Le nouveau coupable après les libéraux : les Chinois

Après les (ultra)(néo)libéraux, un économiste nous propose un nouveau coupable à la crise : les Chinois.

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Le nouveau coupable après les libéraux : les Chinois

Publié le 10 août 2011
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Le nouveau coupable après les libéraux : les Chinois

C’est la super-crise. Mais tout va super-bien : au journal Le Monde, ils ont de super-penseurs, qui ont de super-solutions.

Bon, ok, il ne s’agit pas d’un article enflammé de l’un des scribouillards habituels du quotidien. Nous évitons cette fois l’odeur d’Hessel, la couleur du Morin ou les productions mi-molles mi-liquides d’Attali.

Notre auteur du jour détient la clef de lecture qui permet de comprendre pourquoi le monde part en vrille, qui est le responsable, et comment revenir à une situation plus stable, le tout, en deux ou trois coups de cuillère à pot et pas mal de jarret. C’est important, le jarret, ça permet de rebondir.

Et c’est donc en rebondissant que je vous encourage à prendre connaissance de l’article ici. Il est d’Antoine Brunet, un sémillant économiste dont la monomanie anti-chinoise a quelque chose de touchant (quasiment tous ses articles présentent ses analyses économiques où le méchant a systématiquement les yeux bridés).

Constatez par vous-même, la thèse est simple : pour Brunet, la Chine bénéficierait outrageusement de son Yuan sous-évalué qui lui permet de nous vendre à pas cher moult produits manufacturés, ce qui lui permet d’avoir tout plein d’euros et de dollars en retour. Copieuses recettes qui seraient ensuite utilisées pour investir les marchés, et, à l’instar d’un pompier pyromane, mettre les pays européens et les USA dans le caca afin de s’en assurer la domination financière. Pire : les pays occidentaux ne peuvent plus répliquer avec des répressions douanières, la Chine étant entrée à l’OMC.

Yahou. Cette odeur subtile de conspiration se mêle aux remugles plus lourds de transpiration qu’un tel scénario a nécessité.

Prenons un petit coup de schnaps et plongeons nous dans quelques velus paragraphes de cet article. On y découvre ainsi que la Chine affiche une santé insolente, avec plein de chiffres qui font rêver d’autres pays. Santé insolente doublée d’une inflation elle aussi insolente. Oui, la Chine engrange de la devise étrangère à pleines caisses… Enfin, disons qu’elle empile les reconnaissances de dettes des américains et des européens, ce qui est sensiblement différent.

Un peu plus loin, on découvre que cette Chine opulente s’est construite au détriment d’un occident oxydé, dont l’industrialisation périclite. Là encore, on peut noter que cette vision est, en elle-même, sujette à débat.

Mais tout ceci n’est que de la petite bière à la lecture de ce qui suit.

Jusque là, la Chine est le coupable idéal, ayant honteusement dégonflé sa monnaie pour mieux sauvagement pénétrer nos marchés. Mais à partir de ce constat, l’auteur nous refait l’histoire de la crise depuis 2001, avec les politiques désastreuses de Greenspan entre 2002 et 2008 : la bulle télécom dégonflée, le président de la Fed de l’époque avait en effet choisi des taux bas et du crédit facile, propulsant l’immobilier au plus haut. La suite, en 2008, on la connaît, avec la chute des mécanismes subprime. Depuis, les bricolages intensifs se succèdent sans aboutir à la moindre solution durable.

Bon.

Si le postulat de base (la Chine fricote pour nous envahir, en substance) est un peu fumeux, ici, on ne voit plus du tout le lien entre les opérations machiavéliques des Chinois, décidément toujours aussi hypocrites que commerçants, et la création des bulles de Greenspan, bulles essentiellement remplies de dettes colossales.

En substance, pour Brunet, les Américains et les Européens ont été, littéralement, acculés par les fourbes jaunes à l’endettement le plus honteux. Et j’ai bien écrit « acculé », hein. Pendant plusieurs paragraphes, notre « économiste » nous explique que nous, les occidentaux, n’aurions jamais du nous laisser faire par les Chinois : nous devons absolument leur imposer un nouveau taux de change, qui nous serait de facto plus favorable, et on doit, dans la foulée, instaurer des barrières douanières histoire de la faire plier un bon coup.

Au passage, on notera clairement les termes employés par l’Antoine ; ce sont des termes guerriers :

  • « Preuve est ainsi faite que le pacifisme monétaire face à la Chine est une impasse totale. »
  • « Il faut se mobiliser pour faire céder la Chine sur sa politique du yuan. »
  • « Il suffit pour cela de préparer sérieusement et collectivement des représailles douanières à son encontre. »

C’est d’un conflit qu’il s’agit, avec de la bonne grosse bataille et du pilonnage d’arrière-flanc au canon de 105, mon bon môssieu ! Nous avons été trahis, voilà la vérité ! Les niakoués n’avaient pas le droit d’encaisser nos dettes ainsi et, par la suite, de tenter de nous asservir ! On va les bombarder de taxes, les envahisseurs !

Outre les remarques déjà pointées en début de billet, il y a quelques petits soucis avec tout ce beau discours.

Par exemple, la Chine a essentiellement une production manufacturière. Elle nous vend beaucoup d’iPad et d’ordinateurs, certes, mais elle importe aussi pas mal de trucs qui lui font défaut (à commencer, bêtement, par tous les produits de haute technicité que nous, occidentaux, produisons, toutes les matières premières dont elle ne dispose pas, et enfin de la nourriture). Du reste, si la Chine bénéficie du commerce avec les occidentaux, sa balance commerciale est déficitaire avec le reste de l’Asie.

Autrement dit, si la Chine s’enrichit, ce n’est pas parce qu’elle appauvrit ses partenaires. Et si certains d’entre eux (les pays occidentaux) s’appauvrissent, c’est avant tout parce qu’ils ont choisi, par des politiques socialistes complaisantes et lénifiantes, de s’endetter plutôt que de créer suffisamment de richesses pour s’acheter les biens que la Chine produit.

Je vais le dire plus clairement : aucun Chinois n’a obligé Chirac, Sarkozy, Bush, Obama, Berlusconi, Blair, Zapatero, Papandréou et tant d’autres à s’endetter dans des proportions scandaleuses. Tous ont choisi cette voie facile parce que c’était celle qui était vendable électoralement.

Encore une fois, la solution proposée, le protectionnisme, va nous permettre de goûter avec joie au bonheur des mêmes produits auxquels nous sommes habitués, mais juste beaucoup plus chers. Voilà qui va inciter à la consommation et, sans nul doute, relancer nos économies. Mieux : comme nous nous serons fait de puissants ennemis, nous aurons du mal à écouler notre propre production. Et en bingo supplémentaire, nos ennemis étant aussi nos créanciers, nous pouvons être sûrs de leur clémence lorsque nous devrons étaler le paiement de nos dettes colossales ou de leur compréhension lorsque nous les entuberons par l’inflation.

Inflation : the insidious way to increase taxes

En 1929, c’était les juifs apatrides. En 2008, c’était les néocapitalistes, les riches, les ultralibéraux. En 2011, Antoine Brunet y ajoute les Chinois avec brio.

Et pour la suite, on connaît le programme.
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  • Je trouve votre article également bien partisan…vous jugez discutable le fait que l’occident se soit désindustrialisé depuis l’essor de la Chine ! Vous ne suivez donc pas l’actualité? Les délocalisations et les investissements chinois de nos entreprises sont là pour vous prouver, puisqu’il en est besoin, qu’on ne peut pas les concurrencer en terme de prix. Vous dites qu’on leur vend des choses, c’est vrai pour les USA (beaucoup de nourriture mais pas que) et l’Allemagne (machines outils), mais pour le reste de l’Europe on ne leur vend pas grand chose ! (à part des avions mais plus pour longtemps puisque airbus a accepté de leur apprendre à en fabriquer)
    Quant au Yuan c’est une monnaie non convertible arrimée au dollar, (donc quasiment à taux fixe) depuis la rentrée dans l’OMC, qui a aussi annulé les taxes douanières, tout celà est vrai, ce n’est pas du délire paranoiaque mais de l’analyse!
    Le problème est profond, il est celui de la supercompétitivité de l’économie chinoise de par la faiblesse des salaires et de la monnaie, nous de notre côté avons besoin de croissance, et notre industrie ne peut plus croitre puisqu’elle est toujours trop chère, donc l’état s’endette et injecte des milliards pour relancer la machine, les gens obtiennent plus de pouvoir d’achat, et achètent plus….de produits chinois ! Donc cet endettement, au lieu de nous relancer, fait tourner les usines chinoises !
    Donc la seule solution, puisqu’on ne peut pas les forcer à réévaluer le Yuan, serait de remettre des droits de douane.
    Franchement je ne suis pas « Sinophobe », c’est une analyse partagée par beaucoup, à part les droits de douane peut être puisque ça irait à l’encontre de la trés politiquement correcte mondialisation….

    • Donc je résume :
      – il faudrait taxer leurs biens chez nous. Eux ne les vendront pas plus cher, mais nous les paierons plus cher. Autrement dit, nous nous infligeons une bonne punition pour les faire plier. C’est très très con ou très très subtil.
      – vous allez me dire : oui mais comme ils en vendront moins, on va pouvoir négocier. Bof : comme ils en vendront moins, ils achèteront moins de notre dette, et nous aurons un client de moins pour nos trous et plus de crédit. C’est rigolo, mais se fâcher avec son banquier en période de crise, c’est très très con ou très très subtil.
      – si je vous dis qu’on leur vend des trucs, c’est que je me suis renseignés un chouilla. Regardez leurs imports au lieu de dire qu’on ne leur vend que quelques coucous.

      Bref : vous êtes restés coincés sur le protectionnisme, pour vous, c’est de la balle. Pour moi, et j’ai expliqué pourquoi, ça va foirer. Vous, vous n’expliquez pas pourquoi ça devrait marcher.

      • Il y a 10 ans, lorsque la Chine est entrée dans l’OMC, le marché du textile a été submergé et aujourd’hui nous ne fabriquons plus d’habits en France, les grandes enseignes font tout fabriquer en Chine, et les prix n’ont pas baissé ! La preuve en est que lors des soldes, ils font encore de la marge en vendant à -70% ! Le « made in China » nous a donné un peu de pouvoir d’achat mais a surtout enrichi les grandes entreprises (savez vous que Burberry a aujourd’hui toutes ses usines en Chine? Et leurs blousons sont tjrs à 1000 euros, c’est formidable !)Je n’aime pas le protectionnisme, mais dans ce cas précis, vu que le yuan est figé et que les entreprises sont libres d’investir où elles veulent, on est pieds et poings liés, ne rien faire condamnerait l’industrie à moyen terme, et on ne peut tout de même pas devenir un pays uniquement tertiaire ! Ajouter des taxes raisonnables augmenterait le prix des exports chinois, rendrait les productions françaises compétitives (pour les panneaux solaires made in France on n’est qu’à +16% en cout de revient, c’est un exploit, les entreprises luttent) et on se remettrait un peu au boulot. De plus ce système faussé et déséquilibré a créé, pour nous des dettes, pour eux des liquidités qu’ils doivent bien placer quelque part, et ils les placent dans nos dettes…Ceci dit pour info la Chine a 8% de la dette US, ça ne leur donne pas le contrôle du Pays tout de même (j’ai pas les chiffres pour la France)
        Mais oui on leur vend des choses, mais c’est un parcours du combattant, et la balance commerciale avec la Chine est catastrophique, voilà j’ai essayé d’expliquer pourquoi d’aprés moi ça devrait marcher

        • Les prix des vêtements n’ont pas baissé ? Vous plaisantez je suppose ?
          http://h16free.com/2006/08/06/229-recuperation-taxtile
          Le fait est que vous pouvez maintenant avoir des chemises, des t-shirts, et des copies d’iPad ou des Plasmas à des prix rikikis par rapport à ce qu’ils étaient il y a quelques années.

          Ajouter des taxes raisonnables augmenterait le prix des exports chinois, rendrait les productions françaises compétitives

          Faudrait savoir ce que vous voulez. D’abord, vous me dites qu’on ne produit plus en France ce que les Chinois nous exportent, maintenant, avec la taxe, nos productions deviennent compétitives… C’est donc qu’on produit, non ?

          Bon, le fait restera que a/ ce qu’on ne produit pas deviendra plus cher, et b/ ce qu’on produit sera aussi cher que ce que les Chinois produisent et qu’on importera toujours avec la taxe.

          Autrement dit, je le maintiens, vous proposez de punir les Français puisqu’au final, ils paieront plus cher (ce qu’on produit et ce qu’on importe).

          Moi, je suis contre le fait de punir les innocents. Vous, vous semblez croire à cette solution. Comme vous voulez. C’est juste voué à l’échec.

          • J’ai bien lu votre article sur le lien, ça se tient, mais apparemment votre seul souci est de payer les choses moins cher, et pas que vous bien sûr, ça arrange le budget des ménages…Poussons au bout le raisonnement, il y aura tjrs des pays moins chers que nous, donc on produira tjrs ailleurs, Vietnam, Bengladesh et au début tout le monde sera content d’économiser, même en achetant de la merde, mais un jour à force de plus rien produire, on aura des chinois producteurs et pleins de cash, et des occidentaux acheteurs et improductifs, et on sera endettés à mort, et on aura des plans de rigueur, et notre pouvoir d’achat baissera, et on n’aura plus le choix d’acheter le produit chinois pas cher ou le made in france un peu plus cher et (souvent) de meilleure qualité, car on aura même du mal à se payer le « made in China », là on aura rejoint les économies africaine ou malgache, allez y faire un tour, il n’y a que du made in china car c’est pas cher, et la qualité est pire que chez nous! (pas de norme NF ou autre
            Autre aberration, au nom du prix le plus bas: savez vous qu’on vend nos papiers usagers en Chine, ils font 12000 bornes, ils les recyclent, ils refond 12000 bornes et on leur rachète ! Et on est content parce qu’on a acheté du papier recyclé, on a fait un geste pour la planète…Faut quand même pas regarder que le prix, ça mérite de réfléchir quand même un peu plus

            • « Poussons au bout le raisonnement » : si vous voulez, mais alors, pas n’importe comment comme vous le faites.
              a/ économiser en achetant de la merde, ce n’est pas une économie. Pourquoi les gens achètent allemand, même si c’est notoirement plus cher ?
              b/ plus rien produire ? Vous comptez délocaliser la production de pain ? L’immobilier ? Les électriciens viendront de Chine ? Soyons sérieux deux minutes.
              c/ occidentaux acheteurs et improductifs … Mh. Comment acheter quand on ne produit rien ? Avec quelles richesses ? Là encore, ça ne rime à rien.
              d/ le mythe du made in france de meilleure qualité, on a donné. Des fois, c’est vrai, des fois c’est faux, mais la constance, c’est que c’est toujours plus cher. Mais surtout, ne cherchons pas à savoir pourquoi, et avant tout, continuons à essayer de produire aussi ou moins cher ce qui est produit ailleurs. C’est bien connu : c’est en faisant ce que tout le monde fait aussi qu’on s’enrichit, hein. Non ?
              e/ pour le papier recyclé, je veux bien plusieurs liens accréditant votre légende urbaine.

    • « qu’on ne peut pas les concurrencer en terme de prix. »

      1) Où est la concurrence quand deux pays ne produisent pas les mêmes biens/services ?

      2) Si les prix sont plus faibles en Chine, c’est parce que la productivité y est aussi plus faible.

      2) Si nous sommes en concurrence avec les Chinois, ils le sont aussi avec nous, mais aussi avec leurs voisins japonais, coréens ou thaïlandais.

      4) Si les salaires sont si faibles en Chine, expliquez-moi comment autant de pauvres peuvent se payer une voiture neuve ? Vous comparez nos salaires avec les leurs. C’est stupide : l’euro et le yuan n’ont pas le même pouvoir d’achat.

      • réponses:
        1: en effet, pour les fringues par ex, l’industrie n’a pas survécu depuis la mondialisation, mais nous produisons comme la chine des panneaux solaires, et un jour ils auront des voitures potables à nous vendre, de façon générale ils se mettent à fabriquer de tout, c’est normal, et en prix ils sont plus bas

        2: là je comprend pas, une productivité plus faible, c’est des prix plus hauts (boulette?)

        3: oui mais je ne vois pas ou vous voulez en venir ?

        4: un ouvrier= 100 à 200 euros maxi, on ne s’achète pas une voiture neuve avec ça, et on ne peut pas la faire rouler
        Je suis allé là bas, à Shangai il y en a plein, c’est des cadres ou dirigeants qui peuvent avoir de tres bons salaires, mais hors de 4 ou 5 grandes villes ou est la classe moyenne, c’est encore le tiers monde..C’est pas péjoratif ce que je dis mais il y a des différences énormes, si vous voyez un reportage sur Shangai il ne faut pas croire que tout le pays est comme ça, sinon ce serait la 1ere puissance mondiale !

        • Il n’y a pas 36 solutions…
          On ne peut plus essayer de concurrencer la Chine et d’autres pays où la main d’oeuvre est moins cher sur certains secteurs, comme le textile par exemple. Donc, il faut leur vendre autre chose, comme des avions, des trains, des centrales nucléaires; bref de la haute technologie avec une forte valeur ajoutée.
          Une chemise fabriquée en Chine est vendu 40 euros en France, elle couterait combien si elle était faite en France ? Qui pourrait s’acheter des chemises françaises à part quelques hauts fonctionnaires ayant des frais de représentation ?
          Nous avions il y a quelques temps encore de bonnes écoles, de bonnes universités et de bonnes grandes écoles, mais cela va-t-il encore durer longtemps ? L’avance technologique de l’Occident en général et de la France en particulier va-t-elle encore durer longtemps quand on voit la déliquescence de l’éducation dans notre pays ?
          Nous pouvons continuer à conserver cette avance avec les OGM, le nucléaire, la construction automobile, l’aviation, le spatial, etc… et tant d’autres choses à inventer, mais il faudrait que les écolos nous lachent les baskets avec leur photo du monde de 1950. Parce que sinon, sans cette avance technologique, pas moyen de lutter contre la Chine, l’Inde et pratiquement tous les pays de la Terre, en gardant la retraite à 60 ans, les 35 heures, le smic, et tout ce qui nous semble indispensable et que les autres n’ont pas…

          • Pardonnez moi mais les chemises n’ont pas toujours été fabriquées en Chine, et tout le monde arrivait à se les acheter, la marge des fabricants était simplement moins grande, les délocalisations c’est pour augmenter la marge, quoi d’autre sinon ?!

  • Donc entubons les par les taxes et barrières douanières, comme ça, non seulement les consommateurs verront leur pouvoir d’achat diminuer drastiquement, mais en plus, on se fera taper sur les doigts quand ils arrêteront de nous prêter. Perso, je préfèrerais que l’Etat allège les règlementations et taxes sur les entreprises. On arriverait ainsi à créer de puissantes entreprises capables de se défendre seules au lieu de protéger naïvement nos entreprises tricolores.

    • Oui c’est une solution la baisse des taxes mais ça ne va pas vraiment dans le sens du remboursement de la dette…autant d’entrées d’argent en moins dans le budget de l’Etat!, de plus ce système était valable dans l’Europe d’avant l’Euro, ça nous permettait de concurrencer Portugal ou Espagne, mais là la différence est trop grande, les baisses de taxes ne suffiraient pas, il nous faudra bientôt de grosses baisses de salaire si on veut pouvoir espérer lutter…enfin si on ne fait rien! Il ne s’agit pas de les entuber avec des taxes, mais ouvrez les yeux, ce ne sont pas des bisounours, que croyez vous qu’ils nous font en bloquant leur monnaie à un niveau trés bas ? Alors expliquez moi au nom de quoi nous laisserions nous désindustrialiser sans réagir ?!

  • @H16

    Excellent billet, comme d’habitude.

    J’avais publié sur le sujet il y a quelques mois, avec quelques chiffres intéressants:

    http://minarchiste.wordpress.com/2010/03/31/la-devise-chinoise/

  • Brunet analyse relativement bien la situation actuelle, mais il se trompe sur les solutions (catalogue classique du protectionnisme et du repli sur soi).

    Elle ne peut perdurer : les chinois combattent désespérément leur inflation qui augmente le coût de leur matières premières et qui est surtout source de troubles intérieurs, même si on sait comment ils savent les réprimer.

    • Je partage ! Le protectionnisme n’est jamais une bonne solution, les chinois ont des problèmes d’inflation et de surchauffe par le déséquilibre de leur monnaie qui ne vaut rien, et nous on n’arrive plus qu’à vendre de la trés haute technologie, un jour ils feront comme le Japon, ils évolueront comme eux vers des produits à forte valeur ajoutée ou des services, mais pour l’instant ils restent bloqués dans l’accumulation de liquidités, et ils peuvent tenir longtemps du fait du caractère dictatorial du régime, le tout est que si et lorsque leur économie évoluera ainsi, nous ayons nous tenu le coup, et au rythme où vont les choses c’est pas gagné !

  • Entièrement d’accord avec h16. Les faibles se cherchent toujours une excuse, un bouc émissaire! Les chinois ne sont pas nos ennemis. Pour que les français puissent acheter quelque chose aux chinois il faut bien qu’ils aient produit et vendu quelque chose sans quoi les chinois finiraient par refuser de nous vendre quoi que ce soit car on ne vend pas à celui qui n’a aucun pouvoir d’achat. Le jour ou les français n’achéteront plus chinois sera celui où ils n’auront plus les moyens de le faire. Si ce jour là n’est pas encore arrivé, cela signifie que nous produisons encore de quoi intéresser les chinois et d’autres. Certains sont victimes d’une illusion d’optique : ils voient ce qui ne se fait plus chez nous mais ne voit pas ce que l’on fait de nouveau qui est vendu là-bas. Le problème n’est donc pas celui de la balance commerciale en soi, entre tel ou tel pays en particulier, mais plutôt celui de l’inventivité, de la productivité et de la compétitivité. Si la France a du souci à se faire, ce n’est pas tant par rapport aux chinois que par rapport à elle même. Nous menons depuis 50 ans environ des politiques de moins en moins pro-économiques et de plus en plus pro-sociales, mais pour entretenir nos « acquis sociaux » certains ont oublié qu’il fallait que quelqu’un produise. Or, nous sommes de plus en plus assistés et nos politiciens continuent de nous faire croire qu’ils vont pouvoir changer les choses sans douleur et sans effort, tout en refusant de dire la vérité et de pousser au travail tous ceux, plus nombreux, qui peu ou prou vivent encore pépère grâce au travail des autres de moins en moins nombreux et enclins à le faire. Cette tendance lourde touchera à sa fin tôt ou tard.

  • Vous semblez oublier FREMIN que les allemands ne se plaignent absolument pas de la concurrence chinoise, comment se fait-il alors que leur niveau de vie est le même que le nôtre qu’ils arrivent très bien à concurrencer les chinois? Et bien d’abord ils ont limité la hausse exagérée des salaires en évitant l’inflation et en évitant de renchérir le coût du travail. Dautre part, ils se sont recentrés sur les industries de pointe, ils se sont adaptés en somme. Dans un espace concurrentiel, à nous de nous adapter économiquement et institutionnellement pour être plus efficaces.
    Ensuite vous parlez sans cesse de désindustrialisation, or c’est faux la valeur de la production a augmenté de 40% depuis les années 70. Le secteur industriel français a dégrossi à la même vitesse que la moyenne mondiale, d’abord grace aux progrès des technologies et de productivité et aussi parce que bien des taches sont externalisés maintenant au secteur tertiaire qui a énormément grossi dans le même temps chez nous (ce qui est plutôt positif non?)

    • Oui c’est sur, depuis les années 1970 la production industrielle à augmenté, mais depuis 10 ans elle s’effondre et les délocalisations font rage…comme dans les autres pays, je vous l’accorde, mais ça ne me console guère ! Oui, la seule solution serait les industries de pointe, vu qu’apparemment ils apprennent moins vite que les japonais (voir TGV) Un bon exemple tiens , le TGV, il y eut il y a qques années un superbe appel d’offres international pour la ligne Shangai Pekin, allemands, japonais et français y ont répondu, dans la phase finale du marché, il a été demandé des « précisions techniques » sur les matériels, puis ils ont finalement annoncé l’abandon du projet …. jusqu’à ce jour ou ils l’ont fait eux même ! (mal, je vous l’accorde). Et des exemples comme ça il y en a d’autres,

  • Lorsque nos chers constructivistes invoquent le bonheur du protectionnisme européen et américain face à la supposée menace chinoise, ils oublient que un pourcentage assez important des exportations chinoises est fabriqué partiel ou totalement en Chine par des entreprises dont une partie du capital et de la technologie sont américaines, japonaises ou européennes.
    Donc, si l’Europe et les USA réduisent les importations en provenance de Chine, les entreprises européennes et américaines qui produisent en Chine verront leur chiffre d’affaires baisser.

  • « certains ont oublié qu’il fallait que qqun produise »
    pas moi, c’est ce que je me tue à dire, pour moi un pays ne peut etre uniquement tertiaire, il faut produire aussi du concret, garder des usines, on ne va pas tous devenir secrétaire ou ingénieurs !
    Entièrement d’accord, nous avons une politique exagérément pro sociale

    • Pourquoi considérez-vous que la production industrielle est supérieure à la prodution de services? Que vous payiez un service 100 ou un bien 100, quelle différence? Dans les deux cas, le produit (bien ou service) aura le même coût et vous donnera le même degré de satisfaction bien que d’une nature différente. Si je vais voir mon médecin et qu’il me donne un bon diagnostic me permettant de me soigner et que ce service me coûte 30€, en quoi est-ce moins bien que l’achat d’une roue de vélo au même prix, par exemple? Il me semble que l’important, c’est que le produit, que ce soit un bien ou un service, se vende et donc qu’il soit utile à quelqu’un.

  • exact, c’est la bourse et les conseils d’administration qui nous gouvernent…Elles gagneraient moins mais gagneraient encore…Savez vous qu’un IPHONE qui serait fabriqué aux USA serait encore largement rentable? Mais un peu moins, donc au moments des bilans d’entreprise, pas de sentiments ! Je l’ai dit, la mondialisation profite d’abord aux multinationales, ensuite au tiers monde

    • Pourquoi ne pas mettre des frontières entre les régions, les départements ou les villes françaises? Est-il mal pour un Lillois d’acheter à un Marseillais? Et mieux encore, pourquoi pas entre les individus? Ce n’est pas en restreignant les échanges, que l’on prospère. La base du progrés économique, c’est l’échange. Les protectionnistes n’ont rien compris. Il ferait bien de lire ou relire Bastiat.

  • Antoine Brunet a une solide réputation dans la sphère de la haute finance, il est un expert des marchés et de l’économie. Ce qu’il dévoile n’est pas dénué de sens. Il a omis de nous expliquer qu’il y a une entente avec la Chine pour satisfaire certaines multinationales et donc leurs consommateurs, qui n’est pas facile à gérer quand les groupes de pression des PME assaillent nos gouvernants pour faire instaurer un protectionisme. Dans cette entente mercantiliste, il y a des gagnants comme Dell, Apple et ses consommateurs; et des perdants ces entreprises de chez nous qui doivent débaucher.

    Alors puisque c’est le résultat d’une politique mercantiliste, il y a bien lieu de discuter, et le mécanisme décrit par Antoine Brunet est pertinent..

    • Comme dit dans l’article, l’hypothèse d’un complot chinois ourdi afin de faire tomber les occidentaux est un peu gros, mais bon, soit. C’est la « solution » de Brunet qui ne tient pas la route.
      Du reste, Brunet peut avoir une solide réputation de chef pâtissier à la Tour d’Argent, l’argument d’autorité ne fonctionne pas avec moi.

    • Depuis le temps que je les écoute et les lis, je me suis rendu compte que les « économistes » de banque ne disaient pas grand chose de grande valeur et même souvent carrément des âneries. Et pour cause, ils dépendent trop de leur employeur et indirectement du pouvoir politique en place. Ils ne sont pas fous, ils tiennent à leur carrière!

  • « Oui c’est une solution la baisse des taxes mais ça ne va pas vraiment dans le sens du remboursement de la dette »

    Baisser les taxes peut très bien aller dans le sens du remboursement de la dette. Je baisse les taxes donc je favorise la création d’entreprise, donc l’emploi. Qui dit nouvelles entreprises et nouveaux emplois dit nouveaux impôt sur ces nouvelles entreprises, nouveaux emplois.
    Favoriser la création d’entreprise par une baisse de taxe ne signifie donc aucunement que les recettes vont baisser, bien au contraire.

    • Euh ce commentaire était en réponse à celui de FIRMIN le 10 Aout à 16h33. Je ne sais pas pourquoi il ne s’est pas mis au bon endroit…

    • Vous avez raison pour le moyen terme! Je précise ma pensée, là on est dans l’urgence, et c’est vrai qu’on aurait du agir avant…face à la dette, et en tant que mesure d’urgence, si on arrive à ne pas toucher aux impots et simplement à baisser les dépenses, ce sera beau ! (Je crains qu’en France il soit envisagé une augmentation des prélèvements, déjà « au top »)

  • Je trouve ça plutôt hilarant, sur un site qui se veut libéral, de défendre une politique chinoise de contrôle des changes.

    Je lis ça et là dans les commentaires « s’ils nous vendent des choses, c’est qu’ils en attendent quelque chose en retour ». Oui, de la dette, justement dans une logique de contrôle des changes. Dette qui est devenue pour nous tellement addictive que nous ne savons plus nous en passer.

    Alors, oui, nous nous sommes comportés comme des junkies vis-à-vis de la dette et de la facilité de caisse offerte par les Chinois, et c’est de notre faute, mais leur politique des changes était loin d’être une politique de concurrence libre et non faussée, et ne répondait pas aux exigences d’un échange commercial profitable pour les deux parties.

    Dans ce contexte, c’est nous qui sommes fou d’avoir accepté, effectivement, d’échanger avec la Chine sans barrière douanière alors que la Chine refusait de laisser flotter librement sa monnaie et intervenait directement et fortement sur le marché de la dette.

    Mais non, si je dois vous en croire, l’Etat n’est mauvais que quand il est occidental et démocratique, surtout quand il se préoccupe du bien-être des populations, c’est bien cela?

    • « défendre une politique chinoise de contrôle des changes. »

      Il n’y a aucune défense de la politique chinoise de contrôle des changes. Il y a critique du protectionnisme.
      Comme quoi, quand on a des œillères, on ne lit que ce qu’on veut.

      • J’ai bien compris la théorie de l’avantage comparatif de Ricardo, et je suis a priori également favorable à un échange libre des biens et services.

        Simplement, dans le cadre des échanges avec la Chine, c’est un peu plus que libre, la politique de contrôle des changes étant une forme de subvention à l’exportation.

        Alors, oui, ce n’est que transitoire, puisqu’un jour ils ne voudront plus exporter des biens contre du papier, mais au même titre les crises les plus violentes ne sont également que transitoire. Il n’empêche qu’une période de transition comme celle que nous vivons avec la Chine peu créer des dégâts important à notre système de production, en le déséquilibrant en raison de ce contrôle des changes.
        De plus, ce n’est pas l’investisseur Chinois qui a tellement confiance dans notre économie et nos investissements productifs qu’il est persuadé que la dette sera payée, mais bien l’Etat chinois qui mène une politique en dehors des équilibres de marché (sinon pourquoi fixer le yuan).

        Bref, votre indignation est légèrement malhonnête, et je trouve tout à fait légitime de s’indigner de la politique chinoise de contrôle des changes.

        Et face à un acteur qui subventionne ses exportations, je trouve légitime de vouloir taxer nos importations, de façon à militer pour des échanges libres de biens et de services.

    • Exactement ! Autre chose, la conccurence est une trés bonne chose chose, et les chinois ont le droit de vouloir améliorer leur niveau de vie, comme tout le monde, mais rappelez vous, les coréens (du sud!) l’ont fait, les japonais l’ont fait, Taiwan l’a fait, aujourd’hui le Japon est la 2ème économie mondiale (3ème depuis peu) et ils l’ont fait sans nous ruiner, sans déséquilibrer cette économie mondiale, car le yen a suivi, les salaires ont suivi, tout le pays a évolué. En Corée le peuple a grondé pour avoir les fruits de son travail et il s’est passé la même chose.
      En Chine, de part la nature dictatoriale du régime, les salaires sont maintenus artificiellement bas (exceptés quelques grèves fructueuses chez Foxconn) grâce à la main de fer du PC et la monnaie est maintenue basse également, d’où cette déstabilisation mondiale, dont, je l’ai dit, nous sommes aussi responsables.
      Je suis tout à fait d’accord pour penser qu’il y a une entente mercantile entre la Chine et les multinationales, personne ne dit que c’est un complot, c’est juste une asoociation « gagnant gagnant » comme dirait Ségo…et en effet, si les Etats vont mal, les « multi » ne se sont jamais aussi bien portées…
      De plus, pour revenir à l’époque du dévellopement du Japon ou de la Corée, chacun trouvait sa niche, au début les entreprises de ces pays n’avaient pas la technique, ils fabriquaient donc des produits bon marché et simples et l’occident faisait du high tech (oui je simplifie…); mais ce que nous vivons depuis 20 ans est différent et fulgurant, car ce sont nos grandes entreprises qui fournissent massivement les capitaux (qui investissent quoi) et les techniques et utilisent la main d’oeuvre bon marché chinoise, donc le made in China peut, de plus en plus, couvrir toute la gamme des produits, basiques ou de haute technologie et ce « miracle économique » a été anormalement rapide, trop rapide pour qu’on puisse s’adapter sans casse! (la majorité de la production chinoise vient de sociétés à capitaux étrangers)

      • Les clichés c’est bien mais on relèvera tout de même qu’un grand sujet du moment est les investissements chinois en Allemagne, y compris dans la production. http://www.dradio.de/dlf/sendungen/hintergrundpolitik/1526120/

        • Bien sûr ! maintenant ils croulent sous les dollars de leur excédent commercial énorme, et depuis quelques années ils rachètent des boites (Volvo par exemple, aprés avoir échoué dans la reprise de HUMMER), en plus de racheter des bons du trésor. Racheter Volvo c’est racheter la technologie automobile qui leur permettra d’homologuer leurs modèles en occident ! (pour l’instant ils ne passent pas les normes et crash test). Ils n’ont pas dévelloppé Volvo depuis leur rachat, ils n’ont rien changé au style, ils apprennent, c’est tout. Ne vous étonnez pas s’ils tentent de racheter Alstom, car ils ont de gros problèmes de TGV…

          • Et alors? Volvo serait mort sans eux. Ca me semble un bon deal. Ils sauvent des milliers d’emplois et ils apprennent, ce qui fait progresser le monde. Les voitures chinoises se vendent bien dans des pays pauvres, moins de gens mourront sur la route dans ces pays. Moi je dis banco.

  • désolé mais Volvo n’était pas mourrant…mais bon, je veux bien partager votre vision optimiste, aprés tout pourquoi pas, l’avenir le dira

    http://resultats-automobile.blogspot.com/2011/05/benefices-record-de-volvo-car.html

    « L’exercice 2010 affiche un résultat opérationnel avant impôt (EBIT) de 259,74 millions d’euros (2,34 milliards de couronnes suédoises), soit une hausse de 827,75 millions d’euros (7,525 milliards de couronnes) par rapport à l’exercice précédent. »

  • Réponse à H16: je vous pensais de bonne foi, ou alors vous n’avez pas compris mon texte…Je déplore qu’on ne produise plus rien, évidemment tout ne peux pas être délocalisé, restons dans le sujet…vous me dites aussi: « voyons soyez sérieux on ne peut rien acheter quand on ne produit rien » Enfin on est d’accord, donc lisez la suite de ma phrase, on sera endettés et notre pouvoir d’achat baissera, etc…et on n’aura plus le choix d’acheter du pas cher ou de la qualité. Je pense comme vous que cette situation n’est pas tenable !
    Ok pour ne pas faire ce que tout le monde fait, mais d’une part tout le monde ne peut pas etre ingénieur et les chinois finiront par tout faire aussi, ils ne sont pas plus bêtes que nous, que ferez vous alors lorsqu’on vous dira que votre salaire doit etre divisé par 2? Même les services peuvent souvent être délocalisés…
    Pour ce qui est du papier je vous trouverai des liens puisque vous ne jurez que par internet (ou on peut trouver tout et retenir ce qui va dans notre sens, avec guère de sureté sur les sources..), cependant c’est mon métier, je suis à Veolia, et je le tiens d’un collègue qui a obtenu un marché pour envoyer ces papiers de récup en Chine, comme quoi presque tout peut se délocaliser, (les bistrots non, ne m’écrivez pas pour me le dire, j’y ai pensé, on pourra aller se consoler là bas, haha…)

    • « Enfin on est d’accord, donc lisez la suite de ma phrase, on sera endettés et notre pouvoir d’achat baissera,  »
      Justement. Poussez le raisonnement, puisque vous entendez le faire : une fois trop endetté, les Chinois refuseront de nous vendre (ce qui revient à la situation initiale : on ne produit rien, donc on n’a pas de richesses).

      Quant au papier, quel est exactement le problème ? Si le recyclage ainsi fait revient moins cher, tout le monde y gagne : les Chinois (qui s’enrichissent) et les consommateurs de papier ici en France qui dépensent moins cher pour du papier. Où, exactement, est votre problème ?

      • Je suppose que vous êtes rentier, h16, ou peut être fonctionnaire d’Etat et que vous vous pensez à l’abri? Non, je blague, mais sérieusement, si tous les domaines d’activités sont moins chers ailleurs, vous allez faire quoi comme boulot ? C’est un peu ça mon problème, et celui de beaucoup d’autres!

        « Une fois trop endettés, les chinois refuseront de nous vendre, puisqu’on n’aura pas de richesse »
        N’importe quoi, ils vendent dans tous les Pays, même les plus pauvres, ils adaptent leurs produits c’est tout.
        Allez faire un tour à Madagascar par exemple, ils sont trés pauvres là bas (enfin dans l’ensemble)et ne produisent quasiment rien, si vous allez dans les bazars tout vient de Chine, et c’est pas cher, ils tirent les prix, avec les standards de qualité minimum bien sûr et en profitant de l’absence des normes sanitaires ou alimentaires, et ils les vendent leurs produits (bien sûr les commerçants ne font pas les mêmes marges qu’ici).
        On pourrait juste se retrouver dans la même situation…et moi je ne m’y résigne pas

        • « vous allez faire quoi comme boulot ? « 

          Autre chose. Ce que les autres ne font pas. Ce qu’ils ne savent pas faire, ou pas aussi bien. Ce qu’ils savent faire, mais plus cher. Ou un truc que personne n’avait imaginé. Peu importe. Il y a 20 ans, vous n’auriez pas misé un kopek sur « webmaster » comme profession. Actuellement, ça nourrit des millions de personnes dans le monde.

          En tout cas, votre manque d’imagination ne doit pas être un guide pour le reste de la population. Et vous n’avez toujours pas dit en quoi punir les Français avec une hausse des prix allait les aider.

          N’importe quoi,

          Je parle à un mur. Ce n’est pas intéressant. Les Chinois vendent pour s’enrichir. Si on ne peut pas (ou plus) les enrichir, ils arrêteront de vendre. Pas parce que je le dis, mais parce que c’est comme ça que ça fonctionne depuis que le monde est monde. Maintenant, vous pouvez serrer vos petits poings et faire une colère capricieuse, ça n’y changera rien : si vous n’avez pas la confiance de votre vendeur, il ne vous vendra pas.

          • Je jette l’éponge….vous feignez de ne pas comprendre mon propos puisqu’à chaque fois vous le déformez ! J’essaie pourtant d’etre clair, vous devriez oter vos oeillères, écouter les autres, voyager…car là c’set un dialogue de sourds

            Sans rancune

  • http://www.arte.tv/fr/1477764,CmC=1477766.html

    voir la vidéo « les tribulations d’un papier en Chine »

  • @FREMIN, ne perdons pas de vue une chose: dans bien des domaines, nour courons toujours plus vite que les chinois, et pourtant nous avons, à chaque jambe, une chaîne avec boulet. Ça s’appelle les charges, impôts et taxes, réglementation du marché du travail, privilèges et professions protégées (votre employeur connaît, avec son confortable petit duopole). Ça prouve que, à ce stade en tout cas, la spirale infernale qui constitue votre cauchemar éveillé, est tout sauf une fatalité. Mais, il y a un mais, non, les Chinois ne sont pas des débiles, tout sauf, et si nous persévérons à courir avec un si paralysant handicap, là oui, il va y avoir un problème.

    Le cauchemar dont nous devons sortir, et fissa désormais, c’est la sociale démocratie, qui en France ressemble, tout de même, pas mal au socialisme.

  • OK Nick,
    Quand je parlais du papier recyclé, je voulais juste dire qu’on se moquait du monde en faisant croire aux consommateurs qu’en achetant ça ils aident à sauver la planète alors qu’on avait consommé des milliers de tonnes de fioul pour ça….et je voulais montrer que même des emplois qu’on croyait non délocalisables le sont en fait dans la situation actuelle !
    Oui je l’ai dit, les chinois ne sont pas des idiots, le tout est de savoir ou en sera leur société le jour ou ils sauront produire de tout.
    Si leur richesse individuelle moyenne (car il y a déjà des riches bien sûr) se met à suivre l’augmentation du PIB, les salaires augmenteront et la consommation intérieure aussi, comme ça s’est produit en Corée, et là la conccurence sera jouable bien sûr.
    Les taxes et impots sont excessifs en France, d’accord avec vous, il faut les réduire, tout en sachant que c’est un choix de société, ça voudra dire moins de protection sociale, etc…moi je ne suis pas contre, on verra si ça passera dans l’opinion. Celà dit si rien ne change ça ne pourra pas suffire, on voit bien que les USA, qui sont tout sauf une sociale démocratie, souffrent également et font de la dette.
    Reste l’Allemagne qui s’est vrai s’en sort mieux (endettée tout de même hein !), et qui reste beaucoup plus industrialisée que nous, qui s’est spécialisée entre autres dans les machines outils dont se sert la Chine pour fabriquer, il faudrait aussi s’en inspirer…pour tenir le coup avant que cette « usine mondiale » devienne peu à peu une économie qui suive les mêmes règles libérales que toutes les autres, afin qu’on puisse faire jouer une conccurence libre !

    • Ca ne veut pas forcément dire moins de protection, vu la dégradation aussi rapide que poussée des retraites et des couvertures santé dans le système monopolistique étatique qui a cours aujourd’hui. Chacun pourra trouver les solutions qui lui conviennent le mieux (moi, je ne m’assurerais pas pour la partie petits rhumes, petis bobos, par exemple, chacun son choix), et il ne faut pas négliger la possibilité, bien réelle, que l’immense majorité des gens se retrouveront en fait mieux protégés et pour moins chers.

      Rappelons nous que les première couvertures mutuelles étaient des initiatives privées de groupes d’ouvriers; elles se sont ensuite faites bouffer par l’Etat, et ne croyez pas que leur membres s’en sont réjoui à l’époque. L’idée que l’Etat est nécessaire pour ces protections est fausse, et perpétuée par l’Etat lui même, via l’EdNat, la presse qu’il finance, et les syndicats qu’il désigne comme officiel (le syndicalisme n’étant pas libre en France).

  • Il me semble aussi que l’essentiel de la valeur ajoutée ne va pas en chine…

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