Brême donne le droit de vote aux jeunes de 16 ans

Pour la première fois dans l’histoire allemande, les jeunes de 16 et 17 ans seront autorisés à voter ce dimanche 22 mai

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Brême 16 ans

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Brême donne le droit de vote aux jeunes de 16 ans

Publié le 19 mai 2011
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Pour la première fois dans l’histoire allemande, les jeunes de 16 et 17 ans seront autorisés à voter lors d’une élection à l’échelle de l’État ce dimanche 22 mai. La ville-État de Brême en Allemagne a abaissé l’âge de voter et plusieurs autres États se préparent à lui emboîter le pas.

Selon les partisans de cette mesure, les jeunes électeurs permettent de combattre l’apathie des autres électeurs et le nombre croissant de retraités. Ils disent aussi que l’introduction de cette participation politique permet de faire des jeunes des adultes « plus responsables ».

Les opposants de cette mesure craignent que les adolescents ne soient pas assez matures pour apporter une contribution significative au paysage politique du pays. Selon une étude menée par l’Université de Hohenheim, les 16-17 ans possèdent « beaucoup moins de connaissances politiques » que les adultes juridiques, et ce, quel que soit leur niveau d’instruction. D’autres font valoir qu’il est illogique de dissocier le droit de vote de ceux de la majorité légale. Pourquoi les adolescent devraient-ils avoir le droit de voter à 16 ans alors qu’ils doivent encore attendre deux ans pour conduire une voiture ou pour signer leur propre contrat de téléphonie mobile ?

D’autres encore indiquent que la participation des jeunes électeurs est faible lors des élections municipales, une situation qui existe dans une demi-douzaine d’États allemands déjà. Par exemple, les 16-17 ans de Basse-Saxe étaient électeurs aux élections municipales depuis 1996, mais leur participation électorale est toujours inférieure à la moyenne.

Les données révèlent aussi que les jeunes tendent au vote de protestation pour les partis d’opposition, ce qui peut permettre de comprendre pourquoi c’est le parti de centre-gauche allemand, actuellement dans l’opposition au niveau national, qui fait pression pour ce changement institutionnel.

Comme on peut le lire sur Wikiberal, pour nombre de libéraux et de libertariens, le suffrage universel, expression de la démocratie, n’est qu’un moyen de sélection des représentants, et surtout pas une fin en soi. Hayek écrit notamment : « Que dans le monde occidental, le suffrage universel des adultes soit considéré comme le meilleur arrangement, ne prouve pas que ce soit requis par un principe fondamental » (La Constitution de la liberté). Il présente l’inconvénient de favoriser les politiques les plus démagogiques, sous couvert d’« acquis sociaux », particulièrement dans des pays comme la France où la moitié des personnes ne paient pas d’impôt sur le revenu. Le problème majeur que pose un tel vote est qu’il ne discrimine pas entre les gens qui payent des impôts et ceux qui n’en payent pas (fonctionnaires, retraités, chômeurs, etc.). Autrement dit, ceux dont les revenus dépendent de l’impôt ont autant voix au chapitre que ceux qui sont imposés. Le droit de vote pour tous constitue donc un écart par rapport à l’égalité devant la loi et participe donc plus de l’égalitarisme que de l’isonomie chère aux libéraux.

L’Autriche est devenue en 2007 le seul État membre de l’Union Européenne a étendre le droit de vote aux citoyens de 16 ans et plus, pour tous les types d’élections.

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