La dette publique n’est pas une affaire d’État

Une étude montre que la dette concerne les particuliers: ils paient!

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La dette publique n’est pas une affaire d’État

Publié le 17 novembre 2011
- A +

Une étude montre que la dette concerne les particuliers : ils paient !

Un article de l’aleps

Parce qu’on organise des sommets entre chefs d’État à son sujet, parce qu’on met en accusation Papandreou ou Berlusconi, on finit par avoir le sentiment que la dette publique est un jeu qui se déroule dans la cour des grands, tandis que les petits contribuables attendent avec quelque anxiété (légitime) que les oracles politiques se soient prononcés.

Le rapport rédigé pour Contribuables Associés par Pierre Garello et Vesselina Spassova, permet de voir la vérité en face : si la dette est « souveraine », le paiement de la dette est fait par les sujets, ceux qui sont assujettis à l’impôt.

1° C’est la dette qui fait que le budget de l’État atteint sa taille actuelle, or le budget impose aussi l’effort fiscal que devront faire les contribuables. Actuellement, avec 49 milliards de Francs, le service de la dette (c’est-à-dire le seul remboursement des intérêts) est la première dépense budgétaire.

2° Les ménages français sont endettés parce qu’ils ont contracté des emprunts pour se loger ou s’équiper. Cette dette privée et volontaire représente en moyenne environ 17.000 euros, soit les trois quarts de ce que le ménage gagne en un an. Mais les ménages ont aussi à rembourser une dette publique et involontaire de 25.000 euros !

3° La dette ralentit la croissance, elle représente une perte de pouvoir d’achat pour tous les Français, en particulier pour les plus démunis. Les pays les moins endettés ont plus de croissance et moins de chômage.

4° Les contribuables ne récupèrent pas leur argent sous forme de meilleurs équipements collectifs, parce que la dette n’est pas utilisée pour financer des investissements (seulement 4%), mais pour faire face aux dépenses courantes d’un État boulimique.

5° Pour ne pas être en reste, les collectivités locales s’endettent, et ce mouvement s’est accéléré depuis quelques années (10% de la dette).

6° La dette de la Sécurité Sociale ne cesse elle aussi de s’aggraver, les régimes de retraites et d’assurance maladie étant en déficit permanent (12 % de la dette).

La conclusion est claire : le contribuable ne peut plus supporter la dette publique. Que faire dans ces conditions ? Rompre avec l’État Providence et l’illusoire « modèle social français » qui encourage l’oisiveté et la tricherie, privatiser, accélérer la croissance en diminuant les impôts et leur progressivité. La solution est du côté de la production, encore faut-il la libérer de ses entraves fiscales, réglementaires et sociales.

—-
Article publié en collaboration avec l’aleps.

Voir les commentaires (5)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (5)
  • 49 milliards de Francs ?

  • « Les contribuables ne récupèrent pas leur argent sous forme de meilleurs équipements collectifs, parce que la dette n’est pas utilisée pour financer des investissements (seulement 4%), mais pour faire face aux dépenses courantes d’un État boulimique. »

    Terrible. Si encore on avait des équipements dont on puisse être fiers à laisser à la génération suivante, qu’elle sache à quoi correspond la dette que nous lui léguons. Mais non, pour le moindre petit EPR, les écolos sont vent debout. Idem pour les aéroports, routes, voies ferrées, antennes. Les écolos ont peur de tout, sauf des grenelles, des normes, et des taxes carbones. Qu’ils crèvent.

  • Encore une vision simpliste des choses.
    En Occident il y a un problème universel de la dette, publique et privée, due sans doute aux politiques de taux quasi nuls des banques centrales.
    Dans les pays où l’état-providence est plus faible, la dette est privée, par exemple aux Etats-Unis. Au lieu d’avoir une sécurité sociale endettée et en déficit vous avec des particuliers endettés pour payer leurs soins. Au lieu d’avoir un sytème éducatif public hypertrophié et couteux vous avez des étudiants qui commencent leur vie lourdement endettés (avec des diplomes pour la plupart inutiles). Voir par exemple
    http://globaleconomicanalysis.blogspot.com/2011/04/education-bubble-student-loan-debt.html
    Dans le cas où les dettes privées dominent on constate qu’elles sont favorisées par des politiques publiques inspirées par des lobbies. La bulle éducative aux Etats-Unis par exemple, est soutenue par des dépenses importantes en faveur des étudiants pauvres et par un passe-droit exorbitant en faveur des banques : il est impossible de se débarasser d’une dette pour des études par une faillite personnelle. Dans le système de santé aussi, des prix élevés, donc des dettes, sont favorisés par des lois anti-concurentielles.
    90% des libéraux sont contre une éducation ou une santé financées directement par des fonds publics tirés de impôts, mais sont de farouches défenseurs des pratiques non libérales de soutien des prix causant l’endettement privé.

  • @toto, dette privée ou publique, le constat est le même, ce sont les banques centrales qui ont permis cette explosion de la dette, se gavant au passage.

    En parlant des « student loans » aux etats unis, faut comprendre la mécanique perverse qu’il y’a derrière, le gouvernement américain, et les banques, et favorisant les prêts étudiants, pour faciliter l’accès aux études supérieure, ont créé indirectement l’inflation des prix des écoles (plus de demande, et plus de gens prêt a payer = hausse des prix), qui atteignent maintenant un prix si énorme (multiplié par 5 depuis 1990) , que désormais les étudiants qui veulent maintenant acceder a un prêt étudiant sont pieds et poings liés a leur dette pour de nombreuses années.

    Les 2000$ par an qu’une université demandait auparavant étaient largement supportable par nombre de parents américains ou les étudiants eux-mêmes. Les 10 000$ par an demandés maintenant ? Difficilement supportables.

    Encore une fois c’est le gouvernement qui a totalement dérégler une logique de marché qui fonctionnait normalement.

    Les gouvernements occidentaux, ont voulu nous faire croire, quelque soit leurs méthodes, qu’ont pouvait vivre au dessus de nos moyens (par la dette privée ou publique), et qu’imprimer plus de billets allait augmenter la richesse globale. Ce fût vrai pendant un moment. Mais désormais on accuse le contrecoups de plusieurs décennies de politique monétaire démente. Un very bad trip a l’échelle mondiale.

  • Concernant la conclusion finale, je vous conseille d’aller de ce pas regarder le documentaire « le salaire de la dette » pour vous donner une idée de ce que peut donner un privatisation de masse…

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Le système de protection sociale français se caractérise par une grande et excessive générosité à l'égard des immigrés. Les récents débats sur la loi immigration, qui a abordé plusieurs volets tels que le travail, l’intégration, l’éloignement ou encore l’asile, ont mis en lumière la difficile recherche de consensus sur la question.

Parmi eux figuraient des propositions telles que la révision de l'aide médicale d'État (AME), la régulation des sans-papiers dans les métiers en tension, le durcissement du regroupement familial et de l’accè... Poursuivre la lecture

Le meurtre de Thomas à Crépol a fait apparaître comme jamais le profond clivage entre l’opinion publique majoritaire et les dirigeants politiques. L’alignement des médias dominants, en particulier ceux du service public, sur le déni politicien, traduit leur incompréhension de la situation ou leur asservissement au pouvoir.

Pour tous ceux qui vivent dans la « France profonde », la perception du fossé, devenu gouffre béant, séparant gouvernants et gouvernés, est ancienne mais devient aujourd’hui alarmante.

 

La bien-pensance... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

En janvier dernier, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, annonçait la fin du « quoi qu’il en coûte ».

L’examen parlementaire en cours des projets de loi de finances de fin de gestion pour 2023, et de loi de finances pour 2024 montrent à l’inverse que, loin d’être fini, le « quoi qu’il en coûte » se poursuit. Et ce en dépit d’un goulet d’étranglement appelé à se resserrer du fait de l’aggravation de la charge de la dette dans les prochai... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles