La victoire taboue de la guerre d’Algérie

« La victoire taboue », ouvrage de Christophe Dutrône, est une très bonne synthèse sur la guerre d’Algérie, et une bonne porte d’accès pour tous ceux qui veulent comprendre le conflit, avant de se lancer dans des ouvrages plus denses.

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La victoire taboue de la guerre d’Algérie

Publié le 26 juillet 2012
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La victoire taboue, ouvrage de Christophe Dutrône, est une très bonne synthèse sur la guerre d’Algérie, et une bonne porte d’accès pour tous ceux qui veulent comprendre le conflit, avant de se lancer dans des ouvrages plus denses.

Par Jean-Baptiste Noé.

Le cinquantenaire des accords d’Évian et de l’indépendance algérienne a forcément suscité une riche production bibliographique.

On a beaucoup parlé de l’exposition aux Invalides qui retrace la présence française en Algérie, un pays qui fut créé de toute pièce par les Français. C’est, à mon avis, une bonne exposition, ni excellente ni médiocre. On peut y voir des pièces rares, comme la chasuble du Père de Foucauld, la vareuse du Général Salan et des tableaux romantiques aux sublimes couleurs orientales. On pourra lui reprocher de ne pas s’interroger assez sur les causes de la décolonisation et sur les raisons de l’échec français en Algérie. Le FLN est présenté sous un jour un peu trop favorable à mon goût, sa cruauté et son terrorisme ne sont qu’à peine effleuré. C’est pourtant essentiel pour comprendre pourquoi l’armée française a ensuite eu recours à la torture.

Je tiens la guerre d’Algérie pour le conflit le plus important pour comprendre les guerres à venir. Car cette guerre pose de véritables questions qui ne sont jamais abordées : deux peuples différents peuvent-ils cohabiter sur le même sol, une armée conventionnelle peut-elle gagner une guerre terroriste de guérilla, l’assimilation est-elle une chose possible, la colonisation fut-elle bénéfique pour le colonisateur et le colonisé ? Ce sont des questions chaudes, donc les seules questions à se poser vraiment.

Sur le bénéfice de la colonisation pour la France, le livre majeur reste la thèse de mon maître, Jacques Marseille, Empire colonial et capitalisme français. Tant de fois citée et jamais dépassée. C’est l’ouvrage incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à la question.

Quant aux raisons du départ des Français beaucoup l’imputent à la défaite de l’armée française en Algérie, une défaite de plus après l’Indochine et Suez. C’est le mérite de la synthèse vive et alerte de Christophe Dutrône, La victoire taboue, que de montrer que cette guerre fut gagnée par la France. L’auteur analyse les méthodes de contre-insurrection employées par l’armée française, les différents plans mis en place par les généraux et les rapports délicats avec les politiques. N’étant pas un spécialiste de l’histoire militaire je ne porterai pas de jugement sur le fond, mais sur la forme de l’ouvrage.

C’est, à mon sens, une très bonne synthèse sur la guerre d’Algérie, et une bonne porte d’accès pour tous ceux qui veulent comprendre le conflit, avant de se lancer dans des ouvrages plus denses. La chronologie est suivie avec soin, le ton est juste et précis, sans tomber dans le sentimentalisme que permet un tel drame. L’auteur évoque avec exactitude la brutalité inhérente à cette guerre, et l’incompréhension de plus en plus grande entre les colons, les Algériens et les Français.

Ces deux thèmes, celui de la brutalité de la guerre (le chapitre 3 rapportant un témoignage sur le massacre d’El-Halia le 20 août 1955 est assez insoutenable) et sur le fossé entre les peuples, sont probablement les deux thématiques propres à cette guerre. Cela ne se retrouve pas en Indochine, qui est davantage une guerre politique et idéologique, ou en Afrique noire, où il n’y eut pas de guerre coloniale, et où la France a seulement cherché à abandonner un fardeau. La guerre d’Algérie a ses spécificités, qui sont des axes moteurs de la politique actuelle. Autant l’Indochine nous semble lointaine, autant l’Algérie a un fort parfum de contemporanéité.

On pourra regretter que l’auteur, se focalisant sur les raisons de la victoire, n’aille pas jusqu’au bout de ce qu’il avait annoncé. Il manque une analyse d’envergure sur les raisons tactiques de la victoire en Algérie. L’auteur fait le choix d’arrêter son étude à 1960, considérant que la guerre est finie à ce moment là. Ce choix pourra toujours être discuté, même s’il le justifie. Mais comme ouvrage de synthèse sur l’aspect militaire de la guerre, et comme introduction au drame algérien, ce livre pourra être utilement apprécié.

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  • L’absence de commentaire montre que la question est encore tabou.
    Quand on discute sur internet de la guerre d’indépendance de l’Algérie, très vite les intervenants se lancent ‘leurs’ massacres mutuellement.
    Perso, je trouve que cela été un gâchis des deux cotés.

  • « Je tiens la guerre d’Algérie pour le conflit le plus important pour comprendre les guerres à venir. Car cette guerre pose de véritables questions qui ne sont jamais abordées : deux peuples différents peuvent-ils cohabiter sur le même sol, une armée conventionnelle peut-elle gagner une guerre terroriste de guérilla, l’assimilation est-elle une chose possible »

    tiens, tiens…

    • On peut toujours refaire l’histoire suivant ses propres appréciations et analyzes mais les faits sont là. Si nous avions gagné la guerre en Algérie nous y serions encore. Le reste n’est que verbiage et fausses excuses qui n’ amènent rien de plus à la réalité. 80 % des patos (peuplade majoritaire de France) considérait l’ Algérie comme un pays différent peuplé d’ Arabes.. 90% des Pieds-noirs (autre peuplade minoritaire d’ Algérie -voir décret Crémieux-) voulait rester Français et était prêt à se battre jusqu’au dernier.. des Patos… Le reste n’est que divagation.

      • Chris, le décrêt Crémieux concernait uniquement les juifs qui étaient persécutés par les arabes musulmans et à qui la nationalité française a été donnée, pour les protéger.

  • L’étrange perte de l’Algérie après une guerre gagnée renvoie aux considérations de Charles de Foucauld près d’une siècle auparavant, et à sa réponse à la question « Des musulmans peuvent-ils être vraiment français ? « .

    On y observe la même lucidité que dans les considérations de Malraux de 1956, sur des sujets devenus d’autant plus tabous qu’ils sont plus brûlants.

    Il est bon, à propos de l’Algérie, de rappeler que sa colonisation est un cas tout-à-fait à part. Cette colonisation en fut une de conquête et de peuplement, conclusion d’une guerre immémoriale des barbaresques contre les chrétiens. Alger était la plaque tournante de l’esclavage au Maghreb. Pendant mille ans tout chrétien savait qu’être pris par les barbaresques, par piraterie ou lors de razzias qui allaient jusqu’en Angleterre, c’était l’esclavage, les galères ou un harem pour les jolies femmes.
    Alger a été en guerre contre la chrétienté pendant mille ans, puis vaincue et conquise.

  • Juste une intervention sur la sémantique
    Le territoire qui deviendra Algérie n’était habité à sa conquête que par des tribus. (Au soleil – Maupassant – ebooks libres et gratuits). Elle est considérée comme la perle de la France (comme les Indes pour les Anglais) et elle devient un département français. Ce qui implique qu’un mouvement populaire soit réprimé par les CRS de Mitterrand et que par la suite, de Gaulle qui n’utilisait pas les mots a tort et à travers, qualifie l’intervention militaire de « pacification ». L’Algérie n’était pas une colonie…
    Pour comprendre l’impossible cohabitation avec l’Islam – Tocqueville, critique du Coran, démonstration magistrale – Google : tocqueville coran.

    • @Homo-Orcus, Fucius et d’autres
      Suggérer comme vous le faites que l’Islam n’est pas compatible avec la démocratie libérale ou encore que des Musulmans ne peuvent pas être français ne tient pas la route.
      Je passe sur l’aspect pratique avec de nombreux Musulmans qui sont d’honnêtes citoyens comme vous et moi.
      Concentrons-nous sur l’aspect théorique. L’Islam n’est pas plus uniforme que les autres religions, il est divisé en multiples courants et interprétations allant des plus intégristes, auxquels vous semblez vouloir le réduire, aux plus éclairés. Certes, la tendance anti-rationaliste a historiquement pris le dessus, ce qui ne manque pas de poser de vrais problèmes pour les Musulmans eux-mêmes (lire à ce sujet l’excellent « The closing of the Muslim mind » de Robert Reilly qui a fait l’objet d’une recension sur ce site), mais cela n’est pas une fatalité et il existe depuis les débuts des courants rationalistes qui ont fait le lien avec la philosophie occidentale. Bref, vous partez d’une contingence historique et vous généralisez indument.
      Si l’on regarde le problème sous un autre angle, le fait que la démocratie libérale soit née en Occident grâce à la rencontre des traditions grecque, romaine et chrétienne, ne la rend pas inaccessible aux non-occidentaux. La portée d’une théorie ne peut en effet être réduite aux conditions contingentes de son émergence. Par exemple, le fait que ce soit des Arabes qui ont inventé l’algèbre ne fait pas de l’algèbre une science arabe. C’est pareil pour la démocratie libérale, ou alors vous en contredisez les intuitions fondamentales : humanisme, rationalisme, appelez cela comme vous voudrez.

      • Excusez-loi mais vous avez lu le Coran? Non? C’est bnein ce que je pensais.

        1) L’Islam est la seul religion qui se déclare en guerre, une guerre perpétuelle et non pas idéologique mais par les armes contre toute autre religion et ce jusqu’au jour ou le monde entier lui sera soumis.. Non seulement contre toute autre religion mais contre toute autre forme d’organisation sociale. ça c’est dans le Coran, un livre incrée ce qui veut dire que Dieu lui -même ne peut le changer. Et c »est dit noir sur blanc. Il ne s’agit pas de l’interprétation d’une quelconque autorité révisable dans le temps mais un commandement divin et irrévocable puisqu’il n’aura pas de prophète après Mahomet.
        Oubliez au passage toutes les sornettes que vous avez pu lire sur « pas de contrainte en religion » et autres fadaises. Ces sourates « pacifiques’ (en général correspondant à celles de la Mecque sont contredites par des sourates ultérieures dites de Médine qui ne sont pas _du tout_ pacifiques. Or étant ultérieures elles sont reputées annuler et rempclaer les autres. Et le dernière de toutes, celle qui a l’autorité la plus forte c’est la sourate dite de l’épée.

        2) Contrairement a d’autres religions qui se mêlent fort peu de la vie de tous les jours l’Islam la régule dans tous ses détails et vient même avec son propre code légistaltif: la shariah. Mais où est la place de la République, a quoi sert l’Assemblée si les lois sont déjà pré-écrites et que ces lois ne sont pas révisables?.

        3) l’Islam refuse de reconnaitre une sphère appartenant à César, nie donc l’autorité civile dans tous les domaines mais aussi déclare que ses adhérents ont plus de droits que les autres. Non seulement l’infidèle est soumis à un impôt spécial, la jizyah, qui doit ête perçu de façon humiliante (qui ne fut aboli que sous la pression des puissances coloniales et que les islamistes veulent réinstaurer), non seulement il doit s’habiller de façon différente et céder le passage à un musulman, mais le meurtre d’un kaffir coute moins cher que celui d’un musulman (et le musulman ne peut en aucun cas être tué pour le meurtre d’un kaffir) et le témoignage d’un kaffir ne vaut que la moitié de celui d’un musulman. Voilà pour le principe d’Egalité. Ai-je dit aussi que le Coran autorise explicitement d’attaquer les kaffirs, les réduire en esclavage et les utiliser sexuellement? Que Mahomet, l’homme modèle à imiter en tout ne se prive pas d’utiliser les captives kaffirs? Et que l’islam considère que les kaffirs n’ont pas à diriger les musulmans, leurs lois, celles de la République, s’appliquer à eux?

        3) Que le « Tu ne feras point ce que tu ne voudrais point qu’on te fasse » ne s’applique qu’aux autres Musulmans. Que l’islam incite à ne pas avoir d’amis kaffirs (sauf à fins de dissimulation), de prendre le parti du musulman contre le kaffir quels que soient ses torts. Voilà pour la Fraternité. Et comment peut-on faire fonctionner une République si une partie importante de la population juge, arrête, témoigne selon des principes qui ne sont pas ceux de la Justice?

        4) Que le musulman n’est pas libre d’abjurer (et la aussi ce n’est pas un pape de rencontre, mais dans le Coran incréé) et ce sous peine de mort? Que la musulmane n’est pas libre tout simplement de vivre. Où est la Liberté là dedans?.

        Pas de Liberté, pas d’Egalité, pas de Fraternité, l’idéologie qu’est l’Islam est tout aussi incompatible avec la République que cette autre idéologie qu’était le nazisme (lequel avait lui aussi ses chapelles et ses modérés mais aussi des préceptes fondamentaux). La Démocratie Libérale pour sa propre survie doit se fixer le but de faire en sorte que ses populations musulmanes quittent massivement l’Islam. Que ce soit vers le christianisme, le boudhisme ou l’incroyance est secondaire. Elle ne doit certainement pas le laisser la dévorer.

        • alors la, du grand n’importe quoi!!! et cela illustre parfaitement la nature du tabou. Car d’un moment historique ou nous avons tous tellement a apprendre, le debat tourne autour de la religion et une rethorique plus que douteuse sur l’islam en France!

          pour le sport : ai je a rappeler que vos chers paras etaient galvanizes a coups de sermont chretien? et alors que en France les juifs etaient envoye a Birkenau, le Maroc et l’Algerie leur offraient protection.
          Forcement si c’est cela votre idee d’etre francais, c’est clair que l’islam n’a pas de place en France et hop! allons jusqu’a soupconner les deserteurs et autres qui ont su dire non, malgre les circonstances d’etre mohammadist!! oula ca fait peur

          il faut arreter !!!car si tabou il ya c’est vous qui le creer. et vous pourrissez ma generation avec. Il tient aujourdhui a la France et au vieux de la vielle qui ont participer aux horreurs de la guerre d’accepter ce que vous avait fait et que vous avez ete capable de le faire, et puis voila, on accept ses erreurs , des deux cote , j’entend bien, on reflechit, on se repend, et on produit un heritage constructif et apaise, sur lequel ma generation peux enfin apprendre quelque chose.

          Surtout il faudrait arreter de proner la division au sein du peuple Francais. Le colonialism est termine, pire, il y a aujourdhui des musulmans francais, et meme des enfants de francais qui sont musulmans.

          Alors cessez de vous nous rabacher ces arguments qui n’ont plus lieu d’etre, et qui ne font que l’apologie d’une epoque ou droit de l’homme etait bafoue au nom d’une soi disant raison d’etat. et acceptez vos erreurs.

          ah et special dedicasse a jean Francois marie, il suffit avec cette rethorique a deux balles qui incite a la violence et prone la haine. c’est tres offensant pour un musulman de vous lire. Deja parce que il semblerai que votre clavier semble etre mal configure et d’autre par car, et bien tout simplement vous racontez n’importe quoi. Donc je vous invite a lire des livres sur l’islam qui n’ont pas une mention « message de haine  » estampille. et tiens pourquoi pas. d’aller faire le ramadan en Algerie pour voire ce que ca fait.

          • J’ai rien fait moi. Pas d’erreur à accepté.

            Relire Bastiat pour se rendre compte de l’erreur que peut être le colonialisme, spécialement pour le colonisateur. (Anglais, dans le cas de Bastiat)

          • Pour commenter correctement il faudrait, peut être, commencer par apprendre :

            La syntaxe
            La conjugaison
            La grammaire
            L’ortographe

            Après on commence à lire des livres, si possible d’opinion différentes, recouper ses informations et construire son esprit critique.

            Brisons là pour aujourd’hui.

        • Vous avez la même lecture du Coran que les intégristes contre lesquels vous pensez lutter, c’est assez drôle. Encore une fois, je ne nie pas que l’Islam actuel pose problème, notamment dans sa prétention à légiférer plutôt qu’à construire une théologie spéculative. Je dis simplement que l’Islam n’est pas réductible à ce courant qui s’est de fait imposé historiquement. Vous n’avez manifestement vous-même pas lu grand chose sur l’Islam. A tout hasard, un exemple parmi d’autres de courants qui sont à mille lieues de ce que vous décrivez : le soufisme. Lisez par exemple « Le secret de l’unité dans l’ésotérisme iranien » de Djamchid Mortazavi.

          • Petite précision : le message précédent s’adresse à JFM.

          • Je n’ai,pas la même lecture du Coran que les intégristes. Il ya un texte et il ert extrêmement explicite. Et j’ai décrit la doctrine qui s’y trouve, telle est la philosophie qu’il s’efforce d’instiller à ses adeptes. Il n’y arrive pas toujours mais de ce n’est pas faute d’essayer. Quand au soiufisme permettez moi de vous dire que votre ignorance en est à peu près aussi complète que celle sur le Coran car plusieurs des plus grands massacreurs de l’Islam étaient des soufi. Les Arméniens en savent quelque chose. Et il ne s’agissait pas de brebis égarées car que les théologiens soufis n’ont pas été les derniers à prêcher le djihad et n’ont récusé la notion de musulmans comme herrensvolk

            IL y a une catégorie de « Musulmans’ qui pourraient correspnodre à vos rêves ce sont les Ahmédistes. Ils ademettent qu’il peut y avoir d’autre prophètes après Mahomet, autrement dit Dieu peut changer d’avis et rectifier le message du Coran ce que d’ailleurs leurs prophètes ont fait. Mais ils sont peu nombreux, persécutés et les Musulmans sont à peu près unanimes à ne pas les considérer Musulmans. Il y a une ou deux autres branches qui prennent le Coran et tous les préceptes corniniques avec une telle distance qu’on peut se demander si vraiment ils sont Musulmans. Notamment les Alaouites (qui ne prient pas vers la Mecque) et les Ismaéliens (anciennement les assassins). Alors en ce qui concerne la France? Alors il y a fort heureusement beaucoup de mauvais musulmans qui ne suivent pas ce que dit le Coran. Ce n’est pas une raison pour laisser la voie libre à ce qu’on en fasse des bons musulmans.

        • Pour l’information du lecteur de Contrepoints sur le Coran, pouvez-vous donner vos sources ?
          – les n°s des sourates médinoises qui abrogeraient les sourates mecquoises
          – sur quel sourate (n° ?) se fonde le principe de l’abrogation des sourates antérieures ?
          merci

      • Le Coran, pour ceux qui l’ont lu, n’est pas un texte compatible avec la séparation du spirituel et du temporel. La Charia est l’unique constitution pour un musulman.
        Maintenant de là à dire que les pays arabes ne connaîtront jamais la liberté que donne une constitution libérale, nul ne peut le dire de façon absolue.
        Mais nous sommes bien obligés de constater qu’aucun de ces pays n’a fait un pas dans ce sens, et que je ne connais pas d’arabe qui ne se dit pas musulman. Etre musulman d’abord ( c’est l’identité réelle), la nationalité vient ensuite.( elle est contingente)
        Les courants rationalistes qui ont fait le lien avec la philosophie, je n’en connais qu’un avec Averroès au …XIIè siècle et depuis rien.
        Si je me trompe donnez-moi vos sources.
        Je crains que le Coran ne soit enseigné tel quel depuis sa naissance à des masses arabes( ou autres) laissées dans une grande ignorance par des imans eux-mêmes pour la plupart très ignorants, puisque n’importe qui peut s’improviser imam.
        Mais qu’il y ait des intellectuels éclairés ça je n’en doute pas un seul instant, mais pour le moment ils ne sont pas écoutés, y compris en France et l’Islam des Lumières ( de la raison en somme ) dont ils se réclament est très confidentiel.
        Pour être tout à fait honnête, le monde musulman a connu un grand réformateur en la personne de Mustapha Kemal, qui a imposé la laïcité à marche forcée, ce qui n’a pas fait non plus de la Turquie une démocratie libérale et aujourd’hui la religion revient en force, instrumentalisée par le pouvoir en place.
        Les philosophes depuis Platon ont toujours pensé qu’il fallait éduquer l’homme, le conduire vers le savoir et que ça prend du temps pour former les esprits. Cette éducation n’a pas vraiment été entreprise.
        Et pour finir les révoltes arabes ont toutes porté au pouvoir les partis islamiques partisans de l’application de la Charia.
        C’est ce qui est qui doit être l’objet de notre compréhension et non pas ce qui devrait être.

  • Harkis: Les camps de la honte, devoir de mémoire (+ vidéo)

    L’Algérie célèbre cet été le cinquantenaire de son indépendance. La lecture de cet évènement sera diverse: Guerre de Libération, guerre d’Indépendance, modèle unique d’insurrection proclamé au monde, ces 8 années d’horreurs, d’errements et d’injustices continuent de suppurer dans les coeurs et les corps.

    Cinquante ans, ce n’est pas encore le temps historique, qui au sens scientifique ne débutera qu’à la disparition de tous les témoins. Mais cinquante ans c’est encore la possibilité pour les bourreaux et les victimes, parfois confondus en un seul être, de parler, confronter et comprendre.

    Dans cette course contre l’oubli, écrasés dans l’étau de l’histoire, écartelés entre les deux rives de la Méditerranée, une cohorte de vaincus tend un miroir à la France. Les harkis, leurs familles, leurs enfants. Qu’avons nous fait de leur exil, de leur arrachement, de leur Arabité, de leur culture ?

    1975: A l’image des commandos de jeunes palestiniens qui menaient à l’époque des actions de terreur pour dénoncer l’injustice, en France, quelques jeunes harkis, parqués eux aussi dans des camps, décidèrent d’emprunter leur méthode.

    Hocine et ses copains, étouffant sous leurs cagoules noires, armés de vieux fusils sciés, ont fait raser leurs camps de rétention. Eux, les oubliés de la guerre civile algérienne, les engloutis du paysage français, ont soudain réussi à parler aux radios, aux caméras, aux gendarmes, aux préfets, aux ministres !

    Puis à s’évaporer dans la nature, sans poursuites ni condamnations.

    1975-2012…Trente sept ans après son fait d’armes existentiel, Hocine Louanchi le cagoulard du camp de l’Ardoise dévoile son visage, sa vie, son épouse Fattima, la combattante culturelle et syndicale d’aujourd’hui.

    Le cinquantenaire sera fêté là-bas, les algériens célèbreront leur Indépendance, à défaut de leur Liberté…

    Dans leur villa arlésienne Hocine et Fattima, entourés de leurs enfants et petits enfants continueront encore de se demander ce qu’ils font là, loin de leur pays de blanc et de bleu, avec ces tâches rouges par terre et ces visages déchirés qui peuplent le ciel…
    Par Hocine Louanchi, Jean-Claude Honnorat et Anne Gromaire

    DEVOIR DE MEMOIRE

    hocine le combat d’une vie par croaclub

    lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news

    En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l’époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l’Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l’ isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd’hui se décide à parler.

    35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.

    Sur radio-alpes.net – Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) – Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone…émotions et voile de censure levé ! Les Accords d’Evian n’effacent pas le passé, mais l’avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)

  • @JFM
    J’ai quelques connaissances sur le soufisme. J’ai même contribué à l’écriture d’un livre sur le sujet. Il y a eu des massacres perpétrés par des soufis de même qu’il y en a eu d’autres perpétrés par des catholiques ou des protestants. Cela ne suffit pas à réduire le soufisme à une religion guerrière.
    S’agissant du texte, il n’est pas aussi explicite que vous le dîtes. On y trouve des affirmations contradictoires et c’est bien pour cela qu’il y a eu et qu’il y a encore des querelles sur l’interprétation qui doit en être faite. En raisonnant comme vous, on peut aller chercher des extraits de l’Ancien ou du Nouveau Testament et dénoncer leur violence pour en déduire que le judaïsme et le christianisme sont incompatibles avec la démocratie. Vous refusez de distinguer trois choses qui ne sont pourtant pas réductibles l’une à l’autre : les textes, l’histoire et la religion comme objet spirituel. En procédant ainsi, on peut raconter tout et n’importe quoi… J’arrête là pour ce soir, mais on aura sans doute l’occasion d’échanger de nouveau sur le sujet!

  • Merci de nous signaler ce nouvel ouvrage et celui de Jacques Marseille, cet intellectuel remarquable qui nous manque tellement.

  • je dirais juste deux choses :

    1) la victoire militaire française en Algérie ne pouvait apporter pour autant la paix, telle qu’elle avait été connue avant Sétif 45 ou la Toussaint 54. C’est à mon sens l’erreur de personnage comme Helie Denoix de Saint Marc.
    L’Algérie d’aujourd’hui est toujours sous une chape de plomb militaire et une guerre civile peut reprendre facilement (comme dans les années 1990).
    L’absence de liberté d’entreprendre et économique empêche le développement de ce pays.

    2) l’Islam ne possède pas d’autorité unique permettant de montrer une voie au milieu des contradictions du Coran. Par ailleurs, celui-ci, interdit d’interprétation, englobe toute la vie des musulmans, sans laisser de libre arbitre et de ce fait est « totalitaire » par nature.
    La notion de personne et donc d’individu n’existe pas. Seule a de la valeur la communauté des croyants.
    Difficile donc (mais pas impossible) pour les musulmans d’accepter des notions de liberté, diversité…

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