Présidentielle : les candidats s’appuient sur la Fondation Abbé Pierre

Tous se pressent pour signer un accord sur la politique du logement

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
imgscan contrepoints 714 Abbé Pierre

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Présidentielle : les candidats s’appuient sur la Fondation Abbé Pierre

Publié le 9 février 2012
- A +

Tous se pressent pour signer un accord sur la politique du logement. Mais est-il bon pour les victime sde la crise étatique du logement ?

Un article de l’aleps.

En 2007, c’était Nicolas Hulot : pas question d’accéder au pouvoir sans aller se faire sacrer à Reims. Un candidat se devait de signer la charte de l’environnement s’il voulait avoir quelque chance. Seul Jean-Marie Le Pen avait décliné l’invitation. En 2012, c’est la Fondation Abbé Pierre. Ils sont tous allés recevoir la sainte onction (sauf Marine, pas invitée), même si le pauvre François Hollande a pris un sac de farine sur la tête en guise de Saint Chrême. Nicolas Sarkozy, non-candidat déclaré, s’était fait représenter par Henri Guaino, sifflé comme il convenait.

Mais que prévoit l’accord ? Tout d’abord un grand programme de construction : 500 000 dont 150 000 « très sociaux ». On est dans la grande tradition de la politique française du logement : c’est le logement social qui résout la crise. Il en est en fait la véritable cause, comme le démontre le rapport déposé par Jacques Garello et Nicolas Lecaussin au mois de septembre dernier. Certains candidats ont fait du zèle : Eva Joly promet des sanctions contre les communes rebelles à l’application de la loi SRU (obligation de 20 % de logements sociaux dans les communes de plus de 3 500 habitants). Elle est aussi pour une régulation des loyers, comme François Hollande et Jean-Luc Mélenchon, avec bien sûr des pénalités à la clé. On sait en effet que plus les loyers sont bas, plus il y a de gens qui investissent dans le logement (objection stupide car dans l’optique de la plupart des candidats seul l’État construit). François Hollande reprend à son compte une idée de Nicolas Sarkozy (ce qui montre qu’elle était bonne) : taxer les plus values sur les terrains à bâtir pour inciter les propriétaires à s’en débarrasser tout de suite. Les documents de la Fondation Abbé Pierre font aussi état de la vacance des logements. S’agissant des m² de bureaux, il n’y a qu’à les réquisitionner (Eva Joly) ; sinon on peut y loger les jeunes. Mais pourquoi y a-t-il 494 000 logements vacants, selon la Fondation ?

Bref, ce « contrat social pour une nouvelle politique du logement » est au logement ce que le contrat Hulot était à l’environnement. Avec plein de Grenelle en perspective, plein de réglementations et plein d’impôts. Les candidats se comportent donc en « locataires » de l’Élysée. La Fondation est leur agence immobilière.

—-
Sur le web

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

J’ai déjà dit, ici et ailleurs, que la meilleure politique du logement que vous puissiez imaginer consiste à laisser des ménages relativement aisés — ou même riches — se faire construire des logements neufs. Je remets le sujet sur la table parce qu’une étude sur des données suédoises apporte non seulement une énième confirmation mais démontre surtout que les effets de ce type de politiques sur les conditions de logement des plus modestes d’entre nous sont beaucoup plus rapides que ce que je pensais. En l’occurrence, cette étude porte sur l’in... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF-Europe

Le manque de logements est accusé de favoriser l’augmentation des loyers, de réduire la mobilité des actifs et d’empêcher l’éradication des logements insalubres.

À dire vrai, les besoins de nouveaux logements sont incertains.

Un chiffre annuel de 500 000 est régulièrement évoqué, mais jamais atteint. Il est vrai que malgré la baisse de la natalité, le besoin de résidences principales continue d’augmenter du fait notamment de la séparation des ménages, de la mise en couple tardive, du vieillisse... Poursuivre la lecture

Par Vincent Bénard.

Lors du congrès national HLM qui s’est tenu la semaine dernière à Bordeaux, le Premier ministre Jean Castex a, comme tous ses prédécesseurs, fait le constat d’une crise du logement liée à l’envolée des prix de l'immobilier dans les grandes métropoles, et sans la moindre originalité, a promis de saupoudrer quelques millions d’argent-dette pour aider les communes à relancer la construction sociale. Il s’est en outre engagé à faire respecter avec fermeté la loi SRU, qui impose désormais 25 % de logements sociaux par ai... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles