Exclusif : l’affaire Merah, cas isolé ou syndrome d’un vieil antisémitisme musulman ? (1ère partie)

Pour permettre à nos lecteurs de mieux comprendre le contexte de la tuerie de Toulouse menée par Mohamed Merah, Contrepoints a interviewé Philippe Simonnot, auteur en 2010 d’une « Enquête sur l’antisémitisme musulman. De ses origines à nos jours » (Michalon).

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Exclusif : l’affaire Merah, cas isolé ou syndrome d’un vieil antisémitisme musulman ? (1ère partie)

Publié le 3 avril 2012
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Pour permettre à nos lecteurs de mieux comprendre le contexte de la tuerie de Toulouse menée par Mohamed Merah, Contrepoints a interviewé Philippe Simonnot, auteur en 2010 d’une « Enquête sur l’antisémitisme musulman. De ses origines à nos jours » (Michalon).

Propos recueillis par PLG  & Benjamin Guyot. (1ère partie, 2e partie ici).

Philippe Simonnot

Pour commencer, un rappel rapide des faits. Le 11 mars, Le maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten est tué d’une balle à bout portant. Le 15 mars à Montauban, ce sont deux militaires parachutistes qui sont abattus, un troisième est laissé pour mort. Enfin le 19 mars, trois enfants sont assassinés ainsi qu’un professeur de religion. À cet instant l’emballement médiatique est à son comble, et toutes les théories circulent. Le Canard enchainé avance, avec une totale imprudence, la piste néonazie.

Le 21 mars, suite à la découverte de l’identité du tueur, Nicolas Chapuis du Nouvel Observateur se dit « dégouté que ce soit (sic) pas un nazi ». Dès cet instant le « recueillement » laisse place à la récupération politique et chacun avance une (prudente ?) explication.

Mohamed Merah : déséquilibré ? Symptôme d’une immigration non assimilée ? Acte purement individuel ou syndrome d’un vieil antisémitisme musulman ? Pour tenter de répondre, nous avons décidé d’interroger Philippe Simonnot, auteur en 2010 d’une Enquête sur l’antisémitisme musulman. De ses origines à nos jours (Michalon). Voir ci-dessous la note sur cet auteur.

 

Contrepoints (CP) : Philippe Simonnot (PH S), avant d’en venir directement à l’affaire de la tuerie de Toulouse, pourriez-vous nous expliquer pourquoi, selon vous, cet acte parfois décrit comme isolé (en supposant que cela soit possible), peut en partie s’expliquer par l’existence d’un vieil antisémitisme musulman ?

PH S : Je commencerai par rappeler trois éléments principaux qui doivent être explicités pour bien comprendre d’où part cette affreuse tuerie :

Premièrement, il y a les textes sacrés : l’Islam n’est pas antisémite mais certains textes violents, comme dans toutes religions, peuvent être réactivés selon les circonstances. D’une part, certains passages du Coran comparent par exemple les Juifs à des singes et des porcs, image souvent reprise par les prêcheurs extrêmes. D’autre part, dans la biographie du prophète (censurée aujourd’hui par les musulmans modérés), il est fait mention d’égorgements d’une tribu juive de Médine, de la main du prophète.

Le deuxième élément est le colonialisme : certaines populations juives pourtant bien intégrées parmi les populations musulmanes du pourtour méditerranéen ont été aspirées par la culture occidentale lors de la période coloniale. Cet épisode a été vécu comme une trahison par les populations arabes de la zone. En même temps, la création en France en 1860 de  l’« Alliance Israélite Universelle » est destinée d’abord à aider les Juifs de ces zones, plus pauvres qu’en Europe et culturellement « attardés ». Enfin, le décret Crémieux de 1870 donne la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie, ce qui est une insulte aux musulmans de ces départements français, musulmans considérés dès lors comme des indigènes, inférieurs aux Juifs.

Enfin le troisième élément est la naissance d’Israël. En 1948 se produit ce que l’on peut qualifier de nettoyage ethnique de la Palestine. Un terrorisme systématique chasse les Arabes des territoires palestiniens. Ce « péché originel » d’Israël a été prémédité depuis le début du sionisme comme je l’ai montré dans mon livre, et il est toujours nié par l’État d’Israël et par la plupart des Juifs, en Israël comme dans la diaspora.

Une fois établi, Israël a attiré les populations juives du pourtour méditerranéen (environ 900 000), plus ou moins chassées par les Arabes pour leur sionisme supposé. Ces Juifs étaient là depuis plus de 2000 ans – bien avant l’invasion arabe du VIIe siècle. Leur départ forcé est une catastrophe humaine et culturelle pour tous ces pays. Catastrophe qui avait été prévue par l’Alliance Israélite Universelle. Dès 1897, au lendemain du premier Congrès sioniste, l’Alliance lançait en effet cet avertissement : l’idée de la reconstitution d’un État juif au cœur du monde arabe, non seulement « met en danger les communautés juives vivant en terre d’islam, mais constitue une régression et un retour en arrière vers les temps où les Juifs vivaient coupés de leurs voisins et formaient une race ».

 

CP : D’après vous, l’origine de Mohamed Merah a un rapport direct avec cette affaire ?

PH S : En effet. Il faut noter la dimension algérienne de l’affaire, qui selon moi ajoute un plus en termes d’explication aux actes de Mohamed Merah. Bien qu’étant Français de nationalité, celui-ci a hérité directement et indirectement d’une culture algérienne que je considère baignée d’antisémitisme. Il faut lire les torrents d’insultes antisémites dont se fait assez souvent écho la presse algérienne qui reprend en pire tout ce qui a pu être dit en Europe.

J’ai d’ailleurs donné dans mon livre de nombreux exemples de ce que j’avance. Il y a deux ans, le journal Marianne m’avait demandé de rédiger un article sur ce thème, mais ils ont été effrayés par ce qu’ils y ont lu et ont finalement renoncé à publier l’article.

 

CP : Par craintes de représailles ?

PH S : Je ne suis pas dans leur tête, mais je peux imaginer que les dirigeants de Marianne  redoutaient des représailles de djihadistes, ou même des réactions  hostiles dues à une certaine bien-pensance qui aurait tôt fait de taxer ce journal d’islamophobie, terme dont je me défends absolument.

 

CP : En ce qui concerne Mohamed Merah plus directement, que vous inspire son comportement ?

PH S : En attaquant les militaires musulmans ou supposés musulmans, Merah a agi en djihadiste cruel, comme s’il punissait des harkis, des collaborateurs, traîtres à la cause arabe et musulmane. En tuant de sang-froid des enfants juifs et un religieux juif, il a signé le caractère islamiste de son acte.

 

CP : Cela dit, Merah a affirmé aux policiers du RAID, pendant les 30 heures de confrontation, qu’il avait visé des militaires français pour punir la France d’avoir envahi l’Afghanistan, qu’ils soient ou non musulmans.

PH S : Il faut bien rappeler que ces déclarations n’ont pas été effectuées lors d’un interrogatoire en bonne et due forme mais constituaient des confidences dans une atmosphère survoltée et rapportée ensuite par des policiers.

Je n’accorde aucune fiabilité à ces propos, je me refuse donc à les commenter. En outre, même s’il a été rapporté qu’il a attaqué cette école par défaut d’avoir pu abattre un autre militaire, c’est bien une école juive qu’il a sciemment attaquée, ce qui n’invalide aucunement les explications que je propose.

 

CP : Le géopoliticien Yves Lacoste parle du manque d’assimilation en France de certaines populations du fait de l’existence de deux mouvements indépendantistes pendant la guerre d’Algérie : le FLN et le MLN. Lors de l’indépendance, le FLN a purgé le MLN, ce qui a poussé ses membres à fuir en France, malgré leur hostilité.

PH S : Cela constitue peut-être une explication, mais même sans cela, d’une manière plus générale l’Algérie reste le pays où l’antisémitisme est le plus répandu et au plus haut niveau. C’est dans ce pays que l’on a rappelé les origines juives de Sarkozy et le rôle supposé du lobby juif dans son élection en 2007.

 

CP : Ceci dit, on pourrait vous faire remarquer que Mohamed Merah, bien que fils d’immigrés algériens, a pratiquement toujours vécu en France, potentiellement éloigné de la culture algérienne et de l’antisémitisme qu’elle peut véhiculer selon vous.

PH S : Je note quand même qu’il a fait de nombreux voyages à l’étranger dans des écoles djihadistes et a reçu des formations destinées à l’endoctriner. Formations pour une part théoriques, où l’on y apprend une certaine vision de l’histoire et la religion, très hostile aux Juifs et au sionisme, et dans d’autres camps, des formations plus concrètes de maniement des armes. Il faut bien se dire qu’il n’est pas allé là-bas par hasard !

Mohamed Merah a bien dû être attiré par ce type de voyage parce qu’il était déjà, pour une raison ou pour une autre, plein de ressentiment à l’égard de la France et des Juifs. Je rappelle parce que c’est important qu’Allah, comme dans toutes les religions du Livre, est un Dieu de miséricorde et d’amour ; le problème vient bien de la réactivation et de l’utilisation extrême des textes sacrés.

 

CP : Bernard Squarcini (patron de la DCRI) a déclaré qu’il n’avait « jamais vu ce type de profil », très autodidacte et qu’apparemment Mohamed Merah n’avait pas fréquenté de camps classiques terroristes mais plutôt formé « sur mesure, une sorte de cours particulier ès terrorisme ». Peut-on en déduire que le terrorisme est en train de prendre une nouvelle forme ?

PH S : On est passé du terrorisme organisé du 11 septembre 2001 au loup solitaire, c’est-à-dire le héros qui a juste besoin d’une certaine intelligence pour agir tout seul ou presque, que j’ai décrit dans mon dernier livre : Delenda America (Éditions Baudelaire, 2011).

Al Qaida a besoin de ce type de profils, c’est-à-dire des personnes détraquées qui trouvent dans cet environnement une sorte de rationalisation de leur haine irrationnelle.

 

CP : Il y a une demande d’idées, et de l’autre côté une offre. Qui finance cette offre d’idées ?

PH S : Le pétrole ! L’Arabie Saoudite, le Qatar…

 

CP : Mais est-ce que cela ne nuit pas davantage à leur cause lorsqu’ils financent le terrorisme, que ça ne le leur rapporte ?

PH S : Pour cela, il faudrait supposer ces gens parfaitement rationnels alors que leur moteur est religieux, idéologique. Ils rationalisent leur propre délire. En outre, il faudrait savoir précisément de quoi l’on parle quand on dit Arabie Saoudite.

Il ne s’agit pas de guerres classiques entre États mais de guerres privées. La guerre que menait Ben Laden était une guerre privée qu’il finançait grâce à ses moyens colossaux. Ce ne sont pas nécessairement les émirs qui financent directement le terrorisme.

La suite

Contrepoints avait publié une critique de l’Enquête sur l’antisémitisme musulman en 2010. À lire en ligne ici.

Philippe Simonnot a consacré une partie de son œuvre aux religions issues de la Bible et à leurs rapports. Est venu d’abord Meir Kahane, le rabbin qui fait peur aux juifs, avec Raphaël Mergui, (Favre, 1985), traduit en anglais. En 1999, les Presses Universitaires de France publient Juifs et Allemands. Préhistoire d’un génocide. En 2005, Les Papes, l’Église et l’argent paraissent chez Bayard. Le Marché de Dieu. Économie du judaïsme, du christianisme et de l’islam (Denoël, 2008), est traduit l’année suivante en italien et obtient le Prix du meilleur essai étranger Città delle RoseL’Enquête sur l’antisémitisme musulman est publiée par Michalon début 2010.

Enfin, vient un conte moral qui se lit comme un roman policier : Delenda America, Confessions de Joseph Altenberg, juif converti à l’islam et futur martyr, aux Éditions Baudelaire, mai 2011 (lien iBookStore). L’ouvrage est publié en livre numérique ebook pour l’anniversaire des dix ans des attentats du 11 septembre 2001 chez ToucheNoire.

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  • « En 1948 se produit ce que l’on peut qualifier de nettoyage ethnique de la Palestine. Un terrorisme systématique chasse les arabes des territoires palestiniens. »

    « Une fois établi, Israël a attiré les populations juives du pourtour méditerranéen (environ 900.000), plus ou moins chassées par les Arabes pour leur sionisme supposé.  »

    Il est regrettable que Contrepoints relaye ce genre de calomnies historiques. La guerre d’indépendance d’Israël a opposé un camp arabe qui s’était fixé pour but de chasser l’ensemble des juifs de la région à un camp juif qui avait accepté la partition proposée par l’ONU et qui n’a cherché qu’à obtenir un territoire à peu près défendable.
    Les Israéliens étaient très loin d’être en position de pratiquer un « nettoyage ethnique ». La simple survie était déjà un objectif très difficile à atteindre et les très rares expulsions qui ont eu lieu étaient dues au fait que l’armée israélienne n’avait pas les moyens matériels de contrôler une population hostile tout en défendant les frontières, d’où l’expulsion des habitants de Lod après que plusieurs cessez-le-feu aient échoué.
    Pour les autres départs, tout le monde sait que les populations civiles essayent généralement de quitter les zones de combat. Les réfugiés palestiniens ne sont pas rentré parce que leur hostilité à l’Etat d’Israël était évidente pour absolument tout le monde.
    Si vous accusez les juifs d’avoir pratiqué, soutenu, puis nié un « nettoyage ethnique » (expression au demeurant anachronique et extrêmement chargée qui date de la guerre de Yougoslavie), vous offrez à Merah et à ses semblables ce qui peut le plus se rapprocher d’une justification, et une justification évidemment fausse.
    A partir d’un certain degré, l’ignorance historique finit par être volontaire. Ici, c’est la simple acceptation de la propagande arabe ou venant de l’extrême-gauche israélienne (même Morris ne soutient pas cette thèse, il faut aller la chercher chez Ilan Pappé) qui tient lieu d’ignorance faussement innocente.
    Continuez comme ça, vous donner vraiment une belle image du libéralisme.

  • Je partage l’avis de Jean, les propos de Simmonot sur la naissance d’ Israël sont consternants et rendent service à tous les antisémites.Et malheureusement on peut être libéral, ce qui est rare en France, et antisémite, ce qui est plus largement répandu.
    Je conseille à monsieur Simmonot de s’informer sur le traitement des juifs dans les pays arabes pour en finir avec la désinformation qui consiste à prétendre que les juifs étaient bien acceptés par les musulmans.
    Dire que le départ des juifs des pays arabes ( notamment Maroc et Tunisie) constitue  » une catastrophe humaine » je ne comprends pas pourquoi, en revanche sur les plans économique et culturel je l’admets volontiers mais il ne tenait qu’aux dirigeants des pays arabes de protéger cette population ce qu’il n’ont pas fait préférant se servir du conflit israélo-palestinien pour mieux cacher leur incompétence et préserver leurs privilèges .

    • Je peux comprendre, ayant contribué à rapporter les propos de cet article, que certains passages puissent gêner tel ou tel. En effet certains mots semblent assez « forts » (comme le nettoyage ethnique).

      En revanche je tiens absolument à défendre l’auteur de toute accusation personnelle : vous pouvez ne pas être d’accord avec certains passages, mais ne tombez pas tout de suite dans l’accusation facile d’antisémitisme ou autre. P. Simonnot n’est ni juif ni arabe ce qui peut expliquer sa vision assez détachée de certains évènements.

      Merci de vous en tenir à la critique, toujours bienvenue, des faits, uniquement des faits.

      • Etant l’autre rapporteur des propos de Philippe Simonnot, et habitué de sa prose depuis un certain temps déjà, je suis à peu près certain qu’il n’est probablement pas antisémite. Ceci dit, il n’est pas philosémite, loin de là, et il adopte des positions clairement anti-israéliennes.

        L’attitude face au conflit israélo-arabe clive à peu près tous les camps politiques : il existe des libéraux plutôt pro-israéliens et d’autres plutôt anti-israéliens. Je me classe dans la première catégorie, Philippe Simonnot appartient à la seconde, ce qui ne noius empêche pas d’entretenir des relations dans l’ensemble assez cordiales, et une estime réciproque.

        Ceci dit, pour un examen plus approfondi de ce thème, je ne saurai trop conseiller la lecture de la critique que j’ai fait de « l’Enquête sur l’antisémitisme musulman », de notre auteur, et pour laquelle vous pouvez trouver un lien à la fin de l’interview.

      • Très bien, alors arrêtons-nous sur ceci: « Ce « péché originel » d’Israël a été prémédité depuis le début du sionisme comme je l’ai montré dans mon livre, et il est toujours nié par l’État d’Israël et par la plupart des Juifs, en Israël comme dans la diaspora. »

        … par Herzl, je présume? Soyons sérieux, voulez-vous!

        D’autre part, d’un point de vue historique, les divers et innombrables mouvements de populations ont toujours – je dis bien: toujours! – été accompagnés d’exactions contre les populations indigènes (*) quand ce n’était pas tout simplement l’éradication ou, version soft, l’assimination. Ce pourquoi l’antisionisme m’insupporte au plus haut point, comme il devrait logiquement insupporter tout qui se réclame d’un esprit critique (historique en l’occurrence).

        Cette focalisation sur Israël, le cache-sexe qu’est l’antisionisme est effectivement une erxpression d’un antisémitisme patent ou latent, peu importe. Vous pourrez toujours parer cette expression de toutes les précautions d’usage, il n’en demeure pas moins que c’est de l’antisémitisme.

        Alors oui, effectivement, on s’indigne çà et là de situations similaires ou comparables ailleurs dans le monde, mais aucune – je dis bien: aucune! – n’est comparable à celle qui se cache sous le vocable ‘antisionisme’. Cette asymétrie suffit à elle-même à discréditer l’antisioniste.

        Non, on ne peut pas être libéral et antisioniste! car alors on devrait également pouvoir être antifrance, anti WASP, anti- tout ce que vous voudrez puisque la majorité des pays (ou zones géographiques, plus précisément) qui sont occupés aujourd’hui par une ethnie dominante l’étaient par d’autres ethnies à un moment de leur histoire. On ne peut pas être libéral et antisioniste car l’antisionisme est, intrinsèquement, une aberration d’un point de vue rationnel (puisque c’est un déni de la critique historique en tant que méthode rtionnelle).

        A la limite, quelqu’un qui se dit libéral et s’affirme antisémite est tout juste un con; un libéral qui s’affirme antisioniste est un imposteur.

        Décevant, très décevant.

        (*) populations dont les ancètres ont eux-même remplacé plus ou moins paisiblement les populations qui occupaient la zone avant eux.

        • Simonnot ne serait pas un con mais un imposteur ? Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, ce n’est pas tant d’Israël que Simonnot parle que de l’antisémitisme des Musulmans. La longueur de votre message prouve que c’est au contraire vous qui vous « focalisez » sur l’antisémitisme supposé, et bien commode, de ceux qui ne sont pas d’accord avec vous. Cela me conforte à penser cette propension à traiter d’antisémite tout anti-israélien tient, au mieux, de la bassesse de celui qui n’a aucun argument et préfère l’attaque ad hominem au silence, au pire de la paranoïa pure et simple.

      • Désolé mais parler de « nettoyage ethnique » est un terme inacceptable au vu de la réalité des faits! Cela laisserait entendre que les créateurs de l’état d’Israël ont planifié à la manières des nazi l’extermination des populations locales ce qui est tout simplement faux!
        On peut tout dire à condition d’employer les mots appropriés…

  • Les propos de Simonnot au sujet de la création d’Israël sont rigoureusement exacts. Si ce n’est déjà fait, lisez Benny Morris, historien israélien ultrasioniste, qui pense que Ben Gourion a eu tort de ne pas pousser le « nettoyage ethnique » à son terme (interview Haaretz de 2004), engendrant ainsi un problème palestinien de l’intérieur.

  • Contrepoints pourrait-il publier l’article de Simonnot refusé par Marianne?

  • “l’Islam n’est pas antisémite mais certains textes violents, comme dans toutes religions, peuvent être réactivés selon les circonstances.”

    “Comme dans toutes les religions” ??

    Cher Philippe Simonnot, je vous mets au défi de m’en trouver dans les Evangiles qui, en outre, puissent être réactivés
    selon les circonstances.

    • La « synagogue de Satan », qui donna lieu à tant de théories du complot antisémites, est un propos de Jésus lui-même. C’est à croire que vous n’avez pas lu l’article de Contrepoints sur Drumont, qui retrace très bien certaines origines chrétiennes de l’antisémitisme européen.

  • Le fait de rapporter toute critique aux actions du gouvernement israelien à de l’antisémistisme est hautement grotesque, c’est comme si on traitait quelqu’un d’islamophobe dès qu’il critiquait le gouvernement marocain, syrien ou qatari, ou d’anti-chrétien quelqu’un qui critiquait les actions du gouvernement US.
    Maintenant il est clair que d’appeler Israël l’Etat juif n’a pas aidé à faire cette distinction, mais n’allons pas sur le terrain de ceux qui appellent à confondre les deux.
    Alors on rappelle un chose: critiquer le gouvernement israelien ce n’est pas forcément être antisioniste, cela voudrait dire que critiquer le gouvernement français c’est être anti-français. Et surtout, être antisioniste ce n’est pas être antisémite.
    Maintenant il faut regarder les choses en face, ce que rappelle Simonnot sur l’établissement de l’Etat d’Israël est quelque chose qui est rappelé dans beaucoup d’ouvrages, j’ai donc tendance à le croire. Pour autant, ça ne veut pas dire que l’on est antisémite ni antisionite. Les israeliens et plus largement les juifs d’aujourd’hui n’ont pas à porter la responsabilité de ce que firent en 1948 certains de leurs ancêtres. Et soyons clairs, pratiquement tous les Etats de ce monde se sont formés dans la violence voire dans un bain de sang, c’est un fait.

  • Je ne sais pas si P. Simmonot est antisémite, antisioniste ou autre chose ; je dis simplement que son propos sur la création d’Israël est faux et affaiblit fortement son analyse de l’hostilité musulmane aux juifs.
    Son propos est faux parce que la fuite des Palestiniens pendant la guerre d’indépendance israélienne ne résulte pas d’un « nettoyage ethnique » israélien ou d’une opération de même nature.
    Les seules expulsions prévues par les autorités israéliennes ne pouvaient avoir lieu qu’en cas de résistance armée organisée de la part de la population d’une localité conquise, ce qui ne s’est produit qu’à Lod (Ramle). Benny Morris, qui est cité par un commentateur, ne soutient pas la thèse d’une expulsion programmée mais estime que le départ des civils a résulté de causes multiples ; et la thèse de Morris n’est pas du tout partagée par l’ensemble des historiens israéliens, notamment les plus réputés d’entre eux comme Yoav Gelber ou Anita Shapira.
    Les Arabes ont en revanche affiché très clairement une volonté d’expulsion ou d’élimination des populations juives et ont mis ce projet à exécution dans les rares cas où ils en ont eu l’occasion.

    Le propos de P. Simmonot est donc faux, mais il affaiblit également son analyse parce qu’il aboutit à la conclusion fausse que l’antijudaïsme musulman repose sur un grief réel, ce qui n’est pas le cas. L’antisémitisme actuel est en permanence alimenté par des histoires fausses comme le faux massacre de Jénine, mais il les produit également. Parmi les histoires fausses qu’il produit figurent la négation du génocide de la Seconde guerre mondiale et, en bonne place, le faux « nettoyage ethnique » dont les juifs se seraient rendus coupables lors de la guerre d’indépendance, histoire qui complète opportunément la précédente.

    Enfin, le propos de P. Simonnot alimente certainement l’antisémitisme pour une raison fort simple : chacun peu constater que beaucoup de juifs soutiennent Israël. Si Israël est un Etat aussi criminel que le prétendent P. Simonnot et d’autres critiques, alors ceux qui le soutiennent sont d’un grand cynisme ; par conséquent, les juifs sont des gens cyniques qui méprisent le reste de l’humanité. L’antisémitisme se déduit de lui-même des deux éléments que sont la réalité du soutien juif à Israël et la fiction de la nature criminelle d’Israël.

    • Votre persistence à présenter Simonnot comme un complice de l’antisémitisme (puisqu’il répandrait sciemment des mensonges anti-israéliens) est infâmante. Je maintiens que Benny Morris a lui-même qualifié les faits de l’époque de « nettoyage ethnique » et vos digressions sur Jenine ou l’action des Arabes de l’époque sont complètement hors-sujet.

      Au moins Simonnot a-t-il étudié le sujet et s’est-il forgé sa propre opinion alors que vous ne faites que colporter sans aucun esprit critique la propagande pro-israélienne.

    • Votre persistence à vouloir établir la complicité de Simonnot avec l’antisémitisme (puisqu’il propagerait sciemment des mensonges anti-israéliens) est infâmante.

      « Nettoyage ethnique » est bien l’expression utilisée par Benny Morris et d’autres historiens juifs (Finkelstein, Pappé, Shlaim, etc.) et elle qualifie parfaitement le comportement des autorités sionistes de l’époque, qui ont organisé le départ et le non-retour des Palestiniens, par diverses actions, des massacres aux lois d’expropriation, en passant par le terrorisme.

      Au moins Simonnot a-t-il étudié le sujet et s’est-il forgé sa propre opinion alors que vous ne faites que déverser votre propagande.

    • « L’antisémitisme actuel est en permanence alimenté par des histoires fausses comme le faux massacre de Jénine, mais il les produit également. Parmi les histoires fausses qu’il produit figurent la négation du génocide de la Seconde guerre mondiale et, en bonne place, le faux « nettoyage ethnique » dont les juifs se seraient rendus coupables lors de la guerre d’indépendance, histoire qui complète opportunément la précédente. »

      No comment, vous avez franchi le pas du godwin en beauté en assimilant les négationnistes et ceux qui rapportent simplement des témoignages et des faits ce qu’il s’est passé en Israël lors de sa création.

      C’est justement ce genre d’allégations faciles et débiles qui discréditent ce que vous dites.
      Il y a beaucoup d’historiens sérieux qui se sont penchés sur la question et Simmonot , très neutre sur la question rappelle qu’à l’inverse les juifs à leur départ des pays arabes pour Israel en 48 avaient justement été plus ou moins chassées parce que sionistes. Par ailleurs, au long de l’interview il s’inquiète de la montée de l’antisémitisme chez certains musulmans en France mais aussi se réjouit que les juifs soient bien integrés maintenant en Occident. Drôle d’antisémite tout de même!!!

  • « Une fois établi, Israël a attiré les populations juives du pourtour méditerranéen (environ 900.000), plus ou moins chassées par les Arabes pour leur sionisme supposé. »

    Cette phrase mérite également d’être commentée. Le départ des juifs des pays arabes a parfois eu lieu dans des circonstances très difficiles, comme en Irak ou en Libye, et les Etats arabes ont presque toujours mis la main sur l’ensemble des biens des juifs en échange de la possibilité de quitter le pays.

    A cela s’ajoute le fait que la quasi totalité des Etats arabes ont adopté des législations antijuives plus ou moins similaires au statut des juifs adopté en France en 1940, c’est-à-dire très restrictives et explicitement dirigées contre les juifs.

    Les politiques antijuives des pays arabes n’ont pas cessé avec le départ des juifs. La nouvelle constitution tunisienne interdit à un non-musulman de présenter sa candidature à la présidence de la république, disposition qui vise principalement la très peu importante communauté juive tunisienne.

    Un pays européen qui appliquerait des politiques similaires à celles des pays arabes vis-à-vis de sa minorité juive serait instantanément mis au ban de l’Europe. Il est très surprenant qu’un spécialiste de l’antisémitisme musulman en fasse aussi peu de cas.

  • « Ce « péché originel » d’Israël a été prémédité depuis le début du sionisme comme je l’ai montré dans mon livre, et il est toujours nié par l’État d’Israël et par la plupart des Juifs, en Israël comme dans la diaspora. »

    Cette phrase m’avait échappé.
    Nous sommes ici en plein délire. Hertzl, puis les travaillistes israéliens n’ont absolument pas souhaité expulser qui que ce soit. Ils ont au contraire parié sur le fait que l’installation des juifs en Eretz Israel améliorerait la vie quotidienne des populations locales qui deviendraient alors favorables à la création de l’Etat juif.

    La gauche israélienne, jusqu’à Shimon Peres inclus, n’a jamais abandonné cette vision des choses, ce qui a entre autres amené Moshe Dayan à pratiquer sa politique d’ouverture des frontières après 1967 entre les territoires nouvellement conquis, Israël et la Jordanie.

    Quant à Jabotinsky, il n’a pas plus que les autres recommandé le « nettoyage ethnique ». Il a simplement adopté une perspective plus réaliste et souligné l’importance d’une capacité de défense importante, et c’est de toute façon la gauche israélienne qui a dominé la politique de ce pays par la suite.

    Il est inutile d’accuser P. Simmonot d’antisémitisme, mais il faut bien ses rendre compte des conséquences logiques de ses accusations. Résumons : depuis la fin du XIXe siècle, les sionistes projettent d’expulser les habitants de la Palestine pour installer à leur place un Etat juif ; en 1948, ils mettent ce projet à exécution ; et par la suite, les sionistes et les juifs prétendent que cela n’est jamais arrivé. Il n’est pas vraiment surprenant que des gens deviennent antisémites s’ils prennent tout cela au pied de la lettre.

    • « Résumons : depuis la fin du XIXe siècle, les sionistes projettent d’expulser les habitants de la Palestine pour installer à leur place un Etat juif ; en 1948, ils mettent ce projet à exécution ; et par la suite, les sionistes et les juifs prétendent que cela n’est jamais arrivé. Il n’est pas vraiment surprenant que des gens deviennent antisémites s’ils prennent tout cela au pied de la lettre. »

      Le résumé que vous faites de la position de Simonnot est parfaitement exact mais la conclusion est fausse. Elle est fausse pour une raison très simple: c’est que, contrairement à ce que vous écrivez, les Juifs dans leur ensemble ne soutiennent pas Israël. Il y a des mouvements juifs qui sont foncièrement anti-israéliens, comme Neturei Karta, Satmar et encore plus de Juifs qui se fichent d’Israël, comme les statistiques le démontrent: seuls 38% des Juifs dans le monde vivent en Israël et encore s’agit-il là des statistiques officielles de l’état d’Israël, qui comptent beaucoup de Juifs ayant une double-résidence.

      Ce sont vos commentaires qui justifient l’antisémitisme car décrire Israël comme représentatif des Juifs est une fiction que vous partagez avec les antisémites.

      • Faux et faux.
        L’attentat de Bagdad a été attribué au Mossad Alyah Bet par les autorités irakiennes mais la responsabilité de l’organisation n’a strictement jamais été établie sérieusement. Si c’est à cela que renvoie le « plus ou moins » de Simmonot, on est alors dans l’insinuation sans fondement et dans l’utilisation accusatoire de légendes urbaines. Cela ne réhausse pas exactement son propos.
        Quant au soutien des juifs pour Israël, il n’est effectivement pas unanime mais il est probablement fortement majoritaire. Les contre-exemples que vous donnez (Naturei Karta, etc.) sont extrêmement marginaux et ne doivent leur très relative notoriété, précisément, qu’à leur caractère atypique.

        • Je n’ai pas cité l’état irakien mais l’un des terroristes israéliens repentis.

          Quant à la proportion des Juifs qui approuvent Israël, vous ne la connaissez pas. Si j’en juge par le fait qu’une majorité de Juifs américains votent démocrate et à ce que les autorités israéliennes pensent des Démocrates, je pense que les réels soutiens juifs d’Israël sont minoritaires.

          En tout cas, et c’est ça l’important, Israël ne doit jamais être considérée comme représentant les Juifs. Cessez d’alimenter l’antisémitisme.

  • « Nettoyage ethnique » est une expression qui n’a été pratiquement utilisée qu’en langue serbo-croate jusqu’à la guerre de Yougoslavie. Elle a par la suite été utilisée pour désigner d’autres politiques assimilées à celle de Milosevic.
    Son usage dans le cadre de la guerre d’indépendance israélienne est un anachronisme dans la mesure où personne ne l’utilisait à l’époque hors de Yougoslavie. C’est une façon de suggérer une ressemblance entre la politique israélienne pendant la guerre d’indépendance et celle de la Serbie pendant la guerre de Yougoslavie, ressemblance qu’il s’agirait encore de démontrer. Du reste, pourquoi ne pas parler tout simplement de « shoah » ou d' »holocauste », les choses seront plus claires.

    • Ce n’est pas parce que l’expression n’existait pas encore que l’acte n’a pas été commis. Le nettoyage ethnique a été pratiqué à toutes les époques mais sa criminalisation n’a effectivement été instituée qu’à l’occasion des événements de Yougoslavie.

  • ‎1 – Plus de 95% des Juifs ne sont pas sémites car Européens et Nord-Africains. 2 – Les Musulmans ont toujours protégés les Juifs contre la haine occidentale (le nazisme, les chambres a gaz, les persécutions, les expulsions ne sont pas les faits des Musulmans) 3 – Les Juifs massacrent les Musulmans aujourd’hui. CQFD. Ou comment être clair et limpide en trois phrases, a contrario de votre logorrhée haineuse et mensongère, dénuée de tout fondement intellectuel sérieux. Donc votre business à l’antisémitisme, franchement, on a passé le cap… Pourquoi donc ne parlez vous pas du talmud (livre le plus important du judaïsme) qui appel a tuer tous les non-juifs, fait l’apologie de la haine raciale et promeut textuellement la pédophilie, le vol, l’hypocrisie, la misogynie et les crimes en général ? Vous voulez quelques exemples ? En voici donc : Talmud, Bammidber Raba c 21 & Jalkut 772: « Tout juif qui verse le sang d’incroyants (non-juifs) revient à la même chose qu’une offrande à Dieu. » ; Zohar I, 131a : « Les idolâtres (non-juifs) souillent le monde. Le juif est un être supérieur. » Iebhammoth 61a : « Les juifs ont droit à être appelés « hommes », pas les Non-juifs » ; Jalkut Rubeni Gadol 12b: « Les âmes des non-juifs proviennent d’esprits impurs que l’on nomme porcs. » ; Sanhedrin 59b : “les rapports sexuels avec un garçon moins de huit ans n’est pas de la fornication.” ; Kethoboth 11b : “les rapports sexuels avec une fille moins de trois ne sont rien.” ; Baba Bathra 16b : “la naissance d’une fille est triste événement.” ; Yebamoth 98a : “tous les enfants des non-juifs sont juridiquement des bâtards, puisque les non-juifs sont seulement des animaux.” ; Baba Mezia 114b : “les filles des non-juifs sont dans un état de malpropreté de la naissance et le mariage avec eux est interdit.” ; Abodah Zarah 16b, 17a : “les juifs devraient s’absenter des Chrétiens. Les chrétiens sont alliés avec l’Enfer et le Christianisme est plus mauvais que l’inceste.” ; Babha Bathra 54b : « La propriété d’un Non-juif appartient au premier juif qui la réclame. » ; Zohar I, 160a: « Les juifs doivent en permanence tenter de tromper les Non-juifs. » ; Ialkut Simoni 245c : « Répandre le sang des impies est un sacrifice agréable à Dieu. » etc. etc. etc. ALORS VOUS EN DITES QUOI ?

    Nota de la modération : à l’issue de quelques rapides vérifications il apparait que tout ou partie des citations talmudiques du message ci dessus sont douteuses (absentes, tronquées ou biaisées par décontextualisation).

    • Azeroual, vous devez prendre en compte que très rares sont les Juifs qui lisent le Talmud, et encore moins ceux qui le prennent pour parole d’évangile, si je puis m’exprimer ainsi. Les citations hors-contexte peuvent être opposées à n’importe quelle religion. L’important est la pratique.

      • Rares les juifs qui lisent le talmud? Je ne sais pas vous vivez sur quele planète mais moi je vis sur la planète Terre, et des juifs qui lisent le talmud satanique (car a le lire, l’origine ne fait guère de doute), j’en connais plein autour de moi. Et ils appliquent bien ce talmud en israel en tuant les musulmans et chrétiens, en donnant une nationalité bis à ces mêmes musulmans et chrétiens, en bombardant à l’arme chimique, en enfermant 1,5 millions d’être humain dans une prison… bref un régime terroriste d’apartheid, une mafia criminelle érigée en Etat. Donc lisez bien le talmud, c’est le LIVRE LE PLUS SAINT DES JUIFS et ce livre appelle au meurtre, à la pédophilie, à la guerre, à la haine raciale, bref. Ainsi est le livre des juifs. Et vous savez qu’ils ne le lisent pas ou non, on s’en contrebalance, nous on le lit, et on a compris depuis belle lurette. bye bye

        • C’est un fait que peu de Juifs lisent le Talmud. Ceux qui le font se rendront compte que vos citations sont fausses ou mal interprétées. Vous faites la même erreur que les pro-israéliens, mais en sens inverse, erreur que l’on peut qualifier de généralisation abusive.

    • Que les Juifs ne soient pas sémites, je crois que tout le monde s’en moque, à part les antisémites. Que les musulmans aient « protégé les Juifs contre la haie occidentale », j’en doute (les musulmans ont aussi pas mal fait morfler les Juifs, avant que la civilisation islamique en tombe en décadence). Que *les Juifs* massacrent *les musulmans* aujourd’hui, j’ai demandé à mon pote Simon, qui m’a dit qu’il n’avait jamais massacré de musulman récemment, et à mon voisin Ibrahim, qui n’a pas souvenir d’avoir été massacré par un Juif (oui, c’est dur, la logique, quand on n’a pas les moyens intellectuels de l’appliquer.

      Quant au Talmud… C’est marrant, tout le monde le cite, mais personne ne l’a lu, alors qu’il est en open source (si, si). Point 1 : le Talmud n’est pas le livre le plus important du Judaïsme, c’est le Premier Testament qui l’est (et même si l’on veut être plus précis, le Pentateuque, celui que les Juifs pratiquants lisent en boucle trois fois par semaine). Sans Bible, pas de Talmud. Point 2 : un bon nombre de traités que vous citez ne font pas partie du Talmud (c’est le cas du Zohar, que certains Juifs rejettent, mais aussi de « Bammidber Raba » (sic), qui fait partie du Midrash, ou de « Ialkut Simoni », dont je n’ai jamais entendu parler et qui ne semble pas exister, d’après une rapide recherche Google).

      Point 3, les traités du Talmud qui existent vraiment. Dans Yevamoth 61a, je ne trouve rien qui ressemble à votre citation. Pareil pour Sanhedrin 59b, qui traite des lois noahides et du végétarisme d’Adam. Rien à voir, donc. Comme j’ai mieux à faire de mon temps, je vais m’arrêter là, et vous souhaiter une pleine guérison de votre psychose délirante. En espérant ne pas vous revoir d’ici là.

    • Bien joué les citations inventées. Ca ne se voit pas du tout.

  • Merci à Jean pour ses précisions très instructives.

  • Merci à Azeroual d’illustrer mon propos.

  • Libéral = Contre l’État
    Sioniste = Pour l’État (d’Israël)

    Ouais je simplifie à mort, je sais.
    Mais il me semble tout de même qu’il n’y a pas d’incompatibilité particulière entre anti-sionisme et libéralisme.
    Même si bien sûr, c’est beaucoup plus subtil et nuancé.

    • @ gio

      L’inconvénient avec les simplifications à mort, c’est que l’on tord le sens des mots:

      En l’occurrence:

      -> le libéralisme n’est pas par définition contre l’État, mais pour la liberté
      -> le sionisme n’est pas par définition un mouvement étatique, mais un mouvement nationaliste. Autrement dit, ce qui est important pour le sionisme, c’est d’avoir une nation d’Israël qui puisse s’autodéterminer, cette nation n’ayant pas forcément besoin d’être un État (elle aurait pu rester protectorat britannique, comme c’était le cas avant la création par l’ONU de l’État d’Israël).

      => Donc, théoriquement, un libéral devrait être favorable à ce qu’un mouvement puisse devenir une nation, tant qu’il le fait dans le respect des libertés individuelles.

      Autrement dit, ce n’est pas tant le sionisme qui devrait être critiquable d’un point de vue libéral, mais plutôt la manière dont le sionisme est appliqué…

  • cet article est assez consternant.

    La phrase suivante notamment (parmi les nombreuses autres erreurs et « approximations qui ont été notées): « Certaines populations juives, pourtant bien intégrées parmi les populations musulmanes du pourtour méditerranéen, ont été « aspirées » par la culture occidentale lors de la période coloniale. Cet épisode a été vécu comme une « trahison » par les populations arabes de la zone. En même temps, la création en France en 1860 de l’ « Alliance Israélite Universelle » est destinée d’abord à aider les juifs de ces zones, plus pauvres qu’en Europe et culturellement « attardés ». Enfin, le décret Crémieux de 1870 donne la citoyenneté française aux juifs d’Algérie, ce qui est une insulte aux musulmans de ces « départements » français, musulmans considérés dès lors comme des « indigènes », inférieurs aux Juifs. »

    Les juifs avant la colonisation vivait sous le régime de la dhimmi: socialement oiferieur, oblige de vivre dans des quartiers, impossibilité se se marier avec des non juifs, interdiction de certains métiers, taxes plus élevées. bref cela ressemblait plus à l’appartheid qu’à autre chose. Donc l’antsiémtisme musulman est antérieur à toute émancipation des juifs puisque le régime de la dhimmi ne reconnait tout simplement pas la possibilité d’être juif et émancipé.

    C’est d’ailleurs exactement cela le problème posé par Israel. L’existence dune nation juive émancipé en plein terre dIslam est un peu génante quand on est habitué à les voir bien casé dans un coin…

    mais ne dérivont pas: je tenais simplement à relever un inexactitude supplémentaire dans les propos de Simmonot.

    Un dernier point: je ne crois pas que c’est accuser Simonnot d’antisémtisme que de dire que ses propos sont fortement inexacts sur bien des points.

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