« L’Europe, une société en fin de course, vivant d’acquis sociaux »

Pas de langue de bois pour Jin Liqun

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« L’Europe, une société en fin de course, vivant d’acquis sociaux »

Publié le 8 novembre 2011
- A +

Un professeur chinois avait fait la une précédemment pour sa critique à l’acide de l’Europe. Une nouvelle fois un chinois fait la une pour des propos semblables, mais cette fois ce n’est plus un hoax.

Jin Liqun, président du fonds souverain chinois CIC (China Investment Corporation), dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas dans une interview à la chaine quatarie Al-Jazira:

Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en fin de course, vivant d’acquis sociaux. Les lois sociales conduisent à la paresse, à l’indolence, plutôt qu’à travailler dur. Le système d’incitation est complètement détraqué.

Et d’ajouter ensuite :

En Chine, nous sommes tout à fait en faveur de l’euro et de la zone euro. Nous cherchons activement des opportunités d’investissement intéressantes pour les deux parties. Nous sommes optimistes vis-à-vis de l’euro. Mais il y a toute une série de réformes qui doivent être entreprises sans délai. Avoir 17 membres et 17 gouvernements n’est pas une excuse pour ne rien entreprendre.

Ces propos font suite à ceux du président chinois Hu Jintao qui déclarait la semaine dernière que c’était « surtout à l’Europe de régler le problème de sa dette ». Une série de remarques qui portent d’autant plus que l’Eurozone appelle avec insistance la Chine à acheter la dette souveraine des États qui ont de plus en plus de mal à se financer.

Voir aussi : acquis sociaux sur Wikibéral

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Créer un compte Tous les commentaires (14)
  • Des communistes qui nous donnent des leçons de rigueur, c’est dire à quel niveau de collectivisme nous en sommes arrivés, nous sommes devenus trop extrêmes dans le socialisme même pour les chinois!
    Ceci dit en matière d’endettement et de réformes, les chinois sont pas bien placés pour donner des leçons au monde entier.

  • bah l’arrogance de ces chinois les perdera. Cela dit on est quand même tombés très bas , je suis bien d’accord

  • Oui, un employé n’est vraiment libre que lorsqu’il est seul devant son patron , il peut négocier librement son salaire à la baisse , de lui-même! Continuez à déréguler le « marché du travail » et vous arriverez à des des cadres au smic en masse face à des intérimaires virables à la moindre critique.Une société n’est pas qu’un marché, vouloir tout réduire au « marché  » est une utopie à fond religieux, c’est vouloir régler tout problème de façon simpliste,une société est bien plus complexe. Même les prix ne sont pas un résultat mathématique,mais résultent aussi de rapports humains et dons de de force entre vendeurs et acheteurs , Paul Jorion, l’auteur qui monte (il a décrit et prédit la crise en 2007)l’a bien montré dans « le prix » et aucune réfutation en vue à ce jour…….c’est fascinant à lire

    • « Une société n’est pas qu’un marché, vouloir tout réduire au « marché » est une utopie à fond religieux, c’est vouloir régler tout problème de façon simpliste,une société est bien plus complexe »

      La société est complexe en effet, tellement complexe que vouloir la planifer n’entraine que biais sur biais qui au final créent des inégalités et des injustices bien plus fortes que si on avait laissé leur liberté aux individus.
      Aucun libéral ne dit que tout est simple, bien au contraire. Mais à force de réglementer(eh oui les libéraux ne sont pas contre la régulation. C’est un nombre trop grand de règlementations qui biaisent les choses. Des règles sont évidemment nécessaire, attention à cela) pour « corriger » les erreurs du marchés, les vrais problèmes apparaissent et on freine la croissance.

    • Remarque d’un fonctionnaire qui fantasme l’entreprise sans jamais y avoir mis les pieds, en projetant sur le privé les dérives bien connues des RH du secteur public, rouleau compresseur écrasant tout ce qui dépasse : mépris de l’autre à tous les niveaux, harcèlement érigé en mode de management, recherche frénétique de l’égalitarisme salarial, total absence de sanction sinon pour ceux qui osent la performance, parce qu’ils mettent en évidence la médiocrité de la masse. Dans la fonction publique, ce n’est pas l’efficacité du travail fourni qui structure la prise de décision. Seuls comptent les comportements serviles face au N+1, les vieilles haines recuites entre salariés protégés, les avantages en nature donnés indûment aux copains, l’avancement accordé en priorité aux emmerdeurs pour acheter la paix sociale.

