Tout comme en Sarkozie, en Hollandie, l’économie périclite

Que ce soit Hollande ou Sarkozy, finalement, les mêmes lunes socialistes donnent toujours les mêmes échecs.

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Tout comme en Sarkozie, en Hollandie, l’économie périclite

Publié le 18 novembre 2012
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Le pauvre président de l’État français a beau persister dans ses discours optimistes ponctués de « heu… » très rassurants, la situation économique du pays s’entête à se dégrader. Le candidat Hollande était pourtant persuadé qu’avec l’engouement que provoquerait son accession au pouvoir, le pays allait repartir, plein de peps et d’allant, vers les sommets de la croissance heureuse et du plein emploi… Zut et crotte, ça n’a pas suffit.

Ainsi, l’enthousiasmante perspective qu’offrait le Socialisme Tous Azimuts de matraquer sans relâche les sales capitalistes n’a pas été suffisante pour relancer la production industrielle française qui s’enfonce à des niveaux seulement atteints en 2009, au plus fort de la crise. Je n’évoquerai pas les chiffres pour l’industrie automobile, ce serait une occasion supplémentaire d’insérer une méchante image d’Arnaud Montebourg en train de faire l’andouille ce qui serait un peu trop facile.

Les propositions franchement émoustillantes de sodomiser le contribuable bourgeois à coup d’impôts toujours plus créatifs n’ont bizarrement pas non plus permis d’inverser la tendance générale du chômage, contrairement à tout ce qui avait été pourtant envisagé par la fine équipe d’analystes chevronnés qui se succèdent dans les appareils du Parti Socialiste. Quant au rapport Gallois, censé donner d’intéressantes pistes de réflexion, je ne suis pas le seul à constater qu’aussi modeste soit-il, il est déjà mort et enterré.

Devant la relative déconfiture (bien évidemment complètement inattendue) de son principal partenaire économique, l’Allemagne, qui subit elle-même un ralentissement lié à une conjoncture pas spécialement tendre, s’est décidée, en toute discrétion, à évaluer les risques (là encore, totalement improbables) d’un léger décrochage de la France et les conséquences d’un tel décrochage pour son économie nationale. Comme cette éventualité est impossible et que, je vous le rappelle, depuis que la France est socialiste, la situation s’améliore, l’Élysée se contente d’un bref haussement d’épaule qui marque ici la naturelle confiance en l’avenir qui anime l’Homme de Gauche, Humaniste, Citoyen et Démocratique.

Certes, il y a quelques trous, quelques bosses et quelques cailloux sur le chemin de la Servitude qu’emprunte actuellement la France. Mais cela ne doit pas faire oublier la destination : le paradis pour tous, en doses égales et à prix modique. Dès lors, on comprend que le brave Moscovici n’ait absolument rien changé de ses prédictions prévisions astrologiques économiques et conserve, vaille que vaille, coûte que coûte, le chiffre de croissance française pour 2013 à 0.8% … Là encore, on ne pourra qu’admirer l’optimisme quasi-autistique du ministre en charge de ce qu’on appelait jadis en France l’économie. Il est, il faut le dire, aidé par un Institut des Statistiques particulièrement admirable, et qui a réussi à corriger le tir du précédent trimestre (oh, zut, finalement, il était négatif, la récession ne s’est pas arrêtée à la frontière) tout en redressant (avec productivité, hat tip à Montebourg) le dernier trimestre au chiffre assez phénoménal de 0,2% dont personne ne doute qu’il est calculé avec la plus diabolique des précisions. Pendant ce temps, Mario Draghi, le plombier rigolo en charge des buses d’impression de la BCE, a corrigé ses prévisions de croissance en introduisant clairement la notion de contraction économique, d’ailleurs prouvée par les chiffres récents, prélude à une bonne grosse dépression des familles mais chut, n’en parlons pas, c’est tabou.

obstiné, celui qu'on ne croit pas seulement idiot, mais qui prouve l'être

En réalité, le comportement de nos élites tète à deux mamelles politiciennes aussi indispensables l’une que l’autre.

La première est évidemment l’affichage d’un optimisme de façade, parfaitement idiot certes, mais ô combien utile lorsque le moindre frémissement intestinal d’un ministre est disséqué par des marchés maintenant très nerveux. Quelque part, dans le brouillard confus qui leur sert de concepts économiques, ils savent qu’affoler la bourse et les agences de notations précipiterait l’État français dans les affres de la faillite, en faisant exploser ses taux d’emprunt par exemple (ce qui sera inévitable de toute façon). En soi, la faillite de l’État français les laisse de marbre tant que les robinets à putes & champagne ne se ferment pas, mais justement, d’autres pays et d’autres époques servent de rappel à la raison de ce point de vue.

L’autre mamelle, aussi essentielle, est leur parfaite méconnaissance de l’économie, et l’entêtement qu’ils ont à ne surtout pas, au grand jamais, essayer de corriger leur inculture. Il faut les comprendre : cette matière n’est plus enseignée en France que par des keynésiens, au mieux, ou des crypto-marxistes au pire, quand ce ne sont pas carrément des baltringues d’opérette qui ne sont absolument pas économistes. On peut croire que j’exagère, mais il suffit d’aller dans n’importe quel rayon « économie » d’une librairie française pour comprendre que le seul point de vue iconoclaste, de nos jours, est celui de l’économiste vraiment libéral, et autrichien à plus forte raison. Pour l’écrasante majorité des économistes français qui ont la parole dans les médias, la dette, c’est bon, mangez-en, l’austérité impose à la Grèce des mesures abominables (alors qu’elle est tout sauf dirigée là où il faut, et que seul le peuple en supporte les conséquence, au contraire presque parfait de ce qu’il faudrait faire, à savoir couper les dépenses de l’État), et autres fadaises du même acabit, répétées en boucle pour que ça rentre bien dans les crânes français déjà largement préparés pendant des années d’un enseignement étique.

Non, vraiment, je n’exagère pas tant cette impression est même confirmée par un récent sondage : seulement 37% des Français estiment que l’information économique qui leur est fournie est intelligible, et d’autre part, ils sont 91% à s’accorder un niveau moyen, faible ou très faible en économie ; au passage, c’est un niveau que nos politiques n’ont pas l’humilité de s’accorder aussi, alors que tout l’historique de leurs « performances » montre clairement qu’ils devraient pourtant s’astreindre à retirer leurs gros doigts boudinés des domaines qu’ils ne maîtrisent absolument pas.

De façon plus intéressante encore, le même sondage montre que 82% des Français estime inquiétant le niveau de la dette, et réclame une baisse des impôts. On admirera, dans l’article de la Tribune, l’instant de lucidité du journaliste qui admet que si l’économie pour les Français est aussi compliquée, « c’est sans doute lié à la manière dont elle est enseignée ou pas enseignée dans la plupart des cas ». Contre-enseignée serait même plus juste lorsqu’on entend les absurdités qui sont parfois bruyamment relayées dans nos médias, d’autant plus, bien sûr, qu’on fournit aux patouilleurs de l’économie des chiffres si faux qu’ils font sourire, et leur permettent de soutenir mordicus des contre-vérités en toute innocence.

keynesians demotivator

Oui, les Français sont, en moyenne, incultes en économie et pour la plupart d’entre eux, c’est parce que tout aura été fait pour qu’il en soit ainsi, pour les placer dans un cocon sécurisant d’absurdités économiques rassurantes et parfaitement fausses qui ont l’énorme avantage de faire passer la pilule collectiviste sans trop de douleur en faisant croire à chacun qu’il est finalement bénéficiaire d’une mesure inique pour tous. La question qu’on peut se poser est de savoir si les Français désirent vraiment sortir de cette ignorance ou s’ils s’y complaisent joyeusement.

Si l’on s’en tient à la façon dont le pouvoir agit en matière économique, la question devient alors de savoir combien de temps durera le foutage de gueule complet auquel nous assistons. Et au plus tard les Français se réveilleront, au plus importants seront les dégâts.

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  • Au lieu d’une grande vision mobilisatrice, les dirigeants français nous donnent une vision de doute et d’impossibilité : on ne peut pas imposer la démocratie aux autres ; on ne doit pas intervenir militairement contre les tyrans ; on ne doit pas dénoncer les dirigeants corrompus, mais les flatter au nom d’une politique pro-arabe ; la France ne veut pas s’engager dans des actions contre le terrorisme autres que verbales ; la mondialisation est dangereuse si elle n’est pas maîtrisée ; on ne peut tenir les promesses réitérées de service minimum ; on n’arrive pas à diminuer les effectifs pléthoriques de la fonction publique ou des « entreprises » comme EDF, la SNCF ou La Poste ; on ne peut pas, on ne peut rien.

    L’activité professionnelle est une grande source de satisfaction et de joie de vivre, mais elle est réservée à ceux qui sont prêts à travailler dur et à se comporter en vainqueur et non en victime. Le vainqueurs sont ceux qui se sont fixé un objectif clair, à leur portée s’ils fournissent un effort réel. Dans un monde qui change de plus en plus et de plus en plus vite, nul ne peut être certain de garder le même métier toute sa vie, pas même ceux qui entrent aujourd’hui dans la fonction publique. Chacun doit donc préserver son 38 « employabilité », en se demandant chaque année si sa fonction n’est pas menacée par l’évolution économique et si sa qualification est toujours recherchée. Si elle n’est plus au goût du jour, il faut en acquérir une autre, à un niveau qui garantit du travail. On peut rêver vu l’inculture économique environnante. Confier la moralisation du capitalisme à l’état revient à confier un malade à la garde de ses empoisonneurs. La politique est devenue la voie de repêchage de ceux qui veulent s’offrir un bon train de vie sans avoir ni le talent, ni le goût du risque de l’entrepreneur. Le socialisme est cette idée bizarre selon laquelle les hommes, incapables de se gouverner eux mêmes, seraient tout à coup capables de gouverner les autres en devenant hommes d’Etat. Les socialistes aiment leur liberté mais ont peur de celle des autres. Les libéraux aiment la liberté des autres car elle garantit la leur.

    H16 vous n’avez pas toujours raison, mais vous n’avez jamais tort.

  • excellent article

    « droite » et « gauche » font la même politique depuis des décennies. Les alternances sont en fait de vraies fausses alternances avec à chaque fois plus d’Etat c’est à dire plus de socialisme, et j’ajouterai aussi toujours plus d’immigration, ce qui a un coût aussi …..considérable.

    Donc, nos socialo-communiste-écolos, vont essayer de tenir dans la durée en négociant un délai de grâce avec l’Allemagne et avec les marchés, l’objectif étant de ne pas toucher à leurs protégés: fonctionnaires et assimilés, syndicats, kultureux, associations et autres médias subventionnés, sans compter nos 600 000 élus.

    Les autres, c’est à dire ceux de l’économie marchande, n’ont qu’à bien se tenir. De toute façon une bonne partie d’entre eux ont voté pour……….

    ré information http://www.lecri.fr t http://www.ifrap.org et http://www.polemia.com

  • Il faut cesser de taper sur le travail, il faut taper sur le capital ».

    Voilà le raisonnement de M. Jacques Généreux, Professeur d’économie à ScPo Paris et conseiller de Jean-Luc Mélenchon. Mais, monsieur le Professeur, on ne peut pas donner de travail sans le capital, et le capital n’est que du travail épargné et accumulé. On l’enseigne dès la première année de sciences économiques. Il faut simplement cesser de « taper » sur l’économie. Quand on entend cela, on se demande s’il est encore possible de réformer cette philosophie économique qui nous conduit à l’échec. Ce genre de discours est attendu d’une personnalité de ce bord politique. Mais, ce qui me déprime davantage, ce sont les gens de droite qui tiennent les mêmes arguments. Ils devraient pourtant offrir une alternative à ces imbécillités. Combien d’économistes académiques qui dissertent sur l’économie, les entreprises et la finance mais qui n’ont jamais approché les acteurs économiques réels ? Et je n’ose évoquer les ministres de l’économie ou du « redressement productif », qui prétendent réguler les entreprises et dompter les marchés et la finance, mais qui n’ont jamais gérer la moindre entreprise dans toute leur vie. C’est ainsi que l’on entretient un conflit permanent entre la (mauvaise) théorie et la pratique alors que la connaissance à vocation à nous faire comprendre le monde dans lequel nous vivons dans le but de l’améliorer toujours.

  • Quand on voit la droite la plus bête du monde se déchirer pour cause d’amours propres mal placés, et que la même droite adopte de toute manière une politique économique socialisante, je me dis que ce pays est très mal barré. Reste plus qu’une chose : se barrer sous des cieux plus cléments, où le terme de démocratie n’est pas aussi galvaudé qu’en France, véritable république bananière pour hommes politiques carriéristes et vautours.

  • Quant à madame Belkacem, elle s’autocongratule d’une politique économique soi disant brillante….

    http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20121119trib000731790/le-gouvernement-repond-a-the-economist.html

    • Le plus intéressant, à mon sens, dans le lien que vous fournissez, est la réaction des internautes… Le libéralisme gagne du terrain !

  • Najat Vallaud Belkacem donne des leçons d’économie à « The Economist » ce matin dans les Echos!

  • Les commentaires sont fermés.

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