Pourquoi voter ? Quand l’abstention se justifie…

Pour qui voter ? D’ailleurs, pourquoi voter ? …Et, d’abord, qu’est-ce que voter ?

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Pourquoi voter ? Quand l’abstention se justifie…

Publié le 12 avril 2012
- A +

Dans dix jours, les Français devront se prononcer sur le choix d’un Président. Une petite dizaine de candidats se bousculent pour franchir le cap du premier tour dimanche 22 avril prochain. Alors, pour qui voter ? D’ailleurs, pourquoi voter ? … Et, d’abord, qu’est-ce que voter ?

Comment expliquer l'abstentionnisme

L’élection présidentielle au suffrage universel

Dans moins de deux semaines, dimanche 22 avril précisément, se déroulera l’élection présidentielle au suffrage universel direct. L’élection présidentielle rythme la vie politique française. Chef du pouvoir exécutif, le Président est en quelque sorte le représentant suprême de la nation. Si son élection au suffrage universel direct a tant d’importance, c’est parce qu’elle fonde quasi-exclusivement sa légitimité à se hisser au sommet de l’État…

Et c’est en ce sens que l’élection présidentielle est dénoncée par certains abstentionnistes comme un cas particulièrement frappant d’usurpation populaire.

Au terme des deux tours de l’élection présidentielle, est élu Président le candidat ayant reçu plus de 50% de vote en sa faveur. Mais que représente réellement ces 50%, par rapport à l’électorat et par rapport à la population toute entière ?

Le suffrage « Universel »

Tout d’abord, il faut bien considérer que seule une faible partie de la population a le droit de voter, bien que l’on parle de suffrage « universel ». Près de la moitié des individus soumis aux politiques du pays, pourtant reconnus citoyens français, ne sont en effet pas autorisés à s’exprimer sur ces politiques :
– Soit parce qu’ils sont trop jeunes (moins de 18 ans) ;
– Soit parce que la justice leur a ôté leur qualité d’électeur (peine prévue par le code pénal) ;
– etc.

Il n’en demeure pas moins que ces individus subissent tout autant que les autres les politiques du pays, et que la plupart d’entre eux font au moins autant – si ce n’est parfois plus – preuve de raison, de conscience et d’intelligence, que la majorité de la population. C’est aussi le cas de nombreux ressortissants étrangers, qui n’ont pas le droit de vote, bien que résidant depuis plusieurs années (parlons de ceux qui sont ici depuis au moins 5 ans, et envisagent de rester encore au moins aussi longtemps) sur le territoire français et apportant leur contribution à la société par leur travail ou leur engagement associatif.

Ensuite, même parmi ceux qui peuvent voter, une part non négligeable évite (à dessein ou non) de cautionner par un passage aux urnes ce qui apparait à leurs yeux comme une mascarade électorale. Non seulement près de 8% de la population en âge de voter n’est pas inscrit sur les listes électorales (et ne dispose donc pas d’une carte d’électeur, obligatoire pour aller voter), mais en plus, parmi les inscrits, demeure toujours une large part d’abstentionnistes, qui a pu avoisiner les 30% (28,40% au premier tour des élections présidentielles de 2002, 31,1% au second tour de 1969) et qui oscille de 15 à 20% en moyenne (environ 16% aux deux tours des dernières élections de 2007).

Enfin, parmi tous les bulletins déposés dans l’urne, seuls les suffrages « exprimés » sont pris en compte, c’est-à-dire les suffrages portant sur tel ou tel candidat ; les votes blancs et nuls, eux, ne sont pas comptabilisés. Ainsi, quand on annonce qu’un candidat  a réalisé X% des suffrages exprimés, on compte ses suffrages non par rapport aux inscrits ou aux votants, mais par rapport à ceux qui ont choisi un candidat. Or les votes blancs et nuls recouvrent de 5 à 10% des suffrages ! (4,20% pour le second tour de 2007). Par ailleurs, cette comptabilisation, qui biaise les résultats des élections, relègue le vote blanc aux oubliettes en l’associant à un vote nul ou erroné. Rappelons au passage qu’il suffit d’un petit gribouillis voire d’un simple trait de stylo sur un bulletin pour qu’il soit considéré comme « erroné »…

Le suffrage « direct »

On voit donc déjà comment les résultats des élections sont faussés. Mais ce n’est pas tout. Une autre hypocrisie concernant la répartition des voix provient de l’organisation même de l’élection, bien que l’on parle de suffrage direct :

L’élection présidentielle a la particularité de se dérouler sur deux tours. A priori, tout citoyen peut se porter candidats aux élections. (En réalité, les conditions matérielles sont très lourdes, et d’autres conditions formelles posent problème comme on le voit aujourd’hui avec la polémique des 500 signatures). Malgré cette parenthèse, l’offre électorale du premier tour des présidentielles est tout de même souvent assez riche (cf. les 16 candidats de 2002, 12 en 2007, 10 en 2012). Mais le départ importe moins que l’arrivée, puisqu’au final il ne doit en rester qu’un ! Et entre temps, le second tour ne retient que les deux candidats qui ont fait le meilleur score au premier. Ainsi, même si l’électeur peut peut-être trouver un candidat à son goût au premier tour, ce n’est généralement pas le cas au second. Seuls les « gros » candidats peuvent espérer franchir la barre du premier tour, tous les « petits » passant à la trappe. L’électeur qui souhaite donner sa voix à un candidat quelque peu marginal doit donc se résigner, à terme, à un choix entre un candidat qu’il n’aime pas, et un autre qu’il aime encore moins… L’élection présidentielle de 2002 a particulièrement bien mis en évidence cette résignation : qui oserait croire que les « 80% » de voix en faveur de Chirac (face à J.-M. Le Pen au second tour) lui ont été données de bon cœur ?

Un cas d’école : les 80% de Chirac en 2002

D’ailleurs, maintenant que nous avons relevé les biais de comptabilisation des résultats électoraux, amusons-nous à re-calculer les fameux « 80% » de Chirac en 2002 (82,2% plus précisément) :
19,88% [résultats du premier tour, le seul qui compte vraiment comme nous l’avons vu] – 3,38% [votes blancs et nuls, plutôt bas cette fois-là] = 19,21%
19,21% – 28,4% [abstention] =13,75%
En prenant le chiffre de la population en 2002 (environ 61,4M), le résultat de Chirac (les 5.665.855 voix qu’il a recueillies au premier tour – à ne pas confondre avec les 5.525.032 de voix de Le Pen au second tour) représente donc 9,23% de la population française, non-votants compris.

Ainsi, nous arrivons à un résultat hallucinant : même avec ses 80% au second tour, Chirac représente moins d’un dixième de la population ! Si les citoyens en prenaient vraiment conscience, le Président n’aurait plus aucune légitimité. En attendant, il se permet de constituer un gouvernement (sans demander l’avis de la population), véritable matrice du pouvoir exécutif qui dirigera le pays selon ses envies…

Alors, face à cette hypocrisie, que faire ? Voter pour un candidat vraiment différent, qui ne compte pas travailler à la reproduction de ce système mais à sa réduction voire sa destruction ? Seulement voilà le paradoxe : du point de vue de l’électeur, comment accepter de passer par les urnes…pour condamner le passage aux urnes ? Du point de vue du candidat, comment dénoncer cette hypocrisie, tout en devant s’y résoudre pour espérer se faire élire et donc pouvoir agir à son encontre, autrement dit contre lui-même ?

Voter

Voter, c’est accepter la démocratie représentative qui en résulte. C’est légitimer le pouvoir politique. Et, finalement, trahir l’espoir secret de vouloir l’exercer ; de vouloir fonder, en participant à sa justification, l’avènement de la majorité sur les minorités. C’est oser tenter de décider pour les autres. Une tentative essentiellement motivée, alors, par d’optimistes perspectives ; et, aussi, par un certain orgueil, celui de croire en la prédominance de ses idées.

C’est, à l’inverse, soumettre ses idées, son choix, à la sanction du suffrage. C’est risquer de devoir se résoudre à constater leur représentation minorées, voire exclues à l’issue du scrutin. Et, malgré cela, devoir se résigner à de tels résultats… Car le vote, qu’il soit prononcé, blanc, vide ou erroné, est l’acte qui fonde et légitime tout le processus de délégation du pouvoir, tant sur le plan symbolique que sur le plan juridico-politique. En acceptant le jeu du vote, l’électeur délègue son pouvoir à un candidat à la représentation – pour qui l’électeur en particulier n’a peut-être pas voté, mais qui se voit élu par la majorité, ou, plutôt : par une minorité relativement majoritaire.

To vote or not to vote

Le vote est l’un des fondements du système politique auquel nous sommes soumis. Certains concentrent en conséquence toutes leurs critiques sur cet acte, prônant la grève électorale, et pensant ainsi perturber suffisamment les institutions. Effectivement, présenté de cette façon, le fait de ne pas voter est l’expression paradoxale du rejet de la mascarade démocratique. Mais si l’abstentionnisme affirme une position, il demeure une non-action. En d’autres termes : se résoudre à ne pas voter ne fera pas changer les choses, alors que cette position est censée exprimer l’une des critiques les plus violentes du système !

C’est pour cette raison que Murray Rothbard, en tant que libertarien s’adressant à des anarchistes a priori abstentionnistes, excuse ceux qui décident de se traîner jusqu’aux urnes :

[Certains] prétendent qu’il est immoral de voter ou de participer à l’action politique – l’argument étant que ce genre de participation aux activités de l’État équivaut à lui donner une caution morale. Mais pour être moral, un choix doit être libre, et les hommes de l’État ont placé les individus dans une situation de non-liberté, dans un cadre général de coercition. Car l’État, malheureusement, existe, et les gens doivent commencer par travailler à l’intérieur de ce cadre pour remédier à leur condition. Dans un cadre de coercition étatique – Lysander Spooner le disait bien – le fait de voter ne saurait impliquer aucun consentement volontaire. En fait, si les hommes de l’État nous permettent périodiquement de choisir des maîtres, ce choix fût-il limité, il ne peut être immoral d’en profiter pour essayer de réduire ou de détruire leur pouvoir.  (Murray Rothbard, L’éthique de la liberté)

Rothbard se réfère à Spooner, lui aussi libertaire écrivant à l’attention des libertaires :

En fait, il n’y a pas de raison d’interpréter le fait que les gens votent bel et bien comme une preuve de leur approbation. Il faut au contraire considérer que, sans qu’on lui ait demandé son avis, un homme se trouve encerclé par les hommes d’un État qui le forcent à verser de l’argent, à exécuter des tâches et à renoncer à l’exercice d’un grand nombre de ses Droits naturels, sous peine de lourdes punitions. Il constate aussi que les autres exercent cette tyrannie à son égard par l’utilisation qu’ils font du bulletin de vote. Il se rend compte ensuite que s’il se sert à son tour du bulletin en question, il a quelque chance d’atténuer leur tyrannie à son endroit, en les soumettant à la sienne. Bref, il se trouve malgré lui dans une situation telle que s’il use du bulletin de vote , il a des chances de faire partie des maîtres, alors que s’il ne s’en sert pas il deviendra à coup sûr un esclave. Il n’a pas d’autre alternative que celle-là. Pour se défendre, il en choisit le premier terme. Sa situation est analogue à celle d’un homme qu’on a mené de force sur un champ de bataille, où il doit tuer les autres s’il ne veut pas être tué lui-même. Ce n’est pas parce qu homme cherche à prendre la vie d’autrui pour sauver la sienne au cours d’une bataille qu’il faut en inférer que la bataille serait le résultat de son choix. Il en est de même des batailles électorales, qui ne sont que des substituts à la guerre ouverte. Est-ce parce que sa seule chance de s’en tirer passe par l’emploi du bulletin de vote qu’on doit en conclure que c’est un conflit où il a choisi d’être partie prenante ? Qu’il aurait de lui-même mis en jeu ses propres Droits naturels contre ceux des autres, à perdre ou à gagner selon la loi du nombre ? On ne peut douter que les plus misérables des hommes, soumis à l’État le plus oppressif de la terre, se serviraient du bulletin de vote si on leur en laissait l’occasion, s’ils pouvaient y voir la moindre chance d’améliorer leur sort. Mais ce n’en serait pas pour autant la preuve qu’ils ont volontairement mis en place les hommes de l’État qui les opprime, ni qu’ils l’acceptent en quoi que ce soit.  (Lysander Spooner,No Treason : The Constitution of No Authority)

