Université portugaise en France, ne craignons pas la concurrence !

La tentative de faire fermer une université portugaise en France illustre la volonté de défendre le statu quo de l’université française plutôt que de l’encourager à évoluer pour le bien des étudiants.

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Université portugaise en France, ne craignons pas la concurrence !

Publié le 15 décembre 2012
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La tentative de faire fermer une université portugaise en France illustre la volonté de défendre le statu quo de l’université française plutôt que de l’encourager à évoluer pour le bien des étudiants.

Par Alexis Vintray.

L’ouverture, il y a un mois, de l’antenne française d’une université portugaise suscite des réactions extrêmement virulentes en France, en particulier des universités françaises et du ministère de l’enseignement supérieur. À travers ce conflit, c’est l’interdiction de créer des universités privées qui est en jeu.

L’Université Fernando Pessoa France, la face visible du problème

L’Université Fernando-Pessoa (UFP) France, qui a ouvert à la mi-novembre à La Garde, près de Toulon, dispense à destination d’une trentaine d’étudiants des cours en français en odontologie, pharmacie et orthophonie. Elle délivre des diplômes portugais, valables dans toute l’Union européenne. Université privée créée en 1996 à Porto, elle connait une forte croissance depuis, et a ouvert un hôpital universitaire au Portugal.

Une ouverture qui fait scandale en France, où l’utilisation du terme d’université par des établissements privés reste interdit, et où les études de médecine sont strictement réglementées et contingentées. La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, a ainsi déclaré que, sur le fondement de l’article L. 731-14 du code de l’éducation nationale, l’établissement était dans l’illégalité puisqu’il spécifie, entre autres, que « les établissements d’enseignement supérieur privés ne peuvent en aucun cas prendre le titre d’université ». En outre, elle a déclaré dans un même communiqué, que l’université n’avait pas fait les déclarations nécessaires au ministère et n’était donc pas à même de délivrer un enseignement de qualité.

La tentative de tuer la concurrence d’une université française moribonde au lieu de l’aider à évoluer plus rapidement ne surprendra pas en France. Mais, pour les représentants de l’université portugaise, les relents xénophobes ne sont pas loin. L’université a, selon le journal Le Monde, dénoncé une réaction « xénophobe et jacobine ». Selon le recteur, Salvato Trigo, « la majorité des Français continue de voir le Portugal comme le pays de la valise en carton, des maçons et de ces Portugais qui menaient une vie très dure dans les années 1960 et 1970 dans les bidonvilles de Paris. Ce Portugal n’existe plus ».

Le vice-président de l’UFP, Bruno Ravaz, estime que le combat que lui livrent le ministère et les associations étudiantes est « désuet », et entend bien ouvrir de nouvelles sections à la rentrée prochaine, quitte à ne plus s’appeler université s’il le faut mais institut.

L’université n’est pas la seule à dénoncer l’inanité de la réaction du ministère. Ainsi du célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnik, président du conseil scientifique de l’UFP, qui rappelle que « ce genre d’université existe partout », et souligne surtout « l’absurdité du numerus clausus » en vigueur en France. Et Boris Cyrulnik d’ajouter : « Elle fait ce que les autres ne font pas, c’est complémentaire mais ce n’est pas opposé. [..C’est] l’université publique [qui] aurait besoin de faire des réformes ».

À la plainte du ministère s’est ajoutée une plainte d’étudiants dénonçant les frais d’inscription élevés de cette université (jusqu’à 9500€ l’année). Mais de combien est le coût réel à l’université, y compris les subventions ? Et qui les force à s’y inscrire ?

Le problème plus large : le manque de concurrence dans l’université française

La France a, par la Loi Wallon de 1875, modifiée en 1880 [1], autorisé la création d’établissements d’enseignement supérieur privés, mais leur interdit de porter le nom d’université et de délivrer des diplômes intitulés baccalauréat, licence ou doctorat. Dans sa version actuelle, l’article L. 731-14 du code de l’éducation nationale spécifie ainsi :
Les établissements d’enseignement supérieur privés ne peuvent en aucun cas prendre le titre d’universités. Les certificats d’études qu’on y juge à propos de décerner aux élèves ne peuvent porter les titres de baccalauréat, de licence ou de doctorat. Le fait, pour le responsable d’un établissement de donner à celui-ci le titre d’université ou de faire décerner des certificats portant le titre de baccalauréat, de licence ou de doctorat, est puni de 30 000 euros d’amende.

Une interdiction qui n’a pas lieu d’être, à part pour protéger de la concurrence les universités françaises existantes.

À travers le monde de nombreuses universités privées ont été créées, y compris récemment, et ont permis d’apporter à des millions d’étudiants une formation de qualité. Prenons deux exemples récents :

  • L’Université de Buckingham, au Royaume-Uni, créée en 1967, s’est spécialisée comme petit établissement d’excellence, permettant, avec de petits effectifs, de passer en deux ans des diplômes habituellement passés en trois. Comme l’explique le doyen de Buckingham, le professeur Terence Kealey, « nous sommes les seuls à travailler en priorité pour les étudiants. Les autres privilégient d’abord les objectifs du gouvernement »
  • L’Université Francisco Marroquin, au Guatemala, a été fondée par Manuel Ayau en 1971. C’est devenu depuis l’une des meilleures universités d’Amérique centrale. Si elle débuta avec seulement 125 étudiants, elle en compte aujourd’hui plus de 4000.

Voulons-nous vraiment empêcher nos jeunes, alors que l’université française est en complète déliquescence, d’accéder à de bonnes études ? Voulons-nous vraiment empêcher la concurrence de jouer son rôle stimulateur pour accélérer l’évolution de l’enseignement en France ?

  1. La version de 1875 n’interdit pas de prendre le titre d’université, alors que celle de 1880 le fait
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  • Navrant, vraiment navrant. Notre pays est foutu.

  • Félicitations pour cette belle initiative
    J’espère qu’ il tiendront bon parce que la fac francaise est un bâton merdeux qui broie les jeunes sans leur enseigner grand chose et surtout pas à réfléchir.
    J’ai presque envie de reprendre mes études!!

  • Le coté le moins convainquant de cet article, c’est de laisser entendre que le niveau d’enseignement en France est mauvais alors qu’il est un des meilleurs attraits pour les entreprises étrangères qui s’installent en France malgrés ses problèmes de compétitivité.

    • L’attrait est surtout le salaire d’un jeune diplomé français hors top 5 grande école ingenieur, commerce mais la compétitivité française n’a cessé de se dégrader en 30ans, sinon le niveau d’enseignement en France n’est pas supérieur aux autres pays européens voire inférieur comparé aux pays du Nord, à l’Allemagne, à L’Angleterre. Vous saviez que HEC est derrière une ecole espagnole dans le dernier classement du financial times. Car vous devez parler surement de l’enseignement supérieur. Sinon sur le classement PISA, c’est la catastrophe. Enfin la France est reconnu comme ayant le système éducatif le plus inégalitaire derrière les Etats Unis, en effet un enfant de cadre a bcp plus de chance de finir cadre qu’un enfant d’ouvrier. On peut également parler du piston à la française, et de cette société à deux vitesses entre le privé et le public. Et enfin du taux de chomage de 2013 en France qui sera bien sur tres mauvais.

      • « Enfin la France est reconnu comme ayant le système éducatif le plus inégalitaire derrière les Etats Unis »

        Affirmation tout à fait fausse et je suis bien placé pour le savoir, sinon j’aurai aujourd’hui des enfants endettés de plus de 80 000 euros chacun.

        • « J’aurai aujourd’hui des enfants endettés de plus de 80 000 euros chacun. »

          Vos enfants sont déjà endettés à hauteur de 23000€.

        • Comme le dit Warren, croire que l’université française n’a pas un coût est faux malgré les frais d’inscriptions faible, pourquoi pensez vous que les prélèvements obligatoires en France soient supérieur à 10 points à ceux de l’Allemagne ou de l’Angleterre ?

  • Il faut fermer cette « université » portugaise (et cela sera fait très bientôt) .Elle prétend délivrer des diplômes dentaires en France à des gens qui n’auront qu’une faiblre ompétence et qui ACHETERONT leurs diplomes de fin d’études (9000 euros l’année d’etude en dentaire).
    Ces étudiants étant ceux qui ont été recalés en medecine 1ère année.
    n’ont rien à faire dans une profession ultra-selective et déjà très surchargée et ce n’est pas leur argent (ou celui de papa et maman) qui doit leur ouvrir le droit d’installation en France de cabinets dentaires .
    De toute manière l’assurance maladie ne les reconnaitra pas en tant que medecins

    • Oui, voilà, vous avez bien raison ! Comme si les Portugaiches avaient les compétences pour former de futurs dentistes. Qu’ils se cantonnent dans leur compétence : la maçonnerie !
      Nos universités franchouillardes de médecine, c’est aut’choses ! C’est bien connu, grâce à l’excellence de notre modèle universitaire, ce sont les fils de prolos qui deviennent médecins et non les fils à papa !

    • « De toute manière l’assurance maladie ne les reconnaitra pas en tant que medecins ».

      Quand on ne connaît pas un sujet, on évite de déclamer des fadaises à son propos.

      L’Assurance maladie a l’obligation de reconnaître tous les professionnels de santé originaires des Etats membres de l’Union européenne et diplômés par ces mêmes Etats qui, souhaitant exercer en France, sont inscrits à un tableau de leur Ordre (c’est le cas pour un peu moins de 10% de l’ensemble des médecins exerçant actuellement en France).

      En outre, mis à part les médecins spécialistes en stomatologie ou en chirurgie maxillo-faciale, les chirurgiens dentistes ne sont pas considérés comme des médecins. Les textes les désignent comme des « praticiens de l’art dentaire ».

      Bref, les diplômes de cette école seront parfaitement valables. Le seul reproche qu’on puisse lui faire est l’utilisation du terme « Université ».

      • Les diplomes qu’on peut acheter dans une école quelconque ne sont pas valables.
        En particulier tout ce qui concerne le domaine médical.
        Désolé mais on ne paut pas TOUT se procurer avec de l’argent n’en déplaise aux liberaux.
        Un ringard riche restera un ringard.

        • Harvard ?

          • Le problème est le même dans les métiers du cinema et de la télévision.
            Actuellement il est proposé une formation de réalisateur dans un institut d’Etat: la FEMIS qui accepte un maximum de 8 étudiants à l’année sur concours. Coût pour l’etudiant 300 euros.
            Un diplomé realisateur qui sort de la FEMIS parvient dans 80% des cas a tourner un film dans les 5 ans qui suivent la fin de ces études.

            Parrallélement à ça des tas d’ecoles privées acceptent d’accueillir des promotions de 50 élèves par année pour delivrer des diplomes de realisateurs.Cout des etudes 8000 euros par an.
            En sortie d’etudes l’immense majorité doit pointer à Pôle Emploi et se reconvertir dans un metier totalement différent.

        • Monsieur monte sur ses grands chevaux, les belges doivent rigoler de votre remarque avec le nombre d’étudiants français en kiné qui viennent en belgique faute de place en France, le niveau est peut etre plus faible (et encore « la grande nation » aime se surestimer) et les couts élevés (normal les français ne doivent pas désavantager les belges) mais le diplôme belge est autant reconnu que le diplome français. Soit dit en passant, croire qu’on donne un diplome parce que l’université est portugaise est limite raciste.

          • « Le niveau est peut-être plus faible »: ça, c’est l’argument que tous les types de CIO sortent à chaque élève qui commence à leur parler des études en Belgique. Chassé de mon pays par l’Ednat parce que « trop juste en math », j’ai trouvé refuge dans les universités Belges où j’ai beaucoup galéré. Néanmoins, je peux vous assurer que je n’ai jamais eu à le regretter, bien au contraire. Mais avec le recul, ma plus grande erreur aura été certainement de revenir en France …

          • En France, on aime pas les français qui reviennent de l’étranger, tel un pays communiste L’etat les blâme de tous les maux comme l’intelligence avec l’ennemi ou la haute trahison au sacro saint impôt. La France est un pays sovietique et dans ce qu’il y a de plus pourri, c’est triste à dire. .