      Pas étonnant que l’idée même du marché effraye ces individus au mental détruit par des dizaines d’années passées dans la fonction publique, incapables de concevoir le moindre échange honnêtement et librement consenti.

      • C’est marrant,
        votre description des « dérives RH du secteur public » correspond assez bien à ce que j’ai pu observer dans le dernier grand groupe dans lequel je suis passé (et dont je suis parti pour aller bosser dans une PME).
        là aussi, ce n’était pas la qualité du travail ou son efficacité qui structurait la prise de décision, mais bien l’ « apparence » du travail, le copinage, la lèche au N+1, le favoritisme de certains…

        La simple distinction ‘public/privé’ me semble limitée pour expliquer cela, il y a clairement un facteur de taille : ainsi côté public, les conditions de travail ne peuvent vraisemblablement pas être les mêmes entre un ministère, et le conseil municipal d’une petite bourgade, tout comme elles diffèrent entre un grand groupe et une start-up. C’est parfois l’inertie collective qui tue l’individu, et le public n’en a pas le monopole (même si l’on pense qu’il en a la médaille)

        Pour ce qui est du harcèlement érigé en mode de management, c’est un jeu vieux comme le monde : gouvernements ET les plus grosses entreprises privées se sont souvent disputé/partagé ce pouvoir…

        La grille d’analyse ‘public / privé’ souvent proposée ici ne me semble pas forcément la plus pertinente, mais bon.

        • Votre stage d’été, vous l’avez fait chez EDF, FT ou la Poste ? Sûr, vous étiez dans le « privé » ! Gamin, va !

          • C’est toi le gamin.

            ce n’était pas un stage d’été (mais plutot 1 an 1/2 d’open space), et ce n’était pas une entreprise anciennement publique.
            Ma remarque tient toujours…

    • « Continuez à déréguler le « marché du travail » et vous arriverez à des des cadres au smic en masse face à des intérimaires virables à la moindre critique. »
      Ouf, heureusement qu’en France on a SUD et la CGT pour les défendre!

      « Même les prix ne sont pas un résultat mathématique,mais résultent aussi de rapports humains et dons de de force entre vendeurs et acheteurs »
      Et la concurrence, elle n’existe pas?

      « vouloir tout réduire au « marché » est une utopie à fond religieux »
      Bah non, vous pourriez lire ça: http://www.atlantico.fr/decryptage/crise-dette-spread-record-entre-france-et-allemagne-contagion-grece-italie-espagne-pascal-salin-220746.html Vous verrez, c’est simple à comprendre et il n’y a rien de religieux là-dedans.

  • « …des des cadres au smic en masse face à des intérimaires virables à la moindre critique…. »

    Dites donc, vous ne seriez pas un peu trouillard vous par hasard ?

    Sérieusement si toutes les entreprises paient tous les cadres au SMIC, pourquoi une un peu plus maligne ne prendrait pas tous les meilleurs au SMIC +10%, pour un gros avantage concurrentiel et tailler des croupières aux autres ? Hein ?

  • Bizarre ce commentaire, d’un côté il annonce une Europe en fin de course et de l’autre il affiche un optimisme vis à vis de l’euro. cela ne colle pas, il serait plus logique de dire « une Europe en fin de course » suivi de « pessimisme vis à vis de l’Euro ».

  • Sans qu’il y ait lieu de contester les dires de M. Liqun, ou sans même, bien sûr, vous reprocher de les reporter ici, je ne crois pas qu’il soit pertinent pour nous, libéraux, de citer en exemple les propos d’institutionnels chinois– n’offrant du reste au débat, dans ce cas précis, aucun argument nouveau dont il serait impérieusement nécessaire que l’on s’empare. Le libéralisme pâtit déjà suffisamment d’être méconnu et diffamé pour que le l’on puisse se permettre de nourrir une confusion favorable à de nouveaux amalgames.

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