Marine Le Pen dénonce la crise financière et défend son programme nationaliste-socialiste

La nationaliste populiste Marine Le Pen a interrompu jeudi ses congés pour profiter de la crise actuelle et faire quelques déclarations. Elle estime qu’il faut réarmer notre pays contre la mondialisation, retrouver notre souveraineté, et donc notre marge de manœuvre monétaire et budgétaire. Marine Le Pen en a profité pour présenter son programme anti-capitaliste et nationaliste.

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Marine Le Pen dénonce la crise financière et défend son programme nationaliste-socialiste

Publié le 12 août 2011
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La nationaliste populiste Marine Le Pen a, de son propre aveu, interrompu jeudi ses congés en raison de «l’accélération dramatique de la crise économique et financière».  «L’heure n’est plus aux opérations de communication mises en scène pour faire croire qu’on est mobilisé, comme l’Élysée le fait depuis des mois», a-t-elle expliqué. S’attaquant au «mythe de ce président protecteur» que «la situation actuelle casse», selon elle, Marine Le Pen évoque à nouveau ce mythe du patriotisme économique, déjà dénoncé ici : «s’il protège quelqu’un, ce sont les marchés», accuse-t-elle.

La leader frontiste demande donc «à Nicolas Sarkozy que la France revienne dès aujourd’hui sur le plan de renflouement de la Grèce», «victime de la monnaie unique». Elle s’inquiète de l’alourdissement de la dette française qu’entraîne la mise en place du Fonds européen de stabilité financière, et réitère sa volonté de sortir de l’euro. Le président de la République «est le champion incontesté de la dette», lance Marine Le Pen avant d’ironiser sur l’inscription de la «règle d’or» dans la Constitution: «Nicolas Sarkozy est aussi légitime pour imposer ”la règle d’or” de maîtrise des déficits que Mesrine pour réformer le Code pénal.»

Elle a ajouté, sur BFM-TV :

C’est parce que l’euro a beaucoup affaiblit notre économie que nous souffrons terriblement, évidemment de cette crise financière. Il faut réarmer notre pays contre la mondialisation, retrouver notre souveraineté, et donc notre marge de manœuvre monétaire et budgétaire entre autre. Mais au niveau international, il faut œuvrer à la fin de Bretton Woods, il faut lutter à la fin du privilège exorbitant du dollar et la spéculation qui en a été la conséquence qui aujourd’hui en a pris des proportions inimaginables !

Marine Le Pen en a donc profité pour présenter son programme, résolument anti-capitaliste. Elle affirme pouvoir ramener la dette de l’État à «30% du PIB» en 2025, contre 85% aujourd’hui (soit 1700 milliards). Socialiste, mais aussi nationaliste, elle souhaite s’attaquer à l’immigration, et estime pouvoir économiser 45 milliards d’euros. Quatre milliards seraient dégagés de la suppression des intercommunalités, sept de l’arrêt des versements à l’Europe. Elle entend également «désactiver dix millions de fausses cartes Vitale», arrêter les opérations en Afghanistan et en Libye, taxer «les très grands groupes et les très grandes fortunes» pour qui «la France ne doit plus être un paradis fiscal». Forte de son antilibéralisme assumé, elle affirme que «les marchés auront à très court terme la peau du triple A de la France», renvoyant dos à dos l’UMP et le PS pour la «cure d’austérité» qu’ils réserveraient à la France après 2012.

Face à de tels délires, nous ne pouvons que réitérer le fait que le libéralisme est non seulement le meilleur, mais peut-être le dernier vrai barrage à l’extrême-droite.

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  • «Nicolas Sarkozy est aussi légitime pour imposer ”la règle d’or” de maîtrise des déficits que Mesrine pour réformer le Code pénal.»
    Excellent !

  • Notre bonne Marine rejoint Martine dans son refus de la légitimité.

  • autant le pere etait un liberal convaincu a la reagan, autant la fille raconte n importe quoi pour se faire elire. de l extreme droite a l extreme gauche aucune difference de programme economique
    par contre il faut lui reconnaitre qu elle a tout a fait raison pour la regle d or

    • « autant le pere etait un liberal convaincu  »

      Juste lol

      • Disons qu’il revendiquais une conception traditionnelle des affaires et des moeurs qui avais le mérite d’être bien plus proche d’une sociétés libéral que le modèle que l’on a actuellement.

      • JMLP a TOUJOURS été protectionniste. Il a peut-être mis quelques gouttes de libéralisme dans son Ricard National socialiste, son breuvage reste national-socialiste.

  • Les commentaires sont fermés.

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