Publicité : encore quelques efforts pour fusiller l’automobile

Entre les efforts obstinés de Delanöe et ceux des associations bobo-écolos, les jours de l’automobile sont comptés.

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Publicité : encore quelques efforts pour fusiller l’automobile

Publié le 2 novembre 2012
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Haut les cœurs, la guerre contre les abominables transports individuels polluants continue et est bientôt en passe d’être gagnée dans les grandes villes ! Les attaques portées physiquement contre les voitures, la circulation et les automobilistes, se doublent de fines attaques psychologiques contre le produit lui-même. Si l’on y ajoute les coups de boutoirs ministériels, on sent bien proche la fin du problème !

Le musée de cire Delanöe progresse donc d’un grand pas : le maire de Paris a dévoilé il y a quelques jours un nouveau plan de lutte acharnée contre la vilaine pollution automobile dans sa ville en proposant l’installation d’une zone démilitarisée avec miradors et mines anti-char pour les véhicules de pauvres, dès septembre 2014.

Certes, ce n’est pas tout à fait comme cela que l’opération est présentée dans une presse délicieusement complaisante pour les saloperies hypocrites que nous prépare le politicien, mais l’analyse du xyloglotte ne laisse aucun doute : entre l’accroissement des zones de vexation automobile où la vitesse est limitée à 30 km/h (parce que 13, c’était visiblement trop ridicule) et l’instauration d’un péage au kilomètre pour les poids lourds sur les autoroutes de la métropole, on comprend que le rêve humide d’une ville tétanisée sous les lois, les limitations et les interdictions est maintenant, enfin, à la portée des abrutis avec chauffeurs, gyrophares, voitures de fonctions, transports en communs gratuits et surtout sans enfants.

L’idée est, pour les frétillantes équipes de nantis socialistes humanistes avec les aisés, c’est de « lutter contre la pollution » en souhaitant « que progressivement nous interdisions les véhicules qui sont les plus nocifs pour la santé », santé que ces cauteleux crétins ont, au passage, bousillé méticuleusement pendant les trente dernières années en favorisant scandaleusement le diesel par une taxation consternante au détriment de l’essence. Du reste, le parc des bus de la RATP roulant à 60% au diesel, on attendrait du maire de Paris qu’il loue une petite paire de couilles pour décider courageusement, un beau matin, de passer l’ensemble de la régie à l’électrique (ce qui paralysera le service en dehors des périodes de grève, le rendant ainsi ultimement inutile).

Dans une magnifique illustration de la phrase clairvoyante de Churchill, « Le capitalisme, c’est des voitures pour tous alors que le socialisme, c’est des parkings pour tous ! », Delanöe entend donc terminer la transformation de son musée de cire en parking géant où le moindre déplacement autonome sera lourdement sanctionné (à moins qu’il se fasse en Vélib, seul véhicule autorisé pour lequel le Führerschein, Bitte ! ne sera systématiquement pas demandé).

Pendant qu’est menée cette bataille sur le front d’une ville toujours plus immobile, une autre se déroule, tout aussi importante, pour s’assurer que non seulement, l’automobiliste aura honte d’acheter une voiture, mais qu’en plus, il aura du mal à en apprendre l’existence. Petit à petit, point par point, la publicité des constructeurs est attaquée pour la rendre aussi inefficace que possible. La vitesse ne pouvait déjà plus être un critère pour vanter sa production, il restait la forme ou, pour certains modèles 4×4, les capacités de franchissement par exemple.

Maintenant, il vaut mieux avoir une voiture de forme improbable, de couleur ridicule et aux équipements étiques mais qui rejette peu de CO2, et qui se recycle bien dans un triplet d’année (durée maximum d’utilisation réelle des bouses qu’on s’efforcera de produire), plutôt qu’une voiture qui vous transporte du point A au point B, chose que, de nos jours, seuls les imbéciles pragmatiques s’attendent encore à demander de la part de ces véhicules.

Dernièrement, on apprend — toujours par cette même presse trop avide de cogner gentiment sur le concept même d’automobile — que les publicités de 4×4 en pleine nature sont interdites et seront assidûment poursuivies par l’une ou l’autre horde de Fluffies qui, pareils à de disgracieux comédons sur le nez n’ont qu’un unique but dans la vie : montrer qu’ils existent et faire un maximum de dégâts avant d’être extirpés par une pression populaire mais salvatrice.

Toyota 4x4 dans la nature, le MAL ABSOLU !Horreur, désespoir, 4×4 dans la Nature !

Ici, c’est le porte parole de France Nature Environnement, une énième pompe à fric écologiste subventionnée à 43.3% d’argent public (et donc, par des automobilistes, des constructeurs, qu’ils entendent combattre), et un certain Benoît Hartmann, qui s’y collent :

« Nous avons trouvé qu’il était abusif d’inciter les gens à a voir des comportements illégaux, puisqu’il est illégal d’aller rouler en pleine nature sur des voies qui ne soient pas carrossables. »

Sauf qu’un propriétaire terrien, qui aurait benoîtement acheté un 4×4 pour aller inspecter tel ou tel endroit de sa vaste propriété, aurait parfaitement le droit d’effectuer une telle opération. Mais voilà, mardi 23 octobre, par une ordonnance de référé, le tribunal de grande instance de Nanterre a finalement décidé que le public était composé d’amibes et d’hydrocéphales et qu’il était de son devoir de protéger ces amibes débiles de toute croyance erronée, notamment celle, pernicieuse, d’une éventuelle liberté de mouvement : ce serait scandaleux de laisser « croire au public que la possession de ce type de véhicule vaut permis de tout faire dans la nature, la diffusion de ce type de publicité fait, d’évidence, la promotion de comportements contraires à la protection de l’environnement à la préservation des ressources naturelles. »

pub peugeot 205 verboten

Eh oui : le TGI de Nanterre est composé de juges très affûtés sur les questions écologiques (ils savent que celui qui va en 4×4 dans la nature est un bio-bousilleur d’environnement écocoupable) et sociologique (ils savent qu’il faut protéger les gens contre des publicités trop subversives). Bien évidemment, ceci ne vaut pas la petite déclaration supplémentaire de Raymond Léost, le responsable du réseau Juridique de FNE (dont les émoluments sont, je vous le rappelle, payés à 43.3% par vos sous, que vous soyez ou non d’accord avec sa petite vendetta anti-tout). Pour lui,

« Cette décision vient sanctionner une société qui a persisté dans un comportement de communication valorisant la destruction de l’environnement, au mépris de la loi. »

Oui, en effet, Toyota est connue pour valoriser la destruction de l’environnement, et point n’est besoin d’être un bouffon pour le dire (mais ça aide, hein, Raymond).

Tout va bien : moyennant les bons slogans, les bonnes habitudes et les bonnes tartes dans la gueule des impétrants qui imaginent encore avoir une vie normale en dehors des sentiers balisés, goudronnés, légalisés et autorisés par des meutes de momies constipées éco-conscientes, moyennant une bonne dose de petit fascisme vert camouflé des atours délicieux d’un « C’est pour ton bien mon chéri » accouplé de l’inévitable « Ta gueule c’est magique », on va enfin pouvoir imposer l’utilisation des 4×4 exclusivement en ville, pour aller de Fauchon au dernier Bar jazzy à la mode, c’est-à-dire les derniers endroits pour lequel ils ont été conçus.

anti-ecolo 4x4

Non, franchement, il n’y a pas à tortiller : à force de casser du sucre sur le dos du produit « voiture », de museler les publicitaires, de stigmatiser les conducteurs par les taxes, les amendes, les vexations diverses, de bien faire passer dans l’imaginaire collectif que ce mode de transport est une plaie purulente qu’il faut éliminer, petit à petit, le gouvernement, les bobos écolos sont parvenus à leurs fins.

La demande s’effondre, la production ralentit, le secteur rétrécit et l’emploi périclite.

Grâce aux efforts des maires comme Bertrand Delanöe, grâce aux rodomontades de ministres aussi outillés intellectuellement que Montebourg, grâce aux actions aussi décisives que celles de tous les Benoît Harmann d’associations de petits bourgeois socialistes vélocipédophiles, bientôt, l’industrie automobile française ne sera plus, définitivement enterrée. Des milliers d’emplois polluants seront rayés de ce secteur économique scandaleux, et les hordes de travailleurs sans emplois seront joyeusement gonflées de ces nouveaux chômeurs éco-compatibles sans-voitures.

Ce n’est que du bonheur, vous dis-je !


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Sur le web

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Bonus-malus, le salon du massacre de l’automobile française.

Ford Genk 0 – brimades d’Etat 1.

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  • A Lyon , les 4×4 ne servent qu’à sauter les trottoirs. A la campagne ils sont plutot sympa et discrets. Par contre qu’est ce qu’on fait au sujet des quads et autres motos TT particulièrement envahissants et dangereux ?
    Dommage PSA ne fabrique pas de ces véhicules. C’est peut etre pour cela que l’on ne les embête pas .
    J’ai vraiment l’impression que Delanoé et consorts comme Collomb à Lyon sont contre l’automobile et en particulier PSA.

