Le sexe, produit culturel ou donnée naturelle ?

Qu’est-ce que cette théorie du genre qui vient de faire irruption dans le débat public à l’occasion des remarques présentées par le Grand Rabbin de France pour dénoncer le mariage homosexuel ?

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Le sexe, produit culturel ou donnée naturelle ?

Publié le 3 décembre 2012
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Quelle est la généalogie de cette Théorie du genre qui, via la loi française contre les violences psychologiques contre les femmes, la Convention du Conseil de l’Europe contre les violences économiques et psychologiques faites aux femmes, le mariage gay, l’adoption et l’insémination au bénéfice de couples homosexuels, et jusqu’à nos manuels scolaires, semble sourdre par tous les pores du corps politique européen ?

Si les gender studies lui sont antérieures, la théorie du genre ne se donne un soubassement idéologique cohérent qu’avec Trouble dans le genre, l’ouvrage séminal que publiait, en 1990, l’universitaire américaine Judith Butler (éditions La Découverte, 2005).

Dans ce livre, frappant par l’audace et l’originalité de sa construction, Butler se propose de retracer la généalogie — au sens nietzschéen — des catégories de sexe et de genre. Selon la représentation classique, le sexe est une constante biologique universelle qui structure les genres masculin et féminin, genres dont le contenu varie d’une société et d’une époque à l’autre. Par exemple, ce qui est « féminin » dans l’Occident du XXIe siècle n’a que peu de rapport avec le « féminin » médiéval ou celui des islamistes contemporains. Demeure le même substrat biologique : le sexe.

Pour Judith Butler, tout cela n’est qu’illusion. Le sexe n’est pas une donnée de nature, mais le produit culturel du genre. C’est la culture qui engendre notre concept de sexe. Or, cette culture est dominée par des représentations arbitraires sur le sexe, que sont l’hétérosexualité et le phallogocentrisme (c’est-à-dire la domination masculine), deux choix parmi une infinité d’autres choix possibles.

C’est par le tabou de l’inceste — qui, selon Butler, présuppose le tabou de l’homosexualité — que le pouvoir hétérosexuel et phallogocentique assure sa propre perpétuation :

C’est parce que toutes les cultures cherchent à se reproduire, et que l’identité sociale propre à chaque groupe de parenté doit être préservée, que l’exogamie est instituée, et tel est aussi le cas de l’hétérosexualité exogamique qui en est le présupposé. Par conséquent, le tabou de l’inceste ne fait pas qu’interdire l’union sexuelle entre les membres de la même lignée ; il inclut aussi un tabou de l’homosexualité.

Telle est la généalogie du genre.

Bien sûr, la théorie de Butler se heurte à un mur d’objections, parmi lesquelles la nature du lien entre hétérosexualité et phallogocentrisme, que Butler présente comme allant de soi, alors que l’histoire nous offre maints exemples de communautés qui furent tout à la fois hétérosexuelles et pas du tout phallogocentriques (Mosuo de Chine, Berbères, Touaregs, Minangkabau, premiers Crètois, Hopi, etc.). Aussi, Butler estime que tout est acquis — rien n’est inné ­ — et tout est langage : nous ne pouvons nous libérer de son emprise, or ce langage est profondément empreint de la marque du pouvoir dominant. Raison pour laquelle elle en appelle, contre le pouvoir dominant et pour se soustraire à l’empire de ses catégories langagières, à la mise en œuvre de stratégies fondées sur des pratiques, des pratiques concrètes, notamment sexuelles, pour « défaire le genre ». Mais quel est la statut de ces pratiques, dès lors qu’à en croire l’auteur, le langage est notre seul accès à la réalité ? De même, quel crédit accorder à la revendication butlérienne de libre-arbitre, si nous sommes tout entier déterminés par la culture qui nous imbibe de ses catégories ?

Surtout, et bien qu’elle y mette tout son talent, Butler ne parvient qu’incomplètement à s’abstraire du substrat biologique. Son livre prend parfois des tours comiques, par exemple lorsqu’elle se dit stupéfaite que la recherche scientifique fasse encore droit à des critères aussi ridicules que la présence d’un pénis, quand il s’agit de déterminer le sexe d’un individu. À plusieurs reprises, Butler concède en passant que le champ des possibles culturels, dans le domaine du sexe et autres, est circonscrit par la biologie. Ainsi lorsqu’elle mentionne, sans la récuser, la notion d’individu anatomiquement mâle ou femelle. Cette concession en passant n’est pas un détail, elle contredit la théorie du genre. Car de deux choses, l’une : soit le sexe est tout entier engendré par la culture (modèle du genre), soit il est prédéterminé par la biologie (modèle classique).

On invente tous les jours des théories sans envergure ni intérêt. La théorie de Judith Butler ne se range certainement pas dans le même rayon. La question qui se pose plutôt, dans son cas, est de comprendre pourquoi Butler, qui tenait si manifestement une ligne de recherche valable et féconde, a cru devoir en absolutiser l’argument, au point de gagner un créneau qui, intellectuellement, n’est pas tenable.

La réponse, Butler nous la donne elle-même, avec un mélange de naïveté et de franchise (le terme anglais candor ne désigne-t-il pas ces deux qualités, souvent voisines ?), en expliquant que son livre est né de ses recherches universitaires, mais qu’il est surtout le fruit de sa propre vie, celle d’une jeune lesbienne qui fit son coming out à 16 ans, souffrit constamment de sa différence, fut le témoin de l’affliction de proches homosexuels, et vécut toute sa vie en marge de la normalité (au sens statistique et de Butler elle-même : aucun jugement de valeur !). La sympathie qu’inspire l’authenticité de Butler ne doit toutefois pas nous détourner de l’essentiel : la radicalité de la théorie du genre doit moins au souci de la cause des femmes, qu’à celui de la cause des femmes lesbiennes.

Le prix que Butler est prête à faire payer à la société pour ses souffrances personnelles semble sans limite, puisqu’elle en appelle à démâter les tabous de l’homosexualité et de l’inceste pour « défaire le genre ». Dans le cadre de sa théorie, l’un ne se conçoit pas sans l’autre, puisque le tabou de l’homosexualité est présupposé, on l’a vu, par celui de l’inceste. On ne peut atteindre le premier, qu’en dissolvant le second. Aucun problème, selon Butler, qui célèbre, avec Michel Foucault, les plaisirs buissonniers de l’échange sexuel intergénérationnel.

Telle est la généalogie de la théorie du genre, et le terme inexorable de son programme.

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  • La théorie du genre est, pour moi, une activité de masturbation cérébrale pour distinguer l’Homme des autres animaux.
    La possession d’une conscience et de raison ne coupent pas des contraintes biologiques!
    Une vache est elle une vache pour des raisons culturelles ? La culture et la philosophie bovine l’a poussé à se comporter en vache et pas en taureau ?
    De la même manière, les animaux évitent naturellement l’inceste, et même un ovule est plus facilement fécondé par un spermatozoïde ayant un matériel génétique le plus différent possible.
    Comment ne pas voir dans la théorie du genre l’avatar du constructivisme ? Bien évidement que l’hétérosexualité est le branchement normal (au sens statistique) puisqu’il est le seul à permettre la reproduction, et se fait donc naturellement sélectionner.

    • La sélection relative à la reproduction se fait sur la base de la génétique, il y a d’autres circuits de reproduction des comportements, notamment chez l’homme. D’une part il n’est pas prouvé que l’homosexualité soit génétique, d’autre part rien n’empêche les hommes d’avoir plusieurs partenaires sexuels : si les comportements strictement homosexuels fondés sur des paramètres génétiques ne peuvent effectivement pas passer la génération, les comportements homosexuels opportunistes ne sont pas filtrés par ce fonctionnement. Alors il y aurait peut-être d’autres contraintes possibles qui permettraient une sélection naturelle, à voir.
      Pour ce qui est de l’évitement « naturel » de l’inceste par les animaux… il faudrait vérifier mais je pense que nous avons, chez les hommes, des stratégies d’évitement de l’inceste particulièrement évoluées et sans doute statistiquement très efficaces avec des coûts très bas (plus efficients que bien d’autres espèces, plus à la merci des contingences, ce qui ne veut pas dire que certaines conditions ne forcent pas des populations à y recourir… l’organisation sociale ne nous libère pas de tout). Maintenant force est de constater que ces stratégies d’évitement peuvent évoluer plus rapidement lorsqu’elles sont symboliques que lorsqu’elles sont génétiques ou matérielles. Pour l’homme en tous cas cette organisation sociale qui s’ajoute à la génétique semble avoir été un facteur de survie très efficace.
      En plus cette organisation sociale ne semble pas complètement neutre vis à vis de la sélection de caractéristiques biologiques. C’est bien par des critères sociaux que les scientifiques expliquent aujourd’hui la relativement grande taille du phallus chez notre espèce et l’absence d’os pénien. Y aurait-il eu constructivisme à un moment ou à un autre ? faudrait-il tuer tous les hommes à gros et grand pénis pour retrouver la pureté génétique de notre condition ? ne serait-ce pas alors une forme de constructivisme ? La question se retrouve alors être de « choisir » des stratégies en terme d’organisation sociale, je ne parle pas de politique ni de volonté individuelle/collective mais toujours de diffusion des comportements et des représentations symboliques… le constructivisme politique basé sur l’idéologie, en tant qu’une telle stratégie de diffusion, ne peut en tous cas pas être repoussée pour des raisons matérielles ou génétiques (mais peut être combattu en restant dans le domaine symbolique et historique).

    • Sur l’évitement de l’inceste chez les animaux :

      Les fourmis et les abeilles sont hétéro-homozygotes, ce qui veut dire que les cellules des mâles comptent N chromosomes, celles des femelles 2N. La colonie est composée essentiellement de femelles (ouvrières, guerrières, etc.). Lorsque la reine veut donner naissance à de nouvelles fourmis, elle a besoin d’un mâle pour féconder ses ovules. Elle expulse alors un ovule non fécondé (N chromosomes), celui-ci se développe en mâle adulte, lequel a un rapport sexuel avec sa mère, il y a fécondation (passage à 2N). L’œuf est expulsé et, selon la nourriture apportée pendant les premiers jours, donnera une ouvrière, une guerrière (stériles toutes deux) ou une nouvelle reine (si le régime est à base de gelée royale).

      La prohibition de l’inceste est bien ce qui marque chez l’homme le passage de la nature à la culture. Pour un très beau discours sur le mariage pour tous, la différence des sexes, Freud, l’amour et la littérature, on pourra voir :

  • Mouaip. Je suis d’accord pour dire que la physiologie du sexe est bien présente… mais je ne sais pas bien ce que cherche à démontrer cet article, s’il s’agit de dire que toute la construction sociale autour de nos attributs biologique n’est pas sociale mais biologique, c’est osé mais voué à l’échec ; s’il s’agit de dire que le biologique est biologique, ça ne va pas bien loin. Quant au fondement personnel et intime des écrits d’une personne, que ce soit pour glorifier ou pour descendre le discours, je n’ai jamais trop aimé, même si c’est devenu un des sports importants des sciences humaines.
    Je trouverais plus intéressant de parler de contraintes matérielles et de notre capacité de les gérer, parfois de nous en abstraire en cherchant à nous en libérer.

  • Donc;

    Je ne suis pas celle que vous croyez !

    et

    Si mon oncle en avait il ne serait pas ma tante !

  • La théorie du genre nous renvoie à Marx et Freud :nous naissons aliéné agissons et déblatérons en conséquence..

  • Bonjour Drieu. L’aboutissement logique de la théorie du genre n’est-il pas une humanité asexuée qui renonce à sa reproduction en niant la réalité de l’altérité biologique ? La théorie du genre, nouvelle méthode efficace de suicide de l’humanité ?

  • Ce genre de théorie ne pouvait pas ne pas apparaitre.
    La vraie question c’est plutôt : comment se fait-il que cette théorie a pu se propager au point de sortir de l’underground où elle aurait du rester, et même devenir politiquement dominante ? alors qu’elle reste scientifiquement marginale et même franchement ignorée ? Les talents et mérites de l’auteur, aussi grands soient-ils, ne suffisent pas à expliquer la bonne réception de la théorie.

    Ma théorie personnelle, c’est que nous vivons en réalité dans un matriarcat ; ce qui se traduit par exemple par la prééminence des valeurs féminines (sécurité, prudence, stabilité, paix, etc.) sur les valeur viriles (aventure, risque, conflit, mouvement, etc.).

  • Son annulaire est-il plus long que son index ?

  • La théorie du genre n’a rien voir avec la diiférence des sexes, ni avec un retour à la tolérance antique, ni avec la bisexualité
     » le destin, c’est l’anatomie » disait Freud, et il entendait par là que la sexuation se fait par perception de la différence anatomique des sexes.

    la « théorie du genre » dans sa forme initiale, est une théorie de la non différentiation sexuelle, de l’abolition de la perception de la différence anatomique des sexes: c’est un délire de paranoïaque et un illustration classique d’une bouffée psychotique consuisant à ce délire de non différentiation est traitée dans une des cinq psychanalyses de Freud « le président schreber », délire dont l’un des aboutissements est la fanatsme d’une nép humanité composée de mini clones de lui-même engendrés par « lui-elle ».
    Une illustration antique de ce délire , conduisant à une a-sexuation totale par impossibilté de se représenter la différence anatomique des sexes est donnée par Amhenotep IV, autrement dit Akhénaton.
    ….la vie de Boudha, pour qui veut bien la lire avec un oeil « clinique » contient également cette non différentation, le nirvana boudhique n’étant qu’un retour au « grand tout » mère- enfant, satde ou la eprception des sexes est pratiquement inexistante; inutile de préciser que boudha est un psychotique qui méprise les femmes.

    • Ah, Freud… un autre fou du même genre que l’oncle Butler. Qui rencontre le même genre de succès médiatique, sans la moindre base concrète. Et puis question mépris des femmes … avec son « envie du pénis » il se pose un peu là, le petit père ; plus en tout cas qu’un vieux qui, il y a 2500 ans, accepte des femmes comme disciples et proclame qu’elles peuvent accéder au nirvana directement sans passer par une réincarnation sous forme mâle –laquelle n’est donc pas « supérieure » (scandale !).

  • J’aurais été curieux de connaître la raison du lien entre inceste et homosexualité.

    Celui entre homosexualité masculine et pédophilie me paraît en revanche avéré mais empirique; aussi le vagabondage sexuel qui va de pair, et qui se conjugue avec l’inadaptation biologique pour causer un danger sanitaire grave.

    J’ose proposer l’idée (empirique mais ô combien vérifiée) que la répugnance qu’inspire l’homosexualité masculine est instinctive, et non pas culturelle, à cause de ces graves inconvénients.

    Il faut noter que ces considérations ne sont pas de nature morale, mais « contingentes ». Il n’y a pas de faute à être homme homosexuel, dans la mesure où ce n’est pas un choix délibéré (et dans cette mesure seulement). D’où l’importance de n’y surtout pas inciter ! Par exemple en instituant le mariage homosexuel.

    La charité est due aux homosexuels autant qu’aux autres, mais la vérité oblige à dire que leur penchant est contraire à l’intérêt général – et pas qu’un peu.
    Je ne conteste pas pour autant qu’il faille préparer les hommes normaux à contenir la violence, physique ou non, dictée par leur instinct devant leurs prochains homosexuels; mais certainement pas à en nier les inconvénients sociaux.

    Le conformisme est toujours antinomique de l’esprit critique; on ne peut pas endoctriner nos enfants dans le déni des faits et obtenir autre chose que la décadence.

    Sur le phallogocentrisme:
    Il me semble important d’en analyser l’efficacité.
    Si comme je le crois il permet une fécondité supérieure, il procure une supériorité démographique aux civilisations qui l’adoptent.
    Or un avantage stratégique acquis par une civilisation expansionniste s’impose de lui-même aux autres civilisations: On ressemble toujours à son ennemi.
    Les hommes se battent et les femmes font les enfants: Si une seule civilisation est expansionniste et en tire les conclusion stratégiques, le monde est à elle…

    • Si l’homosexualité masculine me répugne à titre personnel je sais quand même remarquer qu’il s’agit d’un conditionnement, je veux bien concéder que cela soit éventuellement partiel. C’est tout de même quelque chose que nous (mâles) apprenons tout petits, de la même manière que nous apprenons la valorisation du sujet sur l’objet du désir (et j’y vois tout un tas de bonnes raisons).
      Je ne remets absolument pas en cause le conditionnement en tant que conditionnement, prétendre être libre de tout conditionnement étant lui-même le fruit d’un conditionnement que je trouve tout à fait valable à la condition qu’il produise une libido ; ce qui est le cas la plupart du temps et qui me semble être à l’origine d’un certain succès de la civilisation européenne. Maintenant prétendre que la répugnance envers l’homosexualité masculine soit instinctive me semble relever de l’obscurantisme, c’est à dire d’une volonté de se cacher à soi-même ses propres limites, de chercher à excuser les limites de sa liberté et de sa volonté et finalement une faiblesse relative (qui est pourtant bien de notre condition en revanche)… ce qui me semble inefficace si ce n’est périlleux (allez, je joue franc-jeu, je trouve ça même un peu suspect).

      J’allais me perdre un peu sur les considérations entre hommes et femmes… en fait là n’est pas la question : dans les sociétés très phallogocentriques (j’aurai appris un mot utile) l’homosexualité masculine est particulièrement commune (peut-on valoriser le phallus infiniment et conserver cette fameuse répugnance ? même instinctive)… je retourne même l’argument, si ça se trouve ce serait la vraie raison du succès d’une relative égalité sociale entre hommes et femmes : que les femmes puissent encore séduire les hommes.

  • Il est à noter qu’il n’y a pas « une » théorie du genre, mais bel et bien « des » théories du genre. En effet, le cas de Butler est la position la plus forte sur la question, niant jusqu’au caractère biologique de la sexualité. Or, de nombreux théoriciens et théoriciennes du genre présentent ce dernier, à juste titre selon moi, comme avant tout une construction sociale, sans pour autant nier l’importance du facteur biologique. En gros, Butler refuse la dualité sexe/genre. Mais cette position n’est pas celle de toutes les théories du genre, qui sont nombreuses à intégrer cette dualité.

  • @P: je constate que vous êtes connecté aux guignolades orientalistes à la mode.
    D’après ce que j’observe les « boudhisteries » sont en train d’infiltrer des « élites dirigeantes » névropathiques ou psychotiques, en échec, souvent d’éducation chétienne, mais lasses de leur éducation moralement coincée, sans être capable de renoncer à leurs illusions infantiles.
    La vie de boudha, telle qu’elle est narrée, est typique d’un chemin psychotique, avec l’asexuation et la mysogynie habituelle ( sauf la fusion avec « maman », bien sûr)
    Mais rassurez vous, les théories du grand « tout », collectivistes et tyranniques par essence, ont de beau jours passés et futurs ( « homme nouveau », nouvelle prise de conscience » etc.)
    Soit l’ on est un être normal, c’est à dire contradictoire, souvent illogique, pulsionnel, non nécessairement conforme aux normes « moyennes » chères aux managers de tout poil, en bref, un sujet, un individuel, soit l’on est un être d’espèce, un non-humain qui se complait dans un fusion collective, universaliste, qui a pour avantage de fournir l’illusion de briser les frontières fatalement étroites du « moi »……;et qui évidemment peut se croire immortel si l’espèce survit: appelez ça le nirvana ou l’utopie communiste, ou écologiste ou ce que l’on veut du même « genre »: il ne s’agit en réaité que d’une position psychotique, très facilement collectivisable et évidemment intolérante à toute différenciation, y compris sexuelle et / ou amoureuse…
    la théorie du genre , dans sa forme initiale, n’est rien d’autre qu’un dangereux délire de malade mental

    • La théorie du genre n’est rien d’autre qu’un délire de malade mental, dans toutes ses formes et pas seulement la forme initiale. La théorie freudienne itou.
      Seulement des théorie de dingues, il y en a plein les asiles, et même plein les universités, et la plupart de ces théories n’ont aucun écho.
      Reste à expliquer pourquoi certaines d’entre elles se retrouvent à servir produire des textes de lois
      Votre connaissance du bouddhisme est pour le moins déficiente, vous devriez vous renseigner avant d’en causer. mais c’est hors sujet.

      • @P
        je ne « cause » pas des choses ( selon votre expression,) sans les avoirs étudiées et approfondies ( je ne « m’informe » ni ne me « renseigne », je me forme)
        Je remarque donc que, mais vous n’êtes pas le seul dans ce cas, vous êtes en voie de « gouroutage » par les orientalismes à la mode; les propos des zélateurs sont toujours les mêmes « lisez le coran ou la bible ou les soutras ou je ne sais quoi avant d’en parler « .

        Merci bien, c’est fait, et ces littératures pour des niais incapables d’être autre chose que des esclaves et des sujets ont fini par me lasser: ça se résume toujours à un ordre moral comme les autres, sous couvert d’un adhésion servile à des rituels obsessionnels qui évitent le véritable contact avec une vie intérieure; il ne s’agit pas de spirtitualité, mais d’un prosélytisme politico idéologique obstiné et cherchant toujours à « réguler » ( c’est à dire opprimer ) la sphère sexuelle….;curieux, non?Le noeud de ces doctrines se résume à la constante réaffirmation de trois tabous: celui de l’inceste et celui du meurtre ( voir l’immense Sophocle ainsi que celui du cannibalisme ( les proscriptions alimentaires ne sont que des interdits d’anthropophagie)

        [Les mandarins confucéens de la Chine ancienne avaient fort bien compris le problème, et se défiaient comme de la peste des adhésions des aristocrates, et surtout de leurs épouses et concubines, aux nouveautés « siprituelles » exogènes; une partie de la décadence de la dynastie Tang s’explique par ce délitement d’une partie des élites politiques chinoises converties à des cultes leur permettant un « enchantement du monde » flatteur mais irréaliste]

        La conversion des élites romaines, initiée par les femmes, à certains cultes « orientaux », et en particulier le christianisme primitif , a également eu les conséquences que l’on sait: la quasi abolition de l’intelligence et de la liberté de pensée antiques, d’où 8 à 10 siècles de régression/ stagnation occidentales (l’intolérance religieuse et l’intimidation de l’intellect ont été inconnues de l’antiquité occidentale pré chrétienne, si ce n’est l’exception monothéiste akhénatonienne au 14e siècle BC, d’où sont issues les religions monothéistes….)

        Il en est peut- être ainsi de toutes les décadences, le sentiment d’échec conduisant automatiquement à une attitude de regression et d’autocritique « morale »: celà vaut à coup sûr pour les individus, et peut « diffuser » collectivement; les invasions barbares peuvent alors prendre place.

        Que voulez vous, je suis un partisan de la hiérarchie des cultures

  • Sur la théorie du gender, je propose la thèse suivante ( et je suis tout à fait prêt à entendre une antithèse).
    Il existe une confusion habituelle entre , d’une part, mélange d’identités, jeu (normal) des identités au sein du même appareil animique(identités sexuellles, raciales, zoologiques etc.;) , d’autre part non différenciation (pathologique) d’identités.

    Lorsqu’il s’agit de « jeux » hystériques, des jeux avec une exubérance, une exacerbation de symptômes clairement théâtralisés, il n’ y a pas là, à mon avis, de perte réelle d’identité(s); tout au plus la mise en scène plus ou moins réussie ( c’est ce que l’on appelle le talent) d’un état névrotique ( c’est à dire le lot commun), ou des fantasmes sexuels d’enfants.

    Très différent est le « post identitarisme »; la « théorie du gender » en est un cas particulier « crucial » dans la mesure où c’est le « destin anatomique sexuel » qui y est nié; si l’on se plonge dans les dogmes fondateurs des féministes qui portent cette théorie ( à chacune la grossesse qu’elle peut), il apparait qu’au dessous du vernis de scientificité auquel ces doctrines prétendent, se joue en réalité la non différenciation totale des sexes, le deni d’une réalité conduisant à une doctrine de « néo réalité » où aucune identité sexuelle, et par extension aucune identité tout court ne saurait exister, être même représentée: la construction d’une néo réalité du « gender » est, disons le clairement, du domaine psychotique.

    L’homme post identitaire , sciemment voulu et construit par les pouvoirs en place en occident est clairement le produit de malades mentaux authentiques.
    L’image que je proposerais à titre d’illustration du « post identitaire » est celle d’Amenhotep IV ( disons que pour ma part, c’est dans l’examen de l’art Akhnatonien et l’étude de la paranoïa, en particulier le « président schreber » de Freud, que je pense avoir débusqué quelque « clefs » du « non identitaire »; je propose la sous thèse suivante: la non identité obligatoire pour tous est la voie royale du fantasme délirant de la création d’une néo humanité

    http://antikforever.com/Egypte/Dyn/Images/Dynastie%2018-20/akhenaton01.jpg

    • Je me trompe peut-être, mais de ce que je comprends en vous lisant il y a d’une part une modélisation du réel avec le choix d’un objet d’étude (le genre comme construction sociale) et d’autre part un engagement politique pour changer l’organisation sociale actuelle. Pour moi ce sont 2 choses distinctes. On peut par exemple (au hasard) décrire le fonctionnement de l’impôt en France et s’inscrire (ou non) dans une politique pour en faire une réforme ou pour n’y rien toucher.

      • Pas toutà fait ropib
        Une modélisation de la réalité sexuelle ( si l’on peut encore pronocer ce mot) est difficilement neutre, géométrique; seule la biologie, la physiologie , l’anatomie peuvent nous procurer des certitudes intersubjectives, c’est à dire descriptives et fonctionnelles les plus objectives et inconstestatbles possibles.
        Pour le reste, la neutralité est très difficile.
        J’attirerai simplment l’attention sur le fait qu’une modélisation du réel doit, autant que possible, s’assurer de l’adéquation de ses postulats avec les aspects de la réalité qu’elle prétend précisément modéliser; le mathématicien n’est pas soumis à cette contrainte, entre parenthèses.
        Paour particulariser la question, reprenons le postulat de Gruber cité dans l’article:

        « C’est parce que toutes les cultures cherchent à se reproduire, et que l’identité sociale propre à chaque groupe de parenté doit être préservée etc;; »

        j’ai envie de dire : « Ah bon? »
        Une culture serait un méta système supra humain, dotée d’une volonté propre?
        De même « l’identité sociale » serait un être quasi vivant, soumis à un impératif catégorique qui serait l’auto préservation?

        de quoi parle t’on? D’êtres immatériels inorganiques ?

        Ergo: si ces postulats ( incompréhensibles à mes yeux) tombent, toute l’analyse tombe.

        Et quand bien même on accepterait ces postulats comme métaphores commodes, en quoi impliquent t’ils l’institution de l’exogamie et de la sexualité hétérosexuelle?

        En simples termes de logique déductive, faisant suivre les causes postulées par les effets qui en découlent, la proposition initiale de Butler est fausse et quasiment incompréhensible…

        • Je serais curieux par exemple de trouver une étude scientifique permettant de faire le lien entre la biologie du sexe chez l’homme et la forme des habits des mâles et des femelles dans la société occidentale.

          Je connais peu Butler, mais encore une fois il me semble (et ce n’est pas vraiment en contradiction avec l’auteur de cet article) que son erreur réside justement dans la confusion du social et de la biologie pour conclure à l’illégitimité de l’approche biologique, conclure à l’inverse l’absence de toute construction sociale du genre (et non du sexe, ce qui me semble en effet complètement barré… mais je n’ai pas lu son argumentation) me semble découler de la même erreur.

  • Dans un registre similaire, que l’on pourrait intituler:
    « la physique, produit culturel ou donnée naturelle », voici la réponse d’Alain Sokal:

    « Quiconque croit que les lois de la physique ne sont que des conventions sociales est invité à essayer de transgresser ces conventions de la fenêtre de mon appartement ( j’habite au 25e étage) « 

  • Oui, il y a là de quoi penser…qu’en fait il n’y a rien à penser.
    Sauf peut être chez le termite, mais bon c’est HS. (J’aime cet insecte car il est capable de changer de sexe etc…pour créer une nouvelle famille)
    Mais on en revient toujours au même, même chez les termites : la reproduction, point ! Et ça sert à quoi ?! à perpétuer l’espèce et le génome. Pourquoi, j’en sais rien, un truc de Dieu peut être. Alors les arguments homo etc..je n’en vois pas l’interet. Qu’il existe de l’amour il n’y a rien à en dire, pour le reste je préfère laisser faire les termites !

  • C’est sûr que lorsque tout est culture et qu’on doit balayer tous les tabous, on ne voit pas pourquoi il faudrait renoncer aux délices de l’inceste. Que pense Christine Angot, féministe revendiquée, de la théorie du genre ?

    • Je prends le train de la discussion un peu tard, mais les répliques drôles de Protagoras – la « Vie de Brian » ne dérangeant en rien le tableau – m’y invitent tant elles couvrent bien l’ensemble de la question.

      Pour l’inceste ou la pédophilie en général, j’ai trouvé chez Jung (grand aventurier de la pensée orientale – n’en déplaise à Protagoras) une description de cette déviance particulièrement convaincante: l’inceste semble être une régression psychologique grave (qui doit être précédée à mon avis de traumatismes antérieurs divers) et qui conduit le sujet à se projeter dans un retour à sa propre enfance (et à sa libido enfantine) en s’identifiant d’une certaine manière morbide aux victimes, fuyant dans cette psychose, le monde adulte qu’il n’aura jamais parfaitement assumé.
      C’est à ce titre morbide que l’inconscient individuel ne peut pas l’accepter en temps normal, à mon avis.
      Les fictions de Nabokov ne m’ont jamais vraiment paru apporter de réponse claire en revanche.
      L’homosexualité est moins critique pour le conscient collectif, mais même au niveau culturel, elle n’a pas la moindre chance – quelle que soit la législation en vigueur – de jamais remplacer dans l’imaginaire humain, l’hétérosexualité comme symbole archétypique de la fécondité, tant celui-ci est naturellement attaché à toutes les générations ancestrales forcément hétérosexuelles dont nous sommes issus …

      L’homosexualité féminine – avec la confusion qu’elle crée entre fécondité maternelle (le mérite biologique réel) et fécondité de la libido en général – est sans doute plus crédible dans l’inconscient féminin, mais ici encore, le danger d’une régression psychologique féminine grave, à caractère « incestueux » se profile … et semble bien rendre l’inconscient féminin assez imperméable au comportement homosexuel en général.

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