60 députés « libéraux » veulent augmenter les impôts

Une tribune de Michel Piron publiée dans Les Échos reçoit l’aval de 60 députés : incroyable !

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

60 députés « libéraux » veulent augmenter les impôts

Publié le 27 octobre 2011
- A +

Une tribune de Michel Piron, publiée dans Les Échos, reçoit l’aval de 60 députés : incroyable ! Et si l’on prenait les élus pour des irresponsables ?…

Article publié en collaboration avec l’aleps

Michel Piron, député UMP du Maine et Loire

Michel Piron est député UMP du Maine et Loire. Il passe pour réformateur et libéral. Il a même participé à un colloque organisé en 2003 par l’ALEPS. Nous n’en sommes que plus atterrés par la tribune parue dans Les Échos de lundi dernier sous le titre Et si l’on prenait les Français pour des gens responsables? D’ailleurs, ce titre et la première partie de ce papier sont excellents. Michel Piron rappelle que face à la crise la priorité est la réduction des dépenses publiques, qui ne peut se faire sans la « redéfinition de ce qui relève du champ public et de ce qui revient au secteur public ». Excellent.

Vient alors une affirmation péremptoire : la réduction des dépenses publiques ne suffira pas. Il paraît que c’est « la plupart des économistes » qui le disent. Sans doute s’agit-il des mauvais économistes, ceux dont Bastiat disait qu’ils s’arrêtent « à ce qui se voit ». Car les bons économistes s’accordent à penser que la hausse de la fiscalité est la façon la plus sûre de tuer la croissance, seule réponse à la crise. Ils prennent en compte « ce qui ne se voit pas ». La hausse de la fiscalité a un double effet. Le premier, amplifié par la progressivité de l’impôt qui ciblerait de surcroît l’épargne et les « revenus financiers » – comme le souhaite Michel Piron – conduit les contribuables concernés, parmi lesquels « les plus aisés », à freiner leur activité. Pourquoi entreprendre, embaucher et développer son affaire? Pourquoi gagner davantage et épargner puisque le patrimoine sera confisqué ? Même si on le nie en France « l’effet Laffer » existe : c’est en diminuant l’impôt, sa progressivité, que l’on accroît les recettes fiscales ? Les bienfaits des réformes Reagan et de la flat tax n’ont-ils pas été prouvés ? Le deuxième effet d’une hausse des impôts est l’incitation à la dépense publique. L’État gaspille tout ce qu’il touche, et non seulement il perdra des recettes, mais il prendra argument des prévisions de plus-value fiscale pour se lancer dans quelque promesse démagogique.

« Et si l’on prenait les élus pour des irresponsables ? » C’est le titre que nous pourrions donner à cette tribune. Colporter des slogans politiquement corrects comme « rapprocher l’impôt sur les revenus du capital de celui sur les revenus du capital » (Piketty!) ou « faire payer les riches » augure mal des chances de reconduite de cette majorité « libérale ».

—-
Sur le web

Reproduit avec l’aimable autorisation de Jacques Garello, Président de l’aleps.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • tres bon article mais ce ne sont pas les plus aisés qui seront les plus touchés mais les plus faibles.et parmis eux les indépendants,les meilleurs contributeurs aux recettes fiscales

  • J’ai un peu honte d’avoir fait partie de cette équipe de « libéraux » que l’on a appelé « Réformateurs ». Si réformer signifie taxer, alors ce sera sans moi. Et si l’on cessait de prendre les Français pour des jambons ?

  • Et si alter-comprenants économiques commençaient par se taxer eux-mêmes… il serait quand même bien temps que ces privilégiés à la façon ancien régime se regardent dans une glace : ils font partie de ceux qui gagnent le plus mais sont les premiers à refuser toute remise en question de leurs petits avantages! (cf. le vote des sénateurs l’année dernière concernant leur retraite) A force de botter en touche, ils finiront par nous faire sombrer, un peu à la manière de l’ancienne URSS!

  • « Le gouvernement français envisage, dans le cadre d’un nouveau plan d’austérité, de créer une deuxième «journée de solidarité», où les salariés travailleraient au bénéfice du budget de l’Etat »

    TRAVAILLER POUR QUELQU UN (fut il l’etat) CELA S APPELLE DE
    l’ESCLAVAGE

    et cela est interdit dans toutes les civilisations dites « avancées » les démocraties, les états de droit, les constitutions, les déclarations des droits de l’homme, et dans tout ce que nous avons pu inventer et ce pourquoi nous avons lutté au cours des siècles, au prix de millions de victimes et de souffrances inouïes, pour nous protéger de la tyrannie qui nous obligerait à travailler pour qui que ce soit sans rémunération de notre travail,

    toutes les façons, c’est NON!!

  • Le jour où nombres de gens arrêteront d’appeler « libéraux » le guignols socialistes de l’UMP, on aura fait un grand pas.

    L’UMP, c’est des néocons, des socialistes, mais certainement pas de libéraux. Le libéralisme y est autant le bienvenu qu’au PS, FDG ou FN.

  • Amusant de voir que cet article est partagé allègrement tandis que l’article original ne l’est pas du tout.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Article disponible en podcast ici.

Jadis, seuls les criminels se retrouvaient sur écoute. La traque du citoyen par les bureaucrates était une exception. Les surveillances de masse étaient réservées aux régimes totalitaires, impensables dans nos démocraties.

Or depuis le 11 septembre, nos gouvernements nous considèrent tous comme des potentiels criminels qu’il faut espionner constamment. Et toute comparaison aux régimes totalitaires fera glousser nos fonctionnaires devant une telle allusion.

J’ai déjà longuement commenté... Poursuivre la lecture

Par Philbert Carbon.

Les Jeunes agriculteurs s’amusent à mettre à l’envers les panneaux de signalisation partout en France pour signifier que la politique agricole « marche sur la tête ». Ils dénoncent, entre autres, des normes trop nombreuses, une surcharge administrative et des rémunérations de misère.

Ils auraient pu aussi s’en prendre à la fiscalité. Une étude de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB), que nous avons déjà évoquée au moment de sa sortie, rappelle que l’imposition des terres agricoles, très é... Poursuivre la lecture

Le Parlement examinera le budget de l’Etat jusqu’à Noël. Comme chaque année, à défaut de faire l’inventaire des impôts français et de débattre de leur opportunité, il ajoute, supprime ou modifie de nouvelles niches fiscales, exonérations ou encore exceptions à l’exonération. Ces débats techniques occupent toutes les pensées des parlementaires durant trois mois pendant lesquels il n’est jamais question de débattre de l’essentiel : les conditions du consentement à l’impôt sont-elles réunies ?

 

La France, championne de la pressi... Poursuivre la lecture
Voir plus d'articles