sûmes que le Parti Conservateur et la politique anglaise avaient changé.

David Cameron a mis le mariage au centre de notre profession de foi pour l’élection qui suivit, expliquant que la société était cassée, et que nous devions reconnaitre l’importance du mariage pour promouvoir un environnement stable dans lequel élever des enfants. Mais en promouvant le mariage, il n’a pas cherché à dénigrer ou exclure les homosexuels. Au contraire, nous avons reconnu que l’engagement et la stabilité sont importants dans toutes les relations.

Ceux qui s’opposent à la reconnaissance légale des partenariats homosexuels affirment souvent que les gays ont des modes de vie débauchés. Mais il y a peu d’incitations sociales du type que les conservateurs devraient naturellement soutenir pour permettre aux homosexuels de s’engager. Il y a peu de supports sociaux, aucune institution pour encourager la fidélité ou la monogamie et  tellement peu de programmes religieux ou moraux pour guider les homosexuels dans ce qui peut être vu comme un mode de vie plus vertueux. C’est donc une bonne chose de reconnaitre l’engagement dans les couples gays.

Dans le même temps, nous devrions rejeter toute discrimination contre les couples homosexuels qui souhaiteraient adopter. Je crois que le meilleur arrangement parental est représenté par un bon père et une bonne mère, et que les enfants ne devraient jamais être traités comme une sorte de bien de consommation de valeur élevée.  Mais l’idéal d’un père et d’une mère aimants et présents n’est souvent pas réalisé. Nous ne devrions donc pas essayer d’empêcher l’adoption aux couples de même sexe qui pourraient offrir l’amour et la stabilité qui sont absentes de tant de foyers.

Nous devrions éviter de considérer que quels que soient leurs talents, malgré la contribution qu’ils puissent rendre, il y a des choses que certains ne peuvent accomplir du fait de leur sexualité.

Le conservatisme progressiste

Je ne crois pas que le conservatisme devrait être un club fermé. Nous devons être ouverts à chacun parce que nous pensons que chacun doit avoir une chance. Le conservatisme a toujours été un principe qui unit. Nous sommes conservateurs parce que nous croyons à une défense forte et à un État nation, parce que nous croyons à la responsabilité et à la justice, parce que nous voulons renforcer la société et limiter l’État, parce que nous sommes sceptiques envers l’État et nous avons foi dans nos institutions et nos familles.

Il s’agit d’utiliser la philosophie et la politique conservatrices radicales pour servir véritablement des buts progressistes. Il s’agit de favoriser la démocratie, l’engagement et  la responsabilité localement en rendant les pouvoirs aux municipalités, aux quartiers et aux individus. Il s’agit de poursuivre une politique familiale qui consiste à laisser les parents prendre la responsabilité de l’éducation de leurs enfants, leur permettre de créer leurs propres écoles afin de donner à chacun une vraie chance dans la vie. Il s’agit de développer des approches audacieuses pour combattre la pauvreté et l’inégalité sous toutes ses formes, par un engagement plus actif dans le bénévolat et l’encouragement d’une révolution dans la responsabilité sociale. Et il s’agit de reconnaitre que la société existe réellement, ce qu’on ne peut pas dire de l’État.

Si nous nous opposons à l’égalité des opportunités, qui devrait être un article de foi pour la Droite, elle devient le monopole de la Gauche, et pervertie par son projet d’intervention étatique, de dirigisme et de contrôle central, elle cesse d’être un moyen de libérer la voie pour laisser les gens avancer.

Consensus sur les questions homosexuelles

Au Royaume-Uni, les trois principaux partis assurent maintenant aux gays qu’ils peuvent voter pour eux. Comme souvent, au lieu de se féliciter de ce nouveau consensus, la Gauche l’a accueilli avec désarroi. Pendant plus d’une décennie, ils ont travaillé à construire un état clientéliste, où les groupes étaient redevables de leur générosité. Et maintenant que les élections approchent, ils affirment que nous n’avons pas changé. Mais il tombe sous le sens que nous avons changé. Je suppose, à mon échelle, que ma présence ici est une preuve de cela.

La vérité est qu’il y a des millions de gens que nous rejetons alors qu’ils partagent nos valeurs et veulent nous rejoindre. Les homosexuels ne sont pas la propriété de la Gauche ni d’aucun parti. Ils ne sont pas un groupe de pression ou une marchandise politique à acheter. Ce ne sont pas des réserves de voix. Les homosexuels sont motivés par les mêmes sujets que n’importe quels autres électeurs et ils voteront pour le parti politique qui représente le mieux leurs opinions.


Morceaux choisis de la conférence du 17.02.10 de Nick Herbert au Cato Institute.
Traduction : Geoffrey B. pour Contrepoints.

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  • « L’importance de l’engagement et du mariage comme fondement de notre société ». Voilà précisément pourquoi l’Etat ne doit surtout pas s’en occuper, peu importe les orientations sexuelles de chacun. Le mariage est une affaire trop sérieuse pour le confier à l’Etat.

    Il est indispensable de supprimer le mariage civil.

    Pour le reste, cet étonnant témoignage pourrait figurer dans un pamphlet anti-démocratique tellement il caricature la faculté de renonciation des politiciens à leurs convictions pour s’offrir une clientèle électorale, à tout prix, l’aveu étant fait sans aucune honte. Pathétiques politiciens qui vendraient leur mère pour être élus !

    • En fait, si on lit l’article, il dit exactement le contraire.

      Puisque vous êtes pour la privatisation du mariage, j’imagine que vous avez du mettre la même virulence dans la critique de la « manif pour tous » dont le slogan est « tous gardiens du code civil » ? Ou alors vos principes absolus sont à sens unique ?

      • « il dit exactement le contraire. » Le contraire de quoi ? Mettez un peu d’intelligence dans vos affirmations creuses !

        Quant à vos insinuations relativement à la manif, la logique binaire sous-jacente de vos questions (pour ou contre, inconditionnellement) est sans intérêt, petite méthode minable qui consiste à obliger chacun à se positionner sans nuance vis-à-vis de votre opinion. C’est la même méthode perverse qui est utilisée lorsque certains désignent indistinctement ces manifestants comme homophobes. Mais voilà, votre opinion de petit dictateur en herbe, on s’en balance !

      • Il me semble que le sujet du mariage pose crûment la question de la distinction entre Dieu et César. Si toute autorité revient à ce dernier, en quoi vivons-nous dans un régime laïc ?

        Je suis d’accord pour estimer que nous ne pouvons pas laisser l’État définir le mariage, ni la morale enseignée à nos enfants, sans glisser dans le totalitarisme – qui peut paraître sympa au premier abord, mais méfiez-vous…

        Notre société moderne croit avoir résolu définitivement le problème des relations entre religion et État: La réalité est que notre État est aux mains d’une religion hypocrite.

        • On oubli d’ailleurs trop souvent qu’en France, un représentant du culte ne peut célébrer de mariage religieux sans mariage civil préalable selon l’article 433-21 du code pénal ! Une telle loi n’est pas compatible avec la séparation stricte professée entre religion et Etat.. Dès lors la religion puisque légalement associée au mariage, a son mot à dire dans sa définition par l’Etat.

          • Qu’est-ce qu’une religion ? Qui en décide ?
            Si définir le mariage n’est pas le propre du religieux, alors qu’est-ce que le religieux ?
            Autrement dit: La situation actuelle n’est-elle pas la preuve que nosu avons placé l’État dans les mains d’une religion ?

    • c’est exactement la réflexion que je me suis faite en lisant cet article

  • « Je voudrais expliquer comment David Cameron a remodelé le Parti Conservateur au Royaume-Uni. Comment nous avons développé un programme conservateur progressiste afin d’assurer des buts sociaux importants par des moyens conservateurs.  »

    Et c’est un beau succès, quand on voit le niveau auquel se trouvent les tories dans les sondages actuels.

  • « nous avons reconnu que l’engagement et la stabilité sont importants dans toutes les relations. »

    C’est le seul moyen de donner un tour libéral au mariage homosexuel, de prétendre qu’il ne soit pas arbitraire, mais qu’il ait une utilité sociale.
    Mais cette concession au libéralisme est futile, et noyée dans un argumentaire électoraliste, relativiste, constructiviste et égalitariste, c’est-à-dire socialiste.

    La stabilité des couples homosexuels n’est pas un enjeu pour la survie, ni même pour la prospérité de la société. En regard, le mariage homosexuel va encourager la constitution de paires homosexuels en les mettant sur le même plan que les couples hétérosexuels; le souci naturel de procréer conduira ceux-là à déstabiliser ceux-ci, et multipliera encore le nombre d’enfants élevés dans des conditions déstabilisantes.
    Le B de LGBT désigne les personnes qui auraient peuvent préférer un couple hétérosexuel, et que l’institution du mariage n’incitera plus dans ce sens, alors que c’en était la fonction.

    Une loi libérale ne peut être fondée que sur un besoin collectif indiscutable et objectif, qu’on peut appeler loi naturelle. Appeler aux devoirs, non octroyer des droits.
    Tel est le mariage: Il n’a jamais été conçu pour satisfaire des envies, mais pour s’y opposer au nom d’un besoin collectif.
    Il ne déresponsabilise pas, mais il appelle à la responsabilité.
    Il est de l’ordre du devoir.

    Le mariage homosexuel est donc bien la porte ouverte à l’arbitraire, et la victoire du socialisme.
    Il fait assumer à la collectivité un choix contraire à son intérêt, au nom des deux piliers du socialisme : L’égalitarisme, et l’abolition des responsabilités confondue avec la charité.

    Dans La cage aux folles, Laurent est pour Renaldo, son père, une erreur de jeunesse – mais qu’il aime suffisamment pour affronter bien des problèmes. Une « erreur » sans laquelle l’histoire n’existerait pas, car elle n’aurait pas d’objet. Une « erreur » causée par l’institution du mariage, par le devoir de s’unir à une personne du sexe opposé. Le néant vaut-il mieux ?

    La liberté ne peut pas exister sans la responsabilité. Le mariage homosexuel consacre la possibilité pour un groupe d’intérêt suffisamment nombreux d’instituer le mensonge d’une utilité publique là où il n’y a que la satisfaction d’une envie.

    Le mariage homosexuel est du même ordre que la redistribution des richesses
    Comme les hétérosexuels ont spontanément une sexualité utile et même nécessaire, de même les gens talentueux ont une activité spontanément productive. Il est tout aussi injuste de réserver l’institution du mariage aux hétérosexuels que de laisser aux gens talentueux le fruit de leur travail.

    L’institut CATO est l’idiot utile du socialisme.

    • Il y a quelque chose de contradictoire à dire que l’État ne doit pas se mêler du mariage et dire que le mariage homosexuel ne doit pas exister.

      Si l’État ne se mêlait pas du mariage je me demande bien ce qui empêcherai un couple homosexuel de former une union contractuelle, de la célébrer publiquement (voir religieusement puisque certains cultes protestants en acceptent la célébration), et d’appeler cela mariage ? La justice ferait respecter cette convention non en tant que mariage mais en tant que contrat.

      Si l’État ne se mêlait pas de l’éducation des enfants, hors sévices, qu’est-ce qui empêcherait un couple homosexuel de s’arranger avec un tiers pour concevoir un enfant puis assumer seul son éducation après que le tiers ait renoncé à la garde ?

      Après il est possible que socialement ces unions ne soit pas valorisé, mais c’est un autre sujet.

      (Et sinon le droit de propriété n’est heureusement pas réservé aux « gens talentueux ».)

      • « Si l’État ne se mêlait pas de l’éducation des enfants, hors sévices, qu’est-ce qui empêcherait un couple homosexuel de s’arranger avec un tiers pour concevoir un enfant puis assumer seul son éducation après que le tiers ait renoncé à la garde ? »

        Au moins ce genre d’arrangement sordide se ferait dans l’ombre, de manière discrète et honteuse, en ne forçant pas la société à approuver ce genre de pratique. ça s’appelle la morale publique.

        • Cette notion de « morale publique » est essentielle.
          Je ne pense pas qu’il faille considérer que toute infraction à cette morale doive se faire dans la honte. Mais dans la discrétion, oui.

          Prenez les organisations d’homosexuels qui ont pris part à la manif pour tous: Voilà des homosexuels qui reconnaissent que la morale publique doit promouvoir l’union hétérosexuelle.

          Ils participent donc à promouvoir le choix hétérosexuel, pour sa valeur sociale supérieure; tout en faisant pour eux-mêmes le choix inverse, à cause de leur goût personnel.

          Ils affirment à la fois la supériorité de l’utilité publique, leur liberté et leur responsabilité personnelle. C’est une affirmation libérale et ancrée dans notre héritage chrétien.

          L’affirmation contraire est à la fois nihiliste (négliger l’utilité publique conduisant la société à sa perte) et illibéral, puisque soulager l’individu de sa responsabilité propre reviendra in fine à lui prendre sa liberté.

      • « Après il est possible que socialement ces unions ne soit pas valorisé, mais c’est un autre sujet. »

        C’est très exactement le sujet, au contraire.
        Le mariage a précisément pour fonction de « valoriser socialement un choix de vie. Il est l’essentiel de l’effort porté traditionnellement par les familles et la religion chrétienne pour inciter hommes et femmes à former des couples stables.

        C’est l’intérêt objectif de la nation, pour plusieurs raisons, la principale étant qu’il s’agit du meilleur contexte pour élever des enfants.
        D’où l’utilité de l’institution du mariage et des diverses pressions sociales dans ce sens.

        Autrement dit, le mariage est une institution entièrement vouée à la valorisation sociale. Encore autrement dit, il est de l’ordre du devoir, et pas de l’ordre du « droit à ».

        Tel n’est évidemment pas le cas du « mariage homosexuel », qui est donc bien un dévoiement.
        Les chrétiens et les libéraux ne peuvent pas laisser les socialistes détourner l’État.

        Évidemment, toute organisation indépendante de l’État est libre d’inciter à former des paires homosexuelles au moyen de cérémonies. J’estime toutefois qu’il ne doit pas être permis de dévoyer le mot « mariage », et qu’une telle organisation devrait être considérée comme religieuse.

        • « C’est l’intérêt objectif de la nation, pour plusieurs raisons, la principale étant qu’il s’agit du meilleur contexte pour élever des enfants. »

          Et ça se dit « libéral » et opposé aux socialos…

          Alors que c’est juste un prose rétrograde navrante.

    • « le souci naturel de procréer conduira ceux-là à déstabiliser ceux-ci, et multipliera encore le nombre d’enfants élevés dans des conditions déstabilisantes. »

      Vos propos sont totalement contradictoires et dénués de tout pragmatisme. Cessons avec cette vieille idée selon laquelle le mariage institue une relation à but procréatif. En utilisant cet argument pour justifier une inégalité naturelle entre couple homosexuel et couple hétérosexuel, vous faites de l’ensemble des couples hétérosexuels un bloc uni, bien loin de la réalité.

      La notion d’utilité va de paire avec la relativité, le mariage n’a pas la même valeur pour chacun d’entre nous. Votre erreur réside justement là : vous vous faîtes sans vous en rendre compte l’apôtre du socialisme en considérant que l’utilité du mariage doit être la même pour tous, en niant la volonté propre de l’individu.

      La force du libéralisme est de respecter la plus petite minorité : l’individu. Avec vos deux blocs : hétérosexuels et homosexuels, vous en êtes bien loin.

       » Une loi libérale ne peut être fondée que sur un besoin collectif indiscutable et objectif  »

      Votre libéralisme n’est que de façade : un des principes sacrés du libéralisme est de considéré que « le bien commun »,  » le besoin collectif » ne sont que des instruments d’un Etat toujours plus intrusif et liberticide. Seuls l’individu est à même de savoir ce qui est bon pour lui ! L’Etat n’a pas sa place ici. Partisan de l’éthique minimale, l’individu est libre de contracter dès lors qu’il ne nuit pas à autrui. Le mariage est un contrat comme les autres, ni supérieur ni inférieur.  » L’institution du mariage » est le simple relent d’une pensée dénaturalisée par la religion, qui n’a pas place ici.

  • On comprend pourquoi c’est le parti « conservateur » & non « libéral ».

    En lisant ce texte, on se demande pourquoi l’UMP n’a pas institué le mariage homosexuel. Certains ont des scrupules mais aussi il n’est pas sûr que ce genre de mesure apporte des voix. La droite a beaucoup fait pour les immigrés & ceux-ci votent presque unanimement à gauche.

    On veut « responsabiliser »… mais les homosexuels qui ne se marieront pas seront alors considérés comme des irresponsables ?

    Les « conservateurs » rendront-ils le mariage plus attrayant, plus difficile à dissoudre… ?

  • D’où l’expression très anglaise « A little bit »

  • Le principal caractère du mariage, c’est la présomption de paternité. La mariage devrait être un cadre duquel devraient pouvoir se dispenser ceux qui veulent recourir à la PMA, à la GPA…

    A force de dire que l’on refuse la marchandisation du corps humain, j’ai peur la GPA soie désormais financée par la Sécu.

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