Mariage homosexuel, la gauche aveuglée par l’État

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Mariage homosexuel, la gauche aveuglée par l’État

Publié le 24 janvier 2012
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La gauche s’est récemment sentie investie d’une mission humanitaire : faire accéder le peuple homosexuel aux bienfaits du mariage civil. Profondément étatiste, elle ne peut envisager la solution la plus simple : supprimer le monopole du mariage.

Par Alain Cohen-Dumouchel

Il est intéressant de voir avec quelle passion la gauche socialiste défend le mariage homosexuel. Car tout de même, pincez moi si je rêve, mais quand on défend le mariage gay, on défend le mariage non ? Alors où est passé le « peuple de gauche », libéré, libertaire, celui qui dénonçait les conventions petites-bourgeoises et qui voulait se libérer de tous les carcans imposés par la société, les coutumes, l’histoire  ? Eh bien il a tout simplement disparu. La gauche anti-système a été récupérée, transformée en lobby de petits-bourgeois-fonctionnaires, plus soucieux de protection et de principe de précaution que de libération des mœurs.

Cette nouvelle gauche – la deuxième parait-il – s’est récemment sentie investie d’une mission humanitaire : faire accéder le peuple homosexuel aux bienfaits du mariage civil. Triste façon de résoudre un problème pourtant bien réel, car elle est à ce point idolâtre de l’État qu’elle ne peut même plus envisager la solution la plus simple : supprimer le monopole du mariage.

Il faut dire que ce mariage civil, ridicule copie jacobine du mariage religieux, pose beaucoup de problèmes à la société. Il pose d’abord le problème du divorce qui a fait l’objet de débats passionnés dans le passé. Puis, comme l’État accorde des privilèges écrasants aux couples mariés (avantages fiscaux, réversion de pension au dernier vivant, droits de successions réduits), ce statut attire la convoitise de tous ceux qui ne peuvent pas en profiter. Tout le monde, et c’est bien normal, veut pouvoir se marier pour ne pas subir la spoliation légale qui frappe les célibataires.

Mais pourquoi laisser à l’État le monopole du mariage ? On n’a pas besoin de l’État pour faire constater publiquement l’union de plusieurs êtres à partir du moment où cette alliance n’entraîne pas l’octroi de privilèges. Ceux qui ne sont pas mariés n’ont pas à subir de spoliation légale de la part de ceux qui le sont. Contrairement à l’Église, l’État ne doit pas inciter à adopter un mode de vie plutôt qu’un autre. Au nom de quoi l’État devrait-il savoir avec qui nous couchons et quel est le nombre ou le sexe de nos partenaires ? Que l’État sache où nous habitons est peut-être un mal nécessaire. Tout le reste est parfaitement inutile et liberticide.

Le club des jacobins répond inévitablement à ces arguments : oui mais c’est horrible, si on laisse faire il va y avoir de la polygamie. Et alors, la belle affaire ! La polygamie, la polyandrie ou les communautés « libres » ne posaient pas de problèmes à la gauche en 68, pourquoi en poseraient-elles aujourd’hui ? À cause de la polygamie musulmane peut-être ? Mais, dans ce dernier cas, c’est la contrainte qu’il faut combattre, pas la polygamie en elle-même. Pourquoi trois êtres qui s’aiment sincèrement et qui veulent élever des enfants ensemble devraient-ils subir les foudres de la gauche ?  C’est le monde à l’envers !

Si l’on met de côté la redistribution totalement injuste que le mariage civil actuel opère au détriment des célibataires et au profit des couples mariés, en quoi consiste le mariage ?

  • C’est d’abord la publicité d’une union et d’un engagement. Au temps d’Internet et du « Cloud », ce service, déjà accessible à l’aide d’un simple journal d’annonces officielles, devient excessivement facile à réaliser de manière privée.
  • Le mariage, c’est ensuite un contrat qui fixe les droits et devoirs des époux en matière d’éducation des enfants, de répartition des acquis et du patrimoine de chacun, de protection et d’assistance mutuelle.

