L’austérité, vrai problème de l’Europe ?

Une réponse autrichienne au débat sur l’austérité par l’auteur de The Tragedy of the Euro, traduit en français ce mois-ci aux éditions de l’Harmattan.

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L’austérité, vrai problème de l’Europe ?

Publié le 11 janvier 2013
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Une réponse autrichienne au débat sur l’austérité par l’auteur de The Tragedy of the Euro, traduit en français ce mois-ci aux éditions de l’Harmattan. 

Par Philipp Bagus.
Article publié en collaboration avec l’Institut Turgot (traduit du Mises Institute).

Bien des politiques et des commentateurs, comme Paul Krugman, prétendent que l’austérité budgétaire est aujourd’hui le problème de l’Europe, c’est à dire que les dépenses publiques y seraient insuffisantes.

L’argument communément exposé est le suivant : du fait de la réduction des dépenses publiques, la demande à l’intérieur de l’économie est insuffisante, ce qui provoque du chômage. Le chômage aggrave encore la situation dans la mesure où la demande agrégée baisse davantage, ce qui entraîne une baisse des recettes fiscales ainsi qu’une augmentation du déficit. Les gouvernements européens, sous la pression de l’Allemagne (qui n’aurait rien appris des politiques supposées fatales du chancelier Heinrich Brüning [1]), réduisent alors encore plus leurs dépenses publiques, diminuant la demande en licenciant des fonctionnaires et en coupant dans les transferts sociaux. Cela réduit toujours plus la demande, dans une spirale de misère sans fin.

Que peut-on faire pour briser cette spirale ? La réponse que donnent les commentateurs est tout simplement : mettre un terme à l’austérité, donner un coup d’accélérateur aux dépenses publiques et à la demande globale. Paul Krugman préconise même de se préparer à combattre une invasion d’extra-terrestres, ce qui permettrait à l’État d’augmenter ses dépenses. C’est ce qu’il raconte. Mais est-ce vraiment la bonne solution ?

Tout d’abord, y a-t-il vraiment austérité dans la zone euro ? On pourrait penser qu’une personne est austère lorsqu’elle épargne, c’est à dire dépense moins que ce qu’elle gagne. Eh bien, de ce  point de vue, il n’y a pas un seul pays de la zone euro qui pratique l’austérité ! Ils dépensent, tous, plus qu’ils ne perçoivent en recettes fiscales.

De fait, les déficits publics sont extrêmement élevés, à des niveaux insoutenables, comme nous pouvons le voir dans le diagramme ci-dessous, qui présente les déficits en pourcentage du PIB. À noter que les chiffres pour 2012 correspondent aux objectifs des gouvernements.
Les chiffres en valeur absolue des déficits sont encore plus impressionnants.

On peut aussi bien visualiser « l’austérité » en comparant les dépenses publiques et les recettes (le pourcentage des dépenses en sus des recettes).

Imaginez que l’une de vos connaissances dépense 12% de plus que son revenu, en 2008, 31% de plus l’année suivante, 25% de plus en 2010 et 26% en 2011. Diriez-vous de cette personne qu’elle pratique l’austérité ? C’est pourtant là ce que le gouvernement espagnol a fait. Il se montre incapable de changer son orientation. De façon perverse, cette soi-disant « austérité » est rendue responsable de la contraction de l’économie espagnole et de son chômage massif.

L’austérité budgétaire est, malheureusement, la condition nécessaire d’une reprise en Espagne, dans la zone euro, ou ailleurs. La réduction des dépenses publiques rend disponibles pour le secteur privé des ressources réelles auparavant absorbées par l’État. Réduire les dépenses publiques permet de rendre profitable de nouveaux projets d’investissement privés, et de sauver d’anciens projets de la faillite.

Prenons l’exemple très simplifié suivant : Gérard veut ouvrir un restaurant. Il fait ses calculs : les revenus du restaurant sont estimés à 10.000 euros par mois ; les coûts attendus s’élèvent à 4.000 euros pour le loyer, 1.000 euros pour l’eau, le gaz, l’électricité, 2.000 euros pour la nourriture et 4.000 euros de salaires. Avec des revenus estimés à 10.000 euros et des coûts évalués à 11.000 euros, Gérard n’ouvrira pas son commerce.

Prenons maintenant pour acquis que l’État décide de faire des économies et réduise ses dépenses. Disons qu’il décide de fermer toute une série d’agences gouvernementales (comme celle qui est en charge de la protection des consommateurs) et mette en vente sur le marché les bâtiments qui les abritaient. L’apparition de cette offre supplémentaire sur le marché de l’immobilier va avoir pour effet d’accentuer la tendance à la baisse des prix et des loyers immobiliers. Il en va de même pour les salaires. Les fonctionnaires licenciés vont chercher de nouveaux emplois, exerçant ainsi une pression à la baisse sur les taux de salaires. De plus, les agences n’auront plus besoin d’eau, de gaz, ni d’électricité, ce qui là aussi devrait peser sur l’évolution des tarifs. Gérard pourra désormais trouver un local pour son restaurant (par exemple dans l’un des anciens immeubles utilisés par les services de l’État qui viennent d’être fermés) à louer pour seulement 3.000 euros, les loyers ayant baissé. Sa facture anticipée pour l’eau et l’électricité tombera à 500 euros, et l’embauche d’anciens fonctionnaires pour faire la plonge et le service réduira ses dépenses salariales à 3.000 euros. Maintenant, pour un revenu anticipé de 10.000 euros et des coûts à 8.500 euros, les bénéfices espérés s’élèveront à 1.500 euros ; Gérard pourra ouvrir son commerce.

Dans la mesure où l’État aura réduit ses dépenses il pourrait même songer à diminuer les impôts, ce qui augmenterait les bénéfices après impôts de Gérard. Grâce à sa politique d’austérité budgétaire, le gouvernement pourra également réduire son déficit. Les fonds préalablement utilisés pour financer le déficit public seront disponibles pour être prêtés à Gérard et l’aider à financer son investissement (par exemple pour adapter les anciens locaux administratifs à leur nouvel emploi commercial). En effet, l’un des problèmes principaux des pays comme l’Espagne, ces derniers temps, est que l’épargne réelle de la population est siphonnée par, et dirigée vers l’État via le système bancaire. L’épargne est pratiquement indisponible pour les entreprises privées parce que les banques utilisent leurs fonds en priorité pour acheter les obligations d’État qui financent les déficits publics.

Finalement, la question revient à ceci : qui détermine ce qui est produit, et comment ? L’État, qui pompe des ressources pour assurer la réalisation de ses objectifs propres (comme la mise en place de nouvelles agences administratives pour assurer la protection de ceci ou de cela, l’organisation de transferts au profit de telles ou telles populations, de telles ou telles profession, ou encore faire la guerre) ou les entrepreneurs par un processus concurrentiel dans le cadre duquel ils tentent de satisfaire les besoins des consommateurs en mettant à leur disposition des produits toujours plus évolués et, toutes choses égales, moins chers (comme Gérard, par exemple, qui, grâce aux ressources ainsi libérées par la fermeture de certaines activités publiques dont les conséquences économiques étaient contreproductives, va enfin permettre aux habitants de sa ville d’expérimenter une nouvelle forme de gastronomie). Si vous pensez que la seconde option est la meilleure, l’austérité budgétaire est alors la seule politique à suivre.

Un PIB plus faible ?

Mais l’austérité ne réduit-elle pas, au moins à court terme, le PIB, et n’amène-t-elle pas un déclin cumulatif de l’activité économique, comme une spirale vers le bas ?

Le PIB est, malheureusement, un indicateur trompeur. Le PIB est défini comme la valeur marchande de tous les biens et services finaux produits dans un pays au cours d’une période donnée.

Il y a deux raisons pour lesquelles voir baisser le PIB n’est pas nécessairement une mauvaise nouvelle.

La première tient au traitement des dépenses publiques. Imaginons un fonctionnaire de l’État dont le rôle est d’octroyer les licences nécessaires pour exercer une profession commerciale. Lorsqu’il refuse une licence pour un projet d’investissement, qui ne verra donc jamais le jour, quelle perte de richesse en résultera-t-il ? Faut-il l’évaluer sur la base du montant des revenus attendus, ou  celui des profits espérés ? Qu’en est-il si le bureaucrate empêche, sans s’en rendre compte, une innovation qui ferait économiser chaque année des milliards d’euros à l’économie ? Il est difficile de savoir quelle quantité de richesses le fonctionnaire aura détruite. On pourrait tout simplement prendre arbitrairement son salaire de 50.000 euros annuels et le soustraire du total de la production. Le chiffre du PIB sera plus faible.

Maintenant, retenez votre souffle. Dans la pratique, c’est le contraire qui se fait ! Les dépenses publiques comptent positivement dans le calcul du PIB. En réalité, selon cette convention, l’activité destructrice de richesse de ce fonctionnaire augmente comptablement le PIB de 50.000 euros. Ce qui implique que si son département responsable de l’octroi des licences est supprimé et s’il est lui-même licencié, l’effet immédiat de cette décision sera de faire baisser le PIB de 50.000 euros. Mais cette baisse est plutôt un bon signe pour la santé du secteur privé et ses perspectives d’activité, ainsi que pour la satisfaction des désirs des consommateurs.

Deuxièmement, si l’équilibre des structures de production se trouve compromis par les effets d’un boom artificiel, le processus de rééquilibrage s’accompagnera nécessairement d’une baisse temporaire du PIB. En effet, on ne peut maintenir le PIB que si la production demeure inchangée. Si l’Espagne ou les États-Unis avaient maintenu leur structure de la production en l’état issu du boom, ces pays auraient continué à construire autant d’immeubles qu’en 2007. La restructuration nécessite une contraction du secteur du bâtiment, c’est à dire une réduction de la quantité de facteurs utilisés dans ce secteur. Les facteurs de production ainsi dégagés doivent être transférés vers d’autres secteurs pour contribuer à la production de davantage de biens qui eux  sont demandés avec plus d’urgence par les consommateurs. La restructuration n’est pas instantanée, mais elle est organisée par les entrepreneurs au cours d’un processus concurrentiel lourd qui prend du temps. Durant cette période de transition, alors que des emplois sont ainsi détruits dans les secteurs dont l’activité avait été artificiellement encouragée par le boom, le PIB tend à baisser. Cette chute du PIB indique simplement que la restructuration indispensable est en cours. L’alternative serait de produire la même quantité de bâtiments qu’en 2007. Si le PIB ne chute pas, ce serait le signe que le boom destructeur de richesse continue comme auparavant.

Conclusion

L’austérité budgétaire est une condition nécessaire pour que le secteur privé puisse s’épanouir et que se déclenche une reprise rapide. Le problème de l’Europe (et des États-Unis) n’est pas trop, mais trop peu d’austérité – voire son absence complète. La chute du PIB peut être l’indice qu’une restructuration saine et indispensable de l’économie est en fait en cours.

Sur le web

  1.  Brüning fut nommé chancelier en Allemagne par Hindenbourg en mars 1930 (il fut démis de ses fonctions le 30 mai 1932) et mena une politique déflationniste impopulaire. Certains pensent que ce fut sa politique qui causa la venue d’Adolf Hitler au pouvoir (NdT)
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  • Bravo pour cet article limpide !

    Et oui, la manipulation du PIB qu’il soit bullesque ou étatique doit nous rendre très prudent pour clamer qu’une politique est un succès ou un échec…

  • Pas sérieux ni même très crédible.

    L’État n’est pas, ne fonctionne pas, et n’a pas les mêmes contraintes qu’un foyer ou qu’une entreprise; l’y comparer est donc un non sens.

    Ensuite une crise est par définition une période où les gens perdent confiance et arrêtent de dépenser, ce qui cause la déflation. Sortir d’une crise, c’est enrayer la déflation, par tous les moyens, pas la favoriser.

    Enfin, si l’austérité de l’Etat est souhaitable, ce n’est pas elle qui cause la crise, mais bien la perte de confiance généralisée au sein de l’économie qu’elle peut aggraver; et la confiance ne peut pas crédiblement être rétablie par encore plus de tensions sur les marchés.

    Le débat avancera quand les autrichiens auront compris la réalité d’une monnaie fiducière et les effets inacceptables de la déflation, ce qui ne semble pas être encore le cas. Dommage pour eux.

    • « L’État n’est pas, ne fonctionne pas, et n’a pas les mêmes contraintes qu’un foyer ou qu’une entreprise; l’y comparer est donc un non sens. »

      L’Etat, c’est l’ensemble des foyers et des entreprises, c’est vous, c’est moi. L’Etat a donc exactement les mêmes contraintes que les éléments qui le composent, un foyer ou une entreprise. Il subit les mêmes lois économiques. Quand l’Etat s’endette, c’est vous qu’il endette, par exemple, et c’est vous qui en paierait les conséquences comme si vous étiez allé à la banque signer vous même le prêt. L’Etat n’est qu’un intermédiaire qui prend des décisions et agit à votre place. Les conséquences sont pour vous. Vous avez l’illusion que c’est différent parce que justement l’Etat est puissant du fait de sa composition : plusieurs millions de foyers valent plus qu’un, plusieurs millions d’entreprises valent plus qu’une. La même décision au niveau d’un foyer ou au niveau d’un Etat aura strictement les mêmes conséquences. Il y a juste une différence d’échelle.

    • « Enfin, si l’austérité de l’Etat est souhaitable, ce n’est pas elle qui cause la crise, mais bien la perte de confiance généralisée au sein de l’économie qu’elle peut aggraver;  »

      Pardon mais là vous dites tout et son contraire dans la même phrase. Vous dites :
      1/ L’austérité est souhaitable et pas responsable de la crise
      2/ La crise vient de la perte de confiance généralisée
      3/ L’austérité peut aggraver la perte de confiance généralisée.

      Si vous 3/ et 2/ sont justes alors obligatoirement 1/ est faux!

      • 1/ Par « austérité » il faut comprendre un manque de liquidité, la caractéristique de la crise.
        2/ Fondamentalement, oui, ce qui se traduit concrètement par une crise de liquidité et un phénomène de deleveraging très déflationniste.
        3/ Le déficit public étant le seuil moyen restant d’injecter des liquidité, son austérité ne peut qu’aggraver la crise, oui. Je ne dis pas que c’est bien, je constate des faits, c’est tout. Après la reprise peut venir d’un crédit privé accru, à supposer que les banques elles aient confiance dans la capacité à la banque centrale à les soutenir (ce qui semble être le cas, dans cette situation l’austérité publique peut-être compensée).

    • @Réaliste

      Si je vous suis bien, pour vous, la déflation est le résultat d’une perte de confiance (au passage, il faudrait s’interroger sur les raisons de cette perte de confiance mais passons). Ce n’est donc pas à la déflation qu’il faut s’attaquer mais à la perte de confiance. Pour stopper un problème, il faut traiter la cause non ses conséquences. La solution au problème, c’est donc de restaurer la confiance. Croyez-vous que laisser filer les déficits, accroître l’endettement, dépenser inutilement soient les bons remèdes?

      • Les raisons de la perte de confiance sont bien connues et analysées: l’éclatement d’une bulle de crédit découlant d’une mauvaise politique monétaire qui a poussé les capitaux vers des actifs financiers. En résulte un phénomène déflationniste avec les conséquences que l’on sait (parfait exemple en grèce d’une crise de liquidité).
        S’attaquer à la déflation est le moyen le plus direct possible pour une banque centrale et un gouvernement de tenter de rétablir la confiance, mais si vous êtes plus intelligent qu’eux envoyez une lettre, je suis sur qu’il la liront.

        Les déficits ne sont pas une bonne chose en soi, je dis juste que dans le cadre des moyens limités dont disposent les banques centrales et les gouvernements, c’est le seul moyen restant d’adresser une crise de liquidité.

        Sur la papier ont pourrait très facilement argumenter sur les avantages du free banking dans une situation comme celle-ci, mais sa mise en pratique est aujourd’hui très floue pour ne pas dire quasi-impossible. En absence de free-banking, on a des gouvernements et des banques centrales, et la moins pire des choses qu’ils puissent faire, c’est de tenter de maintenir de la liquidité.

        Lisez ceci pour mieux le comprendre: http://www.forbes.com/sites/timothylee/2013/01/13/a-parable/

  • Attention à ne pas confondre déflation (baisse généralisée des prix dans le temps) et ajustement temporaire du prix d’un bien. La baisse de celui-ci permet d’en augmenter la demande, et améliore la compétitivité des produits l’utilisant en réduisant leur coût qui était excessif (typiquement l’immobilier).
    Excellent article, clair et concret. Petit point d’orthographe dans la conclusion : « voire son absence » et non pas « voir son absence ».

  • Je trouve le raisonnement par l’exemple du restaurant un peu fallacieux. En effet, qui pourrait jurer à coup sûr que le chiffre d’affaire prévisionnel du restaurateur se maintiendrait à € 10.000 dans l’hypothèse d’une austérité. Il est bien connu, qu’en période d’austérité, les consommateurs réagissent en thésaurisant (épargne), et dépensent donc moins parce qu’ils ont peur de l’avenir. Le restaurateur peut-il, dans ce cas, à une chiffre d’affaires aussi élevé? Non, sans doute. Si celui-ci tombe à € 8.000, la situation s’est empirée.

    • Au contraire, le revenu des clients potentiels augmenterait, donc le chiffre d’affaires du restaurant potentiellement aussi, car une réduction généralisée des impôts serait à même de faire plus qu’annuler le licenciement des fonctionnaires (effet récessif sur la consommation). Les gens récupèreraient une grande partie de leur pouvoir d’achat. Ne parlons même pas du scénario où on leur rend le fruit de leur travail en abolissant les charges sociales. Il est vrai que l’effet global est difficile à prévoir, mais à terme, cela ne peut que bénéficier à tous.

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