    • [i] »J’ai vraiment l’impression que Delanoé et consorts comme Collomb à Lyon « [/i]

      Delannoe et Collomb sont des élus de grandes villes et ils doivent prendre des decisions comme responsables, face à l’envahissement des vehicules de particuliers dans les grandes agglomératiuons .
      C’est aussi simple que ça . Ceux qui y voient une ideologie anti-voiture n’ont qu’une connaissance très insuffisante des problèmes.
      Le nombre de voiture est rapidement passé, en moyenne, d’un seul vehicule à trois vehicules par famille en France au cours des 15 dernières années .
      Mais les villes ne sont pas extensibles. Les rues sont de la même largeur qu’il y a 30 ans. On a fait quelques parkings souterrains mais pas assez , et de toute façon comme les gens rechignent pour y aller car il faut acquitter un paiement, ils se garent n’importe où, et maintenant, de plus en plus, par des stationnements sauvages (sur les trottoirs en particulier).
      Les piètons doivent subir cette dictature de l’automobile L’automobiliste égoiste dans ses comportements ne se soucie pas de ça car il veut stationner ,si possible gratuitement, tout près de l’endroit où il se rend, sans la moindre préoccupation de la gène occasionnée aux autres.
      Les villes sont amenées à installer des dispositifs anti-stationnemnt très onéreux.Ce sont des kilomètres de barrières, de piquets, de bornes en ciment, qu’il faut mettre en place pour empêcher le squattage des espaces piètonniers par les vehicules.
      Avant c’etait inutile car les vehicules stationnaient là où c’etait permis par le code de la route.
      Aujourd’hui l’incivilité coute cher à la collectivité.

      • Vous avez raison les gens sont bêtes.
        C’est comme les logements, les gens ,qui sont idiots, il veulent des logements individuelles (les cons) alors que l’état , qui leur veut que du bien, leur construit des jolies immeubles où on les entasse comme du bétail qu’ils sont.
        Amsterdamer, merci de m’avoir ouvert les yeux et de m’avoir éclairé de votre connaissance.

      • « Les rues sont de la même largeur qu’il y a 30 ans. » Ben non : on a réduit la largeur des voies utilisables par les voitures.
        « On a fait quelques parkings souterrains mais pas assez… » Vous oubliez de dire que ce sont les mairies des grandes villes qui limite la construction des parkings souterrains.

        La réalité c’est que la voiture est ultra-taxée, et les transports en communs ultra-subventionnée. Il ne s’agit pas d’être pour ou contre le transports individuels ou collectifs mais de s’opposer à l’interventionnisme de l’État.

        • @Arn0
          Vous oubliez une chose primordial quand vous dites que l’etat ne doit pas intervenir dans les modes de trasports.
          Les transports individuels ou collectifs se font sur la propriété du sol qui appartient à l’Etat..
          En vertu du droit de propriété qui s’applique ausi bien au simple citoyen qu’à l’Etat ce dernier à le droit absolu d’imposer des règles d’utilisation de son sol.

  • Billet délicieux, comme d’habitude. Pour ma part, je me ferai terroriste avant de renoncer à ma voiture.

  • Bravo h16 !

    Moi , j’aime beaucoup rouler en 4×4.
    Mais avec un moteur V8. 5.7 litres.
    Pour donner des crises cardiaques aux écolos.

    • « Moi , j’aime beaucoup rouler en 4×4.
      Mais avec un moteur V8. 5.7 litres. »

      Ah, le fameux HEMI de Chrysler. Hmmm le rugissement du Dodge RAM 1500 v8 !! Et ca accelere comme une voitire de course 🙂

      J’adore.

      • Perso pour mes besoins pros, je roule avec mon V6 bien polluant, et comme j’ai payé pour, je pollue et suis bien content… bon quand est ce qu’on taxe les flics pour prendre des chemins pour poser leur radar ?

    • Tant qu’il ne boit pas du diesel…

  • La photo de notre artisan genevois m’a beaucoup amusé jusqu’à ce que je lise la fin : « Nous sommes tous libres… »

    Suis-je libre de ne pas subir le bruit et les particules nocives de mes compatriotes pour leur permettre de se sentir bien ?

    • N’eut été l’intervention de l’état pour favoriser le diesel, vous auriez pu avoir un air plus pur. Mais voilà : quand on veut influer sur la vie des autres (en leur imposant ceci ou cela, en leur interdisant d’autres choses), on se doit de supporter *toutes* les conséquences de ses choix.

      • Je n’irais pas jusqu’à louer l’existence d’irréductibles roulant en Dodge RAM et autres Hummer, mais « l’intervention de l’état pour favoriser le diesel » est de ces choses que je ne supporte pas.

        Cependant, il est amusant de comparer le bilan écologique d’un de ces monstres américains à celui d’une Prius ou autre véhicule 100% électrique : choix des matériaux, énergie requise pour la production, durée de vie/entretien, etc.

        Nous en sommes réduits à supporter ces hordes de citadines TDI bénéficiant d’un bonus écologique. L’effet pervers du Grenelle de l’environnement !

  • L’usage de la force est parfois nécessaire, et ceci est d’autant plus vrai contre les forces de l’argent destructrices.

    troll

  • Les commentaires sont fermés.

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