D’Édouard Martin à Gérard Depardieu : les ravages du discours anti-riches

Le gouvernement n’a toujours pas compris que les mesures destinées à faire valoir son discours anti-riches ne servent qu’à tuer l’incitation à investir en France.

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Édouard Martin

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D’Édouard Martin à Gérard Depardieu : les ravages du discours anti-riches

Publié le 20 décembre 2012
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Le gouvernement n’a toujours pas compris que les mesures et le discours anti-riches ne servent qu’à tuer l’incitation à investir et à travailler en France.

Par Fabio Rafael Fiallo

Édouard Martin

Ces derniers jours, l’opinion publique en France a été secouée par deux cris de colère venant, l’un d’Édouard Martin, représentant CFDT au site de Florange, l’autre de la star hors pair Gérard Depardieu. Le premier a accusé le gouvernement de trahison  pour sa gestion de l’affaire Mittal. Le second s’est insurgé contre le Premier ministre parce que ce dernier avait jugé minable sa décision de faire partie de ceux, de plus en plus nombreux, qui quittent la France afin d’échapper à une taxation étouffante.

Pour dissemblables qu’ils paraissent, ces coups de gueule ont un point commun : les deux sont une réponse à un discours gouvernemental ouvertement anti-riche qui crée, chez les uns des attentes impossibles à satisfaire, chez les autres le sentiment d’être traités comme des vaches à lait.

C’est ainsi que l’effervescent ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, fit miroiter aux ouvriers de Florange la possibilité de garder, au moyen d’une nationalisation, les 629 postes que l’entreprise ArcelorMittal se proposait de supprimer sans pour autant, il convient de souligner, procéder à des licenciements secs.

Dans sa démarche, Montebourg trouva des défenseurs qui, pour conforter leur point de vue, s’en référèrent à la nationalisation de General Motors par le président Obama. Ce faisant, ils oubliaient étrangement de préciser que cette nationalisation-là a entraîné et la suppression de milliers d’emplois et des baisses de salaires conséquentes. Or, ce n’est sûrement pas ce genre de mesures drastiques que les ouvriers de Mittal et leurs syndicats avaient à l’esprit quand ils plaçaient leurs espoirs dans la nationalisation de Florange.

En réalité, la nationalisation de Florange aurait eu pour but de préserver tous les postes de travail, même ceux qui pèsent sur la rentabilité du site. Elle aurait dû être financée, soit par l’endettement de l’État à un moment où il faudrait plutôt réduire la dette publique, soit par une nouvelle hausse d’impôts et de charges sociales qui porterait atteinte à la consommation des ménages et à la compétitivité des entreprises françaises.

La nationalisation de Florange n’a pas été retenue. Il n’empêche, les invectives et les menaces du ministre du Redressement productif auront eu un coût exorbitant. Car le simple fait d’avoir brandi la massue de la nationalisation aura découragé plus d’un investisseur étranger à placer ses espoirs et son argent en France. Pour avoir voulu pérenniser 629 postes (dont la suppression, rappelons-le, n’entraînait pas de licenciements secs), combien de milliers, voire de dizaines de milliers d’emplois, ne verront jamais le jour en France à cause de la peur des investisseurs étrangers potentiels de tomber un jour sous le coup d’une nationalisation comme celle prônée un temps par un ministre du gouvernement à l’adresse de Mittal ?

Même effet contreproductif, et même supercherie, chez la ministre du Logement, Madame Cécile Duflot, avec ses menaces de réquisition de logements vacants dans le but de loger des sans-abris durant la période hivernale.

Madame la ministre s’est-elle arrêtée quelques instants pour soupeser les effets d’une telle mesure et tenter de quantifier combien d’immeubles ne seront jamais construits en France à cause de la peur qu’elle aura inoculée chez ceux qui comptaient placer leur épargne dans l’immobilier ?

Quant à son invitation adressée à l’archevêché de Paris pour que celui-ci mette des locaux inoccupés à la disposition des sans-abris, on ne peut s’empêcher d’y déceler un certain double langage. Pourquoi Madame Duflot n’interpelle-t-elle pas les syndicats qui, eux aussi, pourraient faire un geste de solidarité envers les sans-abris ? Ne sait-elle pas que plus d’un syndicat possède un parc immobilier composé entre autres de châteaux non habités ? Fontenay-les-Bris (branche CGT de la RATP), Brévière (Force Ouvrière), Courcelle-sur-Yvette (CGT), Bierville à Boissy-la-Rivière (CFDT), autant de châteaux qui viennent à l’esprit à ce sujet, auxquels s’ajoutent d’autres demeures du même genre appartenant à des comités d’entreprise multiples et variés 1].

Mais Mme Duflot oublia de s’adresser à ces syndicats-propriétaires, histoire sûrement de ne pas les tourmenter, car, comme elle et son gouvernement, ils se battent eux aussi contre les riches.

Les ravages du discours anti-riches peuvent également se mesurer par le nombre croissant de Français qui prennent le chemin de l’exil fiscal afin d’échapper à une imposition confiscatoire.

Or les diatribes proférées contre Gérard Depardieu, dont la décision de quitter son pays a été qualifiée de minable par le Premier ministre en personne, et de déchéance personnelle par le ministre du Travail, montrent à quel point le gouvernement actuel n’a toujours pas compris que les mesures destinées à faire valoir son discours anti-riches (taxation étouffante, menaces de nationalisations et de réquisitions) ne servent qu’à tuer l’incitation à investir et à travailler en France.

—-
Note :

  1. Voir Marie Huret, « Quand la CGT mène sa vie de château », L’Express, 06-08-09 ; et Eric De Legge, « La vie de château des syndicats et comités d’entreprise : les châteaux des centrales syndicales », Journal du Net, 06-12-11.
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  • En France, contrairement aux Etats-Unis, être riche n’a pas bonne presse : les riches sont toujours « les autres », ceux qui gagnent plus que nous. Pour la plupart des commentateurs, il s’agit de faire payer les très hauts revenus, ceux qui se sont fortement enrichis dans les années 2000. A des niveaux insultants, c’est vrai. Entre 2004 et 2008, les 0,01 % les plus riches ont empoché au minimum 180 000 euros supplémentaires par an avant impôts, selon l’Insee. Mais par définition, ces très riches ne sont pas très nombreux – seulement 10 % des personnes seules touchent plus de 3 000 euros par mois – et déjà imposés. Quand bien même on s’aviserait de leur prendre tout, on ne comblerait pas le déficit, loin s’en faut. La proposition de Hollande, c’est, de la demi mesure : il faut prendre 100% aux riches et tout de suite encore, avant que les quelques gros riches attardés qui restent encore en France se cassent avec leurs malles.

    • Ce que vous dites est faux a plusieurs titres. D’une part, vous faites fausse route quand vous dites :

      « les riches sont toujours « les autres », ceux qui gagnent plus que nous »

      Non, bon nombre de personnes disposant d’une bonne éducation, et d’un bon revenu, estiment simplement qu’il n’est pas normal que les personnes les plus riches deviennent toujours plus riches tandis que les pauvres s’appauvrissent ou, a minima, s’enrichissent beaucoup moins vite que les autres. Certains se verraient bien subir personnellement les conséquences des politiques qu’ils soutiennent. C’est une question d’honnêteté et de responsabilité. De même, contrairement à ce que vous croyez, arrivé à un niveau de rémunération confortable, il existe des personnes qui considèrent que l’amas de richesse n’est pas une finalité en soit, et qu’il vaut mieux consacrer, dès lors, du temps à ses proches, à être utile bénévolement, à profiter un peu de la vie avant de devenir un macchabée plein aux as. Si c’est peut-être louable de laisser un capital à ses proches, je pense que savoir donner du temps de son vivant est bien plus satisfaisant (et source d’équilibre chez les enfants)… A lire Contrepoints, je pense que la jalousie, la haine des gens qui pensent autrement, est bien plus une constante ici que chez les intellectuels gauchistes… ce que je n’estime absolument pas être (pour les trop nombreux caricaturistes de passage).

      D’autre part, quand vous ajoutez :

      « Mais par définition, ces très riches ne sont pas très nombreux – seulement 10 % des personnes seules touchent plus de 3 000 euros par mois – et déjà imposés. Quand bien même on s’aviserait de leur prendre tout, on ne comblerait pas le déficit, »

      On peut objecter que d’après l’INSEE, en 2010, les dix 10% des plus riches détenteurs de capital détiennent 46% du patrimoine des ménages français, soit environ 6000 milliards d’euros, et de quoi couvrir plus de trois fois l’endettement de l’état français. Sachant, que si l’on contraignait ces 10% à faire ce geste (ce que je ne dis pas souhaiter, mais juste pour appuyer ce raisonnement, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, svp), il leur resterait quand même plus de 37% du patrimoine restant…

      • « bon nombre de personnes disposant d’une bonne éducation, et d’un bon revenu, estiment simplement qu’il n’est pas normal que les personnes les plus riches deviennent toujours plus riches tandis que les pauvres s’appauvrissent ou, a minima, s’enrichissent beaucoup moins vite que les autres »

        Donc en fait, si je suis votre raisonnement, il serait préférable que les pauvres s’appauvrissent et que les riches s’appauvrissent encore plus, plutôt que les riches s’enrichissent et que les pauvres  » s’enrichissent beaucoup moins vite que les autres » ?

        C’est absurde, et c’est en même temps parfaitement cohérent avec l’idéologie égalitariste de gauche. Si la richesse n’est effectivement pas une fin en soi, mais le moyen indispensable de la prospérité de tous on a du mal à défendre l’idée que l’égalité pour elle-même soit une fin en soi encore plus souhaitable…

        • Bouffon ! Nous n’avez aucune logique. N’essayez pas de détourner mes propos, pour me faire dire ce que je n’ai pas dit.

          Et pour votre information, pendant une bonne partie du XXème siècle, l’émergence d’une classe moyenne allait de paire avec une diminution des indicateurs d’inégalité et une croissance très forte.

          Enfin, je ne parle nullement d’égalitarisme, mais plutôt « d’inégalitarisme » flagrant, en réponse à Chris (avec en exemple la répartition du patrimoine, qui n’a d’ailleurs plus grand chose à voir avec le travail et le mérite aujourd’hui).

          La caricature ne sert à rien d’autre qu’à vous enfermez dans votre jugement dogmatique.

          • Bonjour VinsK
            On se calme on se calme 🙂

          • VinsK : « Et pour votre information, pendant une bonne partie du XXème siècle, l’émergence d’une classe moyenne allait de paire avec une diminution des indicateurs d’inégalité et une croissance très forte. »
            —————————
            C’était la période où l’Etat prélevait beaucoup moins sur les Français, bouffon ! Preuve que la politique sociale de « redistribution » par l’Etat augmente l’inégalité.
            La prochaine fois, réfléchis deux secondes, à supposer que tu en soit capable, avant de l’ouvrir et de te tirer une balle dans les pieds.

          • «Bouffon ! »

            « A lire Contrepoints, je pense que la jalousie, la haine des gens qui pensent autrement, est bien plus une constante ici que chez les intellectuels gauchistes… »

            En effet…

            «Et pour votre information, pendant une bonne partie du XXème siècle, l’émergence d’une classe moyenne allait de paire avec une diminution des indicateurs d’inégalité et une croissance très forte.»

            Inversion de causalité, toussa.

      • Illusion courante chez les socialistes, cruelle illustration de la pauvreté de leur logique.

        Le patrimoine dont vous parlez n’est pas mobilisable : on ne peut pas le taxer sauf à le détruire, ce qui revient à dire qu’il ne peut pas servir à couvrir la dette publique. Eh oui, si on peut taxer 100% des revenus, le patrimoine est intouchable, même en le nationalisant.

        Il va falloir vous faire une raison : la dette publique n’aurait jamais dû exister et ce sont ceux qui en ont directement profité, les rentiers de la manne publique (politiciens, ponctionnaires, assistés divers), qui vont devoir la rembourser par la déflation de leurs comptes personnels, c’est-à-dire par leur appauvrissement relatif.

        Ca se passe comme ça dans tous les pays du monde et la France n’y échappera évidemment pas.

        • Bien que je ne dis pas qu’il faille le faire (une fois de plus), ce patrimoine est parfaitement mobilisable puisqu’en grande partie immobilier. C’est de la confiscation. Il faut savoir ce qu’on veut : autrefois, il fallait savoir donner son corps pour la partie (4% de la population française est morte en 14-18 et plus de 10% blessée ou mutilée), aujourd’hui les encours de crédit de l’état français ne représentent finalement que 15% du patrimoine immobilier français…

          Encore une fois, c’est une comparaison rhétorique, mais pour bien faire comprendre la nature des enjeux…

          • « Il faut savoir ce qu’on veut… »
            Tout d’abord, on veux un budget équilibré, et un budget c’est un flux et non un stock.

          • « Savoir donner son corps pour la partie » : allez savoir pourquoi, étonnamment, les pauvres et les classes moyennes sont toujours en première ligne en cas de guerre, tandis que le politiciens et les fonctionnaires socialistes, évidemment « indispensables » à la survie de la patrie, se réfugient loin derrière les lignes ou à l’étranger… Le patriotisme à la sauce socialiste, c’est la définition de l’égoïsme : « faites aux autres ce que vous ne voulez pas qu’on vous fasse ».

            « Ce patrimoine est parfaitement mobilisable puisqu’en grande partie immobilier » : une fois que vous avez nationalisé un immeuble, vous êtes bien avancé vis-à-vis de la dette. Par définition vous ne pourrez le vendre à un local (qui serait à son tour jugé comme riche, donc renationalisation dans la foulée) : l’immeuble nationalisé perd donc l’essentiel de sa valeur et ne peut jamais servir à rembourser la dette (on laisse de côté les ventes aux étrangers qui ne changent fondamentalement pas la logique décrite ; les ventes aux étrangers ne font que décaler la perte de valeur dans le temps).

            Chaque fois que vous volez un bien (vol privé ou public, peu importe), il perd l’essentiel de sa valeur. L’erreur des socialistes est d’oublier que la valeur de toute chose est consubstantielle de la propriété privée de ces choses. Ce qui caractérise uniformément les pays pauvres, sans exception, quelle que soient les civilisations, les cultures, les religions ou le degré de développement, c’est le non respect ou même la méconnaissance de la propriété privée.

          • VinsK: « aujourd’hui les encours de crédit de l’état français ne représentent finalement que 15% du patrimoine immobilier français… »

            Donc ta femme t’a endettée à mort dépensant 30% de plus que tes revenus pendants 38 ans et tu prétend que c’est en lui filant tes meubles et en lui laissant la carte de crédit que ça va résoudre le problème ?

            La réalité c’est que tu seras dans la même situation qu’avant mais sans meubles.

            VinsK: « il fallait savoir donner son corps pour la partie »

            Quel bonheur que le nationalisme retrouve le socialisme qu’il avait perdu de vue depuis si longtemps.

          • Cette solution n’a aucun sens, c’est la même qui est prônée en parlant de ne payer la dette.
            L’état a besoin chaque de 30% de plus que son budget, donc que l’on efface la dette d’une façon ou d’une autre, il recommencera à emprunter le mois suivant et redémarrer un endettement débile.
            Seul un budget correspondant aux rentrées peu sauver le pays, on n’en est bien loin avec ce gouvernement qui ne veut pas toucher à son armée de fonctionnaires qui votent dans le bon sens.
            C’est du détournement de fonds public au profit des politicards, de quelque bord qu’ils soient.
            On achète une paix sociale sur le dos des contibuables, et on continue à profiter de la vie sous les ors de la républiques, aucun changement depuis la monarchie, ils se sont accaparés presque tous les privilèges.

      • Succession de contrevérités. Comme il faut arrêter avec la notion de PIB, il faut aussi oublier la notion de « patrimoine »: il est totalement faussé puisqu’il incorpore de l’immobilier (en pleine bulle rappelons-le) sans mettre en rapport les dettes contractées pour son achat.

        Rappelons également que ce qui plombe ce n’est pas forcément les impôts mais plus généralement le manque de visibilité: personne ne sait ce qui va nous tomber sur la tête demain.

        Beaucoup de très riches seraient d’accord pour payer d’un coup (je pense) une charge exceptionnelle par solidarité si et seulement si l’Etat acceptait de réduire son train de vie et que cette charge exceptionnelle restait exceptionnelle et servait à assainir les finances publiques.

        • Bonjour Axel
          Toutafé, je suis prêt à payer maintenant, si les politiques reviennent à la raison. Si l’état ne baisse pas ses dépenses, on paiera de toute façon et encore plus.

          • VinsK : « Argent = en très grande proportion [dette + confiance] donc de l’immobilier dans un pays agréable et touristique »
            —————————-
            Comme la Grèce quoi… Quand tu es dans un trou, arrête de creuser

            —————————-
            VinsK : « Au passage, salutations toutes particulières à miniTAX, »
            —————————-
            Salut l’idiot du village.
            Passe de bonnes fêtes quand même, avec l’argent que tu as gagné, j’espère et pense à revenir nous amuser.

        • Oui et non… L’immobilier est sans doute surestimé, mais n’a pas moins de valeur intrinsèque que bien d’autres produits financiers. La valeur de l’emprunt d’état français est presque aussi spéculative que la pierre. Quand au patrimoine calculé par l’INSEE, rappelons quand même qu’il exclu bien évidement les encours de crédit immobilier…

          Pour le manque de visibilité, je souscris à 100% à ce que vous dites, mais je crois malheureusement qu’aujourd’hui ni les politiques, ni les acteurs économiques n’ont la moindre vision à long terme. Tout est dans la gestion court-termiste qui ne rime pas à grand chose.

          • VinsK : « mais je crois malheureusement qu’aujourd’hui ni les politiques, ni les acteurs économiques n’ont la moindre vision à long terme. »
            ——————————–
            Pouahhh, encore toujours la prétention de savoir. Ils t’ont bien bourré le mou à l’EdNat avec le planisme, pov bête ! http://archives.contrepoints.org/Hayek-ou-la-planification.html

          • Comment on fait pour rembourser une dette avec un immeuble ?
            On le vend ? A qui ?
            Ahhhhh, vous voulez donc brader le pays à la chine, aux émirs arabes et aux oligarques russes ?
            En voilà une bonne solution d’avenir rieur et calin !

          • @Fergunil : et pourquoi ces riches étrangers viendraient-ils donc racheter ce patrimoine après que l’Etat franchouille ait juste expropié les anciens riches français ? Sûr que ça ne va pas trop les motiver du point de vue du respect de la propriété privée en France, qu’est-ce qui empêcherait l’Etat de recommencer après tout ? Et je ne parle même pas de la dimension morale de cette idée absurde qui montre que VinsK est complètement à côté de la plaque.

          • « Valeur intrinsèque » : confusion lamentable mais extrêmement courante entre valeur d’usage et valeur patrimoniale. L’impasse de l’égalitarisme, c’est que les parasites qui souhaitent jouir du patrimoine des autres ne souhaitent évidemment pas « jouir » du travail indispensable pour le créer ou l’entretenir. Du coup, après avoir détruit la valeur patrimoniale par le vol (voir plus haut), même la valeur d’usage finit par s’évanouir inexorablement. Eh oui, disposer d’un patrimoine, c’est un travail comme un autre.

          • Bonne journée à vous tous,

            Toujours quelques contradicteurs de valeur, perdus dans une masse bien terne… avec une future perte de temps pour tout le monde à l’horizon.

            Argent = en très grande proportion [dette + confiance] donc de l’immobilier dans un pays agréable et touristique, c’est un investissement des plus sûr pour 90% des investisseurs (surtout en période de crise de confiance généralisée) et sans même compter la valeur locative.

            L’élément que je tenais à souligner, c’était la contradiction fondamentale à dire que la contribution financière d’une minorité de riches ne peut rien faire pour sauver la majorité des pauvres. Le raisonnement que j’ai évoqué, purement spéculatif, et loin de toute volonté de mise en oeuvre, est juste là pour montrer que lorsqu’une minorité de la population (10%) concentre près de la moitié du patrimoine total, elle peut engager théoriquement des sommes considérables, sans même, mettre en cause une trop grande perte de sa part du gâteau (1800 milliards pour un passage 46% à 37%).

            Pour le reste, je m’arrête là, quand les réponses sont a côté de la plaque, rien ne sert d’alimenter la machine à perdre du temps.

            Passez tous et toutes de bonnes fêtes de fin d’années.

            Au passage, salutations toutes particulières à miniTAX, qui s’évertue toujours a dire très fort toutes ses vérités, contre-vérités et jugements à l’emporte-pièce.

          • Toujours cette logique fallacieuse comme quoi les richesses ne seraient qu’un gâteau à partager… On est toujours dans le mythe comme quoi la richesse serait le numéraire, que si certains s’enrichissent, c’est parce que d’autres s’appauvrissent.

          • Vinsk ne veut pas admettre (parce qu’il l’a sans doute parfaitement deviné) que les pauvres ne manquent pas d’argent mais de travail et de capital. Autrement dit, il est inefficace et illusoire de prendre aux riches pour donner aux pauvres. Mais voilà, la pauvreté n’est pas le problème des socialistes ; au contraire, c’est leur outil, leur fonds de commerce. C’est pourquoi ils persistent à la créer et à l’entretenir.

      • Quand on lit certains commentaires on a le sentiment que devenir très riche est aisé et que ceux qui ne le sont pas ont fait le choix de modérer leurs revenus. Je connais peu de gens autour de moi qui sont très riches, mais parmi eux il y a des héritiers qui n’ont jamais rien foutu de leur vie et qui ramasse un héritage colossal ( c’est un peu comme s’ils avaient joué au loto), ceux qui ont un talent incroyable et qui par eux-mêmes deviennent fortunés, et le plus grand nombre qui aspire à l’être.
        Il est vrai que si on ne fait pas partie des deux premières catégories , il faut bien trouver un moyen de se distinguer.

      • @vinsk
        Ce que vous dites est faux a plusieurs titres.

        D’une part, vous faites fausse route quand vous dites :
        « bon nombre de personnes disposant d’une bonne éducation, et d’un bon revenu, estiment simplement qu’il n’est pas normal que les personnes les plus riches deviennent toujours plus riches tandis que les pauvres s’appauvrissent ou, a minima, s’enrichissent beaucoup moins vite que les autres »
        Une personne qui se permet de juger l’accroissement de richesse (ou son absence) des autres, sans prendre en considération les causes de cette accroissement ou de son absence, ne peut pas être considérée comme « disposant d’une bonne éducation », mais seulement comme un crétin jaloux.

        D’autre part, vous semblez croire qu’il est libéral de passer son temps à accroitre sa richesse en négligeant sa famille ou son propre bien-être. C’est parfaitement stupide. L’attitude libérale c’est seulement d’assumer ses choix, et de ne pas exiger d’autrui qu’il se conformes à nos opinions plutôt qu’aux siennes. Dans un monde libéral, il est permis de vivre cigale ou fourmi, et même de vivre cigale puis de demander la charité à la fourmi ; ce qu’on ne tolère pas c’est de vivre cigale puis de piller la fourmi parce que « solidarité ».

        Vos calculs sont très jolis, d’ailleurs c’est le genre de calcul qu’on a fait en France révolutionnaire, en Argentine, au Zimbabwe, etc. Avec les magnifique résultat que l’on sait. Si vous « contraignez » les 6 millions de personnes les plus riches, ils se barreront avec ce qu’ils pourront sauver (pas tout leur patrimoine, sans doute, mais quelque milliers de milliards quand même), les agents de la contrainte s’en foutront plein les poches (corruption), et même les plus crétins ne voudront plus mettre un kopeck dans l’économie officielle, qui s’effondrera donc (sans que le marché noir compense). Même si, par extraordinaire, cette brillante opération permet de rembourser la dette, le déficit primaire déjà important et encore accru fout par terre ces beaux calculs…

      • Je comprends votre point de vue, mais la solution n’est pas dans l’expropriation de la richesse privée, car elle est nécessaire au développement de le richesse future.
        Si votre raisonnement est que les riches sont toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, pourquoi voudriez-vous que notre pays quitte le club des riches pour faire le choix délibéré d’une pauvreté que vous décrivez comme une logique d’échec inexorable?
        Par ailleurs, cela serait faire fi d’un aspect fondamental du concept de respect de la propriété privée qui est un droit fondamental reconnu mondialement, sauf dans certaines dictatures.
        Il convient donc d’avoir une politique d’encouragement au développement de la richesse, non seulement pour ceux qui sont déjà riches, mais surtout pour ceux qui ne le sont pas encore.

  • Pour combler l’esprit de gauche, il faudra parvenir à l’égalité parfaite. Pour ce gauche-ci, sont riches tous ceux dont le revenu dépasse la moyenne (ou la médiane) nationale. Rappelons M. Hollande parler en 2007 de 4000 euros mensuels comme étant de hauts revenus ou quelque chose du genre. Aussi, une fois que les grandes fortunes seront partis, le gouvernement s’attaquera à la tranche inférieure, et ainsi de suite.

    • Je n’ai jamais compris pourquoi des gens peuvent encore croire à l’égalité réelle sans réaliser que cela consister à briser la colonne vertébrale de tout le monde pour établir l’égalité réelle avec les paralytiques …

      • Ce sont les mêmes acharnés de l’égalité qui nous chantent tous les jours les louanges de « la diversité ». Va comprendre, Charles !

  • Une seule solution pour nos socialistes : dans un premier temps , tous au smic; à terme , tous au RSA.

  • « il n’est pas normal que les personnes les plus riches deviennent toujours plus riches tandis que les pauvres […] s’enrichissent beaucoup moins vite que les autres »

    Voilà, tout est dit. La mentalité égalitariste résumée en une phrase. Dis autrement, ils préfèrent êtres égaux dans la pauvreté au inégaux dans la richesse.
    Cette mentalité, basée sur la jalousie est à vomir.

  • Pour des raisons d’estime de soi et d’honneur non seulement il est légitime mais hautement souhaitable, voire un devoir, que l’on essaie d’échapper à un prélèvement supérieur à 50% de ses revenus.

  • @Vinsk

    Si, par principe, vous préférez que les individus soient plus riches que moins riches, pouvez-vous alors réfléchir à ces 3 questions :

    1/ Que faut-il faire pour s’enrichir dans une société où chacun a la liberté de choix? Quelle est votre recette? Corollaire : l’enrichissement des uns vient-il de ou est-il responsable de l’appauvrissement des autres? Pensez-vous par exemple, que la réussite de Depardieu ait quoi que ce soit à voir avec vos propres résultats et, si oui, par quel canal?

    2/ Taxer davantage l’enrichissement encourage-t’il les individus à devenir plus riches ou les en dissuade-t’il, par nature, selon vous? Travailleriez-vous plus, produiriez-vous plus si tout supplément de revenus que vous pourriez dégager de votre activité était totalement confisqué par d’autres?

    3/ En quoi plus d’impôts apporte-t’il le progrès et si cet argent était resté dans la poche de ceux qui l’avaient gagné pour ensuite être dépensé à leur façon et venir ainsi remplir d’autres poches, en quoi cela serait-il moins bénéfique pour la société?

    • Dans l’univers parallèle à Vinsk, l’Etat, qui n’est pas fichu de gérer sa propre caisse, utiliserait mieux notre argent pour aider les pauvres que nous-même avec notre propre argent !
      Et puis c’est tout, nah. Maintenant, alignez votre patrimoine et ne discutez plus, « perte de temps », toussa…

  • Si les classes moyennes avaient des salaires décents, il n’y aurait aucune volonté ni nécessité à taxer exagérement les plus riches.
    Mais bon, je suppose que c’est l’état qui oblige les boites à payer des salaires de merde par son intolérable pression fiscale…

  • « De même, contrairement à ce que vous croyez, arrivé à un niveau de rémunération confortable, il existe des personnes qui considèrent que l’amas de richesse n’est pas une finalité en soit, et qu’il vaut mieux consacrer, dès lors, du temps à ses proches, à être utile bénévolement, à profiter un peu de la vie avant de devenir un macchabée plein aux as. Si c’est peut-être louable de laisser un capital à ses proches, je pense que savoir donner du temps de son vivant est bien plus satisfaisant (et source d’équilibre chez les enfants »

    Mais qu’est ce qui vous empeche de faire ca et de laisser les « riches » tranquilles?!?

    Voire, contribuer de vous meme votre revenu superflu a l’etat en lui envoyant un cheque? Je trouve toujours etonnant qu’on ait autant de socialistes en France, mais je ne pense pas que Bercy recoive des contributions volontaires a hauteur du bruit et des fadaises qu’ils debitent. Pour moi, c’est bien le signe que tous ces gauchistes ne le sont que parce qu’ils esperent pouvoir recuperer ce que d’autre ont reussi sans se fouler trop.

    • Bien vu Monoi , se donner bonne conscience c’est bien faire des chèques c’est mieux ! …. enfin surtout quand c’est les autres qui les font à votre place ..

  • pauvre petit il faut proteger les riches et les inciter à investir. j’ai l’impression de lire un article du 19ème siècle.

    les vertus de la fable de mandeville sont fausses.

    l’économie ce n’est pas que de la comptabilité

    • Non, antimandeville, il ne faut pas protéger les riches. Il faut, au contraire, les chasser tous. Car ils n’investissent pas et ne font que pomper le travail des pauvres. Qu’ils s’en aillent avec leur fric. A nous la dignité. Comme ça, il ne restera que les non-riches pour payer des RSA et autres allocations. Le bonheur, quoi. Voilà une solution d’avenir…

  • Il y aurait des moyens très simple de permettre aux plus pauvres de s’enrichir. Réforme des brevets, reforme du code du travail, baisse des taxes sur les PME, reforme sur la fiscalité des entreprises (simplification)…Il faudrait plutôt s’attaquer aux causes qui permmettent aux riches de s’enrichir si vite et qui empechent les « pauvre » d’en faire autant. Un problème se traite à la source pas on conséquence et la redistribution sera toujours mal comprise et accepté par ceux qui se font pomper. Je suis sur que scientifiquement il y aurait pleins de moyens de permettre cela, mais passé a travers le champ politique ces solutions tombent à l’eau. 🙁 !

  • Qui c’est ce vinsk?

    Encore un prof d’économie?

    Il n’a pas compris que le prix du capital se fait à la marge.
    Comme pour les tomates, quand il y en a beaucoup à vendre d’un seul coup, le prix baisse.

    On ne connaît jamais à l’avance le prix d’un vaste patrimoine. Ou du patrimoine d’une nation. Ni la « fortune ». Cela n’a pas de sens macroéconomique. C’est un subterfuge fiscal pour inventer un impôt.

    N’est disponible que le capital immédiatement disponible en monnaie. En monnaie sonnante et trébuchante du bruit de deux billets en euros qui s’entrechoquent.

    Même pas de la monnaie en dépôt dans une banque qui ne l’a pas immédiatement disponible du fait de ses réserves fractionnaires.

    Expérience : allez tous ensemble retirer votre argent « immédiatement disponible » à la caisse d’épargne.

    Bien sûr, inutile de parler de système monétaire à réserves fractionnaires avec banque centrale. Incompréhension totale.

    Ni du reste. Tout à l’avenant sans doute en théorie et pratique économique.

    Pas étonnant qu’avec une telle ignorance sûre d’elle même, bien intentionnée, moralisatrice, (du vrai discours de conseiller économique de Mélanchon, et de Mugabe), les chômeurs chôment et les pauvres soient pauvres.

    Ce n’est pas prêt de changer!

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