Et si on privatisait le mariage, gay ou pas ?

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Mariage forcé

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Et si on privatisait le mariage, gay ou pas ?

Publié le 14 janvier 2013
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Dans une tribune parue dans Le Point, le journaliste Pierre-Antoine Delhommais s’interroge sur la privatisation complète du mariage, la position défendue par les libertariens.

Par Pierre-Antoine Delhommais.

Dans une tribune parue dans Le Point, le journaliste Pierre-Antoine Delhommais s’interroge sur la privatisation complète du mariage  la position défendue par les libertariens. En voici quelques extraits, l’article, d’un grand intérêt, est disponible en ligne sur le site du Point :

On l’a compris, les libertariens défendent des thèses radicales, radicalement décapantes aussi. Au nom de la défense des libertés individuelles, les libertariens se montrent a priori favorables au mariage homosexuel, pardon au « mariage pour tous », pour s’exprimer de façon politiquement correcte. Ils jugent scandaleux qu’on puisse être discriminé dans sa vie sociale à cause de ses préférences sexuelles, scandaleux comme l’étaient les anti-miscegenation laws qui ont longtemps interdit dans de nombreux États américains le mariage entre Blancs et Noirs par crainte du métissage.

Mais les libertariens vont beaucoup plus loin en prônant une séparation totale du mariage et de l’État. « Que l’État cesse de s’occuper de définir ce que doit être ou ne pas être un mariage », expliquait récemment David Friedman sur son blog. En un mot, les libertariens sont favorables, accrochez-vous, à une privatisation du mariage.

Selon eux, l’État doit être totalement tenu à l’écart d’une affaire qui relève de la vie privée. Il revient aux mariés d’établir eux-mêmes, par libre consentement, un contrat privé de mariage, un peu comme le feraient deux parties pour un contrat commercial.

[..]

À ce titre, les libertariens jugent que les partisans du mariage pour tous se trompent lourdement lorsqu’ils prétendent mener leur combat au nom des libertés individuelles. Au contraire, en demandant à l’État d’intervenir et de légiférer dans la vie privée, le mariage pour tous porte à leurs yeux une atteinte supplémentaire à la liberté de chacun. La seule solution est donc de privatiser cette union, comme le secteur bancaire ou le marché de l’eau, avec pour immense avantage de résoudre au passage la question délicate du mariage entre deux personnes de même sexe.

L’article intégral sur le site du Point

Voir les commentaires (6)

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Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • Le problème avec la mariage pour tous, c’est, outre la conséquence de l’adoption, l’utilisation du mot « mariage ».
    En effet, ce dernier a une histoire ainsi qu’une connotation religieuses, ce qui fait qu’en changer les modalités change profondément les repères de la société.
    Qu’aurait été l’effet si l’Etat avait appelé ça « union civile »?

    • Non, le problème, c’est de changer le Code Civil, (parent 1 et 2 appliqué à TOUS) pour satisfaire une minorité d’électeurs. Ensuite, dans le même but, viendra le vote des immigrés. Voilà comment on se fait une
      source de votants pour des décennies.

    • « Qu’aurait été l’effet si l’Etat avait appelé ça « union civile »? »

      manque d’équivalence à l’étranger?

  • Le problème avec la mariage pour tous, c’est, outre la conséquence de l’adoption, l’utilisation du mot « mariage ».
    En effet, ce dernier a une histoire ainsi qu’une connotation religieuses, ce qui fait qu’en changer les modalités change profondément les repères de la société.
    Qu’aurait été l’effet si l’Etat avait appelé ça « union civile »?
    Quant à l’approche libertarienne, elle donne, à raison je crois, la possibilité à tout individu de « souscrire » à ce type de contrat, qu’il soit le sacrement catholique (homme-femme, indissolubilté, …), la bénédiction protestante (homme-femme, divorce possible selon les confessions, etc.), ou n’importe quel sorte de contrat établi entre les deux parties (ou plus?) pour organiser un cadre de vie, avec établissement des devoirs et obligations, clauses particulières et cie. Dans ce troisième cas, le contrat pourra (devra?) porter n’importe quel nom (union civile, accord de vie, contrat d’entraide,…).
    Mais l’utilisation du mot « mariage », qui je le répète a une connotation religieuse, précisément catholique (dans nos contrées en tout cas), m’évoque une sorte d’abus sur le nom du « produit offert ».
    Le mariage reste de facto une « marque déposée » de l’Eglise.

  • « l’État doit être totalement tenu à l’écart d’une affaire qui relève de la vie privée »

    C’est bien joli tout ça, mais les avantages fiscaux, qu’est-ce qu’on en fait? Et les droits de succession, qu’est-ce qu’ils deviennent? Vous vous imaginez que la sangsue qu’on appelle la République va se laisser faire si vous lui piquez sa Pompe à Phynance? Et au fait, je ne sais plus quel brillant élu de notre éclatante République a suggéré qu’on taxe les propriétaire sur la valeur locative de leur domicile. C’est justice, car ils n’ont pas de loyer à payer. Il faudra donc taxer les maris sur la valeur baisative de leur épouse. C’est justice, car ils n’auront pas à aller aux putes.

    C’est cela, ou bien renoncer aux droits de succession et renoncer à taxer les dons entre époux, y compris la valeur baisative. Il y a aussi la valeur bobonne: repassage des chemises de monsieur par exemple. Car si on ne taxe pas la valeur bobonne alors il faut aussi renoncer au bon lait de la bonne vache URSSAF car finies les cotisations salariales, égalité oblige!

    Alors on pourra revoir ce mariage privé une fois seulement que l’on pourra jouir et disposer de son patrimoine à sa guise sans que Monsieur Lefisc y fourre son vilain nez. C’est-à-dire, en notre belle France, quand les poules auront des dents 100% remboursées par la Sécurité Sociale.

    Certes, il y a des pays qui ne connaissent pas l’impôt sur la fortune, qui ne vous confisquent rien quand vous héritez du cousin de tonton Jules, ou même d’un parfait inconnu, des pays où les bordels sont légaux (et certains même cotés en bourse) et où il ne viendrait à l’idée de personne d’imposer les hommes mariés sur la valeur baisative de leur moukère, et dans ces pays-là, alors, peut-être, la notion de mariage privé vaut, peut-être, qu’on s’y attarde cinq secondes. Attardons-nous. Quels contrats de mariage privé pourrait-on distinguer?

    1. Ch’te baise, ch’te paye.
    2. Je m’abonne si tu me fais un prix. (Ça ressemble au mariage tel que nous le connaissons)
    3. Tu me ponds un mouflet, ch’te paye. (Ditto)
    4. Et ch’te paye tant pour que tu t’occupes de lui torcher le cul et autres fariboles. (Ditto)
    5. Ou alors c’est moi qui m’occupe de tout et tu m’fais l’plaisir de décaniller et de pas foutre ton nez dans nos affaires à mon mioche et à moi.
    6. On partage le même gourbi si on est d’accord pour.

    On a déjà tout ça, sauf que, comme je l’ai déjà dit plus haut, on pourra avoir ce mariage privé une fois seulement que l’on pourra jouir et disposer de son patrimoine à sa guise sans que Monsieur Lefisc y fourre son vilain nez. C’est-à-dire, en notre belle France, quand les poules auront des dents 100% remboursées par la Sécurité Sociale.

    Autant dire que discuter du mariage privé c’est comme faire la liste de ce qu’on se paiera quand on aura gagné au loto.

    • @ pi31416 : exact : les avantages fiscaux liés au mariage ainsi que les droits de succession n’ont pas lieu d’exister pour un libéral.

      voilà pourquoi le mariage privé s’accompagne obligatoirement d’une refonte totale de l’impot en rapport avec nos fondamentaux : le contrat social de locke et les droits de l’homme.

  • Les commentaires sont fermés.

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