Le seul cas où il faut s’abstenir

Il n’y a donc pas de mal à voter, quand bien même on se place du point de vue de l’abstentionniste sur la question de la démocratie. La seule situation dans laquelle il faut s’abstenir, c’est lorsqu’il vous semble impossible de faire un choix parmi les candidats, que selon vous aucun d’eux n’est « meilleur » ou seulement « moins pire » que les autres.

Lorsque les candidats, de gauche comme de droite, se révèlent tous être les pires ennemis de la liberté (des « anti-libéraux » au sens authentique du terme), aucun vote ne pourrait se justifier en tant que tentative – même désespérée – d’élargir son espace de liberté…

Le vote blanc

Face à l’hypocrisie de la démocratie représentative et au jeu de dupe des politiciens, certains électeurs croient marquer leur désaveu en votant blanc.  Le vote blanc semble en effet être une bonne alternative au vote partisan et à l’anti-électoralisme.

En réalité, le vote blanc ne traduit en rien une critique de la mascarade démocratique – bien au contraire ! Voter blanc, c’est un moyen d’exprimer le refus de soutenir un candidat ou un autre, certes, et contester ainsi d’une manière civique le choix électoral. Mais par l’acte même de voter, le vote blanc ne remet nullement en cause la procédure électorale et à l’hypocrisie du vote démocratique ! En un sens, celui qui vote blanc se trompe d’ennemi : il s’indigne de la mauvaise qualité de l’offre politique, sans comprendre quels véritables processus l’amènent à devoir se résigner à une telle offre.

De nombreux partisans du vote blanc militent pour sa reconnaissance (il existe même un « parti blanc » dont cette revendication constitue à elle seule tout le programme). Mais ceux qui contestent l’offre de candidatures à des élections n’ont qu’à se porter candidats eux-mêmes à ces élections ! Plutôt que de simplement contester le choix électoral, autant essayer de l’améliorer, notamment en l’élargissant en faisant entendre une nouvelle voix.

Critiquer l’offre électorale et l’améliorer

Se limiter à la critique est bien peu constructif, et proposer des idées nouvelles sans essayer de les faire avancer au moins par les moyens auxquels nous sommes tenus – dont le système électoral est donc un élément incontournable, « malgré nous » – ne saurait motiver de manière crédible d’autres actions.

Que tous les citoyens se regroupant pour contester ou critiquer l’offre électorale fassent tout pour y remédier en présentant leurs propres candidats ! Que chaque citoyen (et ce devrait être la définition même du citoyen) soit prêt à assumer une position politique claire, à oser défendre publiquement un candidat ou un autre, ou à défaut les concurrencer tous sur leur terrain en se portant candidat lui-même à des élections !

Le vote blanc ne vaut rien. Au pire, ceux qui votent blanc passeront aux yeux de la majorité pour des gens sans idées : « ils savent très bien dire qu’ils sont contre ceci ou cela, mais ne défendent clairement aucune alternative »…

Il est vrai qu’en ces temps de démagogie, où la subversion de pacotille terrasse la rébellion légitime, on se plait à présenter le vote blanc comme une forme de « contestation civique ». C’est une attitude qui séduit : voter blanc donne un petit côté contestataire en signifiant un rejet de l’offre politique, tout en évitant d’assumer une position politique peut-être impopulaire. Il est toujours plus facile de rechigner, bougonner, critiquer, que de s’engager vraiment. Ceux qui prennent des risques sont respectables pour cela même, quels qu’ils soient ; mais pour nombre d’entre eux les autres sont des froussards, des hypocrites ou des malhonnêtes qui ne méritent rien.

Consignes de comportement électoral VS consignes de vote

Aux présidentielles, ou à quelqu’autre niveau d’élection que ce soit, il faut voter, que ce soit pour le seul candidat qui nous satisfait vraiment ou pour soi-même. La seule limite, c’est que l’on ne peut se présenter spontanément à des élections. Il existe des formalités souvent impossibles à remplir pour les candidats potentiels qui feraient vraiment bouger les lignes politiques. Par exemple, alors que les citoyens sont électeurs à 18 ans, il leur faut attendre 23 ans pour être éligibles aux législatives. Pour les présidentielles, il leur faut réunir 500 signatures d’élus locaux. Etc.

Exposons les différents cas de figure :
1 – Parmi les candidats, il y en a un que vous souhaitez vraiment voir élu : votez pour lui au premier tour.
1a – Il passe au second : votez pour lui.
1b – Il ne passe pas : abstention.
2 – Parmi les candidats, aucun ne vous convient. Si vous pouvez vous présentez aux élections pour faire valoir votre point de vue, présentez-vous.
2 bis – Si votre candidature n’est pas retenue, Abstention. Abstention d’office pour les moins de 23 ans.

Ceux qui auront eu le courage de me lire jusqu’ici comprennent donc où je veux en venir : l’abstention est un choix électoral à considérer au même titre que le vote pour n’importe quel candidat. Les campagnes publicitaires appelant au vote peuvent dès lors s’assimiler à une forme de propagande visant à assoir l’autorité de l’État, en cherchant à légitimer par de larges suffrages le pouvoir du futur président. A ce titre ces campagnes doivent être dénoncées, en même temps qu’il faut diffuser l’idée d’un abstentionnisme réfléchi et militant.

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  • C’est tout vu pour moi, et ce depuis 2002 : c’est ABSTENTION. Voter, c’est cautionner.

  • Oula, autant legitimiser l’abstention me parait une saine chose, autant attribuer le nombre de vote de JMLP (5mn) a JC (25mn) releve d’une faiblesse de calcul qui decredibilise totalement l’auteur de ce billet. A trop vouloir imposer son point de vue, on manque de rigueur. Contrepoints se doit d’etre irreprochable, on n’est pas la pour faire du Libé-bis.
    h16 l’a suffisamment dit, seule la presse de qualité peut survivre…

  • @ Hayek’s plosive : dire n’importe quoi vous décrédibilise totalement.

    « attribuer le nombre de vote de JMLP (5mn) a JC (25mn) » : je n’attribue pas le nombre de vote de Le Pen à Chirac.

    Chirac a bien recueilli 5.665.855 de voix au premier tour, ce chiffre est très facilement vérifiable. Il ne faut pas le confondre avec les 5 525 032 de voix de Le Pen au second tour.

    Vous avez bien fait de vous arrêter de lire si vous commenciez à mélanger toutes les données de la sorte. Peut-être étiez-vous trop fatigué, votre cerveau s’est embrouillé.

    Comme je le soutiens, seul le premier tour compte vraiment. Or, même à ce stade, dans la perspective du second tour, les suffrages n’expriment pas tous un soutien plein et entier au candidat pour lequel on se résout à voter (logique du « vote utile »)… Le nombre de 5M pourrait donc être encore revu à la baisse.

    Vous devriez tout de même faire l’effort de lire un peu plus bas, au moins les deux citations de deux auteurs majeurs du libertarisme qui élucident un paradoxe du vote libertaire. (mais plus tard, quand vous serez reposé.)

    PS : j’aime bien votre pseudo

  • j70 ans , retiré des listes électorales en 1995 et ne suis pas prêt de m’inscrire à nouveau tant que les règles électorales resteront ce qu’elles sont .Pas envie de dire pourquoi …. C’est un fait !!

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