Frédéric de Harven : la France a besoin du libéralisme

Discours du président d’Alternative Libérale au Congrès du Nouveau Centre sur la place du libéralisme en France.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
congrs du nouveau centre valence

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Frédéric de Harven : la France a besoin du libéralisme

Publié le 31 décembre 2012
- A +

Discours du président d’Alternative Libérale au Congrès du Nouveau Centre sur la place du libéralisme en France.

Par Frédéric de Harven.

Chers ami(e)s, Bonjour et merci de m’accorder ces quelques minutes.

C’est une joie pour moi de m’adresser à vous dans cette belle ville du Nord, qu’est Valence ! Car comme le disait Marius « c’est un homme du Nord, il est de Valence ».

Je m’adresse à vous aujourd’hui en ma qualité de président d’Alternative Libérale, le parti pris de la liberté (fondé en 2006). Association qui rassemble plusieurs centaines d’adhérents en France et en Europe. Think Tank militant du Nouveau Centre, Alternative Libérale porte haut les valeurs d’Europe fédérale et de libéralisme humaniste.

Car contrairement aux idées reçues et aux discours clientélistes des hommes politiques qui accusent le libéralisme de tous les maux, le libéralisme authentique et démocratique tel que nous le défendons au sein d’Alternative Libérale est tout simplement le système politique le plus vertueux que nous ayons connu.

Depuis plus de 60 ans les dirigistes gaullistes et socialistes font croire aux Français que les idées libérales, pourtant très minoritaires dans notre pays, sont la cause du déclin dont ils sont les principaux responsables. Déjà au XIXe Siècle, Alexis de Tocqueville disait « Le goût des fonctions publiques et le désir de vivre de l’impôt n’est point chez nous une maladie particulière à un parti, c’est la grande et permanente infirmité de la nation elle-même. » Pour ce faire, les dirigistes ont fabriqué un libéralisme fantasmagorique, une espèce de fourre-tout idéologique dans lequel ils mélangent la loi de la jungle, les banques, le capitalisme «sauvage», les multinationales, l’égoïsme, l’impérialisme américain, la dérégulation, la mondialisation et la construction européenne, etc. Ce fourre-tout est malheureusement soutenu et amplifié par des médias, des économistes, des penseurs français, qui dans leurs grande majorité ignorent nos valeurs et accroissent la désinformation. Ils en ont une vision atrophiée, « machine à créer de la richesse ».

La caricature a assez duré.  Il est temps de dénoncer les idées reçues sur le libéralisme et de montrer au grand jour la mauvaise foi du pouvoir en place. Le libéralisme est une philosophie cohérente qui déclare l’individu souverain et lui reconnaît des Droits égaux associés à des responsabilités. Le libéralisme économique et le libéralisme politique découlent de cette philosophie. En cela, le libéralisme est aussi humaniste. Cependant le socialisme se veut aussi à visage humain. Dubček en 1968 avait choisi comme slogan, « le socialisme à visage humain ». Au cours des deux trois derniers siècles les seules ordres sociaux qui ont respecté la liberté des individus ont été des ordres sociaux libéraux. Inversement, tous les pays qui ont choisi le communisme, le national-socialisme, les fascismes, le franquisme, le salazarisme, le Maoïsme, Pol Pot, tous avait en commun un ennemi : le libéralisme ou plus encore l’individu, plaçant l’État comme étant capable de représenter l’intérêt général, de nous rendre heureux, de ramener la prospérité en temps de crise, cultivant le patriotisme économique, quand ils ne poussent pas les peuples à s’entretuer au nom de la Nation. Sachons tirer les leçons de l’histoire et ne plus jamais laisser se développer de régimes totalitaires.

Dans l’expression  « grand capital », issue de l’imagerie marxiste, le « grand capital » désigne une supposée classe de possédants qui détiendrait le capital des grandes sociétés et dont les libéraux seraient les « alliés ». Or si les libéraux sont bien partisans de l’économie de marché, de la libre entreprise et de la concurrence, en revanche ils s’opposent fermement à toute collusion entre le pouvoir politique et les entreprises. Pourtant dans notre société étatiste, les grandes entreprises doivent généralement leur réussite à des concessions, aides, réglementations, protections, marchés accordés directement ou indirectement par les pouvoirs publics. Donc, si par « grand capital » on désigne les dirigeants et actionnaires de ces grandes entreprises proches du pouvoir, assurées de ne jamais faire faillite, toujours renflouées par l’État au détriment de leurs concurrents mieux gérés, alors les libéraux sont clairement les ennemis du « grand capital ». Permettez-moi ici de faire une petite digression sur la nationalisation de Florange : je donne raison au maire de Londres, Boris Johnson. Quand allons-nous avoir des politiciens soucieux de donner une vision, en l’occurrence industrielle à long terme ? Cependant, nous ne devons pas avoir honte de gagner de l’argent quand il est le résultat du travail accompli. Il faut encourager la production de richesse et seulement après nous pourrons aller vers plus de solidarité. Jacques de Guenin définit le libéralisme comme étant « d’abord une morale individuelle, ensuite une philosophie de la vie en société dérivée de cette morale, enfin seulement, une doctrine économique qui se déduit logiquement de cette morale et de cette philosophie ». Bastiat disait d’ailleurs « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde ».

La régulation voulue par les libéraux naît de la loi de l’offre et de la demande, et de la concurrence économique ou intellectuelle entre individus libres et responsables. Les libéraux ne sont donc pas contre la régulation, en revanche ils sont très méfiants vis-à-vis des réglementations excessives et centralisées, marques de fabrique du dirigisme économique ou moral. Au nom de la « justice sociale », les socialistes utilisent la coercition et le dirigisme comme base de leur système politique. Or, la philosophie libérale en plaçant la liberté, la responsabilité et surtout le consentement individuel au sommet des valeurs politiques est fondamentalement non-violente. Les libéraux veulent des échanges pacifiques sans frontières ni contraintes, tandis que les étatistes érigent des barrières. Bastiat disait d’ailleurs « Détruire la concurrence, c’est tuer l’intelligence ».

Chers amis, je vais m’arrêter là, faute de temps, mais si comme moi vous souhaitez construire ensemble une économie libérale de croissance, soucieuse de  solidarité sociale, une France et une Europe prospères où il fait bon vivre, où la valeur travail et l’entrepreneuriat sont encouragés, alors rejoignez le Think Tank Alternative Libérale ! Défendez avec nous, au sein du Nouveau Centre, ces valeurs qui ont fait leurs preuves et qui nous font si grandement défaut aujourd’hui en France et en Europe.

Chers Amis du Nouveau Centre, merci pour votre accueil chaleureux et pour votre grande attention !  Alternative Libérale vous invite tous afin de redonner ensemble le pouvoir à des citoyens libres, responsables et prospères !

Voir les commentaires (8)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (8)
  • J’adhère à vos idées et , en très simplifié , voici ce que je dis pour 2013 :

    Pour « ALLER MIEUX » – France 2013

    Pour « ALLER MIEUX »…

    – Que l’état s’occupe du « Régalien » et de rien d’autre !!

    – Que tous les « CARCANS » qui brident l’économie soient levés.(règlementations en mille-feuille , trop d’impôts , droit social inadapté …)

    – Comprimer le « VOLUME » des fonctionnaires (régions , départements , communes ….)

    – Enfin arrêter de montrer du doigt « ceux qui réussissent » et au contraire encourageons la réussite et donc la richesse.
    On ne voit personne dormir avec des masses de billets sous l’oreiller , au contraire c’est ré-injecté dans l’économie !!

    – Et plein d’autres mesures simples frappées au coin du bon sens ,
    loin des
    utopies et des intérêts partisans ou électoralistes qui nous détruisent….

    Donc MEILLEURS VOEUX pour 2013

    • Cela veut rien dire le régalien aujourd’hui. Que l’état est des fonctions limités, définies et stables au service de la communauté qu’il représente cela serait déjà pas mal. Le citoyen doit pouvoir savoir de qu’est ce qui relève de la res publica et qu’est ce qui relève de ces affaires personnelles sur la durée. Il faut également rappeler que les bases de l’économie et du droit son fondés sur le droit de propriété : qu’est ce qui m’appartient , qu’est ce qui appartient à autrui ou à l’action commune et quel est l’équilibre à trouver , la société actuelle s’inscrivant dans une dialectique entre plusieurs courants d’idées et arbitrer par des procédures démocratiques.

  • Nous ne sommes pas assez nombreux pour nous faire la guerre, mais quand même : Alternative Libérale !!! a moins de vouloir avoir l’air encore plus idiots qu’avec les cotillons dont nous allons nous affubler d’ici peu ?

    Citer Alexis de Tocqueville, c’est couillu, mais uniquement pour mentir de manière éhonté, car ils devraient relire une grande partie de son œuvre.

    Les mêmes qui en 2007 ont appelé à voter Bayrou libéral hors pair ! bien connu, au charisme qui n’a d’égal que celui Morin le grand méchant mou ? (Claude Allègre, pourtant lui aussi pas franchement libéral : ‘’quand j’ai pris la suite de Bayrou au ministère, j’y ai vu les syndicats enseignants assis sur son bureau’’)

    Je suis ivre, avant l’heure où c’est un poisson d’avril tout aussi en avance ?

    Il ne suffit pas de mettre une pancarte ‘’ libéral’’ sur le cul d’un âne, pour vouloir adhérer et voter pour celui-ci, même en sachant que les socialos l’ont fait pour leur président.

    Je vous vois venir, vous allez me dire aussi que Chirac était de droite, et Sarkozy était un vrai liberal !! Donc que la fête continue ! à partir de là toute est effectivement possible.

    ‘’Think Tank militant du Nouveau Centre, soucieuse de solidarité sociale,’’ Bingo ! celle-là, nous la voyons arriver aussi !! comme dans tous les partis politiques français avec en tête, ceux de gauche, mais plus on est de fous, plus on rit, d’autant que l’ensemble est cohérent.

    Je suis adhérent du Tea Party, vis aux USA, excusez-moi, mais nous ne vivons vraiment pas sur la même planète, en tout cas pas le même libéralisme !

  • La France a besoin d’un Ron Paul ou plus encore d’un Nigel Farage,
    pas de « libéraux euro-fédéralistes ».

    Vive la France ! Et Vive l’Europe des Etats-Nations !

  • Croire qu’une europe fédérale comme les politiques nous la promette participe de l’épanouissement des libertés individuelles c’est illusoire.
    L’Europe : le marché commun, schengen, tout cela existe déjà. Il n’y a que de la règlementation à enlever et surtout pas de politique et d’homogénéisation à rajouter !

  • Cent fois d’accord, même vraiment fédérale, (ce qui de toute façon ne se fera pas) l’Europe sera toujours une usine à gaz coûteuse, dispendieuse, grande consommatrice de fonctionnaires divers et variés, et pondeuse de lois qui bâillonnent, les libertés, les entreprenants, donc qui ne retrouvera jamais la croissance.

    L’idée de base était bonne, mais il est temps de réaliser, que tout de suite après le début de sa construction, tout est parti en quenouille à tout jamais. Personne n’a vu de bâtiment tenir, et ne pas s’écrouler car ses fondations étaient mauvaises.

    Mais comment peut-on être sincèrement libéral, et pro européen ? C’est parfaitement antinomique.

    Alternative Libérale sont des libéraux à mode de Caen, Canada Dry, à la limite plus nuisibles à nos idées que les socialos car eux au moins s’annoncent de gauche.

    Tous ces centres décentrés, n’ont même pas le courage d’en faire autant, eux parlent à droite, voire ‘’ libéral’’, mais pourquoi pas !! mais agissent à gauche.

  • Ouais, ben on verra ça plus tard, quand les politiciens du nouveau centre réclameront eux-mêmes une diminution drastique des privilèges liés aux fonctions, et proposeront d’eux-mêmes l’éviction du politicien de la vie des citoyens pour faciliter la transition vers la liberté.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Le libéralisme classique français a été porté par des auteurs presque exclusivement masculins, et qui pour certains des plus fameux (Turgot, Bastiat, Tocqueville) n’ont pas laissé de postérité : ce qui devrait engager à ne pas rechercher leur opinion sur la sexualité. C’est pourtant ce que je ferais, et la démarche n’est peut-être pas vaine.

 

Les premières conceptions religieuses

Aux premiers âges de l’histoire de l’humanité, la sexualité, incomprise, est déifiée : des autels sont dressés devant des pierres d’apparence ph... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles