Sarkozy, Hollande : ces clowns coûteux qui nous gouvernent

Sarkozy et Hollande, l’un comme l’autre, rivalisent d’inventivité pour réaliser des clowneries tous les jours moins drôles.

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Sarkozy, Hollande : ces clowns coûteux qui nous gouvernent

Publié le 19 février 2012
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Dans quelques mois, nous aurons un président avec un joli ticket tout neuf de cinq ans. Les Français seront certainement très heureux de l’avoir élu et ça tombe bien, parce qu’avec la situation générale du pays, il faudra un large consensus. Mais qui, mieux qu’un clown, pourrait rassembler le maximum de personne ? Eh bien ça tombe à merveille puisque c’est, justement, ce que nous aurons.

Et je ne lance pas cette remarque en l’air. Si l’on se concentre sur les deux principaux candidats (je parle ici en argent public claqué dans des frais de campagne), deux candidats se détachent nettement : le candidat mollasson de la gauche socialiste, et le candidat effervescent de la droite socialiste.

Et si l’on regarde attentivement ce que font nos deux candidats, on se rend compte qu’ils rivalisent d’inventivité pour paraître aussi grotesque, ridicule et stupide que possible. On doit leur reconnaître cette faculté : ils y arrivent tous les deux assez bien comme en témoigne les quelques éléments factuels que j’ai rassemblés ici.

Hollande, le Clown à Bévues

Hollande, c’est le côté Clown Sympa auquel il n’arrive qu’une série d’enquiquinements dont la plupart sont, tout de même, parfaitement mérités. J’écarte rapidement l’allure générale : les attaques sur le physique sont ici si aisées pour l’un comme pour l’autre candidat qu’on ne se vautrera pas dans cette facilité. Mais bon. Tout de même. Braguette ouverte, il faut le faire.

Hollande, braguette ouverte.

Pour le reste, la caractéristique principale du Clown Hollande est tout de même de n’avoir absolument aucune conviction : tout se vaut, tout est possible, tout est dans tout et réciproquement dans un grand bain d’amour confraternel modéré, avec un lait chaud et un petit biscuit, histoire de bien dormir.

On attendra probablement qu’il soit élu pour entendre le bon François revenir sur sa proposition de créer des camps pour les Roms. Et on profitera donc des quelques mois qui nous séparent de cette échéance pour l’entendre se dépatouiller de ses propres saillies amusantes sur la raréfaction terminale des communistes en France. On peut admettre que son humour est un humour tout en finesse, dans l’ironie, à la limite du non-sense anglais.

Et sur d’autres sujets, on retrouve la même appétence pour le oui suivi du non suivi du peut-être. Dernier exemple en date avec la Finance qui est, selon le cas, un ennemi à abattre au Bourget, ou au contraire une source inépuisable de petites cajoleries à Londres. Rapport fort ambigu avec l’argent du petit François qui, on s’en souvient, aimait à rappeler au début de sa carrière qu’il s’accommoderait fort bien des émoluments versés par la Cour des Comptes en l’échange d’un non-travail pas trop violent :

… Tout ceci ne l’empêchant absolument pas de ne pas aimer les riches.

Ce rapport à l’argent particulièrement ambigu provient peut-être du fait qu’il ne sait guère compter ou a, depuis son passage à la Cour des Comptes, rapidement perdu l’habitude de manipuler les sommes supérieures à 4000€ (rang à partir duquel on peut être détesté car officiellement riche).

Evidemment, le clown Hollande, c’est aussi l’humour collatéral, c’est-à-dire celui dont on ne peut s’empêcher de penser qu’il lui va comme un gant, mais pour lequel il n’est — incroyablement — pour rien.

Sarkozy, le Clown Qui Se Dédit

L’autre clown, pardon, candidat est, lui, tout en contrastes. Là où notre bon François se la joue liquide à tel point qu’il prend habilement la forme du contenant dans lequel on le verse, Nicolas, lui, se fait fort de rester droit devant la tempête, les vents et les marées… pour se retourner prestement dès qu’il est trop tard en accumulant le ridicule à l’humiliation. Heureusement, son manque total de recul lui permet de rester à l’écart de toute introspection qui le pousserait probablement au suicide.

Et c’est ainsi que notre actuel président aura accumulé un nombre impressionnant de situations contradictoires résumées dans les paragraphes suivants.

Prenez la grève. En 2007, 2008, on ne les remarquait plus. Invisibles. Et pourtant …

Dans le tragi-comique, ou disons la comédie qui tourne au tragique, il y a aussi son appréciation toute personnelle des plans d’occupation des sols. Une zone inondable, c’est, potentiellement, un magnifique terrain à bâtir.

Vous allez me dire qu’on peut facilement multiplier ainsi les exemples. Et vous avez raisons. Prenez la taxe Tobin par exemple. C’est une absurdité dans les années 90, mais elle devient franchement sexy quelques décennies plus tard !

Et si l’on oublie la taxe Tobin, la TVA, traditionnelle et déjà joufflue en France, est elle aussi le sujet d’un de ces changements d’opinion aussi radical que cocasse. Un coup, l’augmenter est une aberration. Le coup suivant, une méthode saine pour faire avancer les phynances publiques vers plus de soussous dans la popoche.

Bien sûr, tout ne dépend pas des seuls petites lubies de Sarkozy. Parfois, il est simplement sujet au changement de sens du vent de l’Histoire. L’ennui, comme pour toute personne qui gouverne et qui doit donc normalement prévoir, c’est sa capacité à n’avoir absolument rien envisagé en cas de retournement de conjoncture. On admire alors un magnifique numéro de self-control, un jeu d’acteur millimétré, mais rien n’indique que c’est plus que ça : un rôle, une dramaturgie répétée et calculée…

Le chômage, pendant son quinquennat, va baisser Big Time, les enfants. Et il s’y engage personellement, les enfants. N’est-ce-pas ? Et … Zut.

La France, elle a le triple-A, les enfants. C’est du solide. Et avec ce triple-A, on fait des ponts, des châteaux en Espagne (ou dans le Périgord, évitons de froisser les susceptibilités ibériques). Et … Zut.

Il est finalement assez proche de l’ami Flanby, le Nicolas : lui non plus n’a pas de colonne vertébrale et peut se retourner plusieurs fois sur lui-même sans risquer de casser.

Je ne voudrais pas terminer cette petite revue de pitreries sans revenir sur l’affiche de campagne officielle, qui est un ratage assez phénoménal, puisque la police de caractère utilisée pour le slogan s’appelle Akzidenz Grotesk BQ Extended ce qui est prémonitoire, la mer présente dans le fond est grecque (c’est la Mer Egée) ce qui, par les temps qui courent, représente une vraie boutade, et il semble bien que le slogan lui-même est protégé à l’INPI depuis 2002. Autrement dit, si l’on doit garder quelque chose de cette affiche, c’est ça :

La vraie affiche de sarkozy

Une vraie clownerie, quoi.
—-
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