Les compagnies d’assurance tiennent bien la barre

Rapide tour d’horizon des compagnies qui ont communiqué leurs chiffres du second trimestre. Pas de doute, le secteur de l’assurance semble mieux se comporter que celui de la banque.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Les compagnies d’assurance tiennent bien la barre

Publié le 12 août 2012
- A +

Rapide tour d’horizon des compagnies qui ont communiqué leurs chiffres du second trimestre. Pas de doute, le secteur de l’assurance semble mieux se comporter que celui de la banque…

Par Thibault Doidy de Kerguelen.

À part quelques cas dont nous nous faisons régulièrement l’écho, non par complaisance mais pour faire notre travail qui consiste à informer les clients des risques potentiels et de la solidité des organismes qui cherchent à collecter leur épargne ou leurs investissements, les compagnies d’assurance semblent en meilleure posture et moins fragiles que les banques.

Si de temps en temps nous vous citons Groupama, CNP ou La Mondiale, si nous faisons état des rachats de telle ou telle compagnie ou mutuelle, il faut reconnaître que le secteur dans son ensemble ne se porte pas mal du tout.

Il en est ainsi d’AGEAS (ex-Fortis). Au premier semestre 2012, les chiffres du groupe sont en nette amélioration par rapport à l’année dernière, et ce, dans tous les secteurs, tant en termes d’encaissements que de bénéfices nets. La collecte a cru de plus de 20% à 10,8Md€ qui se décomposent à 7,8Md€ en vie et à 3Md€ en Iard. Les activités en Asie (Hong Kong, Malaisie, Thaïlande) affichent un encaissement proche des 4Md€, soit une hausse de 23% par rapport à l’année dernière. En Europe continentale (France, Portugal, Italie, Allemagne, Turquie), Ageas signe une croissance de plus de 40%, principalement alimentée par le nouveau partenariat en Turquie et la fusion des activités au Luxembourg. Le bénéfice net assurance atteint 303M€, contre 111M€ fin juin 2011. Et pourtant, l’an passé avait été difficile, avec une perte consolidée de 578 M€ essentiellement due à l’exposition sur la Grèce. Un beau redressement.

Axa, comme tous les mastodontes, a un petit peu plus de mal à se retourner et annonce des résultats semestriels « globalement » stables. Le résultat net est en baisse de 38% à 2,6 Md€ suite aux plus-values exceptionnelles dégagées un an auparavant grâce à des cessions d’actifs. En revanche, le résultat opérationnel est en hausse à 2,3 Md€, stable à base comparable. Le chiffre d’affaires total atteint 48,4 Md€ (+1%). Sans surprise, l’activité vie, épargne, retraite n’augmente que de 1% à 28,6 Md€, pour un volume d’affaires nouvelles stable à 3,1 Md€. Quant à l’activité dommages, elle progresse de 4% à 16,2 Md€, principalement soutenue par une hausse moyenne des tarifs de 3%. Le repositionnement de la compagnie sur les activités liées au risque s’est faite, les résultats ne devraient pas tarder.

Chez Allianz, c’est l’euphorie. L’assureur allemand a dégagé sur le deuxième trimestre de cette année un résultat net en hausse de 23% par rapport à il y a un an, à 1,32 Md€. Contrairement à Axa et aux compagnies françaises, c’est l’activité dommages qui a enregistré une baisse de 16,3% sur un an de son résultat opérationnel, par contre, l’activité assurance vie et santé a connu quant à elle une collecte stable, quasiment identique à 2011, mais avec une meilleure gestion permettant un résultat opérationnel en hausse de 20,9%. Les pays qui ont connu la plus forte croissance sont «l’ Italie et l’ Espagne, malgré la persistance de la crise des dettes souveraines en Europe ». Il est clair que l’image de la « sécurité allemande » auprès d’un public fragilisé ne joue plus seulement sur les voitures mais aussi sur les organismes financiers. Du coup, Michael Diekmannle mytique Président du Directoire d’Allianz, le couteau entre les dents, annonce qu’il va se lancer dans une campagne d’acquisitions, particulièrement dans le secteur de l’assurance-dommages. (Rappelons qu’il a déjà repris une part importante de l’activité de GAN EUROCOURTAGE à GROUPAMA).

Generali est toujours étonnante. Voici qu’elle présente des résultats trimestriels avec une « forte progression » de son bénéfice net au premier semestre (+ 4,5%) et un résultat d’exploitation stable. Le bénéfice net du premier semestre s’élève ainsi à 842 M€ et le bénéfice d’exploitation à 2,34 Md€. Les primes de l’assureur sont également en hausse de 2%, à 35,648 Md€. Tout ça, malgré l’impact du séisme meurtrier survenu en mai en Emilie-Romagne, dans le nord de l’Italie et la présidence qui joue les chaises musicales (depuis le débarquement du Français Bernheim en 2010, le nouveau Président est le troisième à tenir ce poste). Pour autant, il ne faut pas croire que tout est rose dans le joli pays de Generali. Premier assureur d’un marché italien en profonde récession, l’assureur détient de larges volumes d’obligations souveraines italiennes. Et ça, comment ça va évoluer…

Allez, nous terminons ce tour d’horizon positif avec notre feuilleton de l’année… Groupama. Son chiffre d’affaires combiné atteint 9,3Md€ au 30 juin 2012, tandis que le résultat net du groupe s’établit à -87M€. Rappelons pour mémoire qu’il était encore de -1,8 Md€ fin 2011 ! Alors, si même Groupama va moins mal, tous les espoirs sont permis…

—-
Sur le web.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Par Frank Shostak.

L'indice du climat de consommation aux États-Unis, compilé par l'Université du Michigan, est tombé à 69,5 en août, contre 71,6 en juillet. Un affaiblissement de l'indice du climat de consommation est considéré comme le signe d'un ralentissement potentiel des dépenses de consommation et de l'économie en général.

La plupart des commentateurs économiques s'accordent à dire que la consommation individuelle plutôt que l'épargne est la clé de la prospérité économique. Selon eux, l'épargne entrave la croissance écono... Poursuivre la lecture

Cela fait maintenant sept années que vous entendez parler de la loi Sapin 2, et de ses impacts sur votre assurance-vie.

Contrepoints avertissait ainsi dès le vote de la loi en 2016, sous la plume de l'économiste Jean-Pierre Chevalier et bien d'autres auteurs. Après plusieurs années de menace théorique, celle-ci devient maintenant une menace réelle, possiblement à court terme.

 

La loi Sapin 2

Mais déjà que dit cette loi Sapin 2 ?

L'avocat Gildas Robert le résume ainsi :

« Si le Haut Conseil pour la stab... Poursuivre la lecture

Malgré un contexte économique marqué par une forte inflation, Bruno Le Maire a annoncé le maintien du taux du Livret A à 3 % jusqu’en 2025 (conformément à la préconisation de la Banque de France). En tant qu’épargnant, vous vous questionnez sûrement sur la pertinence du Livret A pour préserver votre pouvoir d’achat. Et vous avez raison !

Parmi les placements sans risque les plus prisés en France, le Livret A occupe une place centrale car il offre une garantie de capital absolue et une excellente liquidité (on sort l’argent quand on veu... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles