Marseille, la stratégie du ghetto

Pourquoi l’intervention de l’armée demandée par Samia Ghali dans les quartiers nord de Marseille est injustifiable.

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Marseille, la stratégie du ghetto

Publié le 1 septembre 2012
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Pourquoi l’intervention de l’armée demandée par Samia Ghali dans les quartiers nord de Marseille est injustifiable.

Par Mathieu Morateur.

Après avoir construit des ghettos dans les quartiers nord de la cité phocéenne et fait prospérer des réseaux de clientélisme, les socialistes marseillais envisagent aujourd’hui d’y imposer un blocus militaire.

Si le quartier de la Gare Saint-Charles, situé au nord de la Canebière, a toujours eu une réputation plus sulfureuse que les abords de la Préfecture située un kilomètre plus au sud, on n’a pas dit de tout temps que Marseille était « coupée en deux » selon le mot de l’élu le plus puissant de la deuxième ville de France, le socialiste Eugène Caselli. Car les quartiers les plus au sud accueillaient les ouvriers des nombreuses petites usines de transformation de matières premières. S’ils sont aujourd’hui des bastions de la droite républicaine épargnés par les grands ensembles HLM laissés à l’abandon, le Marzargues dans lequel Jean-Claude Gaudin naquit à l’orée de la Seconde Guerre Mondiale et le Rouet dans lequel il fit ses premières armes politiques dans les années 60 étaient à l’époque des terres de mission auprès d’un électorat populaire où se faisait élire député le plus proche de Gaston Defferre, Charles-Emile Loo.

C’est un événement politique lointain, la signature du programme commun de la gauche, qui va établir ce clivage économique. Remettant en cause l’alliance de Defferre et de la droite face aux communistes, tradition héritée de l’après-guerre dans cette ville où le PCF atteint 35% des voix aux débuts de la IVème République, l’Union de la gauche voulue par Mitterrand aboutit à faire du jeune Gaudin, qui vient de s’emparer de la circonscription du bras-droit de Gaston, le leader de l’opposition. Les autres caciques du defferrisme comme Andrieux ou Masse (dont les enfants ont pris la suite aujourd’hui), et le nouvel allié communiste se voient alors armés d’un nouveau levier de clientélisme industriel : la politique des offices HLM de la ville et du Conseil Général sera tournée principalement vers les quartiers nord dans lesquels ils sont élus. L’attribution discrétionnaire des logements ainsi que le financement d’une vie associative particulièrement foisonnante maintiennent la population sous assistance et assurent ainsi la réélection des « camarades ».

Vite devenus incontrôlables au quotidien, ces grands ensembles 100% HLM dépourvus de toute mixité sociale sont rapidement devenus le principal débouché de la distribution de drogues et le principal terreau de recrutement de main d’œuvre des réseaux sur le déclin avec l’arrêt de la filière de la French Connection. Et cette nouvelle criminalité organisée va progressivement supplanter les parrains d’hier, issus du centre-ville, et imposer dans ses quartiers d’origine une autorité concurrente à celle de la République.

C’est pour s’attaquer à ce qui est la progéniture de la politique de son propre parti que Samia Ghali demande aujourd’hui de mettre en place des barrages militaires à l’entrée de ces quartiers « pour un ou deux ans », suivie sur le principe par Patrick Menucci, candidat à l’investiture socialiste pour la mairie.

Voilà un remède bien pire que le mal ! En dehors de l’atteinte injustifiable en temps de paix de la liberté de circulation des personnes, fermer encore plus ses quartiers ne peut aboutir qu’au renforcement de leur isolement, et ne ferait que renforcer les bandes qui y exercent leurs méfaits.

S’il existe une solution face au problème complexe que pose la stratégie du ghetto mise en place par les barons de la gauche, elle ne peut passer que par une ouverture de ses quartiers. Si l’on veut gagner cette bataille, les enfants de ces quartiers doivent côtoyer les enfants de médecins et d’entrepreneurs. Sans quoi, le seul modèle de « réussite » qu’ils ont sous leurs yeux aura beau jeu de tomber en martyr sous les balles de militaires dont ce n’est définitivement pas la vocation.

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  • Ce n’est pas la bonne solution que d’envoyer l’armée, c’est violent et puis elle est occupée à défendre les femmes, la démocratie, les droits de l’hôômme et tout ci tout ça en Afghanistan paraît t’il.

    Supprimons immédiatement les allocations sociales, familiales de tous types et dans le même temps encourageons via des primes conséquentes, le départ en aller simple de toute cette diversité pour l’Algérie ou le Maroc qui, j’en suis certain, seront heureux d’accueillir ces pépites qui, sentant bien que leur place est au bled, ont conservé la nationalité de leurs parents à l’image d’un Mohamed Merah qui voyageait avec un passeport algérien bien que résidant en France et détenteur d’une carte en plastoche avec la mention « français » inscrite dessus.

    Suite à la perestroïka de Gorbatchev puis le règne de Eltsine, des centaines de milliers de juifs ont émigré en Israël et ce fut un boom en ingénieurs et créations de start-up prometteuses.

    Il n’y a pas de raison que le résultat qualitatif pour ces pays de cette émigration au bled soit différente avec les pépites de nos cités, dire le contraire serait discriminatoire et stigmatisant.

  • Depuis son inscription à l’agenda des politiques publiques urbaines et du logement, la mixité sociale dans l’habitat a donné lieu, en France comme à l’étranger, à une importante production scientifique (ouvrages, articles, études, rapports, recherches…). À la fois scientifique et évaluatif, ce corpus n’avait jamais fait l’objet d’une recension et d’une analyse comportant systématiquement une approche comparée. Bien que omniprésent dans tous les textes et discours, la notion de mixité sociale n’a jamais été formellement définie. Les faits sont en effet têtus : par tous les moyens, les français semblent fuir la « mixité sociale ». Sont-ils les seuls? Non, les populations immigrées cherchent également à reconstituer des ensembles homogènes dans les zones où elles sont majoritaires
    Les symptômes ci-dessus, décrits par le professeur Jacques Marseille dans ces deux extraits (fuite des Français, ségrégation choisie, refus de la mixité sociale) constituent à l’évidence une réponse — passive — de la population de souche européenne. » La seule réponse encore possible dans un pays où toute protestation contre l’immigration massive est taxée de racisme, et où l’essentiel des rouages sociaux (école, fonction publique, média…) est sous domination idéologique. Le Français de souche, sommé — sans jamais avoir été consulté — d’accueillir et d’intégrer des masses de populations étrangères difficilement assimilables, utilise les moyens qui restent à sa disposition pour préserver son identité : en fuyant les zones ayant perdu l’essentiel de leur « francité », en se regroupant, en constituant des réseaux informels, et en essayant de préserver tant bien que mal son mode de vie et ses valeurs propres. Le processus, notons le, est résolument identique chez les populations immigrées».

    La question des cités déshéritées? Le chômage persistant dans les quartiers sensibles? Le manque de logements sociaux? L’échec scolaire massif dans certaines zones? La fermeture des commerces de proximité? La montée de la “petite” délinquance et la généralisation des incivilités? Le désenclavement du grand ensemble? La mise en place de la participation des habitants? La difficulté à communiquer entre eux d’ici et ceux de là-bas? Il faut que cela change. Le Nord est actuellement entouré à l’Ouest, au Sud et à l’Est, par de vastes ensembles immobiliers de mauvaise qualité, héritages des décennies précédentes et conséquences de ce qui est nommé pudiquement une « urbanisation mal maîtrisée ».

    Aujourd’hui le secteur Nord de Marseille manque fortement de cohérence du fait d’une urbanisation très rapide au gré des opportunités foncières et de la juxtaposition des cités les unes à côté des autres mais avec peu de communication entre elles. Les infrastructures et les terrassements induits par la construction des grands ensembles ont bien souvent amplifié l’impression de désordre du secteur et les difficultés pour les déplacements de proximité. Donc, il convient de souligner que les plus grandes Zone Urbaines Sensibles (ZUS) de France se trouvent à Marseille et que, curieusement, dans leur environnement immédiat, la majorité des logements sont des HLM. En effet, 62 % des logements sociaux de la ville de Marseille sont situés dans les ZUS’s. Toutefois, leur présence dans les quartiers du Nord date en très grande majorité de la période des années 1960. Aujourd’hui, la précarisation massive des populations apparue dans le cadre d’une forte désindustrialisation qui touche la ville, conduit néanmoins à la ghettoïsation de certains quartiers du Nord. Le chômage massif y contribue, avec des taux de 30% à 40 % d’inactifs de 16 à 25 ans. Une partie de la jeunesse, peu ou non qualifiée n’a plus accès à d’autres emplois que précaires.

    En réalité, Le Ghetto français, évoqué par le sociologue Éric Maurin, se manifeste surtout, aux deux extrémités, pour les plus riches et les plus pauvres, selon une enquête conclue par Edmond Préteceille, chercheur au CNRS. (La Preuve des inégalités, éditions des PUF). Marseille est historiquement marquée par une frontière nord / sud (Roncayolo, 1996) que les politiques de construction et d’attribution du logement social ont encore contribué à renforcer depuis les années 1960 et le contexte local du logement social se caractérise par un marché très tendu : forte pression de la demande, précarisation des candidats et des locataires, insuffisance quantitative et qualitative de l’offre de logements sociaux, forte différentiation du parc entre des cités très stigmatisées, dans les arrondissements du nord de Marseille, et des « beaux quartiers » d’habitat social au sud et dans le centre.

    Pour Marseille il faut un plan global de l’urbanisme qui s’inscrit dans une stratégie de développement de la ville impliquant tous les paramètres, logement, transport, services publics, équipements collectifs et économie. Les politiques de mixité sociale n’auront d’effets positifs et durables sur la condition socio-économique des habitants de départ que si l’action sur le logement se combine avec des actions sociales, éducatives, de formation, d’accès à l’emploi, aux transports, etc. Marseille de demain peut-elle être celle d’une qualité de vie en tous lieux, estompant les différences entre les cadres de vie? Ou au contraire, ne risque-t-elle pas de connaître des disparités grandissantes, avec une qualité environnementale pour les hauts revenus, de laquelle les plus démunis seront plus exclus encore et plus exposés aux risques? La proximité des lieux de résidence, de travail, de consommation, de services, voire de loisirs est-elle aujourd’hui possible? Quels sont les impacts de ces nouvelles préoccupations sur les actions des collectivités territoriales? Quels impacts sur le futur schéma directeur pour Marseille? Les évolutions législatives récentes, tant nationales qu’européennes, sont-elles adaptées pour répondre à cette dimension de l’aménagement du territoire? Comment s’articulent les différents niveaux institutionnels et territoriaux pour une qualité du cadre de vie à portée de tous? Quels sont les espaces d’action et de participation active des citoyens? Comment les différents acteurs peuvent-ils construire ensemble une ville durable sans en partager la même vision? Comment construire durablement quand la demande sociale appelle une réponse urgente? Quels financements pour ces investissements?

    Ces questions demandent des réponses rapides et concrètes. Les analyses et les constats sont faits. Il faut passer à l’action.

    Désolé pour ce long commentaire.

    • Sans connaitre la realite du terrain ni de Marseille mon bon sens me dit de ne pas rentrer dans une cage de loups…mixite sociale, le liberalisme a des limites : liberte de survie ! Mettre mes enfants avec ces gens, non merci ! L’armee n a rien a faire la. Soit on considere que l on restaure la liberte des gens par la violence soit on continue la politique de l autruche….ce que fait si bien la gauche : des mots pour les maux ! Pour finir, une evidence animal : on ne peut pas forcer les gens…j ai elever et eduque des chiens gentils ‘labrador’ et ils repondent aux croquettes, aux compliments, mais on besoin de sentir le maitre…un marseillais serait il different ? J oubliais le plus important : responsabiliser, encourager. Si j etais flamby, je passe un coup de char, je desarme et on refait en mieux !

      • Il faut des tanks pour dresser des labradors ? Des croquettes pour ramener l’ordre dans les quartiers sans loi ? Fouïaïa.

    • Voilà. L’intervention experte et finement mesurée des autorités, en mélangeant juste les bonnes proportions des bons groupes et en leur mettant juste les bonnes choses dans la tête, et en les transportant juste avec les bons moyens, juste sur les bons itinéraires, et en leur donnant juste les bons emplois, va résoudre les problèmes qu’elles ont elles-même causés.

      Mais attention hein, pas de n’importe quelle façon : 1° rapidement et 2° concrètement

      Bien sûr.

    • Vous êtes bien naïf sur ces quartiers. Ils ne sont pas le résultats d’un désordre mais d’un ordre : il fallait des logements à offrir pour la cour des barons du defferrisme.
      C’est le résultat d’une politique cette catastrophe, pas la conséquence d’une absence de régulation…
      La mixité sociale est spontanée dans les zones urbaines où les politiques interviennent le moins. Il s’agirait de s’abstenir parfois…

    • Pour résumer votre post :
      1/ l’état à foutu un bordel pas possible à Marseille
      2/ il faut que l’état s’occupe sérieusement de foutre le bordel à Marseille

      Ya un truc qui me chiffonne au niveau de la logique…

      NON la seule solution c’est d’abolir la mainmise de l’état sur la société :
      – En finir avec les logement sociaux et libérer totalement le marché de l’immobilier
      – En finir avec la guerre contre le drogue et légaliser son commerce
      – En finir avec l’immigration en supprimant en privatisant la sécu et en supprimant toutes les aides à l’immigration (RMI/SMIC, subvention aux association…).

      • Bien dit laurent. Je vote pour ! Mettre les gens en face de leur responsabilite et si ça derange : il y a de la place dans d autres pays !!! Non mais.

  • Marseille présente une grande hétérogénéité, tant du point de vue de la composition de la population et de ses caractéristiques socio-démographiques que du cadre bâti. Les logements sociaux sont essentiellement dans le Nord de la ville avec les Zones Urbaines Sensible (ZUS – les plus grandes de France) recouvrant 62 % des logements sociaux de la ville de Marseille et le cortège des éléments défavorables –chômage, pauvreté, délinquances etc. le sentiment de l’insécurité dans ces quartiers comme dans le reste de la ville est très grand. Les discours et les réunions avec les autorités et la police ne se traduisent pas par des résultats visibles

    .L’État devrait apporter une réponse nette au problème de la violence à Marseille si il veut rester crédible. En dégradant le cadre de vie de tous, les violences urbaines transformeraient chacun en producteur de doléances auxquelles les autorités devront tôt ou tard répondre si elles ne veulent pas perdre la confiance des citoyens ou leur obéissance. L’inefficacité d’un système socio-éducatif, qui, ne pouvant se substituer totalement à une autorité parentale défaillante, pose la question de la sanction souvent synonyme de répression. Les violences urbaines qui relèvent, aux yeux des sociologues, de l’incivilité plus que de la délinquance sont des actes de plus en plus graves et sont commis par des individus de plus en plus jeunes. Nul ne peut nier que ces « incivilités », perpétuées par des bandes d’adolescents parfois composées de mineurs très jeunes, mettent en danger la population. Ne faut-il pas en finir avec ce déni de réalité.

    À l’heure actuelle, à Marseille, nous avons le sentiment, que l’on hésite entre deux modèles. Or l’opposition prévention/répression est inadaptée. Il convient de sanctionner les déviations des jeunes comme des adultes dans toute la ville. Donc, il serait temps de moins se préoccuper des causes du crime et de s’intéresser davantage au criminel lui-même, de le considérer comme un individu capable de faire des libres choix, y compris celui de sombrer dans la délinquance sauvage mais en contrepartie d’en supporter toutes les conséquences.

  • Bon, ok pas de labrador ni de char…alors depenalisation des armes et de la drogue ! Au moins il n y aura plus d econommie parallele. Je fais confiance à l humain pour trouver equilibre et raison…apres une periode, dite, d ajustement naturel. Un probleme pas evident à resoudre en tout cas….et si on commençait par faire un resencement des individus. Qui fait quoi etc… On met un gros bon ministre qui va nous faire une mission sur la reflexion de l integration des Marseillais sud avec ceux du nord !

  • Sinon légaliser le cannabis pourrait être une alternative plus qu’envisageable.

    • mais non la légalisation des drogues c’est le mââââââl absolu, ça a décimé plus des 3/4 du Portugal paraîtrait-il.

      par contre envoyer l’armée tuer les citoyens qui la paient ça c’est un devoir moral droidelomiste.

      si de tels propos, ceux de Samia Ghali, avaient étés tenus aux US Alex Jones en ferait une crise cardiaque 😀 rien que pour ça ce serait drôle.

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