Le recul de l’abstention, le fait que Hollande ne dépasse pas les 30% qui lui auraient permis de faire levier, et le modeste score de Mélenchon permettent de penser que nous allons vers une cohabitation avec un Sarkozy qui gagne la présidentielle mais perd les législatives.
Par Lucien Oulahbib.
Le chouchou des sondages, Mélenchon, s’est effondré, et le candidat de la vérité des comptes, Bayrou, aussi. Par contre Marine le Pen a récupéré le butin de 2002 (en additionnant les scores de son père et de Mégret) alors qu’elle aurait pu faire plus si elle n’avait pas fait une campagne d’extrême droite classique contre le « libéralisme ».
Il n’empêche que le débat se déplace vers les questions de choix de société comme toujours en France puisque la politique avec un grand P est devenue la religion pour tous. Ainsi le dieu État (qui peut tout) reste au centre. Les trois candidats en tête sont en effet étatistes et centralisateurs puisque la politique fiscale, de protection sociale, de formation, restent dans les mains du pouvoir central. L’UMP l’est un peu moins que les deux autres, sauf que Sarkozy a fait une politique de gauche pendant cinq ans en donnant sans cesse des gages, en refusant de libéraliser la santé, l’éducation etc. Il le paye d’ailleurs en étant péniblement second. Les électeurs de Bayrou de 2007 soit se sont abstenus soit se sont diffractés entre Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. Reste François Hollande qui pourrait se permettre de faire une politique centriste s’il n’était pas travaillé par les courants gauchistes et relativistes qui l’empêcheront sans doute de gagner. Mais peut-être vais-je trop vite en besogne.
En tout cas le recul de l’abstention, le fait que Hollande ne dépasse pas les 30% qui lui auraient permis de faire levier, et le fait que Mélenchon n’atteigne pas le score du PC au commencement de son déclin en 1981 permettent de penser que nous allons vers une cohabitation puisque si Sarkozy gagne, il perdra aux législatives vu le haut score du FN qui promet des triangulaires féroces. À moins que la droite populaire force le trait en exigeant une alliance, sauf que, vu les positions extrêmes du FN, elle ne se fera pas.
Il se trouve que la cohabitation semble plaire à Sarkozy puisqu’il avait déjà commencé en 2007 en refusant d’ouvrir le gouvernement « jusqu’aux sarkozistes »… Tout va donc se jouer en 2017 en réalité : entre une voix étatiste et ses oscillations national/communistes, et une voix réellement libérale au sens non pas affairiste du terme mais utile pour l’intérêt du plus grand nombre. Voilà l’enjeu : ou l’étatisme ou la république réellement citoyenne qui tire vers le haut au lieu de pousser vers le bas.
RT @Contrepoints: Vers la cohabitation en France ?: http://t.co/o1CUMZ3s
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Wouah mais vous êtes un vrai devin !! Personne ne peut prevoir se qu il en sera en 2017 car on est deja un peu dans le doute pour le resultat du second tour. Votre article bien qu il soit agréable à lire s apparente plus à de la masturbation intelectuelle qu à une quelquonque analyse politique. Celà dit si vous avez réèllement des facultés de divination, balancé plutot les numéros du loto !!!
Et l’inverse ?
Hollande élu et l’UMP gagne les législatives. Sarkozy premier ministre ?
l’UMP gagne les législatives? sérieusement?
cas 1: s’il n’y a pas d’accord UMP-FN c’est la Bérézina à droite aux législatives (dans les circonscriptions où la droite est justement très forte)
cas 2: s’il y a un accord, les « humanistes » et cie de l’UMP partent (parce qu’une partie non-négligeable des électeurs UMP refusera de voter pour un parti ayant un accord avec le FN) et reforment un pôle de centre droit avec les modem et le Nouveau centre (potentiel électoral centre-droit: 10 du centre + 15 de l’UMP = 25%, potentiel du nouveau « rassemblement bleu marine » 10 de l’UMP + 18 du FN + 2 de Dupont-Aignan = 30%, ce qui fait à nouveau des triangulaires où la gauche plurielle (en gros à 45%) gagne
même si la division de l’UMP se fait électoralement suivant des % différents (globalement, et puis localement ça va sans doute basculer plus franchement d’un côté ou de l’autre), ce sera la division quand même, et si la droite devait être majoritaire à l’Assemblée, ce ne serait pas l’UMP mais une droite divisée et éclatée
du coup dans un hypothèse assez improbable on pourrait avoir coalition verts – PS – centre-droit à l’assemblée avec Sarkozy président élu à 50,02% des voix? ce serait très rigolo
en fait c’est vraiment très peu probable (moins que le produit P(Sarkozy gagne) * P(la gauche n’a pas de maj. absolue), parce que les législatives ne sont pas indépendantes de la présidentielle: si Sarkozy gagne, l’UMP n’explosera pas avant les législatives (mais risque fortement de les perdre à cause du cas 1 et donc d’exploser après); s’il perd (et du coup sort) l’UMP a de plus grandes chances d’exploser avant les législatives, et la droite limiterait alors peut-être la casse aux législatives (le score cumulé PS-Verts-FDG-LO-NPA ne montre pas un enthousiasme fou pour la gauche…)
Je me demande … c’est le président sortant qui est le plus gros handicap de la droite. S’il gagne (je n’y crois pas mais c’est toujours possible) alors il aura prouvé que ce handicap était insuffisant pour perdre, et aux législatives il gagne haut la main.
En revanche si il perd, Sarko étant hors jeu, la droite est débarrassé d’un poids et le jeu redevient complètement ouvert : ou peu aussi bien avoir une majorité de gauche, de droite ou … pas de majorité
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