L’État providence à l’assaut des lions

Démasquer l’Envie sous l’État-providence.

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George Stubbs (1724-1806) : Lion attaquant un cheval, National Gallery of Victoria, Melbourne.

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L’État providence à l’assaut des lions

Publié le 20 octobre 2012
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Démasquer l’Envie sous l’État-providence.

Une fable de Thierry Guinhut.

George Stubbs (1724-1806) : Lion attaquant un cheval, National Gallery of Victoria, Melbourne.

 

Qui, du grand capital, des banques financières,
N’a vu la prédation ronger le prolétaire ?

Les lions il faut abattre et de Justice sociale
Lénifier le pouvoir, arroser loir, cheval,
Jusqu’à la souris blanche, et qu’ainsi chacun danse
Grâce au Sénat canin de l’État providence,
Administré par les fonctionnaires nounours…

Ces lions du patronat, ces tigres de la bourse,
Qu’on leur rogne les dents, qu’on leur rase crinière !
Qu’ils paient de lourds impôts et des taxes sévères !
Qu’on subventionne rat et assiste serpent,
Ces pauvres méprisés, ces immigrés aimants…
Qu’on brise l’héritage et répartisse l’or,
Que la rente au troupeau devienne un doux trésor…

Devant la Pauvreté, le spectre du Chômage
Qui, contre plume et poil, perpétuent leur ravage
Il nous faut menotter, castrer l’entrepreneur,
Ce félin spoliateur, carnassier exploiteur
Qui vide l’entreprise et la délocalise…

Ainsi fut fait grâce au roquet législateur,
Pour la plus grande joie de nos vachettes grises,
Du mouton chicaneur, du porcelet râleur.
Que croyez-vous qu’advint en pays de Justice,
Sous la coupe réglée de fiscale police ?

Nos féroces félins furent chats fainéants,
Ou choisirent l’exil pour offrir leurs talents.
Leur grève militante fut bien silencieuse,
Laissant l’ingrat pays à sa bévue vicieuse.
Comme peau de chagrin la manne s’épuisa
Et Dette et Déficit coururent pas à pas…

Enfin l’Égalité ! Tout devint efflanqué :
La faillite étrangla élite et gouvernés,
Les moutons saignèrent les loups,
Les canidés sénateurs vomirent d’un coup
Leurs privilèges assis sur un impôt fou
Qui avait fondu comme miel au nez de l’ours.

Ne travaillaient-ils plus, ces tyrans de la Bourse ?
Seule la Pauvreté savait ne pas chômer,
La Délinquance et le Crime avaient embourbé
L’ornière de l’Histoire où mourait l’animal.

On sut connaître enfin la racine du mal :
Penaud, on rappela les Sieurs Tigres et Lions,
Libérant leur richesse. À l’impôt, on dit non !
Mais trop tard. Car ailleurs, leur peuple enrichissant,
Grâce à leurs sûrs talents et leur goût d’entreprendre,
Ils rugirent de rire au groin des perdants
Qui ne reçoivent plus à force de trop prendre.
Et démasquant l’Envie sous l’État-providence,
Mulets, chevaux pelés, ânes en déchéance,
Aux chiens du Sénat, queue basse, ultime séance,
À la Paresse, au Fisc, adressent la sentence.

—-
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