Karine Berger : vision biaisée, erreurs et approximations

Dans un article paru dans Le Monde, l’économiste et députée socialiste Karine Berger montre une relation toute personnelle à la vérité.

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Karine Berger en 2011

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Karine Berger : vision biaisée, erreurs et approximations

Publié le 17 janvier 2013
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Dans un article paru dans Le Monde, l’économiste et députée socialiste Karine Berger montre une relation toute personnelle à la vérité.

Par Yann Henry.

Karine Berger en 2011
Karine Berger en 2011

Pour certains, l’impôt est un mal nécessaire, mais pour Karine Berger il s’agit de la clé de voûte de la vie en commun. C’est en tout cas ce qu’elle explique dans un article publié dans Le Monde. Karine Berger est économiste, députée socialiste des Hautes-Alpes et secrétaire nationale à l’économie du Parti socialiste. Elle s’était déjà distinguée pour avoir organisé un débat à l’Assemblée nationale en avril 2012 intitulé « L’impôt heureux, c’est possible ! » et sous-titré « Comment rééquilibrer les finances publiques par le renforcement du consentement à l’impôt. ». Tout un programme. Plus récemment j’avais croisé sa plume en lisant dans le magazine Challenges un de ses éditoriaux qu’elle concluait de la manière suivante : « jamais l’épargne ne remplace la création de crédit en économie ». L’autrichien que je suis failli tomber de sa chaise.

L’article du Monde, déjà évoqué par h16, débute par une citation qu’elle attribue à Bill Kristol, présenté comme un « éditorialiste néoconservateur » : « L’impôt n’a jamais tué un pays, encore moins ses millionnaires. » Sous-entendu, si même un néoconservateur l’admet, alors c’est forcément vrai. Cette traduction assez libre représente une première contorsion par rapport à la réalité. En effet, la citation exacte de Bill Kristol est :

« It won’t kill the country if we raise taxes a little bit on millionaires. » (1’14)

Ce qu’il serait plus honnête de traduire par :

Cela ne tuera pas le pays si nous augmentons un petit peu les impôts des millionnaires.

À aucun moment il n’est donc question d’une généralisation : l’auteur ciblait uniquement le fiscal cliff qui se profilait aux États-Unis au moment où il tenait ses propos. Pas de généralisation hâtive à faire, donc.

La députée enchaîne ensuite sur les fameux 75% :

Pendant ce temps, en France, la droite s’indigne mais seulement à l’encontre de la taxe à 75% sur les millionnaires… Plus faucon que M. Kristol, le député UMP du Val-de-Marne Gilles Carrez affirme : « On a intérêt à garder nos riches. »

On peine à comprendre l’enchaînement logique de Mme Berger, Bill Kristol et Gilles Carrez parlant de choses tout à fait différentes. D’ailleurs, la citation de M. Carrez reprise par Mme Berger est assez banale et devrait faire consensus (si ce n’est la maladroite utilisation de l’adjectif possessif ‘nos’, sous-entendant une espèce de droit de propriété de l’État sur les citoyens du pays qu’il administre) : quelqu’un soutiendrait-il que l’on ait intérêt à ce que ‘nos’ riches s’en aillent ?

Vient ensuite l’effet Laffer :

Le débat a déjà eu lieu aux États-Unis. Car l’axiome selon lequel l’impôt serait un obstacle à la croissance a été testé au début des années 1980 par Arthur Laffer, conseiller de Ronald Reagan et qui popularisa le « Trop d’impôt tue l’impôt ».

Plus précisément, Arthur Laffer expliquait qu’à partir d’un certain niveau de taux fiscal, les recettes fiscales diminuaient. D’où la fameuse courbe de Laffer :

S’ensuivent effectivement des conséquences négatives pour la croissance, via la désincitation à créer de la richesse. Pardonnons cette approximation à la députée tant ce qui suit se révèle être du grand n’importe quoi :

Pourquoi l’impôt serait-il à proscrire ? Car le marché a raison, puisque les prix s’adaptent ; car l’État, c’est mal, puisque les taxes interdisent de baisser les coûts des entreprises.

Karine Berger parle de suppression d’impôt, alors que seules des conséquences néfastes d’une fiscalité trop confiscatoire ont été évoquées. Pour Mme Berger, c’est binaire, soit les impôts sont très élevés, soit il n’y en a pas : pas de place pour une situation intermédiaire. Quant aux arguments logiques prêtés aux partisans du libre marché, ils ne sauraient être plus caricaturaux.

S’ensuit un léger révisionnisme fiscal :

L’administration Reagan a divisé par deux l’impôt sur les sociétés ainsi que la fiscalité des plus riches. Très vite, les États-Unis ont constaté le dérapage de la dette.

Rétropédalage : l’administration a redoublé l’impôt sur les sociétés dès 1986 et augmenté celui des plus fortunés, par le biais des revenus du capital, sous la présidence Bill Clinton. Miracle : deux fois plus d’emplois ont été créés.

Encore une fois, la députée tord les faits pour les faire correspondre avec ses souhaits. Regardons donc la réalité des chiffres :

Si l’administration Reagan a effectivement baissé les taux marginaux d’imposition, il est à noter que les produits fiscaux ont nettement progressé sur la période (+76% sur 8 ans, soit +7,3%/an) et que la dégradation des comptes n’est due qu’à une progression encore plus importante des dépenses (+80%, soit +7,6%/an), notamment à cause de la guerre froide. De plus, les deux dernières années du mandat de Ronald Reagan, qui ont vu les baisses les plus spectaculaires d’impôt (de 50% à 28% pour l’IR et de 46% à 34% pour l’IS) ont coïncidé avec une forte augmentation de leurs produits fiscaux (respectivement +15% et +50%) et une réduction du déficit. Et aucune trace d’un doublement des taux d’imposition en 1986…

Concernant l’administration Clinton, la hausse du taux marginal de l’IR s’est accompagnée d’un triplement de la tranche (de 86 500 $ à 250 000 $), et elle n’a pas débouché sur une augmentation particulière des produits fiscaux (+7,1%, contre une moyenne de +10,2%/an en moyenne sur les 7 années suivantes). Quant au taux marginal, de l’IS, il est resté quasiment inchangé (passage de 34% à 35%).

Quant aux chiffres du chômage, s’ils sont moins spectaculaires sous Reagan que sous Clinton, ils n’ont absolument rien d’infamants : baisse de 2,2 points pour le premier (de 7,5% à 5,3%) et de 3,4 points pour le second (de 7,3% à 3,9%).

Mais puisque Mme Berger tient tant à comparer les différents présidents américains, je l’invite à lire cet article de Steve Hanke dans lequel elle pourra découvrir que Bill Clinton est celui qui a le plus réduit les dépenses publiques (en % du PIB) :

Cette réduction s’est donc faite parallèlement à une baisse du chômage, ce qui contredit l’assertion de Mme Berger :

Les dépenses publiques sont un atout pour les entrepreneurs et les entreprises.

En effet, ceux-ci n’ont visiblement pas eu à trop pâtir de la réduction de dépenses si l’on en juge par les emplois qu’ils ont créés sous l’ère Clinton.

Finissons en relevant une dernière incohérence de Mme Berger :

C’est la cohésion du pays qui impose une gestion sérieuse des dépenses publiques et une réduction de la dette. Car à la différence de la taxe à 75 % sur les millionnaires, le dévergondage budgétaire orchestré depuis dix ans est bel et bien en mesure de « tuer le pays » ; et nourri la contestation de l’impôt.

Pour l’épuiser, la réduction des dépenses publiques de 60 milliards d’euros sur cinq ans annoncée par le gouvernement est incontournable.

Il est difficile de comprendre ce que veut dire la députée par ‘dévergondage budgétaire’. En effet, la dépense publique, dont j’ai cru comprendre qu’elle était une fervente supportrice, a progressé entre 2002 et 2012 de 350 milliards d’euros, pour atteindre 1 165 milliards d’euros (soit une évolution de 52,9% à 56,3% du PIB). Peut-être parlait-elle du déficit, mais Mme Berger aurait là une bien mauvaise mémoire (sélective ?), puisque le dernier budget à l’équilibre remonte à 1974, soit près de 40 ans.

Quant aux réductions de dépenses annoncées, il a déjà été démontré qu’il ne s’agissait que d’un pur effet d’annonce.

Cet article se révèle être donc un amoncellement d’erreurs factuelles, de contre-vérités et de jugements caricaturaux, le tout avec une logique au mieux bancale. Le travail d’un économiste ne consiste pas à tordre la réalité pour la faire correspondre avec son idéologie, mais il est vrai que Mme Berger porte actuellement la casquette politicienne.

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  • Quant on ressent le besoin de démontrer qu’il se peut d’y avoir « un impôt heureux », c’est un signal …

    C’est le signal qu’a contrario cette chose ne l’est pas, dans les faits.

    Contorsions. Viendra la contrition.

  • Pour le socialisme il n’y a pas de faits, il n’y n’y a que des idées de faits. Et les idées, on leur fait dire ce qu’on veut. C’est même le propre de l’idéologie: elle ne se confronte jamais à la réalité factuelle.
    Mais la réalité a toujours toujours le dernier mot…

  • Très bon billet !

    • très mauvais billet

      toujours les mêmes conneries

      écoutez jean marc daniel économisté libéral raconter comment la courbe de laffer est une réponse idéologique des républicains à la suite du watergate

      • Adam Smith: « L’impôt peut entraver l’industrie du peuple et le détourner de s’adonner à certaines branches de commerce ou de travail »

        Jean-Baptiste Say: « un impôt exagéré détruit la base sur laquelle il porte ».

        Bastiat: « Si, par exemple, dans un pays comme le nôtre, le gouvernement, poussé par une exagération d’ardeur fiscale, élevait les taxes jusqu’au point de ruiner les facultés du consommateur; s’il doublait et triplait le prix vénal des choses les plus nécessaires, s’il renchérissait encore les matériaux et les instruments de travail; si, par suite, une partie considérable de la population était réduite à se priver de tout, à vivre de châtaignes, de pommes de terre, de sarrasin, de maïs, il est clair que la stérilité du budget des recettes pourrait être attribuée, avec quelque fondement, à l’exagération même des taxes.
        Et, dans cette hypothèse, il est clair encore que le vrai moyen, le moyen rationnel de faire fleurir les finances publiques, ce ne serait pas de porter de nouveaux coups à la richesse générale, mais au contraire de la laisser s’accroître; ce ne serait pas de tendre l’impôt mais de le détendre.
        Théoriquement, je ne crois pas que ceci puisse être contesté: l’impôt, dans son développement successif, peut arriver à ce point que ce que l’on ajoute à son chiffre on le retranche à son produit. »

      • Voyons James, quelle que soit votre opinion ne proférez pas de jugements aussi ridicules que celui selon lequel Jean-Marc Daniel serait un économiste libéral. Cela discrédite totalement votre propos. Ensuite il ne dit pas que la courbe de Laffer est une réponse idéologique des républicains au Watergate, mais que les baisses d’impôts qu’ils ont mises en oeuvre le sont. Un peu comme si vous écriviez que la Lune est une réponse idéologique des américains aux soviétiques pendant la guerre froide au prétexte qu’ils ont lancé le programe spatial et que vous mettiez en doute la réalité de son existence par ce simple fait…
        Enfin, Laffer ou pas, ce principe est connu et rapporté depuis longtemps, par Jean-Baptiste Say par exemple, dans son aphorisme: « un impôt éxagéré détruit la base sur laquelle il porte ».

  • « jamais l’épargne ne remplace la création de crédit en économie ». »

    Mais comment fait-elle pour rembourser ses crédits?

  • « Quant aux chiffres du chômage, s’ils sont moins spectaculaires sous Reagan que sous Clinton, ils n’ont absolument rien d’infamants : baisse de 2,2 points pour le premier (de 7,5% à 5,3%) et de 3,4 points pour le second (de 7,3% à 3,9%). »

    Je ne sais pas pour Reagan mais Clinton n’est pour rien dans la santé économique des Etats-Unis sous sa présidence. Il a surfé sur une conjoncture exceptionnelle. D’ailleurs, les voyants commençaient à passer au vert juste avant son élection; si celle-ci avait eu lieu six mois plus tard, c’est Bush père qui aurait été réélu.

  • Je connaissais déjà ces chiffres grossièrement. Pour moi le plus incroyable c’est quand j’ai découvert que les recettes fiscales ont augmenté à partire de 1984 pendant 7 OU8 ANS. J’y voi la mauvaise fois globale de la « merveilleuse critique du capitalisme ».

  • Il ne faut pas oublier que Clinton a eu aussi les bénéfices de la bulle internet et la fin de la guerre froide.
    Et les dépenses ont été modérées par la chambre républicaine.
    Il ne faut pas surestimer le pouvoir du président.

