Lycée: les idées libérales ne sont pas les bienvenues

Libéral, tu n’auras pas ton Bac !

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Lycée: les idées libérales ne sont pas les bienvenues

Publié le 5 septembre 2011
- A +

À l’occasion de la rentrée scolaire, Contrepoints souhaite donner quelques conseils aux lycéens, notamment à ceux qui débutent la Terminale et qui auront en ligne de mire le Bac. Sachez-le, les idées de liberté sont jugées absurdes et provocantes. Notre agôgè moderne (… que le monde nous envie) ne tolère pas que les lycéens osent défendre des positions libérales.

Par Georges Kaplan

Ci-dessous, une courte interview de madame Laurence Hansen-Love, professeur de philosophie en terminale et directrice de collection chez Belin et chez Hatier [1], à propos des sujets politiques au Bac de philosophie.

À la question : « les sujets politiques ont la réputation d’être dangereux, qu’est-ce que vous conseillez pour les traiter ? » – i.e. un étudiant risque-t-il d’être noté sur la base de ses opinions si ces dernières venaient à être en contradiction avec celles du correcteur ? – cette madame Hansen-Love, qui parle manifestement d’autorité, répond en deux temps.

Première réponse : « Non, absolument pas ». Selon le professeur de philosophie, « toutes les positions sont recevables, le professeur vous jugera selon des critères formels ». Hourra ! Il existe donc encore un minimum de pluralisme si ce n’est dans l’enseignement proposé par l’EN, au moins dans les positions que peuvent défendre les élèves.

Mais il semble que cette première réponse ne soit pas suffisante et en appelle une seconde (qui commence vers 1’00) : « Il peut quand même arriver que ce que dit l’élève heurte le professeur ; soit parce que ce sont des positions insoutenables – par exemple un élève qui dirait qu’on n’a absolument pas besoin de l’État et ce serait tellement mieux si chacun n’en faisait qu’à sa tête… Enfin prendre des positions absurdes, bon, ce n’est même pas la peine d’insister. »

Ainsi donc, notre Éducation Nationale d’État enseigne à nos enfants que l’idée selon laquelle nous pourrions nous passer d’État est une idée insoutenable qui ne mérite même pas qu’on s’y arrête. C’est-à-dire que cette position, qui a été défendue par des auteurs aussi insignifiants que Léon Tolstoï, Max Stirner, Gustave de Molinari, Lysander Spooner, Murray Rothbard (…) mais aussi par Karl Marx, Friedrich Engels ou Mikhaïl Bakounine (…) est jugée « absurde » ; fin de la discussion.

Mais, semble-t-il, « il y a des cas plus litigieux ». Par exemple, à la question « peut-on (ou doit-on) tout attendre de l’État ? », cette dame nous avertit : « l’élève qui va répondre : non, absolument pas, l’individu doit se prendre en charge, ce n’est pas à l’État de nous garantir un travail, la sécurité, la sécurité sociale… que sais-je ? Bref : si vous défendez une thèse ultralibérale c’est un peu une provocation. »

Maintenant, les choses sont claires. Ce que cette dame appelle des positions « ultralibérales » ne sont rien d’autre que des positions libérales classiques ; les mêmes qui ont été soutenues par de ridicules provocateurs tels que Friedrich Hayek, Frédéric Bastiat, Alexis de Tocqueville, Carl Menger, Ludwing von Mises, Milton Friedman, Benjamin Constant, Adam Smith, Raymond Aron, Ronald Coase, James Buchanan, Jean-Baptiste Say (je pourrais continuer sur plusieurs pages…). Être libéral, chez nos amis de l’Éducation Nationale d’État, cette agôgè moderne [2], c’est une provocation.

J’ai le plaisir de connaître un professeur de philo de l’Éducation Nationale d’État qui est loin (mais très loin) de partager le point de vue de madame Hansen-Love ; la théorie selon laquelle tous les profs de l’ENE seraient des socialistes militants est donc réfutée [3]. Tous non, mais vraisemblablement une grande majorité et certainement ceux et celles qui définissent les programmes.

Comme le dit madame Hansen-Love, « c’est un exemple …»


Notes :
[1] Le blog de madame Hansen-Love donne une idée assez claire des idées qu’elle ne défend certainement pas ni en classe, ni lorsqu’elle corrige une copie.
[2] L’éducation spartiate qui présentait « la triple particularité d’être obligatoire, collective et organisée par la cité » (source : Wikipédia).
[3] Principe de réfutabilité de Karl Popper ; un provocateur libéral lui aussi.

Sur le web

Voir les commentaires (44)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (44)
  • Quelle cruche.

    Mais pourquoi la catégorie Humour ?

  • Excellent post !

    Ceci dit Contrepoints fait exactement la même chose en ostracisant et ne citant pas le géolibertarianisme. John Locke et Thomas Paine sont allègrement ignorés. La possibilité d’un revenu de base inconditionnel comme compensation au droit de propriété sur la terre et la matière originelle splendidement dénigrée. La parole des libéraux de gauche parfaitement ignorée.

    La paille dans l’oeil du prochain et la poutre dans le sien…

    • Oui oui, évidemment, « ce sont des positions insoutenables ». Tout à fait cohérent en effet. Merci de la démonstration in-realtime…

      • Quand on se dit libéral, le droit opposable à de l’argent gratuit des autres est effectivement une position insoutenable.

        • Et le droit opposable à la propriété de chaque nouveau né c’est insoutenable aussi ? Une propriété qui se définit indépendamment des libertés d’autrui n’est absolument pas compatible avec l’établissement des libertés.

          Le « droit naturel » qui prétend imposer ses vues absolutistes à autrui n’est pas recevable, en aucune façon en regard des libertés d’établissement du droit.

          La clause lockéenne et l’agrarian justice impliquent une monnaie définie sur un revenu de base. Quant à ceux qui prétendent imposer des monopôles de pensées à autrui pour les exploiter sans leur consentement ils ne peuvent en aucune façon prétendre défendre les libertés.

        • « Et le droit opposable à la propriété de chaque nouveau né »

          Le droit à l’espace vital n’est pas un droit, sauf pour un socialiste bien sûr.

    • Galuel, ne vous inquiétez pas, les libéraux de gauche sont de retour en France:
      http://www.libgauche.fr/apres-dsk-gauche-liberale

    • L’erreur fondamentale du géolibertarianisme et plus généralement des « libéraux de gauche » est de croire que les ressources naturelles (terres, matières premières) sont des biens publics. Les ressources naturelles seraient des biens publics si elles étaient accessibles sans travail, échangeables sans effort, disponibles sans limite. On comprend aisément que cette situation n’existe pas en pratique : les ressources naturelles nécessitent toujours des efforts tant pour l’extraction que pour l’échange. Devenant des biens privés dès lors qu’elles sont exploitées, les ressources naturelles relèvent exclusivement de la propriété privé.

      En la matière, toute entorse au droit de propriété privée est nécessairement une spoliation. Il suit qu’aucune forme de taxe sur la rente (y compris le dividende universel) n’est légitime, quelles que soient les circonstances.

  • Il y a une confusion dans cet argumentaire entre la matière originelle et l’effort ajouté à cette même matière.

    La matière originelle n’est en aucun cas une propriété légitime sans compensation. L’effort qui y est ajouté si. Pour pouvoir donc prétendre bénéficier de la valeur ajoutée de l’effort, il convient de compenser l’usage de la matière originelle qui n’appartient pas en propre. Sans cette compensation il n’y a acune légitimité que ce soit X ou Y qui prétende jouir de l’usage des ressources pour bénéficier d’un privilège temporel « premier arrivé premier servi ».

    La symétrie temporelle est principe compris par ceux qui comprennent que les individus naissent et meurent. Ceux qui ne le comprennent pas n’en saisissent pas la vérité profonde et s’exposent à de graves désillusions. Parce qu’elle existe, elle se manifeste par des contre-réactions violentes quand elle est ignorée, comme un ressort qui casse.

    • Bien. Ayant travaillé le sol Français, une population originelle se déclare possédante des terres de façon absolue et de droit divin. Les nouveaux nés ont permission de travailler sur ces terres, qui étant propriété des descendants de cette population originelle prétendent leur louer cette propriété et en aucun cas leur vendre de façon forcée.

      1) Cette population originelle c’est un individu népotiste qui fait payer un tribu aux hommes prétendant vouloir vivre en exploitant ces terres. Sa famille népotiste transmet la propriété ainsi que le népotisme à sa descendance qui n’a à fournir aucun effort particulier pour justifier cela.

      2) Cette population originelle c’est l’aristocratie
      Tout homme travaillant donc sur ce sol a un droit de propriété limité, il paye un loyer à l’aristocratie sur ces terres, et l’Aristocratie en transmet la propriété à sa descendance propre qui n’a à fournir aucun effort particulier pour justifier cela.

      3) Cette population c’est le peuple Français indifférencié qui en transmet la propriété à la génération future qui n’a à fourni aucun effort particulier pour justifier cela.

      Dans l’ordre causal.

      • Les nouveaux-nés étant par définition les héritiers de la population originelle, où est le problème ? La vacuité de votre raisonnement apparaît également lorsque vous méconnaissez le vrai sens de « népotisme », en une confusion malheureuse avec « propriétaire ». Mais est-ce étonnant quand on devine que toute notion de propriété, de dividende, d’héritage est illégitime à vos yeux ?

        Décidément, le détournement du véritable sens des mots est la marque de fabrique de la gauche, qu’elle soit rouge, rose, verte ou brune.

        • Galuel est un bon communiste : il est contre l’héritage (j’espère qu’il a refusé le sien pour mettre ses actes en conformité avec ses idées) mais pas contre celui des autres. Il est pour un revenu universel dès la naissance car il croit que les bébés doivent aller bosser à l’usine pour leur survie.

  • « Le peuple français, ça n’existe pas et ça ne transmet rien du tout. Seuls les individus transmettent la propriété. »

    Négation de la libre association et de la transmission de sa propriété associative ou entreprenariale à sa descendance.

    « Mais est-ce étonnant quand on devine que toute notion de propriété, de dividende, d’héritage est illégitime à vos yeux ? »

    N’importe quoi. L’entreprise France a défini dans ses statuts comment elle organise ses actifs, et ce qu’elle transmet à ses actionnaires et à leurs héritiers.

    Nier la libre association est bien la marque des pseudo-libéraux. Les jusnaturalistes n’ont de cesse de dévoyer le sens de la liberté en faveur de la légiitimation des monopôles de la coercition, de l’absolutisme, et la négation même du droit à la vie.

    Les jusnaturalistes préntendent imposer à autrui leur propre définition d’un « droit naturel » qui n’a aucun sens d’un point de vue libéral, puisque le droit ne se justifie que comme librement accepté, et aucunement en vertu d’une vérité auto-proclamée.

    • « jamais la France n’a été une libre association, ni une entreprise, ni ne transmet de propriété à quelconque « descendance » que ce soit. »

      Les premiers statuts datent de 1789. Faudrait voir à se réveiller popol.

      Si cette entreprise ne te plaît plus, tu peux la quitter et aller « travailler » dans une autre, personne n’est indispensable.

      Quant à prétendre nier l’association France, tu seras gentil de déposer une plainte en ce sens devant les tribunaux compétents plutot que d’affirmer péremptoirement tout et n’importe quoi.

      Au fait t’as payé ton loyer pour l’utilisation des actifs de l’entreprise ? Etre actionnaire ne te donne aucun droit priviligié d’abus de biens sociaux.

      • « Si cette entreprise ne te plaît plus, tu peux la quitter et aller « travailler » dans une autre »

        T’es le proprio de cette entreprise ? Ou actionnaire ? Si t’es actionnaire, t’as signé un contrat avec les autres actionnaires pour décider qui a le droit de travailler dans l’entreprise ?

        • « T’es le proprio de cette entreprise ? Ou actionnaire ? Si t’es actionnaire, t’as signé un contrat avec les autres actionnaires pour décider qui a le droit de travailler dans l’entreprise ? »

          Proprio et actionnaire oui. A ce titre j’ai le droit d’utiliser un certain type d’actifs de l’entreprise. Le contrat a été initalement élaboré en 1789, il se transmet aux citoyens nouveaux arrivants selon les statuts qui définissent qui est actionnaire (être né de parents actionnaires, sur le sol de l’entreprise, selon d’autres critères). Et donc oui les actionnaires participent directement ou indirectement aux Assemblées Générales et peuvent décider de reconduire ou pas le Comité de Direction, et d’aprouver telle ou telle modification selon un processus défini dans les statuts.

          Tout ceci est en effet bien défini.

          Qu’un actionnaire décide de quitter l’entreprise est tout à fait possible, à tout moment, dès le moment où il est en âge de recevoir ses droits d’actionnaires, il peut refuser la propriété, comme n’importe quel héritier peut refuser son héritage.

          Je ne vois vraiment pas où est le problème si ce n’est de vouloir nier la libre association et la libre constitution de règles de fonctionnement, de transmission et autres…

        • « Un contrat qui prétendrait sortir des effets pour des tiers non parties à l’acte n’aurait strictement aucune valeur. Prétendre que des mecs morts depuis 200 ans peuvent aujourd’hui obliger 65 millions de Français à respecter les termes d’un pseudo contrat « signé » par quelques dizaines de personnes, c’est de la pure poésie surréaliste. »

          D’accord. Donc la dette est bien nulle et non avenue. Des individus prétendent nous faire payer une « dette » que nous n’avons pas signé et pour cause, puisque nous n’étions même pas nés quand ce système frauduleux a été mis en place.

          Ca me va du moment qu’on est cohérent.

          Qu’on refuse de reconnaître la république me va si de la même façon on refuse de reconnaître le droit qu’elle établi de façon unilatérale sans qu’on l’ait signé, ainsi que la prétendue « dette » afférante, ainsi que des pseudo-droits de propriété qui n’ont fait l’objet d’aucun « travail » pour être obtenus, et donc on réalise un nouveau départ.

          Qu’on prétende par ailleurs ne pas reconnaître la république comme une libre association ayant défini les règles de vie sur sa propriété pleine et entière qu’est son sol, sous prétexte que les nouvelles générations n’auraient pas signé un tel contrat mais prétendre en même temps qu’il existe une prétendue « dette » que les générations présentes se devraient de rembourser d’une façon ou d’une autre et on nage en pleine incohérence logique, prétendant définir la symétrie temporelle dans certains cas mais pas dans les autres.

          Etre d’accord sur la logique n’implique pas par ailleurs une adhésion à tel ou tel système cohérent. Mais reconnaître la logique interne d’un modèle est le premier pas vers la compréhension de ce qui peut-être nommé comme « vrai » ou « faux » relativement à tel ou tel système logique cohérent, et donc vers la compréhension de ce que signifie un modèle logique incohérent.

          Ce qui est un pas vers la tolérance envers les références conceptuelles d’autrui.

        • Le grand gourou a parlé…

          N’ayant de la compréhension de ce qu’est un code informatique qu’une idée mal dégrossie dont le concept s’arrête à la variation de son portefeuille boursier, il pense qu’une monnaie symétrique se base sur un « appareil fiscal » ne comprenant en rien le principe du crédit mutuel, ni la possibilité de le développer sur une base parfaitement décorrélée de tout système politique dépassé.

          Se faisant il croit en des valeurs absolues, s’acharne à vouloir faire connaître sa croyance comme étant une vérité révélée, il ne comprend pas que tout système logique n’est qu’un libre choix qui mène à tel ou tel champ applicatif selon sa structure.

          Il applique donc à lui même sa propre incohérence, quand il reconnaît chez autrui l’intolérance vis à vis de son propre système de pensée, il manifeste lui-même le rejet des systèmes respectant les libertés, en prétendant que seul son propre système est logique et cohérent. Parce qu’il ne sait pas ce que signifie « vrai » et « faux » en terme d’algorithmique systémique, il croit en des vérités abolues qu’il pense être les seules et uniques en référence à un passé idéalisé qui n’a jamais existé.

          De ce fait, il manifeste par son incohérence exactement le propos qu’on a voulu lui montrer ici, qu’il n’applique pas à lui même ce qu’il critique chez autrui.

      • « T’as signé toi, ce contrat ? Non. Et tes parents ? Non. Et tes grands-parents ? Non. Et tes ancêtres ? Non. »

        Ben si. Le contrat stipule qui est actionnaire de droit et qui ne l’est pas. Avoir des parents actionnaires suffit, ou être né sur le sol qui est l’actif de l’entreprise, ou d’autres clauses qui évoluent selon les modifications du contrat.

        Nierais-tu le droit qu’ont des individus de s’associer librement et de définir librement des règles de transmission des parts actionnariales selon au choix les parents, le lieu, ou l’intégration selon des critères donnés ? De définir ce droit comme modifiable selon un certain processus ? De nier le droit de décider de tel ou tel type d’association ?

        En vertu de quels critères libéraux une assemblée d’individus n’aurait pas le droit de déclarer un sol comme son actif et définir le droit et les transmissions de droit selon un processus de modification donné ?

        La France est une telle association dont les premiers statuts ont été rédigés en 1789 et sont soumis à des modifications selon un processus connu et lui même modifiable.

        Ca n’est pas différent des règles de n’importe quelle entreprise si ce n’est pas la taille et la temporalité des modifications qui sont particulièrement grands.

        « Ah ? Paske toi, tu travailles pour l’entreprise France ? Ça paie bien ? »

        Si j’en juge par l’état des individus ailleurs dans le monde, et même si ça pouvait aller mieux, je pense que cette entreprise est très concurrentielle en effet. Pas envie de la quitter, mais de l’améliorer sans aucun doute.

        @Mateo « D’ailleurs essayez d’arrêter d’adhérer à cette association et de payer les « cotisations » pour rigoler… »

        Ben l’association est déterminée par ses actifs qui sont essentiellement le sol, sa matière, et possédée par ses actionnaires. N’importe quel actionnaire peut la quitter à tout moment, il n’y a pas d’empêchement à cela. Les règles de l’association le permettent, il faut cesser d’utiliser ses actifs, donc sortir de la propriété. On peut choisir de ne pas y revenir en refusant aussi le statut d’actionnaire ou le garder pour y revenir plus tard.

        Je ne vois pas en quoi c’est différent de n’importe quelle autre entreprise qui choisit ses statuts et son mode de gouvernance. Qu’il y ait des actionnaires mécontents ou contents n’a rien à voir avec la libre association.

      • « Pas envie de la quitter »

        Tu m’étonnes, profiter de l’argent gratuit des autres. Mais dépêche-toi, ça ne va plus durer.

      • « Non, la France n’est pas une entreprise. Non, la France n’est pas une libre association née en 1789. Non, il n’est pas possible de vendre ses parts d’actionnaire de la soi-disant « entreprise France ». Non, la constitution politique d’un pays n’est pas un contrat. »

        Ben si. X dit « A » Y dit « non-A ». Bon alors qui a raison ? Réponse : un tribunal librement établi. Qui proposes-tu pour trancher ce différent, que je puisse accepter moi-même ? Je te propose de trancher ce débat devant un tribunal librement établi. En acceptes-tu le principe ? Si oui fais moi des propositions d’arbitrage et j’en ferai en retour jusqu’à ce que nous trouvions un tribunal acceptable selon les principes du libéralisme.

        « Parce que la propriété du sol s’acquiert par le travail et non pas par un vote lors d’une réunion de spoliateurs en puissance. Le libéralisme, c’est ça : un parlement n’a pas le droit de statuer sur une terre qui est la propriété d’un individu. »

        Ben mais le travail a largement été réalisé lorsqu’en 1789 les 1er statuts gérant la propriété ont été rédigés.

        Je ne comprends pas cet argument. Nierais-tu le travail réalisé avant 1789 ? Devant quel tribunal librement établie prétends-tu opérer pour cela ?

        « Pas envie de la quitter, mais de l’améliorer sans aucun doute. »

        Tu ne réponds pas à la question : La France te paie ?

        La France a choisi de verser son dividende actionnarial essentiellement en nature (espace public, éducation, justice, police sécurité, entreprises publiques etc…). Ca ne me convient pas. J’estime que ces biens en nature sont pour beaucoup dépassés et de mauvaise qualité et qu’un versement aux actionnaires sous forme de dividende serait plus juste. Je trouve par ailleurs le loyer pour l’utilisation des actifs trop élevé et pas du tout proportionnel en fonction de la quantité qu’utilise les uns ou les autres, donc très imparfait. Des règles beaucoup plus transparentes et symétriques me paraissent une nécessité.

        Quant à « vendre ses parts », l’association a défini dans ses statuts que ses parts n’étaient pas à vendre, étaient la propriété irréductible des actionnaires, et que l’on ne peut devenir actionnaire que selon les règles que les statuts prévoient. Je n’ai pas d’idée particulière sur une modification de ces règles, mais je doute qu’une majorité d’actionnaires aient une idée claire sur son éventuelle modification des statuts sur ce point qui puisse être défendu lors d’une prochaine AG.

        Ceci dit toute proposition me semble légitime et doit pouvoir être présentée au Comité de Direction ou au Conseil d’Administration.

      • C’est la bonne nouvelle du jour: on peut quitter « l’association France » et ne plus devoir payer les « cotisations » afférentes. Il est où le formulaire? Je vais m’empresser de le signer vite vite.

      • @Mateo

        Ben demande à Alain Delon le formulaire qui va bien…

      • « Ben demande à Alain Delon le formulaire qui va bien… »

        Il m’a dit qu’il ne l’avait pas trouvé non plus. Du coup il a dû partir.

    • « Nier la libre association est bien la marque des pseudo-libéraux. Les jusnaturalistes n’ont de cesse de dévoyer le sens de la liberté en faveur de la légiitimation des monopôles de la coercition, de l’absolutisme, et la négation même du droit à la vie. »

      Du grand n’importe quoi… Mais vraiment. J’aimerais bien les voir ces libéraux imaginaires qui nieraient la libre association…
      Et la France, c’est une libre association. C’est bien connu. D’ailleurs essayez d’arrêter d’adhérer à cette association et de payer les « cotisations » pour rigoler…

      Pour la partie « Humour » de Contrepoints, je propose un best of des citations de Galue,l alias Stéphane Laborde, alias etc. Le plus dur sera la sélection…

  • @ Galuel

    Et j’imagine que dans ce fameux contrat de 1789, le comité de Salut Public en respectait les clauses, tout comme l’ascension de Napoléon, la colonisation, les deux guerres mondiales, et j’en passe ?

    C’est vraiment du grand n’importe quoi !

    • « Et j’imagine que dans ce fameux contrat de 1789, le comité de Salut Public en respectait les clauses, tout comme l’ascension de Napoléon, la colonisation, les deux guerres mondiales, et j’en passe ? »

      Que suis-je censé savoir à ce propos ? Etre actionnaire de mon entreprise ne préjuge en rien des premiers statuts, mais uniquement de ceux qui sont en vigueur au moment où j’en prends possession actionnariales par achat, héritage, échange ou don…

      « C’est vraiment du grand n’importe quoi ! »

      Affirmation péremptoire. En référence à quel tribunal d’arbitrage librement établi une telle affirmation aurait une quelconque valeur juridique ?

      Les générations suivantes seront-elles en droit de considérer même un jugement établi antérieurement comme correct, ou seront-elles en droit de le refuser devant leur propre tribunal ?

      Sans répondre à ces questions, comment la vérité pourrait-elle s’établir conformément au principe de liberté ?

      • Ben le Conseil Constitutionnel c’est quoi ?

        Par ailleurs si dans mon entreprise je décide dans les statuts qui seront les prochains associés, je définis une règle. Si je dis qu’un associé pour jouir de la propriété de l’entreprise doit se conformer à ses statuts ça me semble la moindre des choses.

        Qu’ensuite un associé désigné un héritier par exemple, refuse cet héritage au moment où il lui est transmis c’est son droit.

        Donc quelles obligations ? Je ne vois pas en quoi tu réponds à cette objection. L’Etat n’ira pas te chercher si tu décides de ne pas recevoir ton héritage et donc d’appliquer les statuts qui vont avec. C’est une propriété privée ici, c’est pas le Goulag. Tu peux partir librement et décider de ne pas jouir de cette propriété là.

        • « Non, je n’ai pas à partir, parce que mes ancêtres n’ont signé aucun contrat « entreprise France » en 1789 »

          Incohérent avec une certaine conception de la propriété « acquise par le travail de l’individu »… Mais l’incohérence étant générale ici personne ne s’en étonnera. Dès le début on sait à qui on a affaire ici, sans aucun doute possible.

          « je vis sur la propriété familiale et celui qui voudra me déloger se prendra deux balles dans la tête »

          La non-nuisance s’exprime à plein ! Voilà une conception bien ancrée de ce qui est le tribunal librement établi !

          Ayant acquis des propriétés sous des régimes anti-libéraux je déclare que ces propriétés sont à moi quand bien même je déclare que je ne reconnais pas ces régimes et ses exactions, le fruit de ces spoliation est bien pour les autres, et moi même suis parfaitement innocent ainsi que toute la lignée de mes ancêtres qui m’on transmis leurs biens.

          C’est ainsi que je déclare que le tribunal librement établi c’est « deux balles dans la tête » ! Voilà ce qui est la définition de la non-nuisance pour une pseudo-conception de qui est la liberté. La liberté pour moi, c’est de mettre deux balles dans la tête à autrui, et qu’autrui soit en liberté ou pas je m’en tape le coquillard, qu’il crève ce batard, ou qu’il rejoigne la plèbe ! Voilà une conception digne et respectueuse de qui est la liberté !

          Ce qui est à moi est à moi ! Moi ! Moi ! Moi !

          Quelle souffrance terrible cela doit être…

      • « Kamoulox ! »

        Réponse classique du cancre qui ne comprend goutte à ce qu’on tente vainement de lui faire comprendre… Il braille des injonctions à qui veut l’entendre pour manifester que malgré tout il existe.

        Mais oui tu existes. Et on tolère ton impuissance à comprendre la pensée d’autrui, puisqu’on comprend parfaitement la tienne pour l’avoir analysée et rejetée depuis longtemps déjà.

        • Non, il dit « Kamoulox » car tu racontes n’importe quoi depuis le départ et parce tu as une « logique » disons alternative pour être poli, un zoli monde d’alter-comprenant où ce sont les « tribunaux » qui déclarent ce qui est vrai ou faux…

          Mais bien sûr, c’est nous qui sommes incohérents…

        • « n’importe quoi depuis le départ »

          Continuons dans le péremptoire. Toujours en parfaite cohérence avec le sujet du post… Bravo ! Je n’en espérais pas tant, tellement c’est limpide pour le lecteur.

          « tu as une « logique » disons alternative pour être poli »

          Qu’est-ce qu’une « logique » ?

          « comprenant où ce sont les « tribunaux » qui déclarent ce qui est vrai ou faux… »

          J’ai fait référence à la notion de tribunal arbitral concernant le droit de propriété ou le droit de contestation en général.

          Mais sans savoir ce qu’est une « logique » et ce que signifie « vrai » ou « faux » l’inconsistant ne comprend pas que ce qu’il professe n’est qu’incantatoire et péremptoire. Alors il s’enfonce toujours plus loin dans ce qu’il croit être des vérités absolues parce qu’il pense qu’une telle chose existe vraiment et définit de façon réelle ce qui bon et ce qui est mauvais, ce qui est correct ou incorrect, ce qui est démontrable ou non-démontrable…

  • La France, une création de 1789? Y sont fous ces géomachins… encore des adeptes du contrat social. Locke et Rousseau ont déshonoré la philosophie politique pour des siècles. Décidément l’Ednat est un grand pourvoyeur de sottises.

    • « Locke et Rousseau ont déshonoré la philosophie politique pour des siècles »

      Et Jésus pour des siècles des siècles, tandis que l’Eglise se référait à Ptolémée pour rejeter Galillée…

      Ce qui nous ramène à l’alpha et l’oméga, et le prochain « kamoulox ! » de subordination va ressortir du chapeau en guise de démonstration irréfutable d’un raisonnement qui a de la relativité une compréhension tout à fait… relative…

      • « mais simplement parce qu’elle avait une position plus scientifique »…

        Mpfff…

        C’est recevable comme argumentation sous la raison de l’hypothèse, jusqu’au « plus » qui est de trop.

        Mais j’accepte la remarque. Le process scientifique doit en effet être mis à l’épreuve expérimentale répétée avant que d’intégrer de nouveaux paradigmes.

        Le « plus » est de trop, parce que sans la recherche qui prend pour hypothèse un nouveau paradigme qui rejette l’ancien, alors la science n’aurait pas la qualité de transformation et de remise en cause de ses propres bases qui en font le fondement.

        Je préfère Galilée à l’Eglise, Einstein à Newton, Gödel à Hilbert et Richard Stallman à Bill Gates.

        Ceci dit préférer n’est pas rejeter l’autre.

      • « après la logique rigolote »

        « Et bienvenue à la logique alternative : La vérité d’une proposition s’établit en fonction de la liberté »

        Je vois…

        Reprenons donc les bases. Qu’est-ce qui est vrai dans les deux propositions suivantes :

        1) Deux droites parallèles ne se coupent jamais
        2) Deux droites parallèles peuvent se couper

        Puis on poursuivra la réflexion par une analyse des propositions suivantes :

        1) Tout ce qui est rare est cher
        2) Une vache bon marché est rare

        On concluera sur la pertinence ou pas du qualificatif « rigolote » ci dessus, et par une estimation de ce qu’il convient de qualifier de « vrai », « faux », « cohérent, et « incohérent ».

      • C’est sur que c’est une attitude très scientifique de juger et d’assigner à résidence quelqu’un avec qui ont est en désaccord ? C’est quand même là le coeur du problème : si l’Eglise s’était contentée de dire « c’est faux » il n’y aurait rien eu à dire.

        Galilée de son coté était un grand génie scientifique, qui comme tout homme n’était pas à l’abri de faire des erreurs voir des fautes, mais sans que cela ne change rien à son génie et à ses apports. Il ne voulait pas se résigner à présenter comme une hypothèse ce qu’il estimait être bel et bien la réalité des faits, comme lui demandait l’Eglise, et c’est largement honorable pour lui d’avoir défendu ses convictions malgré les risques. Et fondamentalement il était plus proches de la vérité que ces adversaires. Tout cela fait de lui un héros de la science en plus d’être un génie de celle-ci.

        C’es l’Eglise qui s’est complètement fourvoyée dans cette affaire (largement prescrite mais bon), comme elle l’a reconnue d’ailleurs, et il est donc absurde de vouloir la défendre à tout prix.

  • Ce n’est pas la peine de répondre sérieusement à un illuminé prétendant que le peuple français n’existait pas avant 1789, parlant de l’Etat comme une entreprise collective construite de toutes pièces par un contrat social, des contribuables comme des actionnaires redevables à tous les démagogues et profiteurs de compensations imaginaires. Tout ceci est un tel enchaînement de sophismes et d’ignorance historique crasse qu’on hésite entre le rire et la pitié.

  • Ceci dit, sur la vidéo, je donne raison à cette dame quand elle dit que prétendre la démocratie au dessus de toute critique, ne tient pas. Pour le reste, dire que souhaiter la fin de la sécu c’est de la provoc, là non : pourquoi une certaine forme arbitraire d’organisation administrative devrait-elle être être éternelle ?

  • Censure de 1616 qui portait sur quel sujet exactement ? Soyons sérieux. Dans cette affaire il n’y aurait jamais du avoir le moindre jugement et la moindre condamnation, point à la ligne.

    « Un peu comme les tenants du réchauffement climatique ? » Ils seraient effectivement absolument inacceptable de les juger et encore plus de les condamner . Ce n’est pas le rôle de la justice (et de l’Eglise d’ailleurs) de trancher les controverses scientifique.

    De plus Galilée est un grand scientifique qui dans cette affaire était plus proches de la réalité que ses opposants. Ses erreurs mêmes, comme l’idée même d’un centre de l’univers ou les orbites circulaires, étaient d’ailleurs partagées par ses adversaires. Plus fondamentalement encore ses contre-arguments sur la parallaxe (trop faible à observer) ou sur le mouvement impossible à ressentir (relativité du mouvement) était correct. Je veux bien reconnaître qu’il était surement trop définitif dans ses convictions, mais enfin c’est souvent le propre des génies (surtout à une époque ou la méthode scientifique n’était pas aussi fixée).

    Notes bien que je ne critique pas l’Eglise, ce serait totalement anachronique, je juge plutôt ceux qui se sentent obligé de défendre aujourd’hui son attitude de l’époque. Et qui se font d’ailleurs plus royaliste que le roi.

  • Au passage il faudrait une fonction aperçu pour pouvoir se relire ne serait pas de trop.

  • Tout simplement effarant et hélas tellement révélateur du sectarisme de nos professeurs.
    Vous êtes gentil avec elle Georges : vous ne relevez pas la pauvreté de réflexion de cette personne, la pauvreté des constructions de ses phrases (« etc, etc … ») les fautes de français répétées : « … position totalement opposée de celle du correcteur … »
    Sectaire, gaucho, incompétente, insuffisante et … directeur de collection ! Pauvre éducation nationale. En plus elle touche des revenus du secteur privé !

  • L’auteur de cet article devrait relire Tocqueville et Smith pour éviter d’écrire des bêtises. Par exemple Smith écrivait que l’Etat devait prendre en charge l’education , les infrastructures par exemple.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La démocratie libérale est un régime politique jeune et fragile. Elle commence véritablement à se concrétiser à la fin du XIXe siècle, et n’existe que dans une trentaine de pays dans le monde. Le primat de l’individu constitue son principal pilier qui est d’abord politique : garantir les droits naturels de l’Homme (la vie, la propriété, la liberté, la vie privée, la religion, la sécurité…) et limiter l’action de l’État¹.

La propriété de soi d’abord, la propriété des choses par le travail ensuite, la pensée critique (libre examen), la t... Poursuivre la lecture

Peste et famine vont sévir, le délire ultralibéral anéantir les acquis sociaux, et les sauterelles ravager les cultures. C’est, à peine caricaturé, la réaction de la plus grande partie de la presse française (notamment Ouest France, FranceTVinfo, France24, LaTribune, Alternatives économiques...) à l’arrivée au pouvoir, le 10 décembre, en Argentine de Javier Milei, élu sur un programme libertarien, c’est-à-dire de réduction drastique du rôle de l’État sur les plans économique et sociétal.

Le récit dominant en France serait que l’économi... Poursuivre la lecture

Le libéralisme classique français a été porté par des auteurs presque exclusivement masculins, et qui pour certains des plus fameux (Turgot, Bastiat, Tocqueville) n’ont pas laissé de postérité : ce qui devrait engager à ne pas rechercher leur opinion sur la sexualité. C’est pourtant ce que je ferais, et la démarche n’est peut-être pas vaine.

 

Les premières conceptions religieuses

Aux premiers âges de l’histoire de l’humanité, la sexualité, incomprise, est déifiée : des autels sont dressés devant des pierres d’apparence ph... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles