Le clivage de la société française

Bouc émissaire clairement désigné par la classe politique au pouvoir, l’entrepreneur vilipendé, crève ou s’exile.

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Le clivage de la société française

Publié le 5 janvier 2013
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Bouc émissaire clairement désigné par la classe politique au pouvoir, l’entrepreneur vilipendé, crève ou s’exile.

Un billet d’humeur de Yoan de Hautcastel.

Il existe un décalage énorme entre la réalité de l’économie française et le ressenti d’une bonne partie de la population. Pour un fonctionnaire ou un salarié lambda, la crise se limite à la hausse du coût de l’essence. En discutant autour de moi, je constate sans cesse cet incroyable clivage. Les entrepreneurs sont en train de mourir dans l’indifférence et le mépris. Bouc émissaire clairement désigné par la classe politique au pouvoir, l’entrepreneur vilipendé, crève ou s’exile. Jamais le clivage ne fut si important entre créateurs et consommateurs de richesses. Les seconds fantasment les premiers comme des nantis qu’il convient de tondre au nom d’une « justice fiscale » assénée par les députés et ministres PS. Certains élus se comportent ouvertement comme des chauffeurs de salles et attisent jalousie et haine. D’autres exigent la confiscation des biens et la déchéance de nationalité de ceux qui fuient un pays devenu détestable.

On met l’accent sur l’absurde taux à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d’euros, sur le rétablissement de l’ISF pour camoufler la réalité de l’assassinat en règle des petits entrepreneurs.

Benoit Hamon en remet une couche mais sait-il comment se finance une entreprise ? L’avenir de l’entrepreneuriat en France va-t-il se résumer au camion à pizza financé par la BPI ?

Il est impératif que les Français prennent conscience que le capital, si vilipendé, est la source de l’investissement. Sans capital, il n’y a pas d’investissement. Sans investissement il n’y a pas d’entreprise et par conséquent pas d’emploi. Et c’est valable aussi pour le « camion à pizza », pas seulement pour les « startups ». Pour ces dernières, c’est mort, l’investissement s’est tari en quelques semaines. La BPI financera quelques projets sur des bases sociales, politiques mais pas sur le potentiel économique.

2013 ne sera pas à croissance nulle comme le pronostique l’INSEE. 2013 sera un Armageddon économique en France et je suis prêt à parier que les politocards mettront une fois de plus les conséquences de leur échec sur le « néolibéralisme », épouvantail bien pratique, que personne n’a jamais vu et dont tous les minables, les escrocs et les salopards brandissent afin de continuer en sous-mains leurs basses œuvres destructrices.


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  • Actuellement, les boucs émissaires de la république soviétique hollandienne de France sont : les blancs hétéros, les riches et les cathos, en plus des entrepreneurs. Tout ceci au nom de la tolérance, qui se transforme, chez ces sectaires, en intolérance manifeste !

    • « république soviétique hollandienne »

      Dites moi, avez vous une idée précise de ce qu’était une « république soviétique » ? Vous n’auriez même pas pu écrire le quart de la moitié de votre message.

      Faites un peu d’histoire avant de faire le pitre.

  • Incitation à la haine sociale jamais dénoncée, ni punie par la legislation dont les hommes de l’état usent et abusent. http://lumiere101.com/2012/02/12/incitation-a-la-haine-sociale/

    • Ah, soyez plus précis. Comment formuleriez vous une loi d’interdiction d’incitation à la haine sociale ? Et quels seraient les chatiments ?

      Qu’on s’amuse un peu…

  • A une époque moins glorieuse, on a fat des juifs la cause de tous nos problèmes. L’antisémitisme est condamné( parait-il). Mais il faut toujours un bouc émissaire et les chefs d’entreprise jouent ce rôle sans que personne ne parle d’ antipatronisme et c’est bien pratique, ça permet aux jaloux et incapables de se défouler en toute impunité.

    • Dans les théories nationales socialistes et apparentées, le méchant c’est le « juif ». Dans les délires léninistes et staliniens, on remplace le mot « juif » par « capitaliste ». Dans le Hollandisme, on remplace « capitaliste » par « riche » ou « entrepreneur ».

      • Eh oui, nos national socialistes nous servent la détestation des entrepreneurs, puis (ou déjà) des banquiers, puis des « Rotschild », puis des juifs en général. On connaît cette chanson déjà pratiquée dans les année 30. Il suffit de relire les slogans des partis d’extrême gauche des années 50 pour retrouver cette façon de penser. Hier, nous avions deux heures d’émissions qui dégoulinait des mots « tolérance, solidarité, égalité ». Si on insiste tant sur la tolérance c’est qu’il y a un problème ?

        Ça va mal se terminer …

        • C’est assez improductif, cette reductio ad hitlerum de toute personne qui ne partage pas votre vision. Savez vous que ça ne convainc pas grand monde ?

  • Merci Yoan pour ce court article qui montre bien le grave danger que nous font courir nos actuels « dirigeants » politiques…

    Leur idéologie imbécile nous perdra !

  • Les Hollandistes autour de moi disent: « Certes, tout ne va pas fort en France, mais depuis le départ du nabot, la France est enfin apaisée. »

    La perception des gens se limite vraiment à leur petit-microcosme douillet.

  • Ca y est les khmers rouges sont au pouvoir. Le chaos gagne du terrain. Comme dit h16 ce pays est foutu.

  • Très juste. Dans un lieu public, genre une salle de sport, tout va bien tant que le manager ne sait pas que je suis chef d’entreprise. Dès qu’il le sait son comportement change envers moi, il me manipule exessivement en me faisant porter une étiquette, celui qui ne mérite pas le moindre respect, a qui on peut tout faire. Et ça fini toujours pareil, je m’en plains, on me fais porter le problème. Car je suis le problème, évidement, et je fini exclus de la salle de sport. Pour moi, la France est un pays de minables qui n’ont rien compris.

  • Les commentaires sont fermés.

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Les auteurs : Miruna Radu-Lefebvre est Professeur en Entrepreneuriat à Audencia. Raina Homai est Research Analyst à Audencia.

 

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