    • faux

      cheney disait le déficit on s’en fout. reagan nous la montré

      rappelez vous du déficit laissé par 12 années des républicains

      • Pas mieux avec les démocrates. Pire même avec Obama!
        Enfin, la différence entre républicains et démocrates jusqu’à présent c’est que les premiers font du déficit en baissant les impôts tandis que les autres c’est en augmentant la dépense publique. Ce n’est pas tout à fait la même chose car dans le second cas, on finit par affaiblir le secteur privé et on fait grossir le secteur public.

        • Faire grossir le secteur, comme on fait en France depuis 1981, est beaucoup plus grave car irréversible, impossible de liciencier un fonctionnaire même si son poste a disparu et qu’il refuse une mutation ou un autre poste, Lebranchu a jeter le projet de loi qui allait dans ce sens, et que Sarko n’a pas eu les balls de l’emmner à son terme avant les élections, alors que tout le monde savait qu’il allait perdre c’était à lui de faire appliquer ce projet.
          Un rentier fonctionnaire c’est une charge à vie pour l’état, avec un système de retraite très avantageux par rapport au privé alors que c’est le privé et la dette qui les paie.

      • Oui, les républicains ont été de mauvais gestionnaires. Mais Obama a fait bien pire.
        Vous pouvez le vérifier par vous-même dans la Table 7.1 au lien suivant : http://www.whitehouse.gov/omb/budget/Historicals
        Durant les 8 années de GW Bush la dette a augmenté de 4357 Mds$.
        Durant les 4 années d’Obama la dette a augmenté de 6365 Mds$.

  • Des faits, des mesures et une belle démonstration.

  • Clair, carré, concis… très beau travail !!
    L’avez-vous envoyé au Monde ? Cet amoncellement dont vous parlez provient d’une députée qui s’affiche comme économiste, c’est pas du Pulvar, c’est censé être crédible…
    Il sera intéressant de voir si i) le Monde accepte de publier une réponse aussi franche ii) quelle serait la réaction socialiste à une réponse factuelle et étayée.

  • Je lis le CV de la dame : n’a jamais vécu autrement qu’avec de l’argent gratuit des autres.

    « L’impôt, clé de voûte de la vie en commun »
    Ah mince, moi qui croyais que c’était le respect du Droit et une justice digne de ce nom qui en étaient les piliers…

  • L’aveu de la fausse économiste (X et ENSAE sont incapables de former des économistes), vraie démagogue (ScPo), est révélateur. Quand elle se demande « comment rééquilibrer les finances publiques par le renforcement du consentement à l’impôt », elle constate assez naïvement que l’impôt est faiblement consenti, voire pas du tout. Ces impôts contreviennent donc à la constitution.

    Les déclarations des politiciens du PS : voilà une base solide pour contester la fiscalité.

    « Etat, c’est mal » : proposition vraie, non parce que l’Etat nécessiterait des impôts pour fonctionner, mais parce que la fausse économiste et ses collègues parasites, au nom d’un pseudo intérêt général qui n’est rien d’autre que leur intérêt particulier, en profitent pour vivre grassement sur les dos des Français productifs.

    La réduction de l’Etat a (aussi) pour but de réduire le pouvoir de nuisance de tous ces parasites qui pullulent au PS.

  • Est-ce que les libéraux français ne devraient pas faire de l’entrisme dans un de 2 gros partis, plus facilement l’UMP, afin de développer le libéralisme de l’intérieur ?

    Ron Paul préconise cette méthode et l’a fait, il ne croit pas à l’émergence d’un nouveau parti aux USA, en France on a l’illusion qu’on est pas un bipartisme mais nous le sommes bien… Et développer un parti en partant de rien ça peut mettre 60 ans sans dépasser 5%. Peut-être est-il temps de jouer là-dessus en développant un courant à l’intérieur de l’UMP…

    Les libéraux français râlent beaucoup (on est bien français^^) mais peu essayent l’entrisme pour essayer de diffuser et développer nos idées dans la politique. Le réflexe en général c’est « non! on est libre, pas de parti ! etc », mais le système français fait que pour avoir du temps d’antenne il faut se lancer dans le jeu politiquer réel.

  • Les commentaires sont fermés.

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