Le déclin de l’Argentine sous les Kirchner

À quoi tient le déclin rapide de l’Argentine sous le règne des Kirchner, mari et femme ?

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Révolte des Casseroles contre Cristina Kirchner (Crédits Beatrice Murch, licence Creative Commons)

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Le déclin de l’Argentine sous les Kirchner

Publié le 19 janvier 2013
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À quoi tient le déclin rapide de l’Argentine sous le règne des Kirchner, mari et femme ?

Par le Minarchiste depuis Montréal, Québec.

Le premier octobre 2012, une superbe frégate argentine, le Libertad, a été saisie au Ghana, alors qu’elle y était de passage. La raison est que le gouvernement de l’Argentine n’a toujours pas remboursé ses créditeurs suite à son défaut de 81 milliards de dollars en 2001. L’Argentine a offert à ses créditeurs de subir une perte de 65 % sur leurs obligations, ce que 93 % des détenteurs ont accepté. Cependant, ces obligations ne comportent pas de clauses d’actions collectives, comme celles de la Grèce, qui permettraient au gouvernement d’imposer ce règlement à tous les créditeurs à partir du moment où les deux tiers d’entre eux l’acceptent. C’est de cette manière que la Grèce a récemment évité de faire « officiellement » défaut sur sa dette (même s’il s’agit dans les faits d’un défaut).

Récemment, un jugement en cour internationale a confirmé une dette de 1,6 milliard de dollars envers le fonds Elliott Management, qui fait partie des 7 % cherchant à être entièrement remboursés. D’ailleurs, les titres du gouvernement argentin sont sujets à une clause pari passu : si l’État accepte de rembourser un ou plusieurs de ses créditeurs à plus de 65 %, il devra faire cette offre à l’ensemble de ses créditeurs. C’est en raison de cette clause que le gouvernement argentin n’a pas fait d’offre à Elliott pour le faire taire, car s’il le fait, il devra rembourser tout le monde et le pays ne dispose pas des fonds. Pourtant, un tel accord est nécessaire à l’Argentine si elle veut avoir encore accès aux marchés obligataires pour se financer. L’ordre de la cour pourrait être appliqué dès la fin février 2013, moment auquel nous pourrions assister à un autre défaut de l’Argentine sur sa dette.

 

Comment un pays peut-il en arriver là ?

Pour répondre à cette question, il faut tout d’abord remonter aux causes de la crise qui a mené au défaut de 2001.

En 1991, sous la supervision du FMI, l’Argentine a adopté un régime de taux de change fixe en arrimant le peso au dollar américain. À ce moment, les investisseurs obligataires en ont déduit que si les choses tournaient mal, le FMI allait renflouer le gouvernement argentin, ce qui a fait grandement diminuer la perception de risques du marché envers les obligations argentines. Par ailleurs, avec une devise arrimée au dollar, le risque de change était aussi presque éliminé, en théorie. Les investisseurs se sont donc rués sur les titres de dette d’Argentine, dans la perspective d’obtenir un rendement supérieur avec un risque théoriquement atténué.

Avec ce nouvel afflux de dette, le gouvernement s’est lancé dans les dépenses, mais l’argent n’a pas été déployé dans des infrastructures créatrices de richesses. C’est plutôt la bureaucratie qui en a bénéficié : le nombre et les salaires des fonctionnaires ont fortement augmenté. Durant les années 1990, la dette de l’Argentine a doublé et la croissance des dépenses du gouvernement a excédé la croissance du PIB. Pour maintenir la parité avec le dollar, la banque centrale devait maintenir une création de monnaie équivalente à la croissance de ses réserves de devises étrangères. Ce n’est pas ce qu’elle a fait car durant les années 1990, le pays a maintenu un déficit de la balance commerciale de 4 %. Entre 1991 et 1994, la masse monétaire a cru à un taux moyen de 60 % !

Face à des pressions inflationnistes grandissantes au milieu des années 1990, l’État a dû ralentir la création de monnaie, engendrant une grave et inévitable récession. Constatant l’insoutenabilité du système, les investisseurs se sont alors mis à délaisser les obligations argentines, craignant un défaut. Il est donc devenu difficile pour le gouvernement de financer et refinancer ses excès.

En 2000, le FMI est donc intervenu avec un prêt de sauvetage de 48 milliards de dollars qui s’est  révélé insuffisant, car dès 2001, le pays était à sec de liquidités. En 2001, il était dans sa quatrième année de récession, le chômage officiel atteignait les 18 %. De ses 155 milliards de dettes, 135 milliards étaient en devises étrangères, ce qui rendait impossible la monétisation de celles-ci (ce qui est arrivé à l’Islande récemment). En décembre 2001, devant le refus du FMI de lui prêter davantage, l’Argentine a inévitablement fait défaut sur sa dette.

Croyez-le ou non, beaucoup attribuent cet échec aux politiques libérales ! C’est complètement insensé…

Cette crise a été causée par l’interventionnisme du FMI, par un système monétaire déficient, par un gouvernement populiste kleptocratique menant à des niveaux de dépenses insoutenables, par une culture viciée de corruption et de clientélisme politique. L’Argentine avait besoin de libéraliser son économie, pas d’obtenir une carte de crédit sans limite garantie par le FMI. Notez que les Kirchner blâment la  libéralisation économique pour la crise de 2001…

 

2003 : entrée en scène de Nestor Kirchner

En Argentine, il y a essentiellement deux factions politiques : les peronistes et les  radicaux, qui se sont échangés le pouvoir depuis 1983. Le peronisme, l’idéologie mise en pratique par Juan Domingo Peron qui a été président du pays de 1946 à 1955, implique un système de clientélisme techno-bureaucratique permettant au secteur public ou près du pouvoir d’obtenir des privilèges. L’Argentine est ainsi devenue une économie planifiée, gérée et contrôlée par des bureaucrates. Dans ce contexte, ce sont les contacts politiques qui font la différence entre le succès et l’échec en affaires. C’est en tablant sur le fiasco du régime précédent que Nestor Kirchner s’est fait élire de façon opportuniste.

D’ailleurs, depuis que les Kirchner ont pris le pouvoir, ils se sont grandement enrichis personnellement… Ils sont originaires de la région de Santa Cruz, riche en pétrole et gaz naturel. À l’époque où M. Kirchner était gouverneur de cette région, il fallait son approbation directe pour obtenir un contrat d’exploration, ce qui lui conférait beaucoup de pouvoir et de possibilités d’enrichissement. Plusieurs hommes d’affaires près des Kirchner se sont grandement enrichis sous leur règne. Si en Russie ce sont les oligarques et au Venezuela les boligarques, en Argentine ce sont les Empresarios K (ou les pingouins pour les originaires de Santa Cruz).

En Argentine, le Congrès a très peu de pouvoir. La plupart des élus (85 %) ne sert qu’un seul terme et vote en ligne avec le gouverneur provincial. Les décisions ne sont pas prises au Congrès, mais plutôt entre le Président et ses 24 gouverneurs provinciaux dans l’antichambre. Et comme le Président décide des transferts fédéraux vers les provinces, qui représentent 75 % des revenus provinciaux, les gouverneurs lui mangent dans la main… C’est d’ailleurs Nestor Kirchner lui-même qui a réorganisé le système politique de cette manière, rendant les gouverneurs provinciaux plus dépendants de la présidence.

En 2007, sa femme Cristina Fernandez de Kirchner lui succède. Celle-ci est plus agressive dans son utilisation du pouvoir présidentiel et l’application des politiques peronistes. En 2008, Mme Kirchner a échangé des pesos pour deux millions de dollars juste avant une chute significative du taux de change et quatre de ses secrétaires privés sont sous enquête pour corruption. En 2009, elle adopte une loi pour augmenter le contrôle des médias par l’État. Puis, la récession sévit en Argentine, comme ailleurs. En 2010 son taux d’approbation a chuté à 20 %. Mme Kirchner adopte alors un important plan de relance économique et lance une série de transferts vers les pauvres. Elle augmente aussi les salaires des fonctionnaires et leur nombre.

Lors de sa réélection en octobre 2011, elle bénéficiait d’un sommet de popularité étant donné ses généreux transferts fédéraux vers les pauvres, la reprise économique mondiale post-crise et, surtout, un vent de sympathie du peuple suite à la mort de son mari (qui lui a valu un gain de 25 % dans les sondages). Cette popularité a cependant grandement chuté par la suite, notamment lorsque les pauvres ont commencé à souffrir de l’hyper-inflation résultant des politiques de la présidente et à la suite au ralentissement substantiel de la croissance en 2012. Cette même année, le pays a subi trois gigantesques manifestations : 200 000 personnes le 13 septembre, 800 000 personnes le 8 novembre et plusieurs dizaines de milliers de syndiqués le 20 novembre.

En octobre 2012, une nouvelle loi donne le droit de vote aux 16 ans et plus, ce qui favorisera sa réélection.

Expropriations et nationalisations

Sous le règne des Kirchner, l’Argentine a assisté à une vague d’expropriations et de nationalisations. Les revenus provenant de ces entreprises servent à financer une partie de la croissance des dépenses de l’État et à masquer certains problèmes économiques du pays. Elles servent aussi à récompenser les amis du régime tout en faisant taire les critiques.

Jadis exportateur d’énergie, l’Argentine importe maintenant 15 % de sa consommation. Le sous-investissement résultant des politiques du gouvernement, tels que des contrôles de prix qui maintiennent les prix 70 % à 80 % artificiellement plus bas que le marché, n’ont pas permis à la production de suivre la demande, qui elle est subventionnée. Face à cette situation, Mme Kirchner a commencé à surtaxer les exportations de pétrole et à rationner la consommation d’électricité, notamment en exigeant des entreprises qu’elles éteignent leurs lumières plus tôt.

Finalement, en avril 2012, le gouvernement argentin a exproprié et nationalisé 51 % de l’entreprise d’énergie YPF, une ancienne entreprise d’État qui avait été vendue à l’espagnole Repsol en 1999 pour aider l’Argentine à rester à flot. Notez qu’en 2007, le gouvernement avait fait en sorte qu’un dénommé Enrique Eskenazi, un collaborateur de Nestor Kirchner, achète 15 % de YPF. L’investissement a été financé par un prêt octroyé de force par YPF elle-même et des banques. M. Eskenazi a droit à un dividende spécial de YPF équivalent à 90 % de sa part des profits pour lui permettre de rembourser les prêts. C’est payant d’être un pingouin !

Le gouvernement Kirchner n’a pas été très efficace jusqu’à maintenant dans la gestion d’entreprises nationalisées. En 2003, il avait renationalisé Correo Argentino, les services postaux, après que le fils du dirigeant de l’entreprise soit devenu un politicien du parti d’opposition. Mme Kirchner a aussi nationalisé les régimes de retraite, une société d’aqueduc, des entreprises ferroviaires et une compagnie aérienne (Aerolineas Argentinas). La performance de ces entreprises a été médiocre depuis. Seulement 56 % des vols d’Aerolineas atterrissent à temps et l’entreprise fait des pertes.

En décembre 2008, Mme Kirchner a nationalisé les régimes de retraite. Ainsi, elle a pu les utiliser pour financer directement l’État et exercer davantage d’influence sur certaines grandes entreprises dont ces fonds de pension sont des actionnaires importants (pouvant y nommer des membres du conseil d’administration). Entre 2009 et 2011, elle a subtilisé 6,8 milliards de dollars des fonds de retraite pour financer les dépenses de l’État, ce qui les amènera en déficit dès 2014. Les compagnies d’assurance quant à elles ont été forcées de rapatrier 1,6 milliard de leurs portefeuilles d’investissements étrangers en Argentine.

Alors que Shell a voulu se départir de certains de ses actifs en Argentine en les vendant à Petrobras plutôt qu’à des amis du pouvoir, le gouvernement argentin s’est littéralement acharné sur Shell et ses dirigeants (23 amendes, 57 mandats d’arrêt, fermeture temporaire d’une raffinerie sans justification). C’est un dénommé Lazaro Baez, un pingouin de Santa Cruz et collaborateur de longue date de Nestor Kirchner, et son entreprise Epsur qui devait acheter les actifs de Shell en 2007.

En 2009, Mme Kirchner a fait adopter une nouvelle loi redistribuant les licences de diffusion également entre le secteur privé, l’État et le « secteur public ». La loi qui est toujours disputée devant les tribunaux, interdit aux détenteurs de licences radio et télé par les ondes d’avoir aussi une licence de câble. Le marché du câble a été divisé en 2200 régions et chaque opérateur doit se limiter au maximum à 24 régions. Cette loi fera particulièrement mal au groupe Clarin. Les médias de cette entreprise ont parfois été critiques envers le gouvernement Kirchner. Le canal 13 du groupe Clarin à accès gratuit était parmi les seuls à diffuser une couverture complète des récentes manifestations en Argentine. En 2009, le gouvernement a nationalisé la diffusion des matchs de football autrefois diffusés sur les chaînes du groupe Clarin. Mme Kirchner utilise maintenant cet outil médiatique pour promouvoir ses politiques. D’ailleurs, le budget de publicité du gouvernement est de 750 millions de dollars par an.

Mme Kirchner utilise régulièrement le système fiscal pour nuire à ses critiques et ses opposants. Elle a imposé 123 000 dollars  d’amendes à 10 économistes pour avoir « trompé les consommateurs », s’appuyant sur une vielle loi datant de l’époque dictatoriale. En 2009, le journal Clarin publiait un article sur des irrégularités dans l’attribution de subventions agricoles. Quelques heures plus tard, 200 agents du fisc débarquaient à son siège social sans raison valable. Après que le tennisman Juan Martin del Potro ait refusé de rencontrer Mme Kirchner suite à sa victoire à l’US Open de 2009, le fisc n’a pas cessé de le harceler. En mars 2012, l’économiste Roberto Cachanosky publiait un article critiquant la présidente, puis recevait un avis d’audit fiscal le même jour, son cinquième en six ans, sans qu’aucun n’ait révélé quoi ce soit de majeur.

 

Protectionnisme

Lors de la rencontre du G20 de 2011 à Cannes, l’organisme constatait que l’Argentine est le pays ayant le moins atteint ses cibles énoncées l’année précédente à Séoul, ayant imposé 21 nouvelles barrières au commerce en un an.

Des contrôles sur les importations ont été imposés : pour chaque entreprise, les importations doivent être équivalentes aux exportations. Des surtaxes sur les exportations de produits d’agriculture ont été exigées. Dans l’industrie minière, les importations d’équipement et de machinerie doivent être déclarées 120 jours à l’avance au gouvernement. Au moins 70 % des intrants de l’industrie doivent provenir de l’Argentine. Par ailleurs, face à une fuite alarmante de capitaux, Mme Kirchner a dû imposer de sévères contrôles sur les sorties de capitaux. Les profits générés par des entreprises d’Argentine à l’étranger doivent être obligatoirement rapatriés.

Ces mesures découragent l’investissement privé en Argentine et nuisent grandement à l’économie. Elles ne permettent qu’au gouvernement de pelleter ses problèmes en avant.

 

Déclin économique

Au début du XXe siècle, l’Argentine était l’un des pays les plus riches du monde. Cette richesse a été dilapidée par les expériences économiques de Juan Domingo Peron (1945-1955 : nationalisations et socialisme), par la dictature militaire (1976-83) et par l’intervention du FMI (1991-2001). Les Kirchner complètent ce déclin monumental, surtout depuis 2009. Le pays n’a ainsi jamais atteint le statut de pays développé. En Argentine, 30 % à 40 % de l’activité économique est informelle. Il affiche néanmoins un PIB par habitant comparable à celui du Chili.

Lors de leur accession au pouvoir, les Kirchner ont bénéficié d’un vent économique favorable : reprise économique mondiale, expansion fulgurante de ses deux principaux partenaires commerciaux (Brésil et Chine), hausse marquée des prix alimentaires (l’agriculture représente 9 % du PIB et 20 % des exportations) et hausse des prix des métaux et de l’énergie. Tout comme ce fut le cas pour Hugo Chavez, cela a rapidement fait mousser leur popularité et leur a conféré les fonds nécessaires pour conserver, voire acheter, le pouvoir.

Suite à la récession mondiale de 2008, l’Argentine a adopté un plan de relance de 21 milliards de dollars qui visait à doubler le nombre de fonctionnaires. Ainsi, la croissance des dépenses a ré-accéléré vers des niveaux insoutenables. Le gouvernement est passé en déficit et utilise ses réserves de change pour se financer ; suite à un désaccord avec le chef de la banque centrale, Martin Redrado, au sujet de l’utilisation des réserves de change, Mme Kirchner s’est assurée qu’il soit remplacé par une personne plus conciliante. Les réserves de changes sont en baisse constante depuis quelques trimestres et ont atteint un niveau qui commence à être dangereux.

La création de monnaie est aussi utilisée pour financer l’État. La masse monétaire (M2) a crû de + 38 % en 2012 et de + 133 % depuis 2008. L’inflation a fortement augmenté de 20 % à 30 % par année (les chiffres officiels sont manipulés pour atténuer les critiques et réduire la charge d’intérêt sur les obligations dont le taux d’intérêt est lié au taux d’inflation). L’épargne a fortement diminué, phénomène normal dans les circonstances.

En 2012, la croissance économique a fortement ralenti, plaçant l’économie du pays en situation précaire. Les nationalisations récentes amèneront de l’argent frais dans les coffres de l’État, mais au prix d’une baisse massive des investissements étrangers. Le gouvernement dilapide le capital productif de l’économie pour financer sa bureaucratie à court terme. Mme Kirchner pourra bien continuer à pelleter le problème en avant, mais il faudra tôt ou tard que les dépenses de l’État soient réduites et que les contrôles de prix soient relaxés, ce qui occasionnera de graves problèmes à la population.

En somme, l’avenir n’est pas très rose pour un pays qui avait pourtant tout pour réussir : une population éduquée, des infrastructures et des ressources naturelles. Tout cela a été gâché par des politiques économiques destructrices. Qu’arrivera-t-il lorsque toutes les entreprises auront été nationalisées et que leur production sera en chute libre ? Qu’arrivera-t-il lorsque les réserves de change auront été épuisées ? Une chose est sûre, Mme Kirchner se doit d’espérer une forte ré-accélération de la croissance économique mondiale ainsi qu’une hausse du prix des ressources naturelles avant la prochaine élection, ce qui pourrait retarder un peu l’instant fatal de l’économie argentine. Ceci dit, le pays est sur une très mauvaise trajectoire qu’il sera bien difficile de corriger à temps. Pourtant, vous trouverez encore bon nombre de gauchistes pour vanter le kirchnerisme et le peronisme…

 

 

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  • Ah! Cosa Nostra
    Hollande devrait partir en Argentine faire un stage.
    Ce qu’il fait en France, c’est un peu la même chose, mais en plus poussif.

  • Très intéressant, bravo ! « Les décisions ne sont pas prises au Congrès, mais plutôt entre le Président et ses 24 gouverneurs provinciaux dans l’antichambre. Et comme le Président décide des transferts fédéraux vers les provinces, qui représentent 75% des revenus provinciaux, les gouverneurs lui mangent dans la main ». La comparaison avec la France et ses préfets est saisissante. Ne sommes-nous pas en présence d’un exemple de déséconomies d’échelle dans la gestion de l’économie d’un pays (ie la gestion centralisée d’un grand pays qui conduit à une bureaucratie et à ses modes de fonctionnement habituels) ? Est-ce que l’exemple ne plaide pas pour l’explosiion des grands pays en pays plus petits ?

  • Les nationaux-socialistes argentins ne sont pas différents des autres : ils ont cette obsession pathologique de l’argent gratuit des autres et de l’enrichissement personnel sans effort sur le dos des vrais créateurs de richesses. Ils voudraient pouvoir tuer leurs créanciers mais ne peuvent vivre sans.

    • un article très complet. il conviendrait aussi de parler de l’aspect politique du regne des Kirchners, surtout de l’evolution vis a vis de Moyano et la CGT et l’arrivée de la campora au pouvoir depuis 2 ans.

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