Les immigrés prennent-ils le travail des Français ?

Les théories anti-immigration n’ont pas de fondement économique

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Les immigrés prennent-ils le travail des Français ?

Publié le 8 novembre 2011
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Les théories anti-immigration n’ont pas de fondement économique, comme le rappelle cet article sur l’impact des migrations sur le travail des natifs.

Un article de Geoffroy Lgh (*)

À l’approche de l’élection présidentielle, le débat sur la politique migratoire risque de bientôt rejaillir. À  l’occasion de ce genre d’événement, un argument est souvent avancé par les partisans des restrictions à l’immigration : en accroissant la population active (l’offre de travail), l’afflux de migrants aurait un effet dépressif sur le marché du travail du pays d’accueil. Elle serait la cause du chômage et de la baisse des salaires des natifs. Or, cet argument est fallacieux pour plusieurs raisons.

Fallacieux d’abord, car il surestime la substituabilité entre les travailleurs immigrés et les travailleurs natifs.

En vérité, les natifs et les immigrés n’ont souvent pas les mêmes compétences. Les premiers peuvent se spécialiser dans des tâches qui requièrent la maitrise de la langue et une connaissance de la culture du pays ; les seconds dans des tâches plus manuelles qui exigent moins ces qualifications. Natifs et immigrés occupent souvent des rôles complémentaires au sein de la division du travail. Par conséquent, une augmentation de la main-d’œuvre immigrée peut augmenter la productivité (et donc le salaire) des natifs. Selon les économistes D’Amuri et Peri, l’immigration pourrait augmenter le salaire moyen de Europe de 0,6 % sur la période 2008-2020 (une fois prises en compte les projections démographiques européennes).[1]

Fallacieux ensuite, car il néglige le processus permanent de destruction créatrice à l’œuvre sur le marché du travail. Chaque jour en France, environs 10 000 emplois sont créés, et à peu près autant sont détruits[2]. Un marché du travail flexible est capable de s’adapter aux changements de son environnement, notamment à un accroissement de la population active. Comme le dit l’économiste Alex Tabarrok, « le nombre d’emplois croît à mesure que le nombre de travailleurs augmente »[3]. Si ce n’était pas le cas, nous devrions observer une croissance du chômage proportionnelle à la croissance de la population active. Or, depuis 1985, la population active est passée de 25 millions à 28 millions d’individus, alors que le chômage est resté stable autour de 10 %.

Fallacieux enfin, car il n’est tout simplement pas soutenu par les faits. Le XXe siècle a connu nombre de déplacements de population, et a ainsi fourni de la matière quantitative pour observer l’impact d’une augmentation soudaine de la population active sur le marché du travail de la zone d’accueil. Par exemple, en 1980, 125 000 Cubains fuyant la dictature castriste quittent le port de Mariel pour les États-Unis. La moitié d’entre eux s’installe en Floride, augmentant en quelques jours de 7 % la population active de cet État. Selon l’économiste David Card qui a étudié cet événement, l’exode de Mariel n’a eu « quasiment aucun effet sur les salaires ou le taux de chômage des moins qualifiés »[4]. Jennifer Hunt observe un résultat similaire pour le marché du travail français après le rapatriement de 900 000 pieds-noirs en 1962, au moment de l’indépendance de l’Algérie[5].

Naturellement, ces arguments ne fournissent pas une défense systématique d’une politique d’ouverture des frontières. Pour cela, d’autres considérations doivent intervenir : fiscales, culturelles, éthiques[6]. Néanmoins, ces arguments montrent qu’il est économiquement infondé de craindre que l’immigration réduirait le « stock » d’emplois disponibles pour les travailleurs natifs.

 

[1] F. D’Amuri et G. Peri, « Immigration and productive tasks: Can immigrant workers benefit native workers ? », voxeu.org, October 2010

[2] P. Cahuc et A. Zylberberg, Le Chômage, fatalité ou nécessité ?, Flammarion, 2005

[3] A. Tabarrok, « Economic and Moral Factors in Favor of Open Immigration », Presentation before the Santa Clara Student Debate Conference, the Independent Institute, September 14, 2000

[4] D. Card, « The impact of the Mariel boatlift on the Miami labor market », Industrial and Labor relations review Vol. 43, N°2 (janv. 1990)

[5] J. Hunt, « The impact of the 1962 repatriates from Algeria on the French labor market », Industrial and Labor relations review, Vol. 45, N°3 (avril 1992)

[6] Pour une défense éthique d’un point de vue libéral d’une politique d’ouverture des frontières, cf. Mike Huemer, « Is there a right to immigrate ? »

(*) Titre originel : Les immigrés prennent-ils le travail des natifs ?, légèrement amendé par la rédaction

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  • Bon article ! Notons que si la gauche française allait au bout de sa logique erronée, selon laquelle le travail n’existe qu’en quantité fixe, elle devrait rejoindre le Front National sur le point économique de la question migratoire.

  • immigration de travail ou immigration de peuplement?

    quand en france 25% des immigres sont au chomage et indemnises

    que les immigres percoivent des allocations sans avoir jamais cotises

    qu ils percoivent des allocations familiales par exemple pour des enfants ne vivant pas en france

    qu ils sont soignes gratuitement sans cotises a la secu

    la montagne d argent deverse dans les cites a fond perdus

    70% des detenus en prison ne sont pas de nationalites francaises

  • Ce que vous décrivez avec justesse n’est pas le problème de l’immigration en soi mais celui de la subvention étatique : dans ce domaine comme dans d’autres, elle annihile la responsabilité individuelle et substitue aux mécanismes auto-régulateurs infiniment complexes de l’action humaine un dirigisme centralisé, livré à l’insuffisance de planificateurs par essence non-compétents et dans la plupart des cas mus par leur intérêt personnel (généralement électoral).

  • Excellent article

    J’ajoute au propos de Claire que l’immigré qui arrive non aidé dans un pays, fait tout pour s’intégrer et respecter les lois & moeurs du pays…

  • L’idée que les immigrée prennent le travail de français sous entend également que le travail crée en France appartiendrait aux Français, qu’il serait une sorte d’acquis. On retrouve cela dans des phrases que l’on entend/lit souvent dans les grand médias : défendre « NOS » entreprises, « NOS » agriculteurs etc… C’est dire à quel point la mentalité de pillard est encrée dans la société française.

  • Mouais. N’empêche qu’avec le taux de chômage et la situation actuels de la fRance, on peut se demander s’il est légitime d’encourager l’immigration, qu’elle soit professionnelle ou non. J’avais pas non plus l’impression que la socialiste Lepen avait attaqué l’immigration sous cet angle là plus que sous un autre. Ca m’étonne un peu ce genre d’article sur contrepoints: à qui s’adresse-t-il vraiment?

    • « N’empêche qu’avec le taux de chômage et la situation actuels de la fRance, on peut se demander s’il est légitime d’encourager l’immigration, qu’elle soit professionnelle ou non »
      ———————–
      C’est en Iles de France qu’il y a le plus d’immigrés et c’est là où il y a le moins de chômage. Donc l’argument que les immigrés prennent le boulot des Français est une fable populiste pour ne pas avoir à traiter la cause du chômage (ou du moins une des causes) : l’assistanat.
      Si les immigrés prenaient le boulot des Français, alors on devrait avoir le plein emploi dans le Larzac, au fin fond de la Bretagne ou dans le maquis corse. Ce serait un sacré scoop !

      • Je n’ai pas dit le contraire, et je me contrefous de savoir si un couillon français perd la compétition ou non sur le marché de l’emploi contre un immigré. Je demandais simplement, même si on ne peut pas attaquer l’immigration professionnelle avec ce que vous appelez la fable populiste, quels sont les arguments pour, dans un pays qui semble en avoir qu’un besoin limité?

        • bbph

          Le jour où les fainéants de Français iront balayer dans les rues et se péter le dos dans le BTP tout ça sous la pluie, dans le froid ou la canicule, on en reparle. ^^

          • Ouais, je sous-entendais ça. Si on va mater les statistiques de l’insee, c’est clair que les gens au chômage sont pas tous ingénieurs. On y voit aussi une sur-représentation des immigrés ( http://www.insee.fr/fr/themes/theme.asp?theme=3&sous_theme=3 ). On peut pas en tirer la conclusion que les immigrés chopent le boulot des franchouilles, mais je comprends pas non plus comment ça pourrait parler en faveur d’un développement de l’immigration de travail.

          • Dans ma ville, ce sont des français qui ramassent les poubelles ou travaillent ds le BTP.
            J ai fait faire un bâtiment de 150 m² en plein été, ce n’était que des normands de souche.
            Il ne faut pas faire de généralités.

          • c’est le cas en bretagne.tu ne vois pas d’immigrés travailler sur les routes.alors les bretons sont ils plus courageux?

          • wshl: « alors les bretons sont ils plus courageux? »

            C’est évident.

      • miniTAX: « au fin fond de la Bretagne »

        Laisse les Bretons tranquilles.
        Bretagne: plus faible taux de chômage en France.. 😉

        http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=99&ref_id=CMRSOS03311

      • bbph : « même si on ne peut pas attaquer l’immigration professionnelle avec ce que vous appelez la fable populiste, quels sont les arguments pour, dans un pays qui semble en avoir qu’un besoin limité »
        —————
        L’argument à avancer, c’est que le « besoin limité en travail » (quoi que ça puisse vouloir dire), ce n’est pas dû au nombre de travailleurs, immigrés ou non ou à la densité démographique, c’est dû au système économique et social, l’exemple du faible taux de chômage en Iles de France alors que c’est la région la plus densément peuplée le démontre.
        Partir sur l’idée qu’il y a compétition entre un Français et un immigré pour un poste, c’est supposer que la quantité de travail est une valeur fixe à partager, c’est une idée gauchiste parfaitement débile. Au Qatar ou à Dubai, 80% de la population est immigré, si cette idée était vraie, ils n’auraient pas un problème d’immigration, ils auraient l’apocalypse.

        Comme ça a été dit, ce n’est pas l’immigration qui pose problème, c’est l’immigration dans un système d’assistanat, typique de la France actuelle, qui pose problème.

        • Bordel, on a un vrai dialogue de sourds. Enfin, vous répondez plus ou moins à la question dans votre phrase de conclusion: on a pas besoin d’immigration en fRance socialiste. Maintenant, que la politique d’immigration de peuplement actuellement menée soit pas une source de problème, c’est à voir. Une chose est sure, les franchouilles ont pas fini d’en baver, vu que tout ce qui se présente à la présidentielle, de mélanchon à Lepen, ça mènera assurément une politique socialiste.

          • bbph : « on a pas besoin d’immigration en fRance socialiste »
            ——————————
            Ca, vous n’en savez rien, personne ne sait. Vous sortez des affirmations du chapeau.
            En Franchouillie, je vous rappelle qu’on a un système de retraite par répartition généralisé. Si vous voulez convaincre qu’on n’a pas besoin d’immigration (dans la même « fRance socialiste »), il va falloir nous expliquer comment on va payer et soigner les retraités dans les décennies à venir alors que le nombre de cotisants va diminuer, même avec le plein emploi. Même maintenant, on n’a pas assez de personnel pour soigner nos anciens et on est obligé de faire venir des médecins roumains ou maghrébins, peu de gens réalisent l’ampleur du désastre, surtout dans nos campagnes bien pures et bien blanches.

            Quant à la politique-d’immigration-de-peuplement-actuelle-en-France (ce n’est pas la même chose que le principe de l’immigration en lui-même), personne n’a dit que ce n’est pas une source de problèmes, n’utilisez pas la rhétorique de l’homme de paille. Mais ce n’est pas parce que c’est un problème que la première solution venue, avec des justifications foireuses, serait la bonne.

          • « […]Ca, vous n’en savez rien, personne ne sait. Vous sortez des affirmations du chapeau.[…] »
            Oui, c’est vrai, j’interprétais votre sortie sur le le problème que pose l’immigration dans notre joli état providence. Donc soit on réforme/supprime l’état providence, soit on controle l’immigration, non?
            C’est amusant que vous rameniez la retraite par répartition sur le tapis, un bidule pour le coup tout à fait socialiste. Si ça ne tenais qu’à moi, on supprimerais cette aberration.
            Et puis vous me faites marrer à vouloir sauver tout et n’importe quoi avec l’immigration: les retwaites des bons blancs, la médecine fwançaise, la démogwouaphie fwançaise, et tout ça quoi. C’est limite raciste comme concept, de vouloir déraciner des africains ou des asiatiques pour en faire des serviteurs, non?

          • bbph : « Donc soit on réforme/supprime l’état providence, soit on controle l’immigration, non? »
            —————–
            Mais bien sûr qu’on contrôle l’immigration.
            Mais quel rapport avec la choucroute ? (si vous ne lisez pas le billet, ni sa conclusion, lisez en au moins le TITRE).

          • Je répondais à votre remarque par une question. Vous pensez aussi que la réponse est une évidence, je m’en réjouis.

            Maintenant, par rapport à l’article:

            « Les immigrés prennent-ils le travail des français ?

            A l’approche de l’élection présidentielle, le débat sur la politique migratoire risque de bientôt rejaillir. A l’occasion de ce genre d’événement, un argument est souvent avancé par les partisans des restrictions à l’immigration
            […]
            Naturellement, ces arguments ne fournissent pas une défense systématique d’une politique d’ouverture des frontières. Pour cela, d’autres considérations doivent intervenir (fiscales, culturelles, éthiques[6]&). Néanmoins, ces arguments montrent qu’il est économiquement infondé de craindre que l’immigration réduirait le « stock » d’emploi disponible pour les travailleurs natifs. »

            Ma première remarque consistait à dénoncer le caractère futile de la question, et de m’interroger sur l’intérêt d’un tel article sur contrepoints. Le lectorat de contrepoints, c’est pas trop les mongoliens de « fortune desouche », non? Une critique libérale de l’immigration doit-elle vraiment s’attarder sur l’argumentaire de Lepen? Qui veut-on con vaincre avec cet article? Réduire « le débat sur la politique migratoire » à ce seul argument est une bêtise, à peine compensée dans la conclusion où on évoque d’autres aspects du problème.
            Pour en finir, dans la configuration financière et économique actuelle de la fRance, et quand on sait la politique menée en matière d’immigration, je me permets de douter de la complète validité de l’argumentation de l’article. Le « stock » de travail en question (la formule n’est pas de moi), n’est-il pas sujet à un phénomène d’offre et de demande(1)? Quid du rôle de l’immigration clandestine (non recensée dans les statistiques de l’insee? Comment expliquer la sur-représentation des immigrés dans les statistiques du chômdu?

            (1): Un exemple que ça peut exister => « […]Mexican and American researchers say that the current decline, which has also been manifested in a decrease in arrests along the border, is largely a result of Mexicans’ deciding to delay illegal crossings because of the lack of jobs in the ailing American economy.[…] »

            (http://www.nytimes.com/2009/05/15/us/15immig.html?hp)

        • Ah, j’en rajoute une couche, car votre histoire de conception socialiste du travail m’a un peu chiffonné. Ce concept là, c’est les 35 heures débiles de la maire Aubry. La question posée était plus celle de l’offre et de la demande. Pourquoi vouloir faire gonfler la demande quand l’offre stagne (même votre IDF qui plane à plus de 8% de chômdu, c’est pas le plein emploi)?

          • Parce qu’on est libéral, et qu’on laisse les gens faire dans la limite du respect du droit, et que le marché s’occupe (système des prix, toussa) d’indiquer aux agents quoi faire. Votre question n’a un sens que dans un système planiste.

  • et prendres les allocs , le rsa, ca compte pas?
    un algerien qui debarque en france a 65 ans, il peut avoir droit a une retraite sans jamais avoir cotisé en france, et pas besoin d etre d extreme droite pour s indigner de cela, certains passe tellement de temps a jouer a la chasse aux sorcieres formatés par la TV, qu ils en oublient de regarder la realité en face

    • Si vous aviez lu les autres commentaires vous auriez vu que ce à quoi vous vous attaquez là n’est pas un problème d’immigration, mais bien un problème d’Etat providence.

    • De plus, votre histoire de retraite gratuite est très douteuse, généralement une preuve est demandée vu le nombre de conneries et légendes urbaines à la minute qui circulent sur ce sujet.

  • I’ article commence par les théories anti immigration pour ne parler que de l immigration de travail, hors elle ne représente que 10 % de l immigration annuelle. Pourquoi ne pas parler des faux étudiants qui restent 10 ans pour accumuler des diplômes universitaires? Avec logement fourni en plus.
    C’ est tellement facile de parler des courageux immigrés qui prennent le boulot des feignants de français.

    • Lisez un peu les commentaires et les autres articles. On est anti-assistanat ici, c’est écrit partout.

      Mais quand bien même, les étudiants étrangers ne conservent leurs avantages que s’ils ne redoublent pas. S’ils restent 10 ans, ils sont donc docteurs, et engagés dans des études post-doctorales. Ensuite, leur visa de travail n’est pas garanti. Difficile de parler de parasites assistés.

      Mais l’affirmation de légendes urbaines et de ouï-dires, c’est tellement simple !

  • l’immigration en france sert a develloper les business de l’aide sociale et du batiment.c’est uniquement cela qui nous permet d’afficher un pib positif.plus on est nombreux plus le pib a de chances d’etre positif.par contre si on calcule le pib par tete d’habitants ,la ,c’est le desastre

  • « par contre si on calcule le pib par tete d’habitants ,la ,c’est le desastre »
    ———————-
    Pourquoi « si » ?
    Le pib/habitant, c’est une stat qui est déjà calculé, largement dispo et en hausse de 20% depuis 10 ans : http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/FRA/fr/NY.GDP.PCAP.PP.CD.html

    Bon, quoi d’autre sur l’immigration ?

    • Il ne faut pas prendre les dollars courants, il faut prendre les dollars constants. Mais de toute façon on ne verra rien : l’immigration de peuplement se caractérise par un nombre d’enfants considérables, dont le rôle dans le PIB est négligeable

    • « […]Bon, quoi d’autre sur l’immigration ? »

      —————————-

      De quelle immigration a-t-on besoin?

    • minitax,pose toi des questions sur les statistiques d’etat des fois ça peut servir.regardes tout simplement de combien le pib total officiel augmente et de combien la population augmente.ouvre tes petits yeux!

    • « Bon, quoi d’autre sur l’immigration ? »

      Le seul argument anti-immigration qui pourrait etre crédible c’est le possible appauvrissement des travailleurs francais peu qualifiés. Je n’ai pas d’études à citer sur la question, mais il me semble possible qu’un afflux constant de travailleurs étrangers à bas couts puisse tirer les salaires des jobs les moins qualifiés vers le bas. Voila à mon avis le seul angle d’attaque possible contre une immigration non-régulée dans un système libéral.

  • vous etes porte parole du medef de mme Parisot merci pour elle de lui lecher les bottes …

  • Dites … Vous allez arrêter de vous plaindre de votre assistanat a la française ou alors on vous refile le nôtre, le Belge… La vous allez comprendre votre douleur!

  • L’immigration n’est pas une bonne chose pour la France.
    Soit c’est une immigration de travail qui fait gonfler la demande par rapport à l’offre et donc fait baisser le prix du travail sur le marché, ne pousse pas les entreprises à des gains de productivité et à former leurs employés.
    L’immigration du travail n’est alors qu’une délocalisation des emplois qui ne peuvent l’être géographiquement (les services, le bâtiment par exemple).
    Sans immigration et compte tenu de la démographie, les salaires augmenteraient et ces emplois seraient pris par les Français (ou les immigrés déjà présents sur le territoire).
    Soit c’est une immigration de peuplement et là dans le contexte de l’Etat providence, c’est une masse de coûts supplémentaires (CAF, HLM, SS…) qui s’abattent sur les travailleurs déjà présents sur le territoire.
    Les libéraux qui défendent l’immigration ne font qu’accroître la haine déjà forte de la population pour ce courant d’idées.
    L’exemple du Japon nous enseigne qu’un pays qui refuse l’immigration s’en sort sur le long terme mieux qu’un pays comme les USA ou la France. Cela d’autant plus que les immigrés actuels ne s’intégrent plus et s’assimilent encore moins.
    En dehors des notions de marché, la question à se poser est de savoir quel pays nous voulons laisser à nos enfants : la France ou le Fransistan/Françaoui ?

    • Non la question est de savoir quelle valeurs nous voulons transmettre a nos enfants. Celle de voleurs qui ne respectent pas la propriété (et qui donc considère que le travail en France lui appartient par défaut) ou celle d’honnêtes gens.

  • Ce qui est sûr et certain, c’est que l’immigration, en France en particulier et en Europe en Général, diminue fortement le stock de travailleurs potentiels en Afrique qui pourraient construire le continent.
    On va me répondre qu’ils sont avantageusement remplacés par des Chinois… Bref un travailleur qui se déplace doit est compté en moins de la richesse potentielle de l’endroit qu’il quitte.
    Pas trop pris en compte dans l’article.

  • On se passerait bien de leur aide mais malheureusement on a les socialistes les plus marxistes d’Europe en Wallonie alors nos caisses sont vides.

    La Flandre nous « règle la note » mais au prix de libertés fondamentales rognées pour les francophones. Beuh … qu’ils se la gardent.

  • Vous écrivez:  » le nombre d’emplois croit à mesure que le nombre de travailleurs augmente ». Si ce n’était pas le cas, nous devrions observer une croissance du chômage proportionnelle à la croissance de la population active. Or, depuis 1985, la population active est passée de 25 millions à 28 millions d’individus, alors que le chômage est resté stable autour de 10%. »

    Le chômage est exprimé en % par rapport à une population active. Quand la population active était composée de 25 millions de personnes, le chômage en représentait 2’500’000, soit le 10%. Quand la population active s’est élevée à 28 millions d’individus, les chômeurs représentaient alors 2’800’000, soit toujours un 10%. Le taux en % n’a pas bougé mais le nombre de chômeurs s’est pourtant accru de 300’000 personnes… un nivellement par le haut!

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