    • pourquoi tant de haine?et que penser de la douleur des étudiants redoublant leur PACES qu’on appelle les reçus/collés, qui se voient refuser l’accès parce que d’autres ont choisi dentaire ou pharma par défaut?Ces derniers auraient peut être fait de bons médecins mais seront de piètres dentistes ou pharmaciens.voilà la logique Française.Alors les reçus/collés n’auraient ils pas le droit à une seconde chance, parce qu’eux exerceront leur métier avec passion et si la france leur préfère des praticiens Roumains et bien ils iront ailleurs exercer leur art et vous crèverez dans vos déserts médicaux!

  • Le problème n’est pas la création d’une antenne d’une faculté européenne en France mais le contournement du numerus clausus français. On fixe des limites à certains mais pas aux autres, harmonisons!
    Il faut se dire que ce genre d’ouverture ne va pas aller forcement dans une amélioration de la qualité des dentistes qui vont nous soigner. Au Portugal et en Espagne mais aussi dans d’autres pays qui ont ouvert les vannes à la formation des soignants, on a une nivellement de la qualité des soins vers la bas, pas de contrôle sur l’enseignement, trop de soignants pour une population qui n’a plus d’argent pour se soigner, c’est la course aux moindres coûts et en matière de soins, c’est jouer avec notre santé. Si un commercial n’est pas bon, il ne vendra rien. Si votre médecin, dentiste n’est pas bon à quel moment vous vous en apercevrez?

    • @DanTDenT

      Tout à fait d’accord avec toi.
      La France n’a rien a gagner en qualité de soins à s’aligner sur des pays du sud de l’Europe.
      Ces pays ont toujours été arriérés et ce n’est pas leur récente integration dans l’UE qui va changer quelque chose
      Que ces toubibs au rabais restent dans leur pays pour exercer et ne viennent pas s’installer en France (où on a déjà un trop plein d’etudiants qui veulent faire medecine et ne le pourront pas )
      Surtout si ces Portugais ou Espagnols comptent se faire une clientèle en France en faisant de la medecine « low cost » tout comme leurs vignerons qui font un tord-boyau qu’ils appellent du « champagne low cost »

      • Ok, c’est clair, vous n’êtes qu’un pitoyable xénophobe.
        Et comme tous les racistes, sous le coup de l’émotion, vous dîtes n’importe quoi : il n’est pas question ici d’immigration de médecins venant de l’Europe du sud.

        •  » il n’est pas question ici d’immigration de médecins venant de l’Europe du sud. »

          Non il n’est question que de tricher ( grande spécialité portugaise et espagnole. Très forts et bien meilleurs que nous) pour contourner le numerus clausus en medecine.

          • Le numerus clausus est une tricherie. Parce qu’il contribue à la mise en danger des malades, le numerus clausus contrevient au serment des médecins de respecter le Code de déontologie médicale. Il est donc moral de contourner le numerus clausus et de lutter fermement contre les dangereux tricheurs qui l’imposent à tous, au mépris de leur serment.

      • « Ces pays ont toujours été arriérés ».

        Monsieur, pour tenir ce genre de discours, vous êtes vous même un de ces arriérés convaincus qu’en dehors de notre beau pays, il n’existe rien d’efficace et de performant. Est-ce que vous savez par exemple, que l’université de Porto a de meilleurs résultats que notre prestigieuse École des Mines, que l’université de Madrid est largement plus performante que Dauphine ?

        Je croyais que ceux qui s’opposent aux libéraux défendaient des valeurs plus nobles que celles que vous soutenez.

        •  » Est-ce que vous savez par exemple, que l’université de Porto a de meilleurs résultats que notre prestigieuse École des Mines, que l’université de Madrid est largement plus performante que Dauphine ? »
          La question est , sur quoi sont basés les résultats? L’insertion professionnelle post étude? le nombre de publications? la quantité de prix Nobel?

          Sinon je suis d’accord avec vous, c’est « bas de gamme » ce qu’il raconte sur le don/achat des diplômes. D’ailleurs l’université d’Athènes est mieux classée que beaucoup d’université Française.

          « J’espère qu’ il tiendront bon parce que la fac francaise est un bâton merdeux qui broie les jeunes sans leur enseigner grand chose et surtout pas à réfléchir.
          J’ai presque envie de reprendre mes études!! »
          Ouaw, des bétises j’en ai entendu mais des comme ça…. si l’université n’apprend pas à réfléchir, je me demande bien à quoi elle sert, après si les jeunes ne désirent pas réfléchir (et j’en connais qui apprennent par cœur sans plus) c’est leur problème.

          • @nico

            « que l’université de Porto a de meilleurs résultats que notre prestigieuse École des Mines »

            Ecole des mines de Paris ou de Douais ? il y en 7, elles sont toutes prestigieuses et séparées dans les classements Français de plusieurs dizaines de places.

            C’était juste pour compléter votre propos qui continuait ainsi :

            « La question est , sur quoi sont basés les résultats? »

      • Médecine low cost ? Pays arriérés ? Il ne vous ai jamais venu à l’idée de respecté ces pays qui ne sont en aucuns cas comme vous le dites ? Et qui on souffert de la dictature ?
        En ce qui concerne votre « médecine low cost », que dites vous de ces étudiant français qui partent en Roumanie ou en Belgique pour pouvoir exercer ? Et tout ces médecins étranger qui viennent exercer en France ? Arrêter un peu de dire autant de bêtise ! Ces pays vivent peut être aujourd’hui une crise plus forte que les autres, souffrent plus à cause de cette crise mais ce ne sont en aucun cas des pays d’arriérés ou la qualité d’enseignement de la médecine est nulle. Les médecins portugais, espagnols sont tout aussi bon que les français !

        Et une dernière chose ces toubibs au rabais comme vous dites si bien qui veulent étudier dans cette université ne sont pas des émigrer ! Ils sont nés en France, parlent français et respecte la France… Et oui vous voyez vos « toubibs au rabais » qui sont inscrit dans cette fac sont français, tout comme vous !

  • Je suivrai avec intérêt le procès de l’Etat français contre cette université portugaise. L’Etat va tenter de lui interdire d’utiliser le mot « université ». Il faut abroger la loi obsolète qui interdit d’utiliser le mot « université ».

  • Petite erreur dans le paragraphe consacré à l’Université de Buckingham : « avec de petits excessifs » – je pense que vous vouliez parler d’effectifs plutôt.

  • Faux cette université portugaise ne permet pas d’acheter son diplôme ! L’entrée dans cette fac ce fait en fonction du dossier. Un élève médiocre ne pourra pas y entrer. De plus cela existe au Portugal, puisque la ba pour entrer dans une fac de médecine « publique » il faut avoir minimum 18 de moyenne (si ce n’est plus) dans l’année du 12°ano équivalent pour nous de la terminale. Alors il existe ces université comme celle de Fernando Pessoa ou l’on peut y rentrer si on a un bon dossier mais pas assez bon pour aller dans le « publique ». De plus vous vous plaignez de cette fac, mais vous rendez vous compte à quel point le numerus clausus en France est stupide ?! Etant étudiant en 1ere année de médecine dans une fac de Paris je peux vous le dire moi, nous somme 2500 pour 300 place en médecine et 60 en pharmacie 30 en odontologie ! C’est inacceptable ! Tout le monde se plaint qu’il manque des médecins etc.. en France alors pourquoi ce numerus clausus aussi faible ? Pourquoi aller chercher des médecins étranger alors que des centaines de jeunes étudiant rêvent de réussir dans ces filière !
    En ce qui concerne cette faculté je suis tout à fait pour ! Quand j’entend le nombre de personnes partir en Roumanie ou en Belgique pour pouvoir faire le métier dont ils rêvent, alors oui laisser cette université tranquille et à la place de cracher sur les autres améliorer plutôt les conditions des facs françaises !

    • @Kami
      1) Pourquoi ce numerus clausus? Maintenir les revenus des médecins en France
      2) Il n’y a pas « un manque de médecin » mais « un manque de médecin dans certaines zones ».

      • pourquoi le numérus clausus?objectif comptable de la sécurité sociale et le cout de formation d’un étudiant en santé, la France préfère déléguer aux pays limitrophes,demandez aux Belges combien de médecins, kiné, orthophonistes, dentistes, vétérinaires ils ont formés…oui ils ferment les vannes aujourd’hui et préfèrent de beaucoup accueillir nos pauvres riches ,juste retour sur investissement!