Ce type de contrat peut parfaitement être rédigé par des sociétés ou associations privées qui pourront se spécialiser dans certaines formes de mariages (gay, lesbien, de groupe) ou traiter tous les types de mariage. On peut deviner par exemple que l’association « Église catholique » ne mariera que des couples hétérosexuels baptisés et n’autorisera pas le divorce. Mais par ailleurs, toutes les formes de contrat librement consenties et non contraire au droit commun seraient possibles. Rien n’empêche d’ailleurs l’État de servir de guide en conseillant (sans rendre obligatoire) un ou plusieurs contrats par défaut.

Il ne s’agit donc pas de supprimer le mariage en soi – beaucoup de monde y est attaché – mais de le libérer du carcan monopolistique de l’État qui, poursuivant le modèle clérical, continue à discriminer moralement et pécuniairement une partie de la population. Ce n’est pas en faisant passer les couples homosexuels du camp des oppressés au camp des oppresseurs que l’on résoudra le problème. La deuxième gauche ne l’a pas compris, vivement la troisième !

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  • Encore une idée à la laquelle quasiment personne n’a pensé, mais qui est pourtant tellement évidente… comme beaucoup d’idées libérales !

  • Point de vue étonnant. Un des buts du mariage, c’est la préparation de la génération suivante. A priori, la pérennité, ça intéresse n’importe quelle communauté, non? Par conséquent que l’état en tant que communauté, soutienne, par les moyens les plus adéquats, et pas forcément financiers, ceux qui oeuvrent à sa pérennité, c’est pas complétement dingue. Au même titre que l’état paie les ouvrages d’infrastructure, soutient la recherche fondamentale et la défense du territoire. Mais bon, je débute comme libéral, alors je suis prêt à lire vos contre-arguments avec attention. Bonne journée à tous.

    • Une communauté, c’est-à-dire un ensemble de personnes liées par des valeurs communes, est le résultat d’un long processus de libres interactions, et non le produit d’une construction bureaucratique étatique.

      • @Raphael Mais ce long processus n’est justement possible que si la communauté protége les generations à venir. Et franchement, le mariage qui garantit la stabilité de l’environnement dans lequel se construit l’équilbre des enfants, ça marche pas mal. LEs homosexuels sont libres, mais ne peuvent contribuer au renouvellement des générations. Donc n’ont pas droit à ce soutien de la communauté. Est-ce vraiment choquant?

        • « Mais ce long processus n’est justement possible que si la communauté protége les generations à venir »

          Non. Si la communauté « protège » les générations à venir par défaut, sans même leur demander leur avis une fois que le temps est venu pour eux de prétendre (ou pas) à une quelconque protection…

          … il n’est alors plus question de protection du tout, mais de coercition, d’agression, d’asservissement moral. Ce long processus n’est possible qu’à condition que chaque génération y souscrive volontairement, une fois le temps venu : n’inversez pas causes et conséquences.

          En outre, les homosexuels peuvent tout à fait participer au renouvellement des générations : les femmes homosexuelles peuvent être inséminées, les hommes homosexuels peuvent recourir à une mère porteuse, et tous les homosexuels peuvent avoir un rapport à but purement reproducteur.

          Quant au « droit » au soutien de la communauté, il n’en est un que s’il est contractuellement souscrit, en contrepartie du prix demandé pour ce service ; ce qui vaut aussi bien pour les hétéros, gays, monogames, polygames ,et cie. Sans quoi, on peut imaginer des (faux) « droits » pour tout et rien, au gré de ses humeurs et caprices, dans l’arbitraire le plus absurde (comme c’est le cas aujourd’hui).

          • « En outre, les homosexuels peuvent tout à fait participer au renouvellement des générations : les femmes homosexuelles peuvent être inséminées, les hommes homosexuels peuvent recourir à une mère porteuse, et tous les homosexuels peuvent avoir un rapport à but purement reproducteur. »
            Que tout cela est follement romantique…

          • En quoi est-ce que ce le serait davantage quand ce sont des hétéros qui font exactement la même chose (mari ou femme stérile ; femme voulant faire un enfant toute seule, …) ? Choses pourtant plus que répandues aujourd’hui – et que vous vous en lamentiez ne change rien en ce que ça ne regarde que les principaux intéressés (en excluant le sérieux problème du financement coercitif des ventre gonflés).

            En outre, vous croyez vraiment que tous les couples hétéros avec enfant nagent en plein romantisme (couple faisant des enfant-allocs sous le regard bienveillant de l’état, ou qui se tapent sur la gueule, ou refusent de payer des études à des enfants qui en ont pourtant la capacité, ou … Choses pourtant plus que répandues de tout temps, au sujet desquelles vous ne semblez piper mot) ?

            NB : je suis hétéro, et non seulement ne veux pas faire d’enfants, mais plus exactement, je veux même ne pas en faire ; et je ne vois pas la moindre raison pour laquelle je financerais les lubies des autres. Vous voulez du romantisme ? Donnez-vous en les moyens, et laissez les autres tranquilles – ils ne sont pas vos pourvoyeurs de fonds personnels, ni vos teneurs de chandelles attitrés.

            Plutôt que de vous ériger en cheffaillon de la police nuptiale, commencez déjà par vous occuper de votre fion, avant de penser à administrer celui des autres : avec ce qui sort de votre bec, je n’ose imaginer l’état des sous-bassements, et imagine donc que vous occupez de vous seul devrait déjà pas mal vous occuper…

          • Je ne me lamente pas, rassurez-vous… je m’amuse.
            Tout le monde, en outre, sait bien que les parents hétérosexuels sont de dangereux maniaques et que les « parents » homosexuels seraient parfaits, ne se taperaient pas sur la gueule, ne seraient pas intéressés par les allocs et accepteraient sans coup férir de payer toutes les études du monde à leur progéniture.
            En réponse au NB : je m’en tape de votre vie, je suis tout juste soulagé à l’idée que vous ne vous reproduirez pas, ça me fait ma soirée. Merci.

    • L’état n’est pas une communauté. Mes associations libres, si. Ne mélangez pas les deux.

    • Si le but est de parvenir à la pérennité, mais que, soudain, la pérennité de l’état n’intéresse plus les gens, et que, votant avec leur bas-ventre, ils arrêtent de se reproduire… qu’est-ce que va faire l’état ?

      Obliger les gens à s’accoupler, comme du bétail, pour pérenniser leur tonte ? Car là est la seule valeur d’un état holistique, supposément doué d’une conscience propre : la morale du parasite qui s’accroche à son hôte (si les hôtes disparaissent, l’état disparaît ; si ce parasite disparaît, ses hôtes persisteront, eux).

      Si on refuse l’idée que l’état devrait être doué d’une conscience supérieure à la somme de celles de ses administrés, alors, les valeurs morales ne le regardent en rien ; les choix quant à ce qui est bien ou mal, ça ne regarde que les individus, capables, eux, de choisir librement, en leurs âmes et consciences.

      Partant de là, si certains veulent d’un « état » comme arbitre quant à leurs unions librement choisies, qu’ils le paient pour ce service ; que ceux qui veulent un autre arbitre paient un autre arbitre, et lui seul ; et que ceux qui ne veulent pas d’arbitre à sifflet et crampons dans leur lit ne paient personne, faute de service à rendre.

      Toute autre solution ne relève que de l’hégémonisme et de la tyrannie « morale » (guillemets, car, par définition, peut-on vraiment parler de morale, quand on n’a aucune emprise sur ses propres choix ?). Payer pour les petits desiderata des autres, et ce par défaut, sans souscription volontaire, c’est du racket, et rien de plus. Vous voulez vous unir à quelqu’un, et faire des enfants ? Grand bien vous fasse, tant que vous assumez vous-même vos propres désirs, y compris celui de subventionner les autres, par vous-même et vous seul, si cela vous chante.

    • Une institution comme le mariage en France, tel que le pays fonctionne aujourd’hui, n’est pas une aberration.
      Les pensions des retraités étant payées par les actifs selon le système dit « par répartition », il est normal que l’Etat favorise et encourage (par une niche fiscale) les unions productives, autrement dit les mariages hétérosexuels ayant pour but la procréation de futurs contributeurs au système.

      À l’heure où l’on parle de durable, à toute les sauces, en particulier à gauche du spectre politique, il serait curieux que le mariage homosexuel qui est non-productif par définition, puisqu’aucun futur contributeur au système n’est à attendre d’une telle union, soit mis sur le même plan que le mariage hétérosexuel.

      En effet, je cite : « les Verts militent pour que la société s’achemine progressivement vers un mode de vie durable en résolvant par l’action politique ses déséquilibres sociaux et environnementaux. Ils défendent le principe d’une réduction de l’empreinte écologique, ce qui suppose une décroissance (au sens économique cette fois) sélective, concernant certains secteurs tels l’automobile, l’énergie, l’industrie de l’armement. »

      Un libéral tel que moi répondra : « C’est bien joli tout ça, mais moi j’aime rouler en bagnole sans vraiment avoir de but, mais juste pour voir défiler le paysage en écoutant la radio. »
      Le vert : « Mon pauvre Monsieur, si tout le monde fait comme vous, ce n’est pas possible. Tout le monde doit être sobre en énergie. »

      Maintenant, concernant le mariage gay… si tout le monde s’y met, (après tout, c’est parfaitement possible) dans un siècle, il n’y a plus personne en France. Donc, je pose la question : le mariage gay est-il durable ?

      Je dis cela, je serai un des premiers bénéficiaires. Je pourrais enfin me marier avec un pote au chômage (c’est pas ce qui manque) et mon revenu divisé en deux parts imposables, ça sera toujours ça de gagné (à moins qu’une preuve de la consommation du mariage soit exigée 😉

    • Oui tout cela est vrai si on considère que les individus pris isolément sont des être privé de tout sens commun et de le moindre intelligence. Il faut alors que le bienveillant état endosse le rôle du fermier qui va s’assurer que sont troupeau se reproduit correctement, est en bonne santé, ne saccage pas son étable, etc…Les êtres humains ne sont pas du bétails, ils sont parfaitement capables de faire des choix si on leur laisse cette liberté.
      le mariage est avant tout un contrat d’assistance mutuel qui a été grandement perverti par l’état en l’intégrant à la politique fiscale. De nos jour le mariage n’a plus qu’une valeur marginal et cela fait longtemps qu’on attend plus d’être marié pour avoir des enfants. Le mariage n’est plus qu’un outils étatique de contrôle des individus.

      • C’est bien comme cela que l’Etat voit les individus.
        Je ne sais pas si l’Etat a perverti le mariage, ce qui est sûr, c’est qu’il n’a plus lieu d’être civil depuis la contraception et les tests ADN de paternité.

  • Réflexion intéressante, mais qui oublie complètement la question de la nationalité. Hors, le mariage, c’est aussi la possibilité pour le conjoint d’acquérir la nationalité française (et pour le coup, il faut le regard de l’Etat sur cette question). Et le droit de vivre sur le même sol que la personne qu’on aime ne devrait pas être réservé aux hétéros.

    • La nationalité telle qu’on l’entend de nos jours est un concept purement étatique. Une nation se forme naturellement et personne ne devrait pouvoir interdire qui que ce soit d’en faire partie. Mais le problème c’est que si vous autorisez n’importe qui à faire partie de la nation française, le système social étatique tombe.

      Mises disait que l’interventionnisme crée des problèmes qui nécessitent un nouvel interventionnisme pour les corriger, mais générant de nouveaux problèmes. Finalement, vous dites que le mariage est nécessaire pour discriminer qui peut avoir la nationalité, mais cette discrimination n’est nécessaire que parce le système social ne tiendrais pas autrement.

      • « Une nation se forme naturellement. » Tout à fait. Les nations naissent dans les choux, c’est bien connu, quoiqu’une théorie hétérodoxe prétende qu’elles sont en fait apportées par les cigognes.

    • On ne devrait pas donner la nationalité automatiquement à ceux qui se marient avec un français ou une française, on sait pertinemment pourquoi certains le font, pour profiter de l’Etat-providence français. En revanche on ne devrait pas les expulser non plus.

    • Je ne vois pas où est le problème. L’état est bien capable d’attribuer la nationalité issu de la naissance, alors qu’il ne participe pas à la naissance ni à la procréation, il reste parfaitement capable de gérer la nationalité par « mariage », qu’il administre ou pas le mariage !
      D’ailleurs l’état français reconnait des unions étrangères et reste capable d’attribuer la nationalité (ou pas) sur cette base

  • « L’homme n’est au dessus des animaux que par la longueur de ses traditions et la profondeur de ses souvenirs. » Anatole France

  • Ce genre d’article ce n’est ni plus ni moins que de la vulgate. De la même manière que les zélotes marxistes nous expliquaient naguère que « la famille est une construction bourgeoise » (généralement avant de céder au népotisme le plus effréné dès qu’ils avaient des responsabilités), on nous explique ici que la famille n’est rien d’autre qu’une construction étatique.
    On objectera que les faits sont têtus (sans mauvais jeu de mots), et que les structures de parentés ont une fâcheuse tendance à exister avant la formation des Etats et à leur survivre après leur disparition. Ce qui montre bien que des questions sociales peuvent très bien exister indépendamment de l’Etat.

    • Vous ne savez pas lire.

      « on nous explique ici que la famille n’est rien d’autre qu’une construction étatique »
      –> l’article dit rigoureusement l’inverse.

      « les questions sociales peuvent très bien exister indépendamment de l’Etat »
      –> c’est excatement ce que dit l’article.

  • Tiens sinon j’ai une question pour l’auteur. Dans le cadre de cette belle utopie ou chacun s’unit librement avec qui il veut:
    Soit Monsieur Tartempion, ayant 6 femmes, légalement épousées auprès d’une association prônant la polygamie (appelons-là APP), dont il a 25 enfants dûment reconnus. Un jour, il perd la foi, divorce de ses femmes (le divorce est condamné par l’APP) et part vivre avec un homme, avec qui il a 3 enfants par mère porteuse, le tout accord avec les règles de l’Association pour le Mariage Gay (AMG, qui condamne par ailleurs la polygamie avec la dernière vigueur). Ensuite, en conflit avec son conjoint, il s’en sépare et part vivre avec son clone, arguant qu’on est jamais mieux servi que par soit même. Il meure en laissant un patrimoine conséquent. D’après l’Association des Unions des Clonés, c’est le clone qui doit toucher l’héritage, mais l’APP et l’AMG brandissent alors des contrats qui portent des clauses totalement différentes, et un tas de gens se bousculent au portillon. Qui tranche?

    • Magnifique exemple du hors sujet ET de l’exemple parfaitement réaliste.

      Ça en dit long sur celui qui le fait.

      • Bin voyons. Je vous laisse fantasmer. En attendant ça ne répond pas à ma question.

        • Personne ne tranche, car Monsieur Tartempion, bénéficiaire d’une autre mesure de liberté, celle de la liberté successorale, a rédigé un testament clair et précis légant son patrimoine comme bon lui semble.

    • réponse : un tribunal civil.
      Il existe d’ores et déjà des procès foutrement plus complexes et tordus en matière contractuelle..

      • un tribunal civil càd l’Etat en tant que producteur de normes civiles, notamment en termes d’union et de succession.

        • Il faut faire attention, ce ne sont pas les lois qui jugent, mais les juges (Un cas d’école visant à montrer que cela peut être vrai est l’affaire Perruche). Ceci dit je n’ai pas une foi inconsidérée en la liberté des juges.. Mais bon, c’était juste histoire de dire qu’ils n’appliquent pas bêtement les textes.
          Après, on peut rentrer dans un débat dans lequel je n’ai pas envie de rentrer : Qu’est-ce que l’État sinon une multitude d’individus qui font des choix ? On peut aussi rentrer dans les débats sans fin sur le positivisme…

          Je voulais simplement mettre en exergue le fait que des situations aussi complexes existent déjà, et qu’au fond, le « qui tranche ? » en soi n’a rien d’un argument ! Déjà, le fait de dire que c’est l’État qui tranchera apporte quelque chose.
          Mais 1) tous les contrats sont régis par des normes que l’État créée.
          2) tous les contrats font naître des obligations dans la mesure de ce qu’ils peuvent faire, et ont force obligatoire dans cette mesure.

          J’ai peut-être mal compris, mais voilà ce que j’ai compris :
          Ça ne sert à rien de supprimer le mariage aux yeux de l’état, car de toutes façons, c’est l’état qui le régira en édictant des normes. Mais, l’état régit tout en édictant des normes, des taux d’intérêt usuraires à l’augmentation maximale des loyers d’habitation (etc..)….

          Cela me fait penser, avec h16, que c’est peut-être, en effet, hors-sujet..

    • @hueb qui tranche la succession de Monsieur Tartempion ? La justice, comme dans n’importe quel litige contractuel. La multiplicité des contrats n’empêche pas l’unicité du droit.

      • Alors dans ce cas je ne vois pas franchement l’intérêt de cet article. Si il y a un seul droit matrimonial, il y a de fait monopole de l’Etat sur le mariage: c’est lui qui dit qui peut épouser qui. La question de savoir qui le proclame formellement devant les époux me paraît largement secondaire. Il y a plein de pays (la majorité je pense), où la fonction d’officier civil est déléguée à d’autres institutions, religieuses ou non. Cela n’a la plupart du temps rien à voir avec la forme libérale ou non de l’Etat.

        • @hueb supprimer le monopole étatique sur le mariage implique évidemment de supprimer le droit matrimonial au profit du droit des contrats

        • hueb, tu ignore semble-t-il que, si le cde civil dispose d’un contrat « par défaut », dont les dispositions sont assez basique et de bon sens, il est possible de les remplacer par un contrat de mariage. Il n’y a pas un seul « droit matrimonial », il y a juste un contrat par défaut.

  • Bon article ; parfaitement libéral et irréfutable.

    Cependant un détail : la présomption de paternité du mari. paternité irréfragable selon la française, donc inutile d’exhiber un test ADN qui prouve qu’il n’est pas le père biologique, il reste le père légal quand même.
    On peut douter que ce point important du mariage légal est encore un sens aujourd’hui

  • Défendre le mariage homosexuel, ce n’est pas défendre les valeurs petites-bourgeoises véhiculées par le mariage, c’est défendre l’égalité. Il ne s’agit pas de défendre l’idée que les homosexuels doivent se marier, mais l’idée qu’ils puissent le faire, c’est-à-dire qu’ils aient le choix. La nuance est importante !

    • Sophisme. La revendication n’est pas l’égalité, mais l’inclusion dans le cercle des privilégiés. Ce n’est pas du tout pareil.
      L’égalité ce serait la suppression pure et simple du privilège, comme l’expose Alain Cohen-Dumouchel.

      Accessoirement l’égalité existe déjà : personne ne demande l’orientation sexuel des futurs conjoints au moment du mariage, les homosexuel peuvent parfaitement se marier. Certes pas avec quelqu’un du même sexe, mais ça c’est vrai aussi pour les hétérosexuels. on ne peut pas non plus se marier avec quelqu’un qui est déjà de la même famille : inégalité, selon vous ?

      • Quel privilège ? En quoi les mariés sont-ils des privilégiés ? Privilégiés par rapport à qui ? Ils ne pourraient être considérés comme privilégiés que par rapport à une catégorie de personne qui ne pourrait pas accéder au mariage, justement !! Quant à épouser une personne de la même famille, je ne vois pas le rapport ! Quel galimatias ! Quelle confusion !

        • Confusion ? galimatias ? balayez devant votre porte.
          Les homosexuels peuvent déjà se marier civilement, ils sont traités comme les homosexuels ; sur ce plan l’égalité est parfaite.
          Ils leur est même permis d’aller se marier à l’étranger ; certes la France ne reconnaitra pas le mariage entre personnes de même sexe … et alors ? si ce n’est pas pour les avantage du mariage, quelle importance ?
          Il leur est même permis de se marier religieusement (il y a des églises pour ça) alors que c’est interdit aux personnes de même sexe (le prêtre qui unirait religieusement des personnes de même sexe non civilement mariées serait alors passible de prison !)

          Là où il y a inégalité, c’est entre les mariés et les couples non mariés ; un vrai combat pour l’égalité serait de faire simplement disparaitre cet avantage du mariage.

          Je dirai même plus : le mariage induit une présomption de paternité (alors que l’enfant n’est pas forcément biologiquement le sien) ; c’est une obligation, une charge pour le mari ; il sera obliger de subvenir aux besoins de l’enfant que ça lui plaise ou non, y compris en cas de séparation. Si on marie des gens de même sexe, cette charge n’existera jamais, il y aura donc une inégalité en faveur des couples de même sexe. Comme égalité, on repassera …

          Cette prétendue revendication d’égalité est une manifestation typique de l’esprit du temps : c’est au nom de l’égalité qu’on réclame des avantages et des privilèges, un comble.

        • Donc quand quelqu’un accepte un backchich, il ne retirerait aucun privilège par rapport à quelqu’un qui n’en accepterait pas un ?

          Il n’y a pas que par rapport à ceux qui ne peuvent pas accéder au mariage, que les mariés obtiennent un privilège indu (réductions et autres avantages fiscaux, financés par tous, au bénéfice de quelques uns). Il y a aussi par rapport à ceux qui ne veulent pas accéder au mariage (et qu’on force quand même à le subventionner).

          C’est ce racket aux bonnes moeurs, pour financer l’élevage d’humains en masse (jadis en guise de chair à canon ; aujourd’hui, pour financer une pyramide de Ponzi…), qui est un problème. Que ceux qui veulent un conjoint attitré et des gosses se démerdent tout seuls. Leur pognon, leurs lubies, et vice-versa.

          • « C’est ce racket aux bonnes moeurs, pour financer l’élevage d’humains en masse (jadis en guise de chair à canon ; aujourd’hui, pour financer une pyramide de Ponzi »

            Complot mondial, élevage humain, desseins et grand ordonnateur très méchant ?

            Prozac 20mg et vite en plus.

  • Excellent billet. J’ai lu dans un commentaire précédent que l’Etat fabriquerait les normes. S’il est un domaine, au demeurant parfaitement exemplaire, où l’Etat n’a rien inventé du tout, mais au contraire introduit de l’anarchie légale en déstructurant l’équilibre familial traditionnel que de nombreuses générations avaient patiemment construit, c’est bien celui du mariage. C’est aussi pour cette raison qu’il faut supprimer l’actuel mariage civil.

    • C’est justement tout le contraire de l’anarchie. Que l’état préside les chambrées, c’est de la tyrannie.

      En ce que le mariage civil doit être aboli, je vous rejoints tout à fait – au détail que j’appellerais le résultat une (belle et bonne) anarchie contractuelle.

      • Il faut comprendre l’expression « anarchie légale » comme le résultat de l’interdiction de l’ordre spontané.

  • Il y a une erreur dans l’article. L’Eglise ne s’oppose pas au divorce. Par contre l’engagement que chacun avait pris vis-à-vis de l’autre dans son mariage religieux subsiste même après la séparation. Donc l’Église ne remariera pas l’un ou l’autre des membres du couple ayant divorcé.

  • Beaucoup d’approximations au service d’une entreprise supplémentaire, quoique moins frontale, des valeurs traditionnelles.

    Dans la pratique, les couples mariés ne bénéficient que d’un très très léger avantage sur les couples non mariés ou pacsés. Alors la tirade sur les énormes avantages, elle tombe un peu à plat.

    La vérité, c’est que l’institution du mariage a pour but l’union d’un homme et d’une femme en vue de fonder une famille et donc de perpétuer l’espèce et les sociétés humaines. Partant de là, le mariage homosexuel ne peut qu’être considéré comme une abomination de plus.

    Les mots ont un sens. Accoler le terme mariage à une union stérile et contre nature, c’est faire le jeu du miniver.

    • Le mariage ne devrait consacrer que des unions susceptibles de permettre la reproduction ? Mais les mariages entre hétérosexuels stériles sont-ils caduques ?
      Le mariage est la déclaration face à la communauté de la volonté pour deux partenaires de se protéger mutuellement et d’avoir des relations sexuelles exclusives : c’est de là que découle la filiation des enfants issus du mariage. Hors, les homosexuels sont tout à fait capables d’avoir des relations sexuelles exclusives et de se protéger mutuellement : ils devraient donc pouvoir se marier. Je n’ai lu jusqu’à présent aucun argument crédible en faveur de la procréation obligatoire.

      • Il serait en fait assez logique de ne considérer comme mariés que les personnes qui ont fait un enfant ensemble ; ce qui n’a rien de très original : l’église annule les mariages non « consommés ».

  • Le mariage est une fonction qui est né dans toutes les sociétés humaines sous diverses formes.
    Donc il sera totalement impossible de le « libéraliser ».
    Le mariage est un acte sociétal reconnue par la communauté, et non un organisme privé ou public. De ce fait les mariages polygames ne sont pas reconnus dans notre société occidentale car ils ne font pas partie de notre histoire ou de notre culture.
    Il est donc illusoire de vouloir « abolir un monopole » qui en fait ne l’est pas du tout.

    Par contre, il est vrai que l’élimination pur et simple des avantages acquis au non du « mariage civil » n’ont aucune raison d’être.
    En fait c’est plutôt le matraquage des célibataires qui devrait être aboli. Dans un pays égalitaire, le fait d’être marié (union reconnue par la communauté) ne devrait en rien offrir des avantages sociaux ou économiques. Le choix du mariage est un choix de personnes, et non un choix économique « imposer » par l’état.

  • La première façon de rendre tout égal, c’est de faire appel à la notion farce d’hétérosexualité. Ici on en trouve une autre, à savoir la supression du mariage et des avantages spécifiques qui y sont attachés. L’humain est par nature hétérosexuel. C’est son mode de reproduction. Une minorité est homosexuelle. Peu importe la ou les raisons : cela ne doit pas être une occasion de discrimination, ou pire d’exactions. A contrario, cet état n’ouvre aucun droit particulier. Par contre, la famille, comme cellule de base de quasiment toutes les sociétés qui ont existé dans le monde, a besoin d’être protégée en particulier les plus faibles que sont les femmes et les enfants. C’est la raison de l’institution du mariage, qu’il soit civil ou religieux. Le supprimer est très signifiant. L’ouvrir aux homosexuels aussi.

  • à l’heure actuel, le mariage est dans la carcan étatique en autorisant le mariage gay, on permet a des gens exclus du mariage à le faire et de bénéficier du statut attaché à « couple marié » protégé par l’état qui confère des droits et des obligations que beaucoup de personnes recherchent .. je ne vois pas au nom de quoi on continue d’exclure au nom de principes désuets, la majorité est oppressante, il faut protéger les minorités pour garantir un minium de respect de droits de l’homme ..quel droit de l’homme si certains sont bannis de certaines institutions car leur monde de vie dérange ?

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