Les Allemands pensent qu’ils seraient mieux sans l’euro

Selon un récent sondage, 51% des Allemands pensent que l’économie de la première puissance européenne serait dans une meilleure situation sans l’euro et les États-membres qui composent l’union monétaire, contre 29% qui pensent que la situation serait pire.

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Les Allemands pensent qu’ils seraient mieux sans l’euro

Publié le 30 juillet 2012
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Selon un récent sondage, 51% des Allemands pensent que l’économie de la première puissance européenne serait dans une meilleure situation sans l’euro et les États-membres qui composent l’union monétaire, contre 29% qui pensent que la situation serait pire.

Par Charles Sannat.

C’est la grande nouvelle du week-end. Si tout le monde veut sauver l’euro – enfin tout le monde, au niveau des grands chefs des pays européens… -, en ce qui concerne les peuples les choses sont légèrement différentes.

C’est ainsi que l’on apprend qu’une majorité d’Allemands pense que leur pays serait en meilleure situation sans l’euro, selon un sondage paru dimanche. Il est vrai que le ministre de l’Économie continue à faire part de ses doutes sur le maintien de la Grèce dans la zone euro. Cela n’aide pas.

Selon l’hebdomadaire Bild am Sonntag, 51% des Allemands pensent que l’économie de la première puissance européenne serait dans une meilleure situation sans l’euro et les « bras cassés » qui composent l’union monétaire, contre 29% qui pensent que la situation serait pire.

Quant au sort de la Grèce 71% de nos amis germains souhaitent que la Grèce sorte de la zone euro si elle ne tient pas ses promesses d’austérité… Cela va être difficile. Le ministre allemand de l’Économie Philipp Roesler, qui décidément aime être contrariant, estime qu’il y a « des doutes considérables sur le fait que la Grèce tienne ses promesses de réformes »… Cela n’aide pas. Et de continuer notre cher ministre allemand (qui est l’un des seuls officiels dont les propos restent encore crédibles) « la mise en œuvre est hésitante ». Aucune administration fiscale fonctionnelle n’a encore été mise en place. En outre, il n’y a eu pratiquement aucune avancée dans la privatisation des biens publics promise. Pour rajouter un peu d’ambiance et de piment, il conclut en affirmant que « si la Grèce ne remplit pas ses obligations, il n’y aura plus d’argent. Le pays sera alors insolvable »… Cela n’est pas gagné en Grèce, mais alors pas du tout !

Mais, pour remonter le moral des troupes, Rome a promis, avec Berlin et Paris, de tout faire « pour protéger la zone euro ».  Cela arrive après les déclarations de Mario Draghi qui avait dit que lui aussi ferait tout le nécessaire et qu’il fallait bien être conscient que ce « serait assez ». Tout cela laisse une impression de déjà-vu. Tout le monde est d’accord pour faire tout ce qu’il faut, mais dès qu’il faut concrètement le faire, plus personne n’est joignable et les choses se délitent.

Tout le monde sait ce qu’il faut faire. Imprimer des billets en masse pour éloigner tout spectre d’insolvabilité. Cela aura comme dégât collatéral une inflation plus ou moins incontrôlée. Cela fait cinq ans que les Allemands refusent cette solution. Pourquoi l’accepteraient-ils maintenant ? Cela n’a pas grand sens. Là encore je suis rassuré, soyez informé qu’une rencontre des deux dirigeants (allemand et italien) à Berlin est prévue dans la deuxième moitié du mois d’août, à l’initiative de Mme Merkel. Finalement toutes ces déclarations restent des déclarations de principe, sur lesquelles on ne peut qu’être d’accord.

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Source : Le Contrarien.

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