Vers la sortie de la Grèce de la zone euro

L’Europe serait-elle en train de rédiger l’acte de décès de la participation de la Grèce à la monnaie unique ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints 750 Grèce virée

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Vers la sortie de la Grèce de la zone euro

Publié le 18 février 2012
- A +

Alors qu’Athènes est en feu, les gouvernements européens demandent à la Grèce un nouvel effort de 325 millions d’euros, une manière déguisée de dire à ce pays que l’on ne souhaite pas lui prêter d’argent.

Par Charles Sannat

Depuis plusieurs jours les signes s’accumulent. L’Europe serait-elle en train de rédiger l’acte de décès de la participation de la Grèce à la monnaie unique ? C’est une question que l’on peut se poser tant depuis plusieurs jours tout semble être fait pour arriver à cette situation.

En effet tout le monde a en mémoire les événements des quinze derniers jours où il est demandé quotidiennement à la Grèce des efforts supplémentaires pour le déblocage d’une tranche d’aide massive de 130 milliards d’euros.

Alors qu’Athènes est en feu, les gouvernements européens (comprenez surtout l’Allemagne et la France) demandent désormais à la Grèce un nouvel effort de 325 millions d’euros. 325 millions d’euros versus 130 milliards d’euros ne sont qu’une manière déguisée de dire à ce pays que l’on ne souhaite pas lui prêter d’argent.

Un économiste allemand indiquait que, de toute façon, il fallait savoir prendre ses pertes car la Grèce était insolvable. Autant ne pas perdre 130 milliards d’euros dans l’aventure. Ceci, que ça plaise ou non, reste une évidence. La Grèce est en faillite, mais personne ne veut le reconnaître, sauf les Allemands.

Aujourd’hui c’est Hans-Werner Sinn, le Président de l’IFO, l’institut de conjoncture allemand, qui déclarait :

Il est dans l’intérêt des Grecs eux-mêmes de quitter la zone euro, car c’est à cette seule condition que le pays pourrait regagner en compétitivité et en prospérité. Il vaudrait mieux utiliser les 130 milliards d’euros du second plan de sauvetage pour aider la Grèce à recapitaliser son système bancaire pendant qu’elle réintroduirait son ancienne devise, la drachme.

Il semblerait que la situation se précise et qu’une sortie de l’euro de la Grèce soit désormais sérieusement envisagée.

Le problème, c’est notamment les banques françaises qui, sous l’amicale contrainte de nos gouvernements, ont acheté massivement des obligations grecques en particulier mais aussi portugaises, espagnoles ou italiennes.

Néanmoins comme vient de l’indiquer Hans-Werner Sinn, ce problème pourrait être réglé en utilisant le montant du plan d’aide de la Grèce pour sauver… encore une fois les banques.

La plus grande prudence notamment pour ceux positionnés sur les marchés financiers s’impose car les prochaines semaines pourraient s’avérer assez tumultueuses.

 

Voir les commentaires (5)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (5)
  • Je préconise ça depuis le début des problèmes. En fait, j’ai toujours pensé que la Grèce n’aurait pas dû entrer dans l’Eurozone.

    La Grèce n’a rien. Son bilan se limite à quelques touristes et un régime crétois. Quelques riches églises éparpillées partout, deux ou trois couvents…

    …On ne fait pas un pays économiquement puissant avec ça.

    A sortir de l’Eurozone, les grecs ne risquent rien. Ils retourneront dans leurs vergers, mangeront leurs fruits, reprendront leur régime crétois. Mac Donald’s fermera ses restaurants les moins rentables (ou proposera du fast-food crétois) et voilà…

    Finalement, tous comptes faits, ce n’est que justice et les puissants qui rêvaient de faire survivre la Grèce durant encore une dizaine/quinzaine d’années histoire de pomper le reste du jus en seront pour leur frais…leur plan machiavélique n’aura pas fonctionné, c’est aussi simple que ça.

    http://lemondeenchantier.com/forum/viewtopic.php?f=4&t=1405&start=0

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Première partie de cette série ici. Seconde partie de cette série ici. Troisième partie de cette série ici.  Quatrième partie de cette série ici. Cinquième partie de cette série ici.

 

Athènes, catalyseur des échanges en Méditerranée

Animées par un puissant désir d'autonomie, les cités grecques repoussent les Perses au début du Ve siècle avant J.-C. à l’issue des guerres médiques (-490 à -479). Déclenchées par la révolte de Milet en Asie mineure, elles se concluent par la victoire sp... Poursuivre la lecture

On se souvient de la grave crise grecque en 2009. L'endettement du pays était devenu considérable et l’agence de notation Fitch avait abaissé sa note en dessous de A. C’était la première fois qu’une telle dégradation survenait dans un pays européen.

Il s’ensuivit une panique en Europe. La zone euro fut jetée dans la tourmente et le FMI, la BCE et la Commission européenne durent intervenir à trois reprises. On imposa à la Grèce des mesures drastiques qui conduisirent au pouvoir en 2015 le parti anti austérité d'Alexis Tsipras. Après six... Poursuivre la lecture

uerss
4
Sauvegarder cet article

La récession économique est une quasi-certitude en zone euro. Néanmoins, le contraste est de plus en plus saisissant entre ce scénario anxiogène et la résilience des agents économiques et financiers

On douterait presque qu’une récession économique soit en cours au sein de la zone euro. Les chiffres économiques ne sont pas bons mais sont loin d’être mauvais. Quant aux marchés financiers, le rebond des actions de près de 20 % depuis octobre semble même contradictoire dans les termes. S’agit-il d’un chant du cygne avant l’effondrement ? P... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles