Quand le gaz de schiste fait mousser la politique française

Pendant que la France tergiverse sur le gaz de schiste, le reste du monde, lui, en profite.

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Quand le gaz de schiste fait mousser la politique française

Publié le 17 septembre 2012
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Le rôle de l’écologie est-il de massacrer l’économie une bonne fois pour toutes ? On se le demande. En tout cas, une chose est sûre : lorsque les finances d’un pays sont particulièrement tendues, l’écologie politique joue le rôle de révélateur de tensions au sein même d’un gouvernement tiraillé entre le peuple exsangue, et ses élites, jamais à court d’idées pour accroître le sacrifice de la société…

Et en matière de tensions, on en a un fort bel exemple avec les gaz de schistes.

Pour rappel, ce gaz est obtenu en écrasant sous des pressions énormes des cartons de petits chatons mignons, de bébés phoques, des ours polaires, en brûlant une grosse quantité de banquise. Le gaz une fois récupéré sert à polluer les nappes phréatiques et l’eau des robinets qui peuvent ensuite s’enflammer et transformer les bébés en mutants post-apocalyptiques, ce qui, on le comprend, ne réjouit pas vraiment les écologistes.

Bon, certes, je schématise, mais vous comprenez les grandes lignes : le gaz de schiste est, très clairement, un produit directement issu de Satan et il n’est pas envisageable d’en imaginer, même de loin, son exploitation.

Et d’ailleurs, le grand timonier François Hollande l’a réaffirmé le 14 septembre dernier :

En l’état actuel de nos connaissances, personne ne peut affirmer que l’exploitation des gaz et huiles de schiste par fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue, est exempte de risques lourds pour la santé et l’environnement.

Et il a raison, comme d’ailleurs il aurait raison de dire exactement la même chose pour l’anesthésie générale ou le fructose dans l’alimentation. Bizarrement, il s’est contenté, à la suite de sa petite phrase, de demander à Delphine Batho de, je cite :

prononcer sans attendre le rejet des sept demandes de permis déposés auprès de l’État.

… sans demander l’arrêt des anesthésies ou de toute utilisation de sirop de fructose-glucose en France. Bref : délice du principe de précaution et de l’absence totale de toute cohérence, les gaz de schistes sont à l’arrêt total dans le pays.

C’est un choix possible du président Hollande pour satisfaire les khmers verts gentils écolos de son gouvernement et de ce micro-ensemble qui fait un maximum de bruit dans le peuple français.

Hollande, capitaine de pédalo CCCP

C’est, surtout, un choix qu’il faudra assumer sans faiblir quand, dans le même temps, le même Hollande décoince la phrase suivante :

La centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc sera fermée à la fin de l’année 2016.

Sachant que le pauvret s’est lui-même fixé des objectifs rigologènes de suppression du parc nucléaire français, la question devient : bon, pas de gaz de schiste, pas de nucléaire, alors, à quoi va carburer la France du XXIème siècle ? Au méthane de vaches ? La perplexité gagne. C’est pourquoi, parallèlement, le gouvernement a opté pour la solution « Confusion » qui, au contraire de « Changement », semble être le vrai maître-mot de ce quinquennat.

Evidemment, à peine calmées les quelques molécules d’air gigotées par le discours de Hollande, on se rappelle que Jean-Marc Ayrault (qui, selon les dernières rumeurs, serait toujours premier ministre), lui, n’avait pas totalement enterré l’idée de faire des trous dans le sol français pour y chercher le gaz diabolique. Des rumeurs circulent de Commission Paritaire avec des gens payés par le contribuable pour se pignoler en regardant YouPorn tout en prétendant réfléchir à un sujet (ici, le gaz de schiste).

Rassurez-vous, Delphine Batho, qui, dans son temps libre, s’occupe du ministère de l’Écologie, a tenu à remettre les pendules mécaniques éco-conscientes à l’heure, je cite de mémoire :

Non, non et non de scrogneugneu, ce sont des spéculations imaginaires qui sont sans fondement.

Voilà. Fermez le ban et n’en parlons plus : le gaz de schiste, c’est niet, et les prix bas qui vont avec, n’y comptez plus.

Sauf que, pour corser un peu l’affaire, Bernard Thibault, expert-philosophe de la gréviculture française et secrétaire général de la CGT à ses nombreux moments perdus, s’est justement exprimé sur le sujet et a déclaré, en remuant fébrilement une coupe de cheveux que Mireille Mathieu approuvait déjà bruyamment en 1970 :

Je regrette effectivement cette annonce, qui est précipitée. Elle confirme un engagement du Président de la République mais elle a lieu alors que le débat sur la transition énergétique n’a même pas débuté. Nous ne devons pas anticiper sur les conclusions qui pourraient en sortir.

thibault mathieu

Et il faut reconnaître au vaillant grille-merguez cette once de lucidité : oui, effectivement, le débat sur la transition énergétique n’a pas commencé et les déclarations des uns et des autres sont plutôt confuses à ce sujet. D’ailleurs, pour lui, il n’y a pas de « solution de remplacement crédible ». Ici, bien sûr, les habituels trolls écolos viendront nous citer d’abondantes études amusantes sur l’éolien miraculeux (mais pas dans mon jardin), le photovoltaïque génial (mais toujours pas rentable) et l’hydroélectrique (qui crée de grands plans d’eau touristiques), avec des « Si on couvre toute la façade atlantique avec des éoliennes, on pourra fournir de l’énergie sur tout le territoire » et autres fadaises hilarantes.

Oui, j’avoue que donner raison, ici et maintenant, pour ce sujet précis, à Bernard Thibault me fait tout drôle, mais au moins, pour une fois qu’il est dans son rôle (protéger l’emploi et le pouvoir d’achat des salariés) et qu’il ne raconte pas n’importe quoi, saluons la performance. D’ailleurs, il va même jusqu’à préconiser d’investir le domaine au moins pour explorer.

En tout cas, pendant que le fier peuple gaulois, trop content d’avoir un bel environnement protégé à mort et bientôt couvert d’éoliennes en panne et de panneaux photovoltaïques remplis de terres rares et produits en Chine, le pragmatique peuple américain, lui, en a bien fini de ses explorations et exploite la ressource.

Ces gros salauds de capitalistes éhontés ont d’ailleurs poussé le toupet à devenir indépendants énergétiquement pour le gaz naturel, tout en faisant dégringoler les prix de leur gaz à des niveaux historiquement bas. Il semble évident que les Français, pas fous, ne veulent surtout pas se lancer sur cette pente glissante qui pourrait mener à de nombreux emplois, une certaine indépendance énergétique, des prix abordables et une certaine prospérité.

Et puis je ne citerai surtout pas ici une étude (réalisé, comme on s’en doute, par des affidés du Grand Capital et des grosses compagnies pétrolières prêtes à toutes les saloperies environnementales pour satisfaire le consommateur engranger des profits pornographiques. Cette étude montre scandaleusement que les bénéfices retirés de l’exploitation des gaz de schistes sont énormes et compensent plus que largement même les pires scénarios de pollution et de nettoyage.

Quant au fait qu’avant ce type d’exploitation, le prix nominal du gaz naturel était en moyenne de 7.97$ par Mcf (1000.ft³) et qu’il soit tombé à 3.95$, que l’économie réalisée pour les USA soit de 103 milliards de dollars, tout ça est sans importance : la vie des Français (et de ceux du gouvernement notamment) dans un air pur et une eau claire vaut plus que ces économies et ces factures allégées, non mais !

