Débat Pascal Salin – François Hollande : la fiscalité, enjeu majeur pour 2012

Face aux questions de Salin, Hollande ne fait qu’égrainer les points de son programme sans réellement les fonder

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Salin-Hollande

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Débat Pascal Salin – François Hollande : la fiscalité, enjeu majeur pour 2012

Publié le 10 septembre 2011
- A +

L’état désastreux de nos finances publiques aura permis de pointer le doigt sur ce qui était déjà un grave problème français et qui passe aujourd’hui à une situation d’insoutenabilité : notre système fiscal. La multiplication des taxes et la hausse des prélèvements obligatoires engendrés par le plan de rigueur récemment proposé par l’exécutif, en plus de faire fausse route, ont contribué à augmenter plus encore la complexité fiscale, nuisible sur le long terme pour les agents économiques.

C’est dans ce contexte que les candidats à l’élection présidentielle ont pour la plupart fait de la fiscalité une priorité. Le Figaro Magazine a alors invité François Hollande, actuellement favori des primaires socialistes et de l’élection présidentielle, à débattre sur ce sujet en face de Pascal Salin, professeur à l’université de Paris IX Dauphine, débat dont on retrouve des extraits dans la vidéo ci-dessous.

Si tous deux jugent essentiel de simplifier notre système fiscal, M. Hollande n’ose répondre à M. Salin quand celui-ci lui fait remarquer que la France est déjà l’un des pays au monde où, en termes de pourcentage de PIB, les recettes publiques sont les plus importantes. Il n’est pas plus capable de fournir un argument substantiel pour expliquer pourquoi l’impôt devrait être plus progressif ou, plus clairement, au nom de quoi ceux qui créent un peu plus de richesses devraient payer beaucoup plus d’impôts que les autres? Face à ces questions, M.Hollande ne fait qu’égrainer, sans réellement les fonder, les points majeurs de son programme : une simplification du système fiscal, la réduction des niches, et surtout plus de progressivité.

Espérons néanmoins que M. Hollande aura retenu la référence à la Nouvelle-Zélande qui, bien que sous un gouvernement travailliste, a pu mener à bien une réforme fiscale à succès allant pourtant dans un sens de la réduction du poids de l’État. Dut-il un jour parvenir au pouvoir, souhaitons qu’il s’en souvienne.

—-
Nous tenons à remercier YouplaBoum, un de nos fervents lecteurs, pour nous avoir proposé ce texte.

Voir les commentaires (6)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (6)
  • Aucun homme politique élu, n’aura le courage de s’attaquer au Code Général des Impôts. Au mieux, quelques modifications verront le jour, mais rien de substanciel.
    De plus, penser qu’un socialiste, sera à l’origine, du recul de l’ETAT dans les mécanismes du marché, et au sein des rapports entretenus par les membres de la société civile, est comme faire confiance à un drogué en lui confiant une dose d’héroîne.
    Ces présidentiables n’ont qu’une seule chose en tête, c’est accéder à la fonction suprême, déja pour eux même et aussi pour placer les petits copains, et continuer de profiter des largesses d’un système politique contrôlé par eux et pour eux.
    Ne rêvons pas, les français sont trop attachés à ce que l’ETAT régente leur vie, et trop convaincu que le libéralisme est mauvais, car justement non régulé.
    Les parasites de l’ETAT, ont encore de beaux jours devant eux.

    • Pourtant, de façon assez paradoxale (ou bien est-ce la malédiction du socialisme ?), l’exemple néo-zélandais montre que les socialistes au pouvoir, rapidement confrontés aux limites de leurs politiques, réalisent effectivement les réformes substantielles nécessaires qu’un gouvernement conservateur, par manque de légitimité, aurait été incapable de réaliser. A ce titre, les socialistes sont toujours prêts à sacrifier une part conséquente de leur clientèle politique pour sauver le noyau dur de leur pouvoir, d’autant plus aisément que cette clientèle est désarmée par le fait que ses représentants sont en fonction.

  • D’ailleurs les gens plébiscitaient Strauss Kahn car ils pensaient que ce socialiste qui passait pour avoir une analyse plus libérale de la vie économique était le seul a pouvoir engager des réformes visant à limiter le rôle de l’état sans voire des marées de fonctionnaires manifester …

    Bref , un jour au Sofitel !!!

  • « Paupérisation de l’Etat »

    Et celle des français, Mr Hollande ?

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

Nommé ministre du logement jeudi 8 février, Guillaume Kasbarian avait accordé un entretien à Contrepoints en novembre dernier en tant que député Renaissance de la première circonscription d'Eure-et-Loir et président de la Commission des affaires économiques.

 

Contrepoints : Bonjour Monsieur le Député, merci d’avoir accepté de nous accorder cet entretien. Pour nos lecteurs qui ne vous connaissent peut-être pas, pourriez-vous nous parler de votre parcours et nous raconter ce qui vous a amené à vous engager en politique et à ... Poursuivre la lecture

Un article de Pierre Garello

Les inflations législative et réglementaire se payent cher. Combien au juste ? Il est difficile de le dire mais toute politique publique qui se veut raisonnable devrait a minima tenter d’anticiper et d’évaluer ces coûts assimilables par leur nature et leurs effets à un impôt. Le Competitive Enterprise Institute basé à Washington D.C. a évalué à 1939 milliards de dollars le coût de la réglementation fédérale américaine pour 2022, et identifie les mécanismes qui permettraient de juguler cette inflation.

L... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles