Faire faire par l’État pour s’éviter les remords ?

Nous ne voulons pas voler notre voisin. Mais si on vote une loi qui le fait pour nous ? L’État, sous notre mandat, collecte l’argent de notre voisin et nous le remet, ou bien le verse à la cause qui nous tient à cœur. Et, il ne faut pas s’en faire, car maintenant c’est juste

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Faire faire par l’État pour s’éviter les remords ?

Publié le 21 avril 2012
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Nous ne voulons pas voler notre voisin. Mais si on vote une loi qui le fait pour nous ? L’État, sous notre mandat, collecte l’argent de notre voisin et nous le remet, ou bien le verse à la cause qui nous tient à cœur. Et, il ne faut pas s’en faire, car maintenant c’est juste… Voyons, c’est une loi qui a été votée démocratiquement !

Par Pierre-Yves Saint-Onge, de Montréal, Québec.

On dit souvent que la gauche déresponsabilise les individus. C’est un gros problème avec le gouverne-maman… on se s’occupe plus de nos vieux, de nos pauvres, et de pleins d’autres questions, car le gouvernement va s’en occuper pour nous. Quand quelque chose ne va pas bien dans notre vie, c’est la faute du gouvernement. On l’entend souvent. Mais on ne réalise pas toujours à quel point ce phénomène est profond.

Prenons deux minutes pour regarder cet effet pervers à la base.

En tant qu’individu moral, bien peu d’entre nous seraient prêts à prendre une arme et aller combler ses “besoins fondamentaux” et ses “acquis” en allant se servir chez son voisin. En effet, que ce soit n’importe quelle cause, éducation, santé, manque de revenus, subventions culturelles, ou toute cause à la mode, on se résignerait à “vivre avec”. Nous n’irions pas voler notre voisin pour améliorer notre niveau de vie. Nous n’irions pas le regarder dans les yeux et lui faire remarquer qu’il a une voiture et que nous, nous n’en avons pas les moyens, et qu’il devrait nous verser de l’argent pour égaliser notre situation. Ça ne se fait pas, ce n’est pas civil, et ce n’est pas moral.

Par contre, la démocratie et la primauté de la loi nous permettent de le faire, en transférant notre pouvoir à un État qui nous représente. Nous ne voulons pas dérober à notre voisin le fruit de son travail… mais si on vote une loi qui le fait pour nous ? L’État, sous notre mandat, collectera l’argent de notre voisin et pourra nous le remettre, ou bien le verser à la cause qui nous tient à cœur. Et, il ne faut pas s’en faire, car maintenant c’est juste… Voyons, c’est une loi qui a été votée démocratiquement ! Et nous pouvons dormir sur nos deux oreilles, car nous n’avons jamais volé personne.


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