Et puis, pendant que la France s’est résolue à fermer progressivement ses gros réacteurs nucléaires crassous pour les remplacer par des vélos d’appartement en batterie (ou je ne sais quoi d’autre), peu importe que la recherche dans le nucléaire progresse au point de proposer des réacteurs nucléaires réellement fiables, sécurisés, et bons marchés : comme il y a le mot nucléaire, c’est, à n’en pas douter, absolument impossible.

Quoi qu’il arrive, au vu des positions brouillonnes et risquées du gouvernement, on se dit qu’il a dû parier sur un prochain hiver fort clément. Pour ma part, je serais très prudent : le réchauffement climatique n’en finit pas de ne pas venir.

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  • Il est grand temps de renverser ces tarlouzes, je veux dire nos politicien(ne)s bien aimé(e)s.

  • L’actualité du gaz de schiste n’est tout de même pas flamboyante : en Pennsylvanie les pollutions de nappes phréatiques commencent à se faire sentir.
    Certes il s’agit de certaines compagnies pratiquant la fracturation hydraulique, certaines et non toutes.
    Par ailleurs les réserves de gaz auraient été surévaluées (je n’arrive pas à retrouver la source de cette info)

    Quoi qu’il en soit, il est vrai que le gaz de schiste a fait baisser le prix du gaz dans des proportions inespérées.

    En France, je ne suis pas certain que l’extraction du gaz soit une nécessité urgente. J’aurais été personnellement pour avoir un peu plus de recul sur cette activité aux US.

    Par contre, cela devient effectivement urgent lorsque notre mix énergétique est menacé par l’arrêt de plusieurs réacteurs.

    La fermeture de Fessenheim n’est pas foncièrement mauvaise si cela permet de s’assurer qu’EDF est capable de démanteler une centrale techniquement et financièrement (pognon déjà provisionné) et qu’un nouveau chantier démarre.

    Si c’est pour remplacer le non-nucléaire / non-gaz par du photovoltaique (dont ni le bilan carbone ni le bilan financier n’est positif) ou de l’éolien intermittent, là c’est certain on va droit dans le mur.

    • Comment justifiez-vous vos raisonnements de planificateur central ? De quel droit priver les Français d’un meilleur pourvoir d’achat et de plus de bien être ? De quel droit interdire à des gens de travailler ?

      C’est quoi ces manies ?

      Quant à la contamination de la nappe phréatique, ça doit être de la magie. Sinon, je ne vois pas.

      • Non ce n’est pas de la magie, c’est le fait d’exploitants peu scrupuleux.

        http://www.arte.tv/fr/etats-unis-victimes-du-gaz-de-schiste/6925594.html
        (oui je sais arte)

        Par ailleurs, sur la planification, deux choses : ça ne me choque pas d’attendre d’avoir le recul sur les pratiques dans les autres pays, je n’appelle pas ça de la planification (plutôt une précaution, ouh le gros mot !)
        Et planifier un minimum le démantèlement et la construction des centrales nucléaires ne me parait pas extravagant.

        Enfin sur le pouvoir d’achat, il suffit de vendre l’électricité à son prix de production et arrêter de gaver EDF de sa rente de monopole.
        Ca sera au moins autant efficace que de jeter sur le gaz de schiste.

        • « Non ce n’est pas de la magie, c’est le fait d’exploitants peu scrupuleux.

          http://www.arte.tv/fr/etats-unis-victimes-du-gaz-de-schiste/6925594.html
          (oui je sais arte) »
          ———————–
          Oui donc vous n’avez pas pu trouver un seul cas de contamination de la nappe phréatique par le gaz de schiste, pas un seul procès verbal, pas une seule mesure, pas un seul rapport scientifique qui dit quelle contamination, quand, par qui, par quel polluant, à quelle dose. Rien, nada, que dalle, à part des factoïdes pondus par ARTE, une chaîne de propagande écolo-hystérique noyautée par les khmers verts.
          Désolé de ne pas être impressionné.

          Quant au gaz de schiste « pas urgent », au cas où ça vous a échappé, entre le moment d’explorer, de mettre en place les infrastructures d’acheminement, de former du personnel, d’avoir les sous-traitants et fournisseurs capables de répondre à la demande, sans parler de tous les bâtons dans les roues tendus par les escrologistes et les politicards… et le temps d’avoir les premiers BTU chez le consommateur en quantité autre que symbolique, il faut au moins 5 à 10 ans.
          Comptez l’argent qu’on paye entretemps pour le gaz de Poutine ou de Bouteflika avant de dire que « c’est pas urgent » (quoi que ça puisse vouloir dire).

          • Très bien la pollution n’existe pas alors.

            Et non ça n’est pas urgent.
            Entre payer le gaz trop cher pendant 10 ans ou bien payer chaque année 9 Milliards d’aide au développement, donner 7 Milliards à l’UE, 37 milliards aux associations, perdre 50 milliards dans les agences diverses et variées de l’Etat, 32 milliards de niches fiscales sur l’IRPP et j’en passe.
            Alors oui, gratter qqs centaines de millions d’euros sur le gaz c’est vraiment ridicule.

            Et à comparer avec la rente d’EDF issue du nucléaire, payer trop cher le gaz pendant 10 ans ça reste négligeable.

            Je dis juste qu’il y a des pertes astronomiques bien plus urgentes à stopper et qu’attendre qqs années d’avoir plus de recul sur les impacts et les méthodes d’extractions du gaz de schiste ne me parait pas un luxe en comparaison.

            Par ailleurs, si vraiment le prix du gaz atteint des niveaux insoutenables, alors ça sera d’autant plus rentable de l’extraire.

          • Vos raisons qui n’ont rien à voir ne justifient en rien votre souhait d’interdire au gens de travailler et d’interdire aux gens un peu plus de prospérité. Votre réponse est franchement absurde.

            Il ne s’agit pas de « stopper des pertes » il s’agit juste de ne pas mettre en place des interdictions dictatoriales, injustifiées et injustes.

          • On peut très bien autoriser la production de gaz de schiste ET réformer les systèmes fiscal et de subventions.

            Pourquoi faudrait-il que se fut soit l’un, soit l’autre, comme vous le sous-entendez?

        • O0, il ne s’agit pas pour vous « d’attendre », il s’agit d’une interdiction complètement abusive de travailler, sans raison. De quel droit ?

          • Quand j’achète un produit, j’aime bien avoir les avis des gens qui l’ont déjà acheté.
            Avec le gaz de schiste c’est pareil, je trouve ça profitable d’avoir l’expérience des autres pays qui se sont lancés dans l’aventure.

            Si vous trouvez qu’on a le recul nécessaire très bien.

            Et oui je compare le surplus de prospérité apporté par le gaz de schiste par rapport à des bénéfices immédiats sans risques 100x supérieurs.

            C’est comme si je pouvais faire un investissement risqué de 1000€ me rapportant 10%/an et ne pas me délester de 100000€ me faisant perdre 1%/an.
            Je réalloue les 100000 avant de me poser la question d’investir ailleurs, question de priorité.

          • Investissez où vous voulez, en quoi est-ce une raison d’interdire abusivement à autrui d’investir et de travailler comme bon lui semble? Ne vous en mêlez pas, c’est tout.

            Vous écrivez comme si vous étiez en charge de la vie des autres. Heureusement que non, j’ai l’impression que ça serait encore pire qu’avec ce qui nous gouverne déjà.

          • Mais rien ne vous autorise à empêcher les gens de le produire s’ils le souhaitent.

        • O0 : « Très bien la pollution n’existe pas alors. »
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          Ce qui ne vous a nullement empêché de faire des insinuations mensongères…

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          O0 : « Je dis juste qu’il y a des pertes astronomiques bien plus urgentes à stopper  »
          ——————————-
          Stopper les pertes astronomiques n’empêche nullement d’autoriser l’exploration des gaz de schiste par Total : ça coûte ZERO euro à l’Etat.
          Au contraire, l’Etat pourrait très vite empocher de l’argent en accordant des concessions aux compagnies et utiliser le potentiel gaz de schiste comme moyen de pression pour réduire le monopole du gaz russe ou algérien et mieux négocier à la baisse ce qui réduit d’autant la facture énergétique du pays. Votre argument fumeux est donc totalement irrecevable.

          ————————————
          « Par ailleurs, si vraiment le prix du gaz atteint des niveaux insoutenables, alors ça sera d’autant plus rentable de l’extraire. »
          ————————————
          NON, parce qu’il y a un coût d’opportunité et un discount rate : en clair, les gens préfèrent, avec raison, avoir 100€ maintenant plutôt que 110€ dans 10 ans, même en euro constant. Et surtout parce qu’il y a les intérêts de la dette qui courent. Votre raisonnement revient à dire qu’il vaut mieux payer les intérêts de sa dette maintenant pour garder l’or qu’on a dans la cave parce que le cours de l’or pourrait monter dans un futur inconnu. Ca s’appelle lâcher la proie pour chasser l’ombre.

          Donc si on résume, vous êtes obligé de mentir et de sortir des prétextes qui défient la logique élémentaire pour justifier l’interdiction du gaz de schiste. C’est peut-être tout simplement parce que vous avez ZERO argument valable, qu’en pensez-vous ?

          • C’est vraiment pénible de parler d’énergie et d’environnement ici.
            A vous écouter même la mer d’Aral y aucun souci.

            Si même se poser la question est débile à vos yeux alors je préfère être un débile plutôt que perclus de certitudes comme vous.

            Fonçons joyeusement dans les gaz de schistes, les gaz bitumineux et le charbon liquide. Et puis comme on sait plus quoi faire du mais (et c’est pas comme si on avait pas assez de flotte pour le faire pousser), on va faire des biocarburants pour combler le manque d’énergie restant.

          • « Si même se poser la question est débile à vos yeux alors je préfère être un débile plutôt que perclus de certitudes comme vous. »
            —————————–
            Quand on pose la question, on utilise des points d’interrogation.
            Vous même, vous n’avez que des certitudes, sauf qu’elles sont basées sur du vent.

          • @Oo
            la mer d’aral, encore un exemple des dégats du systeme neo-ultra-liberal.

          • miniTAX: NON, parce qu’il y a un coût d’opportunité et un discount rate : en clair, les gens préfèrent, avec raison, avoir 100€ maintenant plutôt que 110€ dans 10 ans, même en euro constant. Et surtout parce qu’il y a les intérêts de la dette qui courent. Votre raisonnement revient à dire qu’il vaut mieux payer les intérêts de sa dette maintenant pour garder l’or qu’on a dans la cave parce que le cours de l’or pourrait monter dans un futur inconnu. Ca s’appelle lâcher la proie pour chasser l’ombre

            ——————————————

            Un gestionnaire en bon pere de famille pourra preferer mettre son or a la cave et le garder pour sa retraite ou ses enfants.
            Le gaz le schiste ne va pas disparaitre et il est bien plus probable qu’il prenne de la valeur plutot qu’il n’en perde. Ce qui pour l’Etat francais peut-etre compare comme a un bon placement a long terme.

          • @ gillib : j’ai cité la mer d’aral comme j’aurais pu citer n’importe quel désastre écologique. Les libéraux n’en reconnaissent aucun.

            @ minitax : les retours d’expérience commencent seulement à nous parvenir des US, je considère qu’il peut être intéressant d’en tenir compte avant de se lancer dans l’exploitation du gaz.
            A moyen terme il me semble évident que le gaz devra être exploité.

            Je ne reviens pas sur le cout d’opportunité qui est une escroquerie entre vos mains : un bien qui vaut 100 aujourd’hui avec 3% d’inflation vaudra 103 en N+1, point barre.
            Si le gaz prends x% tous les ans il vaudra 100 * (1+x)^N dans n années.
            Les réserves de gaz n’ont rien à voir avec la dette de l’état qui peut se désendetter de 100 autres manières. Comme vous l’avez justement dit ça n’est pas à l’Etat que revient le cout ou le bénéfice d’exploitation.

          • La mer d’Aral est une mer situé en Asie centrale.
            L’assèchement de cette mer fut planifié dès 1918 par les autorités de la Russie bolchévique.

          • « j’ai cité la mer d’aral comme j’aurais pu citer n’importe quel désastre écologique. Les libéraux n’en reconnaissent aucun. »

            Vous généralisez, on refuse de reconnaitre uniquement ceux qui sont fictifs. Maintenant que les gds sont bien implantés, vous devriez être en mesure de nous les montrer, ces fameux désastres écologiques qu’ils ont provoqué.
            Quoiqu’il en soit, je vois mal quel rapport il peut y’avoir entre les gds et la mer d’Arral.

            Tenter de nous faire passer pour des irrésponsables n’est pas du tout à votre honneur.

            Par contre vous pourrez peut-être nous expliquer quelle légitimité vous avez pour interdire aux gens d’exploiter leur terrain comme ils l’entendent.

            Encore, si vous pouviez prouver que cela mène à des désastres apocalyptiques, pourquoi pas, mais même pas. Vous avez juste entendu quelques hurluberlus crier partout que c’était la technologie de Satan, et vous pensez que ça vous donne le droit de disposer de la propriété des autres à votre guise (même si c’est par l’intermédiaire de l’état).

            C’est le drame de la démocracie moderne, tout le monde croit avoir le droit de dire aux autres ce qu’ils doivent faire, du moment qu’ils ont la majorité des voix, et personne ne voit le gros problème qu’il y’a avec cette attitude.

            Melez-vous de vos oignons. Si vous êtes contre l’exploitation des gds, personne ne vous empêche de ne pas les exploiter. Cela ne vous donne pas le droit de chercher à opprimer ceux qui ont décidé de le faire, et qui ont commis le seul (mais odieux, apparemment) crime de ne pas être d’accord avec vous.

          • O0 : « les retours d’expérience commencent seulement à nous parvenir des US, je considère qu’il peut être intéressant d’en tenir compte avant de se lancer dans l’exploitation du gaz. »
            ——————————————
            Bah oui, on en tient compte, on ne vous attendu pour le faire Sherlock.
            Le fracking est une technique utilisée largement depuis 10 ans, sur plus d’un million de forage et fournit presque 1/5 du gaz consommé par les USA, sans qu’il n’y ait un seul cas de contamination de la nappe phréatique (le procès verbal d’un seul cas avéré, je l’attends toujours mais bien évidement, quand il s’agit de balancer des accusations gratuites, vous n’hésitez pas mais par contre, dès qu’il s’agit de répondre aux questions PRECISES qu’on vous pose et de fournir des preuves, vous faites le mort). Si malgré ça, vous prétendez qu’il n’y a pas assez de retour d’expérience au point de justifier l’interdiction de l’exploration (oui, l’exploration ! ), alors dites-nous précisément ce qu’il vous faudrait pour avoir le feu vert ?!? Pour l’instant, à part de vagues platitudes, vous n’avez fourni aucun détail précis de vos exigences, rien de rien.

            ——————————–
            O0 : « Je ne reviens pas sur le cout d’opportunité qui est une escroquerie entre vos mains : un bien qui vaut 100 aujourd’hui avec 3% d’inflation vaudra 103 en N+1, point barre.
            Si le gaz prends x% tous les ans il vaudra 100 * (1+x)^N dans n années. »
            ——————————–
            Le coût d’opportunité n’a rien d’une escroquerie, c’est une notion essentielle d’économie, il suffit de lire sa définition. Idem pour le discount rate qui existe même s’il y a zéro inflation, là encore, il suffit d’aller lire sa définition. Comme on pouvait s’en douter, vous êtes complètement ignare en économie. Comment peut-il en être autrement quand on a l’arrogance de vouloir décider pour les autres alors qu’on connaît que dalle du sujet ?!?

            ——————————–
            « Comme vous l’avez justement dit ça n’est pas à l’Etat que revient le cout ou le bénéfice d’exploitation. »
            ——————————–
            J’ai dit que ça ne coût rien à l’Etat mais je n’ai jamais dit que l’Etat n’empocherait pas de bénéfices d’exploitation. Si vous n’êtes même pas fichu de comprendre des phrases simples, relisez, avec le doigt.

            Il faut être complètement dans le déni pour affirmer sans vergogne que l’Etat ne tire pas de bénéfices d’une exploitation de gaz de schistes alors qu’on a tous les chiffres du GdS aux USA pour avoir la preuve que c’est une montagne de cash pour l’Etat.

          • @Oo
            Définition du taux d’actualisation (discount rate) : http://fr.wikipedia.org/wiki/Taux_d%27actualisation

            « L’actualisation est fondée sur deux principes fondamentaux :

            La préférence pour la jouissance immédiate ;
            L’aversion au risque.

            Le premier principe est souvent confondu dans ce que l’on nomme le « coût du temps » par opposition au deuxième principe correspondant au « coût du risque ».

            Le coût du temps reflète le fait qu’un euro d’aujourd’hui vaut plus qu’un euro de demain. En finance, le coût du temps est matérialisé par la courbe des taux dits « sans risque » (par exemple, les rendements des emprunts d’État sont généralement considérés comme de bonnes approximations des taux sans risque). En effet un euro aujourd’hui peut être investi et rapporter plus d’un euro demain.

            Le coût du risque, quant à lui, reflète le fait qu’un euro certain vaut plus qu’un euro espéré mais incertain. En finance, le coût du risque est matérialisé par la « prime de risque » qui s’ajoute au taux sans risque pour constituer le rendement attendu d’un actif risqué (comme une action ou une obligation). »

          • Vous parlez d’un million de forages sans incident
            Allègre en avance 30000 avec 2 incidents
            Les écologistes prennent en compte l’ensemble des forages (gaz et pétrole) et disent que x% (j’ai oublié le chiffre) fuient dans les nappes phréatiques.

            Pourquoi devrais je vous croire vous plutôt qu’un autre ?

            Je suis d’accord avec vous sur l’interdiction de l’exploration, c’est une ineptie. Il est nécessaire d’explorer au moins pour avoir une idée tangible des réserves.
            Je parlais d’exploitation. Et je ne souhaite pas l’interdire, je préfère simplement faire la lumière sur les conséquences de la fracturation avant de la lancer. Mais comme le souligne « moi », je n’ai aucune légitimité (ni aucun d’entre nous d’ailleurs) pour dire ce qu’il faut faire ou ne pas faire.

            Enfin je suis allé rechercher les chiffres des importations de gaz en France (ministère) :
            En 2011 : 11,5 Milliards (contre 50 pour le pétrole) importés de :
            32 % Norvège
            16 % Pays bas
            13 % Russie
            11 % Algérie
            Sur des contrats à long terme.

            Ok pour dire que le cout d’opportunité n’est pas négligeable, mais on peut aussi bien se dire que ces milliards peuvent être compensés par ailleurs facilement et se donner deux, trois quatre ans pour avancer sur la recherche.

            Je sais bien qu’il y a un blocage des libéraux sur le principe de précaution donc on ne tombera pas d’accord. Et je sais très bien que simplement en utilisant ce concept vous me rangez dans les écolos-syndicalo-trotskystes qui en ont fait un usage abusif.

            C’est regrettable, c’est un concept qui ne me semble pas dénué de sens (exemple : faut il construire des centrales nucléaires en zones sismiques inondables)

    • « Les écologistes prennent en compte l’ensemble des forages (gaz et pétrole) et disent que x% (j’ai oublié le chiffre) fuient dans les nappes phréatiques. »

      Dommage c’est le X% qui décide du choix. Avec 20% de chances de mourir en mangeant un Fugu on s’abstient, à 0.01% ça devient possible.

      « Mais comme le souligne « moi », je n’ai aucune légitimité (ni aucun d’entre nous d’ailleurs) pour dire ce qu’il faut faire ou ne pas faire. »

      Plus une catastrophe touche de gens plus elle ce voit, s’entend, s’écrit, se constate dans le juridique, en tous cas dans nos états de droits.

      Si Arte ou d’autres ne montrent que trois bonhommes et un robinet qui s’allume sans donner aucun chiffres ni statistiques exact des incidents/accidents c’est qu’ils n’ont rien de significatif.

      • « Mais comme le souligne « moi », je n’ai aucune légitimité (ni aucun d’entre nous d’ailleurs) pour dire ce qu’il faut faire ou ne pas faire. »

        Alors là, O0, vous n’avez rien compris à mon discours. Ce que je dis signifie que c’est au propriétaire de décider, et pas à vous, à moi, ou à l’état.

        On aura fait un pas de géant dans nos démocraties quand les gens comprendront enfin que le nombre de voix ne fait pas la légitimité, et que notre modèle social et politique est bon à jeter aux ordures.

        La seule légitimité que peut avoir la majorité est celle e contraindre la minorité à respecter les droits.L’état ne peut, ou plutôt ne devrait pouvoir, en aucun cas décider de la manière dont les gens disposent de leur propriété.

        Cela constitue, bien plus que tous les arguments contre la nocivité des gds, une raison largement suffisante de s’opposer à l’interdiction de l’exploration ou de l’exploitation des gds.

        Le simple fait de devoir faire une demande d’autorisation pour ça est déjà limite.

        • l’argument a juste un problème : en France le propriétaire du sous-sol c’est … l’état (et pas le propriétaire du sol, puisque sa propriété n’inclut as le droit d’extraire quoique ce soit du sous-sol ). On n’est donc pas plus avancé.

          • La France c’est n’importe quoi de toute façon.

            En France, l’état est propriétaire de tout, du moment qu’il le décide, et le problème est là.

  • Ah, Mr Montebourg me fait savoir qu’en fait, y’a moyen de négocier:

    « Pour ma part, je préfère que les renouvelables viennent se substituer aux énergies fossiles fort émettrices de gaz carbonique, et pas au nucléaire », insiste-t-il, estimant « irréaliste de vouloir diminuer le nucléaire et le pétrole, tout en trouvant de l’argent pour financer les renouvelables ».

    A propos du gaz de schiste, autre sujet sur lequel sa position a fait polémique, le ministre considère que « le président de la République a condamné la fracturation hydraulique destructive de l’environnement, mais pas le gaz de schiste en soi » et que « si la recherche évolue sur cette technique, il sera bien temps d’en reparler ».

  • H16 . Fouillez du coté de Gazprom, d’EELV et du gaz de schiste. Vous devriez nous pondre un article excellent.

  • J’habite sur la zone du permis de Montfalcon (nord-Drôme, ouest-Isère) qui vient d’être refusé. Il est curieux de constater que dans cette zone, à quelques kms à l’ouest de Montfalcon se trouve, creusée dans des couches de sel à 800 metres de profondeur, une des 2 reserves nationales de gaz, alimentée en gaz étranger par gazoduc et la reserve de gaz de la raffinerie de Feysin; et à quelques kms au sud une extraction à grande profondeur de CO2 pour les boissons petillantes.
    Si les nappes phréatiques étaient touchées, on le saurait déjà.

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