Plans sociaux, ce que peut faire la gauche

Face à la période de crise sociale qui va s’ouvrir, que peuvent bien faire François Hollande et Arnaud Montebourg pour sauver l’emploi ?

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Plans sociaux, ce que peut faire la gauche

Publié le 27 mai 2012
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De nombreux plans sociaux s’annoncent et concernent les entreprises de secteurs très variés : Air France, Fralib, Technicolor, Petroplus, Siemens, Conforama, Nouvelles Frontières, Renault et PSA… mais également le secteur bancaire… Face à la période de crise sociale qui va s’ouvrir, que peuvent bien faire François Hollande et Arnaud Montebourg pour sauver l’emploi ?

Par Le Parisien libéral.

Réponse :

  • Pas grand chose contre le baril à 90 dollars, la concurrence du TGV et la baisse des budgets des entreprises pour les classes affaires, facteurs exogènes qui affectent Air France.
  • Pas grand chose contre le fait qu’en France, il y a 600 autos pour 1000 habitants, facteur exogène qui affecte Renault et PSA.

À quoi Libé et Flanby peuvent bien penser ? Ils s’imaginent que les managements des entreprises qui préparent des plans de licenciement ne préféreraient pas voir leurs affaires prospérer, au lieu de devoir réduire la voilure ?

C’est le problème des socialistes, de gauche comme de droite, ils n’ont jamais entendu parler d’une loi fondamentale en économie, la loi de l’offre et de la demande. Si les entreprises existent, c’est parce qu’un entrepreneur pense que la combinaison de capital et de travail qu’il met en œuvre est susceptible de répondre de manière adéquate à un besoin qui émane de consommateurs.

Ce sont les consommateurs qui peuvent quelque chose, pas Flanby. Et le miracle, car il y en a quand même un, c’est que le consommateur peut se réveiller n’importe ou, n’importe quand, mais surtout là où on ne l’attend pas. La renaissance de l’industrie auto aux US, ce sont les gros 4×4 et non pas les petites autos à l’européenne. Un ordinateur vendu 30% plus cher que la concurrence, c’est feu Steve Jobs, et non pas le plan calcul. Le média numéro un dans le monde, à l’origine de révolutions, c’est un jeune gars de 28 ans, et non pas les fonctionnaires du Service d’Information Gouvernementale. Hello Kitty, Tupperware, les scooters à 3 roues, Google, un sac entièrement fait à la main et nommé d’après le nom d’une actrice, un sandwich de la ville de Hambourg, est-ce que tous ces succès sont nés en commission interministérielle, qu’elle fut de gauche ou de droite ?

Les politiciens ne peuvent pas driver l’économie. Tout ce qu’ils peuvent faire, et s’ils le faisaient correctement ça serait déjà beaucoup, c’est créer un cadre favorable à l’entrepreneuriat : stabilité juridique et économique. Avec la TVA qui va à nouveau bouger, pour ne prendre que cet exemple, on sent que ça n’est pas gagné.

Enfin, il ne suffit pas de mettre un casque de chantier sur la tête pour être un pro de l’industrie, quand on a été fonctionnaire toute sa vie, au passage. Quant à Libé, qu’ils arrêtent de fantasmer sur les soi-disant succès publics (Nicolas Demorand cite les fusées Ariane, les avions d’Airbus, les TGV). Ariane doit tant aux Américains, donc à Wehrner von Braun, qu’on se demande pourquoi les Français s’approprient autant Ariane. Les avions Airbus sont, par définition, une coopération avec DASA et Hawker Siddeley. Les Français n’étaient donc pas tout seuls. Quant au TGV, c’est certes un vrai succès national, reconnaissons-le, mais à quel coût ? La SNCF a 18 milliards d’euros de dette, à travers RFF, et les trains de banlieue sont une catastrophe, faute d’argent justement.

Donc, Plans sociaux, ce que peut faire la gauche : réponse : rien, pas plus que la droite d’ailleurs. Laissons faire les entrepreneurs.

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