  • Ceci est dégueulasse vis-à-vis des étudiants qui sacrifient une ou deux années de leurs vie pour réussir un concours.

    Si le nombre de professionnels de santé ne peut plus être régulé en france, c’est tout le système de santé de la sécurité sociale qui sera obsolète.

    Les Français ne veulent surtout pas payer pour les soins mais si vous voulez que le système de santé qui fait notre fierté dans le monde continue d’exister, vous devriez arrêter de de cracher sur les professionnels de santé ainsi que sur leur mode de sélection car la sélection par l’argent est la pire qui soit.

    Bien cordialement

    • @etudiant
      Evidemment qu’une selection sévère, après la première année de medecine, est la garantie d’un haut niveau de compétence du corps medical français.
      La securité sociale n’intervient aucunement pour imposer le numerus clausus.Encore une fausse information vehiculée par ceux qui sont mal informés et cherchent à brouller les pistes par des amalgames grossiers.
      Alors bien sûr, il est hors de question de favoriser l’accès à la medecine à des gens qui n’auront pour seul mérite que de pouvoir suivre le cursus, en faisant un chèque de 8000 euros à un établissement privé (non habilité) pour chaque année d’études.

      • Harrisburg, chacun a le droit de faire des études à l’étranger, comme dans des implantations étrangères de niveau universitaire, même délocalisés en France. Seul, le pays qui délivre le diplôme a un droit de regard.
        Votre mépris pour les gens qui se mouillent et s’endettent pour faire les études de leur choix sont aussi grotesques que le très minime droit d’inscription de 8.000 euros que vous citez : aux USA, c’est en moyenne entre 25.000 et 50.000 euros, ce qui oblige les étudiants à prendre des financements, dans un formidable pari sur eux-mêmes.
        En France, c’est la société qui doit parier et financer des gens qu ne misent pas un cent sur eux-mêmes, et vous en semblez fier.
        Enfin, que prouve le numerus clausus ? Sinon une aptitude au secondaire, sans préjuger de l’université ? J’ai souvent constaté que les « mauvais élèves » du secondaire faisaient les grandes dis. de nos universités, et les vrais winners par la suite.
        Laissez à chacun le droit de faire son lit à sa convenance.

  • La France n’a pas à se mêler d’une université portugaise, même si les cours se déroulent sur son territoire, puisque le diplôme sera portugais.

    Pour la Belgique, saturée de français « exilés des études », entre numerus clausus, sale ambiance, cherté des logements étudiants souvent crasseux, etc, elle se débrouille encore tout en ayant dû prendre des mesures pour encore offrir quelques places d’amphithéâtres à ses nationaux ! Mais rien ne peut l’empêcher à l’avenir d’ouvrir ses succursales, indiscutablement « universitaires » en France, offrant un diplôme belge.
    Encore des couinements d’arrière-garde..

  • … alors la, j’ai envie de rajouter, que pour avoir assisté à la naissance de cette université dans ma ville en 1996, et en ayant mes deux parents dans l’enseignement supérieur au Portugal, que cette université était alors particulièrement « bidon » et « usine à fric ». Au Portugal, où l’enseignement universitaire publique a plutôt très bonne réputation, les jeunes qui fréquentaient cette université étaient ceux dont le dossier n’avait pas été admis dans l’uni publique. En gros c’était ceux dont papa et maman achetaient le diplôme pour que leur gosse puisse continuer à ne rien foutre pendant quelques années puis se faire embaucher par piston à la fin. Avec le « titre » en poche ça noyait un peu le poisson pour les employés qui se voyaient ainsi court-circuiter une éventuelle promotion par le fiston du pote du patron. La qualité de l’enseignement y était tellement médiocre qu’on pouvait lire des annonces d’offre d’emploi où l’on précisait que l’on n’acceptait pas les ressortissants de cette université. De même l’ordre des ingénieurs ne reconnaissait pas les titres d’ingénieurs qu’ils « vendaient ». Seulement sous condition de préparation d’une thèse de recherche de 2 ans encadrée par l’université publique portugaise … après, que l’université Française ait besoin de réformes, je suis hipra méga d’accord et pitète bien que depuis toutes ces années et suite aux divers scandales l’UFP s’est améliorée!

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