La faillite ironique de la France

Le château de Bercy recherche désespérément 6 milliards d’impôts en plus pour 2014 ! Où va-t-il les trouver, si ce n’est dans nos poches ?

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La faillite ironique de la France

Publié le 9 mars 2013
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Le château de Bercy recherche désespérément 6 milliards d’impôts en plus pour 2014 ! Où va-t-il les trouver, si ce n’est dans nos poches ?

Par Geneviève Frixon, de l’Association des Contribuables de l’Intercommunalité d’Aubagne.

Peut-on ironiser sur tout y compris sur la dette publique française ? Le Ministre du travail Michel Sapin reprenant la formule utilisée par François Fillon, aurait semble-t-il voulu faire de l’humour en disant que  la France était un « État totalement en faillite ! » Comme si, au fond du gouffre, nous envisagions de plaisanter sur notre dette abyssale.

Un rappel des critères de convergence de Maastricht s’impose :

  • un déficit public annuel qui ne devrait pas excéder 3% du PIB,
  • une dette publique  qui devrait rester inférieure à 60 % du PIB.

Nous en sommes bien loin. La courbe ascendante ci-dessous qui semble vouloir en faire à sa guise, n’arrache pas l’ombre d’un sourire.

L’Insee a estimé à la fin du troisième trimestre 2012, la dette publique à 1 818,1 milliards d’euros soit 89,9% du PIB quant à notre déficit public qui devrait atteindre 3,7% cette année, le gouvernement a confirmé qu’il ne pourrait pas le ramener sous la barre des 3%. La croissance étant en berne, François Hollande a déclaré : « c’est d’abord par des économies et subsidiairement par des prélèvements supplémentaires que nous devrons atteindre nos objectifs ».

« Économie », un terme que l’on croyait définitivement perdu au fond des oubliettes étatiques et qui refait astucieusement surface pour faire passer doucettement un « subsidiairement » sournois qui accessoirise « des prélèvements supplémentaires », car le château de Bercy recherche désespérément 6 milliards d’impôts en plus pour 2014 ! Où va-t-il les trouver, si ce n’est dans nos poches !

Si l’art de lever l’impôt, comme aimait à le dire Colbert, consistait à plumer l’oie sans la faire criailler, le jour où, faute de plumes l’État s’attaquera à nos maigres duvets pour remplir son tonneau des Danaïdes, il est fort à craindre que les contribuables criailleront de concert et n’auront plus le cœur à railler.

Sources : Les Échos.

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  • Après la « purge Stalinienne » faite sur les impôts des riches, il ne reste déjà plus que le duvet. Comme l’histoire nous l’a montrée, arrivée à 100% de dette par rapport au PIB, soit c’est la révolution (1789), soit c’est la guerre (1939). « La soupe est servie, il va falloir la boire ».

  • Qui veut parier qu’on ne sera pas à 3,7% de déficit fin 2013?
    Ils se sont toujours trompés dans leurs évaluations: au niveau des dépenses, il y en aura forcément qui n’auront pas été prévues (Mali,régions,BPI, intérêts de la dette, etc..), au niveau des recettes, ils n’auront pas celles qu’ils avaient prévu (sauve qui peut à l’étranger, chômage, manques sur les rentrées de TVA..).
    Ces gens sont des incompétents et des idéologues, le pays est foutu!

  • Si mes souvenirs sont bons Colbert a dit que l’art d’imposer consistait à retirer le maximum de plumes à l’oie avec le minimum de cris… gauche droite ou milieu, tous les gouvernements ont appliqué avec méticulosité ce grand précepte.

  • C’est la dette ou le PIB qui cause le problème ?

    quand on parle de ratio, il faut étudier les deux termes !

  • Les commentaires sont fermés.

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