Paul Hermelin, l’ami gênant pour François Hollande en Inde

Homme d’influence, de réseaux, de pouvoir, Paul Hermelin dirige la deuxième SSII française, délocalise son activité en Inde, est soupçonné d’y pratiquer l’optimisation fiscale et est mis en avant pour représenter la France en Inde.

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Paul Hermelin

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Paul Hermelin, l’ami gênant pour François Hollande en Inde

Publié le 2 mars 2013
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Homme d’influence, de réseaux, de pouvoir, Paul Hermelin dirige la deuxième SSII française, délocalise son activité en Inde, est soupçonné d’y pratiquer l’optimisation fiscale et est mis en avant pour représenter la France en Inde.

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

Paul Hermelin

Champion de la délocalisation en Inde.

Paul Hermelin, ancien directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn, faisait partie de la délégation de chefs d’entreprise qui accompagnait le président de la République en déplacement officiel en Inde. Il faut dire que l’ami personnel du Président, PDG de Capgemini, est aussi un « grand » ami de l’Inde ! Champion de la délocalisation, la SSII française Capgemini emploie 46 000 salariés indiens (à peu près la moitié de ses effectifs) dont beaucoup plus d’ingénieurs indiens que de français.

Représentant de la France pour la relation économique avec l’Inde

Paul Hermelin a été nommé, le mois dernier, « représentant spécial de la France pour la relation économique avec l’Inde » par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères. Curieux, non, pour quelqu’un qui ne vend rien en Inde et qui ne fait qu’y sous traiter à bas coût son activité ? Ce doit être cela que le gouvernement appelle le redressement productif…

Un influent qui met en place son réseau

Il faut dire tout de même que Monsieur Hermelin est connu pour son « influence » et que ses proches et fidèles n’ont pas à s’en plaindre. Grâce à lui, deux de ses proches connaissent également les ors de la République : Directeur de la stratégie de Capgemini, Cyril Garcia a été récemment élu au Conseil national du numérique, et l’ancien numéro deux de la SSII, Nicolas Dufourq est, vous le savez, désormais à la tête de la Banque publique d’investissement (BPI).

L’optimisation fiscale au-delà des mers…

Néanmoins, en plus de délocaliser à tour de bras en Inde, Capgemini est soupçonnée de pratiquer aussi « l’optimisation » fiscale. Oh, rassurez-vous, ce n’est pas le fisc français qui est l’origine de l’enquête dont la SSII fait l’objet, on n’a jamais vu les limiers du fisc s’attaquer aux amis du pouvoir, mais le fisc indien, justement, selon India Today.


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  • Cet article confond les patrons-voyous, ceux qui osent mettre le nez hors des frontières, et les « amis méritants » qui démontrent le formidable dynamisme universel de la pensée marxiste.

    Les premiers se battent vulgairement pour leurs entreprises, les seconds génèrent avantages divers et occultes.

    Aucune comparaison donc 🙂

  • Puisque on le dit, ça doit être vrai. C’est pour notre bien, mais si, c’est évident. On est bêêêêête. Vole petit mouton, vole….bientôt la trique arrive et ça va faire mââââle.

  • @Ray & Mauvaise langue :
    Et les informaticiens qui voient leurs emplois délocalisés en Inde, ils sont « mauvaise langue » aussi ???
    A lire :
    http://munci.org/Francois-HOLLANDE-atteint-par-le-syndrome-indien
    http://munci.org/Paul-Hermelin-3eme-nomination-d-un-dirigeant-de-Cap-Gemini-par-Francois-Hollande

  • La délocalisation d’emplois intellectuels d’Europe vers l’inde n’est pas le seul fait de Capgemini !
    Les eurocrates appuient aussi ce phénomène en pleine hypocrisie !! Suffirait de comptabiliser le volume de contrats signés par les institutions U.E. ..dont l’exécution file entre les mains du groupe TATA (ce qui est parfaitement su par les autorités, mais tu à nos populations) ; beaucoup d’entreprises de « services » usent de cet artifice afin de répondre de manière compétitive aux « bids » d’U.E. !!!
    Un exemple de plus de la bêtise incrustée dans le mental de nos politiciens d’Europe et leurs fonctionnaires …

  • Capgemini en France c’est plus de 400 ruptures conventionnelles de contrat de travail par an. 400 licenciements par an, sans avoir de plan de sauvegarde l’emploi à faire.

    Mr Hermelin demande à tous les managers de Capgemini de s’attaquer à la pyramide des âges de l’entreprise. C’est à dire pousser dehors les salariés les plus âgés.

    Délocaliser en Inde un maximum de projets informatiques, virer les vieux salariés français, voilà les méthodes des dirigeants de Capgemini.

    Ni la direction générale des finances publiques, ni l’inspection du travail ne contrôlent cette entreprise, qui emploie 21000 salariés.

  • Bonjour,
    Je m’intéresse à cette société qui grossit vite et je suis très surpris par vos propos: 46000 indiens qui représentent la moitié des effectifs ?
    En réalité le groupe compte au moins 120000 personnes dont un peu plus de 30000 indiens et de 25000 français…
    C’est vrai qu’il ne faut pas délocaliser à tout va, mais il ne faut pas aussi transformer les chiffres. Merci pour eux

  • Les commentaires sont fermés.

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