La bible des écologistes

Aujourd’hui, l’ONU propose de remplacer la liberté par la servitude et d’imposer un collectivisme planétaire

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La bible des écologistes

Publié le 18 juillet 2011
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Dans mon texte de la semaine dernière, j’affirmais que le contrôle démographique constitue le nouveau cheval de bataille des écologistes, et qu’on devrait s’interroger sur le caractère éthique, moral et humain des mesures qu’ils pourraient mettre en place pour arriver à leurs fins.

Plusieurs lecteurs ont réagi. Pour eux, il n’y a pas lieu de s’inquiéter. Ceux qui prônent une réduction de la population mondiale ne doivent pas être pris au sérieux. Leurs déclarations incendiaires relèveraient uniquement de la rhétorique et seraient inoffensives.

Malheureusement, rien n’est plus faux. Il suffit de jeter un coup d’oeil dans Agenda 21 pour en être convaincu. Agenda 21 n’est pas le nom de code d’un soi-disant complot qu’une poignée d’illuminés auraient découvert. Au contraire, il s’agit d’un document onusien de 300 pages, signé par 178 pays, lors du sommet de la Terre tenu à Rio en 1992.

Ce document, accessible à tous, se veut un plan directeur pour « un partenariat mondial pour le développement durable ». Agenda 21, c’est, en quelque sorte, la bible des écologistes.

Je tiens, ici, à souligner que le respect de l’environnement, le recyclage, l’économie d’énergie, la consommation responsable, etc., sont des principes auxquels, comme tout économiste, je suis attachée. Après tout, n’oublions pas que la logique économique repose entièrement sur le fait que les ressources sont limitées et que, par conséquent, nous devons, en tout temps, éviter le gaspillage.

Si la protection de l’environnement est un objectif d’une valeur indiscutable, en revanche, les moyens préconisés dans Agenda 21 ont de quoi susciter le débat et soulever des inquiétudes. Comme toute activité humaine exerce un effet sur l’environnement, absolument rien n’échappe aux auteurs du document, qui exposent, de manière exhaustive et détaillée, les moyens de contrôle à implanter.

Dans le chapitre consacré à la démographie, la volonté de contrôler les populations, ainsi qu’une pléthore de mesures à adopter pour y arriver sont clairement articulées. Par exemple, on recommande aux pays d’avoir une politique démographique qui reconnaît le rôle des êtres humains dans les problèmes écologiques et de développement, et on invite les pays à « évaluer, à l’échelon national, la densité maximale de population dans le contexte de la satisfaction des besoins humains et du développement durable ».

Ces recommandations ainsi que leurs implications et sous-entendus vous font sourciller? Ce n’est que la pointe de l’iceberg. Agenda 21 contient 2500 recommandations de ce genre. L’endroit où l’on vit, ce que l’on mange, la quantité d’eau et d’énergie que nous consommons, nos modes de déplacement et de communication, ce qui est enseigné à nos enfants, absolument tout serait décidé par un gouvernement central.

L’être humain s’est battu pendant des siècles pour sa liberté. Aujourd’hui, l’ONU propose de remplacer la liberté par la servitude et d’imposer un collectivisme planétaire. C’est le retour au Moyen Âge et aux méthodes totalitaires. Il existe certainement un meilleur moyen de concilier respect de l’environnement et respect de la vie humaine… à condition de faire l’effort d’y réfléchir.

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  • Je souhaiterai relativiser ces propos car il me semble justement que le propre des agenda 21 est un système de gouvernance décentralisé à l’échelon local, rassemblant le plus large panel d’acteur possible sur un territoire, et de discuter justement des mesures à adopter pour lutter contre la pollution, les déchets et les gaspillages de toute sorte.
    En gros, dans la réalité du terrain, il me semble que l’Agenda 21, soit ce qu’il y a de plus libre.

  • L’homme est bien le premier acteur de la pollution non?

    L’ONU est bien chargée de préconiser des règles d’Organisation des Nations désUnies non?

    C’est ce que fait l’Agenda 21. Je ne comprends pas la logique de votre critique.

    On pourrait peut être commencer par arrêter la subvention publique aux naissances. Je suis sur que étant contre l’interventionnisme de la collectivité, cette idée pourrait vous plaire. Nous serons alors complètement libre de décider d’avoir un enfant.

    • « L’homme est bien le premier acteur de la pollution non? »

      Pour ce qui concerne l’effet de serre, il fait savoir que le premier gaz responsable est la vapeur d’eau.
      Pour le CO2, le volcanisme est l’emtteur le plus important.

      « On pourrait peut être commencer par arrêter la subvention publique aux naissances. Je suis sur que étant contre l’interventionnisme de la collectivité, cette idée pourrait vous plaire. Nous serons alors complètement libre de décider d’avoir un enfant. »

      Tout à fait. Or, les politiques mises en place « incitent à » soit à avoir plusieurs enfants (allocations familiales) soit au contraire à en avoir peu, suivant la mode du moment. Alors ce ne sont pas des obligations ou des interdictions, comme dans les régimes totalitaires, mais des « incitations », une forme de totalitarisme soft

      • « « L’homme est bien le premier acteur de la pollution non? »
        Pour ce qui concerne l’effet de serre, il fait savoir que le premier gaz responsable est la vapeur d’eau.
        Pour le CO2, le volcanisme est l’emtteur le plus important.
         »

        Malheureusement, j’affirme que c’est faux. 🙂

        Pour ceux qui se diraient qu’effectivement ces 2 affirmations sont des bêtises, ou qui au contraire veulent les défendre, hop un lien pour en débattre :

        http://www.skepticalscience.com/water-vapor-greenhouse-gas.htm
        http://www.skepticalscience.com/volcanoes-and-global-warming.htm

        y’a plein d’autres ‘affirmations’ de ce genre qui sont discutées, j’vous conseille de regarder les commentaires pour vous faire une idée du débat qu’il y a (ou non) sur ces affirmations.

        Ensuite, y’a pollution et pollution.
        Le CO2 ? Oui, oui…
        et les CFC, les métaux lourds, la pollution des sols et des nappes phréatiques par l’épandage d’engrais, etc, etc…
        Y’a pas mal de pollutions qu’on découvre à peine, et les effets conjugués de tout cela nous échappe encore. (s’il y en a 🙂
        Sans parler du merveilleux ‘nucléaire’.

        Sur l’aspect des naissances, il est intéressant de noter à quel point le nombre moyen d’enfants par femme est lié au niveau d’éducation.

        Mais sinon, d’accord avec les autres commentaires, je ne serais pas si critique sur ce texte.
        Aucun affreux complot, pas de ‘totalitarisme’ soft comme certains aimeraient prétendre.
        On donne des billes, des « ce serait bien de faire ça », un inventaire à la Prévert de « bonnes pratiques écologiques »
        Et après, à chacun dans les faits d’en tenir compte selon sa propre politique.

        • ouais, enfin, ta première source qui est censée contredire l’affirmation que « il fait savoir que le premier gaz responsable est la vapeur d’eau. » confirme, au contraire, que
          « Water vapour is the most dominant greenhouse gas.  »

          Par contre c’est vrai que le seconde source dément clairement l’impact CO2 du volcanisme

  •  » Après tout, n’oublions pas que la logique économique repose entièrement sur le fait que les ressources sont limitées et que, par conséquent, nous devons, en tout temps, éviter le gaspillage. »

    Ben…
    Je la trouve jolie cette phrase, mais profondément irréaliste.

    J’ai parfois l’impression que la logique économique, reposant également sur le principe de rareté, créé au contraire du gaspillage.

    On pensera au bienfaits du marketing, du spam, de toute cette énergie dépensée pour ‘capter’ l’attention du consommateur, dans un monde où l’offre dépasse la demande (naissance et où le crédit est la base de cette machine économique.
    On pensera à la création de produits ‘hautement’ polluants. La bouteille d’eau ! (quand l’eau du robinet est POTABLE, c’est à dire bonne à boire tous les jours…)

    J’ai parfois l’impression qu’il n’y a pas moins ‘économique’, à un niveau écologique, que ce qu’on appelle notre ‘économie’. Voire que le gaspillage FAIT partie de la chaine de valeur. (on a intérêt à ce que le consommateur gaspille, pour consommer plus…)

    • Bah, c’est clair qu’on peut se nourrir de pain, mais c’est clair aussi qu’il est de l’intérêt du boulanger de nous faire manger de la brioche, sur laquelle il se fait plus de profit. Il est prêt à payer un publicitaire pour nous convaincre que la brioche c’est meilleur.
      Et tout est comme ça.
      Est-ce du gaspillage ? Ou peut le penser.
      Mais la vie et l’organisation ça passe aussi par toujours plus d’entropie, de « gaspillage », pour nourrir un métabolisme toujours plus élevé. Et ça n’est pas contradictoire avec une recherche du moindre gaspillage, l’utilisation la plus économe des ressources. L’économie produit des organisation plus lourdes et gaspillant toujours plus en même temps que des organisations de recyclage, comme l’évolution produits des animaux à sang chaud (mais avec des organes qui isolent du froid et économise la chaleur) et des détritivores.

  • L’eau du robinet est potable dans plus de 96% des cas en France. Va le vérifier sur les sites gouvernementaux, ils n’ont rien à vendre. Le génie du marketing est d’avoir réussi à convaincre le consommateur du contraire. Il y a 50 ans, on n’avait que 3 ou 4 critères de « potabilité ». Aujourd’hui, c’est plus de 60. L’eau aujourd’hui est certainement plus potable qu’hier. Affirmer le contraire, ce n’est que du sens commun dont il faut se méfier.

  • La pollution n’est pas uniquement le fait de l’homme. L’eau est naturellement polluée, par les animaux et par les plantes qui vivent dedans, rejettent leur déjections, et meurent dans l’eau.. Si vous faites des expéditions dans la nature, vous ne DEVEZ PAS boire l’eau même la plus claire sans la faire bouillir.

    Le CO2 n’est pas un gaz polluant. C’est un gaz essentiel à la vie, sans lui il n’y aurait ni plantes, ni animaux.
    Et le plus grand producteur de CO2 n’est pas l’homme, ni les volcans, mais l’évaporation océanique

    Par contre c’est vrai qu’il y a un énorme gaspillage dans la société actuelle, on jette chaque jours de quoi nourrir 2 fois l’humanité, c’est impressionnant. Apparament c’est très économique et rentable de gaspiller.. Avec une meilleure gestion, ont pourrait supprimer la faim, sans augmenter la production, rien qu’avec ce qui existe déjà, et il resterait encore de quoi faire des réserves. Sans parler de « répartition des richesses », ce n’est pas porter atteinte à la liberté des gens que permettre à tous d’avoir a manger au lieu de jeter de la nourriture à la poubelle.. Ca pourrai nous éviter des conflits si au lieu de gaspiller la nourriture ont lui trouvait un autre usage que de finir à la poubelle.

  • « la volonté de contrôler les populations » Si ce n’est pas l’Homme s’auto-régule, ne vous faites pas d’illusion la nature s’est chargera, elle s’en charge déjà : grippe aviaire, H1N1, … à votre avis pourquoi toutes ces maladies deviennent rapidement des épidémies et pandémies? La propagation des virus et bactéries se fait d’autant plus vite lorsque des organismes vivants (Humains, animaux ou végétaux) sont nombreux et rapprochés. Oui nous retournons au Moyen-âge (souvenez-vous de la Peste Noire) la différence est que nos connaissances médicaux ont évolués => ce n’est qu’un éternellement recommencement.
    @Douar : « L’eau du robinet est potable dans plus de 96% des cas en France » Les limites de potabilités de l’eau sont totalement subjectives et pour cause quand cela dérange/arrange telle ou telle (grosse) entreprise/collectivité comme par magie les limites sont réhaussées (plus forts que Gérard Majax et David Copperfield réunis) sans parler des limites de la radioactivité contenue dans ces eaux dites potables qui ne sont pas respectées. Nous oublions les « nouveaux » polluants dont on subit déjà les effets : l’excès de consommation d’antibiotiques, la consommation en très grande masse de contraceptif entrainerait une stérilisation de l’espèce humaine….A méditer tout ça.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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