Zemmour, Buisson, Finkielkraut : la pensée réactionnaire pour les nuls

Qui sont ces réactionnaires qui peuplent les émissions de radio et les plateaux télé ? Petite mise au point.

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eric zemmour credits fondation France-Israel (licence creative commons)

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Zemmour, Buisson, Finkielkraut : la pensée réactionnaire pour les nuls

Publié le 6 novembre 2015
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Par Frédéric Mas.

eric zemmour credits fondation France-Israel (licence creative commons)
eric zemmour credits fondation France-Israel (licence creative commons)

 

Depuis quelques temps, Libération et Les Inrocks enchaînent les Unes tapageuses sur la grande menace réactionnaire. Ils emboîtent le pas à certains politologues et journalistes pressés de décrire l’époque comme un retour à l’esprit des années 1930, avec ses ambiguïtés, ses menaces,et son ambiance de panique morale. Il est difficile de ne pas relever ici le tour de passe-passe idéologique et médiatique d’une certaine gauche culturaliste visant à se donner une contenance morale face à un épouvantail commode.

Seulement, limiter le phénomène à une resucée de l’antifascisme stalinien n’épuise pas le sujet. La vague réac est devenue aussi partie intégrante de l’industrie de l’entertainement, et tous les plateaux télé en veulent un, comme ils voulaient un comique « anticonformiste et irrévérencieux » (mais qui pense dans les clous quand même) pour animer leurs shows il y a encore quelques années.

Elle renvoie autant à l’émergence d’intellos de droite qu’aux règlements de compte interne à la gauche, à la critique de l’époque et au ralliement à l’atlantisme, au rejet du multiculturalisme et au néorépublicanisme, ce qui nous oblige à affiner un peu la typologie réacs/pas réacs.

Pour s’y retrouver, il est possible de distinguer (en gros !) trois sous-catégories de réacs : la gauche populaire, les vrais réacs et les intellos antimodernes.

 

Néoconservateurs et nouveaux réactionnaires

Irving Kristol disait des néoconservateurs qu’ils étaient des progressistes qui s’étaient pris la réalité dans la figure. C’est sans doute en pensant à cette image que Daniel Lindenberg avait rédigé en 2002 un essai pâteux associant à la fois quelques auteurs alors à la mode (Houellebecq, Dantec, Muray) et certains de ses collègues du centre Raymond Aron à l’EHESS (Manent, Gauchet). Ainsi, les premiers réacs étaient de gauche, mais pas assez pour certains antiréacs de gauche.

Aujourd’hui, les critiques viennent toujours de la gauche de la gauche et désignent cette fois-ci avec plus de précision ce qu’on pourrait appeler la gauche populaire et républicaine : Marcel Gauchet, Christophe Guilluy, Laurent Bouvet, Alain Finkielkraut ou Michèle Tribalat défendent le modèle républicain, critiquent le multiculturalisme politique et idéologique, les dérives identitaires et l’évolution culturaliste du Parti socialiste, ce qui les place souvent dans une position délicate. Si la gauche populaire est sans doute la première à s’être fait traiter de réac, elle a la particularité de ne pas l’être vraiment.

 

Fédérer les réacs

Philippe de Villiers a récemment fait son grand retour en politique pour expliquer pourquoi il avait arrêté la politique. S’il y a bien un homme politique qui peut revendiquer l’étiquette réac, c’est bien lui ! L’inspirateur du Puy du Fou, admirateur de Saint Louis, défenseur de la mémoire vendéenne contre les excès de la révolution française, ancien de Combat pour les valeurs et du Mouvement pour la France, catholique pratiquant et clairement à droite, renaît en critique social.

En effet, depuis quelques semaines et la sortie de son dernier livre, il accumule les pseudo-révélations, et parfois les poncifs, sur les dessous du monde politique : les politiques sont tous nuls, vendus au Qatar et aux États-Unis, le traité transatlantique nous fera disparaître, c’est Bildenberg qui dirige le monde. Et ça tourne beaucoup sur les réseaux sociaux.

Patrick Buisson, l’ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, et connu pour ses opinions droitières, s’est aussi réveillé. Lui parle de fédérer ces nouveaux conservateurs qui se retrouvent dans les écrits d’Éric Zemmour, Natacha Polony et Eugénie Bastié. L’effacement de la France dans le monde, le rejet de l’immigration et la politisation d’une frange des catholiques (François Xavier Bellamy, C. Beigbeder, R. Camus) semblent être les principaux moteurs de cette minorité active qui cherche à exister dans le débat public.

 

Antimodernes et non-alignés

Au milieu des querelles de chapelles, des pamphlets et des petites phrases médiatiques, parfois victimes collatérales d’un débat qui passionne les rédactions, on trouve des écrivains, des essayistes, et même parfois des philosophes qui n’en demandaient pas tant.

Par exemple Pierre Manent, libéral tendance Raymond Aron et conservateur lecteur de Montaigne, qui vient d’écrire un petit essai sur la situation française à la fois pessimiste sur l’avenir du pays et invitant nos concitoyens à faire une place honorable aux musulmans français dans la conversation civile.

Dans la même veine, Rémi Brague a eu l’occasion d’écrire le peu de goût qu’il avait pour la culture de masse et son attachement à un humanisme qui peut apparaître désuet à nos contemporains.

En littérature, Houellebecq a signé Soumission, qui loin d’être un pamphlet « islamophobe », est plutôt une critique acerbe de l’esprit de renoncement de l’époque. Plus éloignés de la sphère politico-médiatique, les antimodernes adressent une critique du monde contemporain plus articulée que les pamphlétaires de droite précédemment mentionnés et ne se sentent pas concernés par les querelles internes à la gauche française.

 

Le lamento réactionnaire

Alors, quel point commun entre tous ces réacs, nouveaux, anciens ou occasionnels ?

Une fois écartés les effets et les fausses polémiques issus du monde du divertissement, il est possible d’isoler un pessimisme commun, une insatisfaction face à l’époque, que celle-ci s’attache à la culture de masse, à la faillite de l’éducation, à la fin du mouvement ouvrier ou au déclin réel ou supposé du rôle de la France dans le monde sous les coups du terrible capitalisme anglo-américain.

C’est aussi cette raison qui rend la pensée « réactionnaire » attrayante pour nos concitoyens, qui partagent le même pessimisme culturel concernant l’avenir du pays.

Pour Sudhir Hazareesingh, auteur d’un essai récent intitulé Ce pays qui aime les idées. Histoire d’une passion française, les diverses manifestations « réactionnaires » reflètent dans le débat public ce sentiment de déclassement national :

Le pessimisme […] s’est aggravé : d’un sentiment d’anxiété contenue il est devenu l’un des traits caractéristiques de la mentalité française contemporaine. […] Il s’agit d’un déclinisme aux forts accents ethniques et nationalistes, dont le discours et l’imaginaire imprègnent des concepts ou des institutions qui, jusqu’à présent, avaient constitué des bastions de la confiance en soi : non seulement la projection des valeurs françaises dans le monde […] mais aussi la culture classique, le système éducatif républicain et la pensée sociale progressiste.

Le propos peut paraître excessif. Il condamne plus qu’il ne discute les thèses des auteurs estampillés réacs au nom d’une vague admiration pour notre gauche nationale pas nécessairement la plus intelligente, mais il ne met pas non plus complètement à côté.

C’est sans doute ici que les libéraux ont un rôle à jouer : celui de proposer un horizon d’utopie capable de dépasser les vieux clivages idéologiques qui entravent la réflexion de beaucoup de nos concitoyens.

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  • « C’est sans doute ici que les libéraux ont un rôle à jouer : celui de proposer un horizon d’utopie capable de dépasser les vieux clivages idéologiques qui entravent la réflexion de beaucoup de nos concitoyens. »

    Les libéraux n’ont pas à proposer une utopie, ils doivent proposer un cadre aux utopies. Ce qui différencie les réactionnaires, les socialistes et les étatistes de tout poil des libéraux, c’est que les premiers veulent imposer un modèle de société précis à l’ensemble de la population, alors que les derniers visent à permettre la coexistence de beaucoup de modèles. Dans une société libre peuvent cohabiter des natifs et des immigrants, des maniaques et des saints, des moines et des libertins, des socialistes volontaires et des capitalistes, des communautés comme celle de Fourier, les kibboutz, à côté de villes privées. Etc. etc.

    • Certes mais ce que vous décrivez n’est pas effectivement une Utopie du simple fait que ce la n’est jamais arrivé dans l’histoire humaine ?

      • Utopie n’est pas un synonyme pour parler de quelque chose qui n’est pas réalisé. L’utopie, en politique, fait référence à un projet global, complet qui serait d’application pour la société dans son entier. Rien à voir avec le libéralisme qui se signale justement par son humilité face au processus social en ne visant que l’individu. Le libéralisme ne propose donc pas une utopie politique, il propose un cadre politique et juridique où les individus seront libres de poursuivre leur utopie personnelle (la fameuse « poursuite du bonheur »). Et ce cadre aux utopies est très simple : respect des droits naturels des individus et limitation stricte du rôle de l’État à la protection de ces droits, comme le rappelle l’article II de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

        • « respect des droits naturels des individus »
          La notion de « droit naturel » n’est-elle pas subjective et l’objet de polémiques interminables ?
          (par exemple, est-ce que le « droit à l’avortement » est un droit naturel ?)

          • Non, le Droit naturel n’est pas subjectif, même s’il peut faire débat quant à savoir ce qu’il recouvre. Mais au-delà des polémiques, il existe bien un socle fondamental : droit à la vie, à la liberté, à la propriété, à la résistance à l’oppression.

            • Est-ce que le « droit à l’avortement » est un droit naturel ?

              • À mon sens non.

              • @ Dicende :

                Rohbard, dans « l’éthique de la liberté » apporte une réponse plutôt satisfaisante sur le « droit » à l’avortement.

                D’abord, le « droit à l’avortement » n’est pas un droit en lui-même, il dérive du droit de propriété de soi.

                Rothbard estime que tant que l’enfant n’est pas sorti du ventre de sa mère, qu’il ne peut vivre (« techniquement ») sans elle, il peut être considéré (attention le terme, mais c’est Rothbard) comme un « parasite ».

                Et donc, la mère qui le porte a le droit d’avorter si elle le souhaite, droit naturel de propriété de soi.

                Certains vont penser que la pensée libertarienne est monstrueuse, mais si on suit Rothbard jusqu’au bout, il préconise aussi de libéraliser le « marché des bébés », cad de rentre l’adoption au libre choix des parents naturels de l’enfant (sachant que ce n’est pas un bébé que l’on vend, mais les droits d’éducation d’un bébé, qui est un être humain ayant des droits fondamentaux).

                En faisant ainsi, les bébés non désirés auraient plus de chance d’être portés à terme, et d’avoir une vie heureuse, avec des parents adoptifs qui les aiment vraiment.

                Le nombre d’avortements diminuerait ainsi très fortement, bien plus que dans la situation actuelle.

                • « En faisant ainsi, les bébés non désirés auraient plus de chance d’être portés à terme, et d’avoir une vie heureuse, avec des parents adoptifs qui les aiment vraiment.

                  Le nombre d’avortements diminuerait ainsi très fortement, bien plus que dans la situation actuelle. »

                  Encore faudrait-il pouvoir assurer pour cela que l’avortement n’est pas considéré aujourd’hui par beaucoup comme un moyen de contraception comme un autre.

                  • à Petit Poney : avortement : moyen de contraception comme un autre ?!?

                    Il n’y a que ceux qui ne connaissent pas l’avortement et ce que cela implique qui peuvent affirmer cela (certains catho bien pensants de la manif pour tous aussi d’ailleurs).

                    • Oui bien sûr, évidemment, si je ne suis pas d’accord je suis un catho bien pensant étiqueté manif pour tous, donc réaco-conservateur, donc abruti (par principe). Je suis juste surpris de ne pas voir « fasciste » dans les qualificatifs que vous me servez avec tant de délicatesse 😉

                      Sinon l’avortement n’implique rien du tout, c’est bénin, c’est bien pour ça que le gouvernement a fait sauter le délai de réflexion et qu’il n’y a quasiment aucun suivi ensuite, non? C’est aussi pour ça que la question de faire sauter la clause de conscience des médecins sur ce sujet revient régulièrement, aussi? Et pour ça que pour éviter toute « pénurie » d’opérants, d’autres membres du corps médical vont pouvoir prescrire l’avortement médicamenteux?
                      Ou alors j’ai mal compris ce qu’il fallait comprendre, qui sait 😉

                      Plus sérieusement. J’ai dit « beaucoup », je n’ai pas dit « tout le monde ».
                      Ensuite, les bonnes intentions comme les vôtres ne suffisent pas: relisez ne seraient-ce que les discours de Simone Veil lors du vote de la loi qui porte son nom: vous pourrez comparer sans peine l’objectif de cette loi (sécuriser l’avortement, mais aussi… surprise… en diminuer le nombre) et les chiffres actuels.

                      Je dis aussi que l’avortement est considéré par beaucoup comme une méthode de contraception comme une autre. Pourquoi? Il suffit de reprendre l’étude de l’INED sortie en janvier dernier, qui montre que moins de femmes avortent aujourd’hui alors même que le nombre d’avortement reste stable. Pourquoi? Parce que celles qui y ont recours le font plus fréquement que dans les années 70.
                      Re-pourquoi? parce que l’interruption volontaire d’une grossesse est considéré comme un droit acquis et non comme un dernier recours.

                    • @ petit poney :

                      Je dis simplement que l’argument comme quoi l’avortement est considéré comme un moyen de contraception banal (!!) est utilisé par les cathos bien pensants et ceux qui ne savent pas ce que cela implique pour la femme.

                      Si plus de femmes avortent plus souvent qu’avant, vous en déduisez que c’est parce qu’elles considèrent l’avortement comme une méthode contraceptive comme une autre ???

                      C’est une affirmation sans preuve.

                      Personne ni aucune étude ne disposent de chiffres ou d’éléments suffisamment probants pour affirmer cela : avortement = moyen de contraception armi d’autres.

                      Enfin, ce n’est pas parce que je considère l’avortement comme un droit acquis qu’il ne faut pas l’utiliser en dernier recours, c’était d’ailleurs le sens de mon post précédent, je n’ai jamais affirmé le contraire.

                    • (je réponds ici, ne pouvant répondre ci-dessous)

                      « l’avortement est considéré comme un moyen de contraception banal (!!) est utilisé par les cathos bien pensants et ceux qui ne savent pas ce que cela implique pour la femme. »

                      Votre obscurantisme et déni de la réalité est digne d’un socialiste. (Oui, moi aussi je peux faire des phrases rigolotes!).

                      Sinon je maintiens, l’avortement est présenté et considéré comme un moyen de contraception parmi d’autres, qu’il s’agisse du législateur (suppression du délai de réflexion, extension du nombre de membres du corps médical pouvant pratiquer l’avortement, remise en cause régulière de la clause de conscience), du planning familial, etc. Et cette tendance, appuyée par des campagnes de com’ poussée, et un climat général de déresponsabilisation, accompagné d’une diversification des comportements amoureux, conjugaux, sexuels, conduit certaines femmes à avorter plus qu’auparavant (i) alors même que moins de femmes avortent aujourd’hui et (ii) alors que la couverture contraceptive du territoire (si on peut le dire ainsi) est bien plus large que dans les années 70.

                • Je dirais que tant que la mort de la mère entraîne automatiquement la mort de l’enfant, on peut parler de parasitisme en effet (l’enfant n’apportant absolument rien de son côté, ce n’est pas une symbiose, ni du commensalisme puisque l’enfant puise toutes ses ressources dans la mère). Ça me semble tout à fait correct et en fait je ne crois que c’est une approche très commune dès qu’on étudie la question à froid.

                  Il y a d’ailleurs des grosses compliquées qui entraîneraient systématiquement la mort à la fois de la mère et du fœtus… interdire l’avortement pour protéger la vie n’a alors aucun sens. A noter que la « complication » n’est parfois qu’un manque de ressources, toujours dans cette approche parasitaire.

              • Les droits naturels ne sont pas des droits à quelque chose : se sont des libertés qui sont entravées par la contrainte.

                Le simple fait que vous ne pouvez pas avorter seul en fait un sujet moral : la régulation concerne les autres et l’enfant, pas vous.

                Le liberalisme réserve les sujets moraux pour les religions, les codes éthiques, au libre choix de chacun et dans l’absence, à la décision de la justice, de la priorité publique.

                Il y a une très grande différence entre liberté individuelle et liberté collective. Le liberalisme pose les bases de la liberté individuelle et le différencie de la liberté collective.

                • @stéphane boulots :

                  Vous utilisez des concepts et des idées que vous ne maitrisez pas ou qui sont fumeux (liberté collective !!).

                  Les droits naturels sont des « droits de » pas des « droits à », pour avoir la déifiniton exacte, cf DDHC.

                  « des libertés entravés par la contrainte » pfffff, cf DDHC svp.

                  Vous n’avez pas compris le raisonnement : pour Rothbard, tant que l’enfant n’est pas né, il n’a pas d’existence, c’est une excroissance physique de la femme qui le porte, qui avec le droit de propriété de soi, peut avorter.

                  Le libéralisme a sa propre morale, cf Rothbard.

                  « la priorité publique » ça ne veut rien dire, concept collectiviste, et pourquoi pas « le bien commun » tant que vous y êtes ?

                  « liberté collective » c’est comme les droits collectifs, cela n’existe pas, c’est un oxymore, il ne peut y avoir de liberté ou de droit qu’individuels.

                  le libéralisme ne parle pas de liberté collective car il ne parle pas de ce qui n’existe pas.

                  • @Stéphane:

                    Liberté des anciens et liberté des modernes si vous voulez. Lisez cet excellent article de Jan Krepelka à ce sujet.

                    http://www.contrepoints.org/2014/12/05/190387-de-la-liberte-des-anciens-a-celle-des-post-modernes

                    La liberté individuelle (la liberté moderne) concerne tout ce qui a rapport avec l’individu, ce que l’on appelle communément le domaine privé.
                    La liberté collective (la liberté ancienne) est la démocratie pour faire simple : c’est la capacité qu’ont les individus à modifier les règles générales.

                    Rousseau (et c’est un syndrome gauchiste bien développé) pense que les deux sont indissociables, c’est exactement l’erreur que fait Rothbard quand il prétend définir une moral liée au libéralisme et quand il met en place des raisonnements moraux d’ordre général : son raisonnement tient la route, mais il est moral, donc n’a par définition rien à voir avec le libéralisme.

                    Le libéralisme tente de définir un mécanisme politique où la liberté individuelle est au centre, où elle est préservée le mieux possible, pas un mécanisme qui théorise la liberté comme base sociale collective.

                    D’ailleurs la préservation de la liberté individuelle peut conduire à la négation de la liberté collective. C’est la thèse des libéraux classiques et « conservateurs » dans la tradition de Burke et dans les faits, c’est assez le cas : les pays les plus libéraux sont aussi les moins friands de liberté collective.

                    • @ Boulots :

                      Aucun rapport entre liberté formelle et réelle et liberté des anciens et des modernes, Marx n’est pas Benjamin Constant.

                      Votre définition de la liberté collective n’est pas une définition de liberté, er pour info, la démocratie c’est la dictature de la majorité, Tocqueville l’a bien souligné.

                      Rousseau n’a jamais employé le terme de liberté collective.

                      Si vous aviez réellement lu Rothbard, vous sauriez que la morale peut se définir de façon rationnelle :

                      La définition du dictionnaire sur la Morale : « science du Bien et du Mal, théorie des comportements humains régies par l’éthique »

                      Cad que la Morale permet d’établir si une action humaine est bonne ou mauvaise.

                      Mais ce n’est pas suffisant : Pour un dijhadiste, tuer des femmes et des enfants, s’ils n’obéissent pas à la charia, c’est moral.

                      Pour un inquisiteur, torturer quelqu’un qui est un hérétique, c’est moral.

                      Etc etc etc ….

                      Il faut donc une définition plus précise encore de la morale, et donc du Bien et du Mal.

                      Voilà ce que propose les libertariens comme définition Universelle de la Morale, après une réflexion rationnelle poussée au bout :

                      «Est moral l’ensemble des choix et des actions de l’individu permettant la préservation physique de tous les membres de la communauté humaine ainsi que l’accomplissement du bonheur personnel de chacun d’eux au détriment d’aucun autre ».

                      « le libéralisme théorise la libeté comme base sociale collective » phrase qui ne veut strictement rien dire.

                      Comment peut-on nier quelque chose qui n’existe pas ??? la liberté collective, cela n’existe pas, sauf dans vos posts.

                      Burke est libéral et conservateur, chaque libéral est soit progressiste, conservateur opu les 2, mais il n’y a pas de thèses de libéraux conservateurs….

                      Votre définition de la liberté collective = la démocratie est incohérente.

                      Ne pervertisez pas le sens des mots, la démocratie n’a rien à voir avec la liberté, et rajouter le mot collectif renforce le côté obscur de la chose.

                      « mal nommé les choses c’est ajouter du malheur au monde » Camus.

                    • @ boulots :

                      Pour information, si vous allez voir dans le dictionnaire ou sur internet, la liberté collective s’apparente tout simplement à la liberté d’association pour un individu.

                      Veuillez employer des termes clairs et ayant une signifiation précise, sinon toute discussion et démonstration rationnelle est impossible.

                    • @stéphane :

                      Mais zut à la fin … déterminer comme le fait Rothbard une position soit disant libérale sur l’avortement est absolument tout, sauf libéral, c’est éminemment libertaire.

                      Si je suis Catholique, ou Musulman ou je ne sais quelle religion que je pourrais vous lister, la vie est sacrée, celle de tout le monde. Et l’avortement est un meurtre.

                      Maintenant, si je suis libéral et Catholique (ou Musulman ou autre…) je ne prétends pas que cela soit une vérité universelle, mais bien un dogme de ma religion, donc une « règle morale » qui s’applique à tous Catholique, Musulman etc… Pour les autres, ils font absolument ce qu’il veulent : ils se massacrent, se mangent, s’accouplent entre eux comme ils veulent, ce n’est pas mon problème. Je considère que c’est immoral (et encore … ils ne savent pas ce qu’ils font …), mais c’est mon jugement et la loi n’a absolument rien à faire là-dedans.

                      Donner un avis « raisonnable » sur un sujet aussi moral que l’avortement est clairement ridicule et d’une arrogance extrême : entre les extrêmes de situations toutes personnelles et le délire de prétendre à une vérité universelle, on tourne en plein déni du libéralisme : cette discussion tourne en boucle obligatoirement, entre les droits naturels à la propriété de son corps, qui s’appliquent à la maman, au bébé, voir même aux gamètes du père, etc … on croit rêver et entendre parler des répliquants dans Blade Runner ou des Robots d’Asimov.

                      La liberté individuelle, ça consiste aussi (et d’ailleurs ca consiste avant tout) à laisser les gens faire confiance en leur conscience, à faire confiance dans la conscience des autres, à penser que les gens sont conscient de ce qu’ils font et donc qu’ils sont responsables, pas à appliquer « la Raison » qui n’est qu’un ramassis de sophismes. Le libéralisme repose sur la liberté, pas sur le déterminisme. Et la liberté, ça veut dire : admettre que l’on peut se tromper, penser qu’une mauvaise décision vaut mieux que pas de décision du tout, que la confiance sursoit à la logique, qu’il est humain d’être différent, d’être imparfait, etc…

                      Si vous cherchez un truc déterministe dans le libéralisme, vous vous êtes trompé de porte : allez voir chez Marx, Proudhon ou Bakounine

                      Sinon, le terme de liberté collective est un terme assez utilisé … désolé que vous ne le connaissiez pas.

                      http://philosophie.initiation.cours.over-blog.com/article-liberte-individuelle-contre-liberte-collective-ou-quand-marx-rejoint-les-grecs-79330439.html
                      http://www.contrepoints.org/2011/03/17/17298-liberte-collective-vs-liberte-individuelle

                    • @ Stephane

                      « La définition du dictionnaire sur la Morale : « science du Bien et du Mal, théorie des comportements humains régies par l’éthique »
                      Cad que la Morale permet d’établir si une action humaine est bonne ou mauvaise.
                      Mais ce n’est pas suffisant : Pour un dijhadiste, tuer des femmes et des enfants, s’ils n’obéissent pas à la charia, c’est moral.
                      Pour un inquisiteur, torturer quelqu’un qui est un hérétique, c’est moral.
                      Etc etc etc …. »

                      Le djihadistes tue et l’inquisiteur torture au nom d’un dieu tout puissant. Si dieu est vraiment tout puissant et que l’hérétique ou l’infidèle le dérange, il n’a besoin ni de l’inquisiteur ni du djihadiste pour s’en débarrasser. Ceux ci se substituent à Dieu. On peut donc penser qu’ils tuent et torturent par arrogance et par ce qu’ils aiment ça. Ça me paraît difficile de trouver une éthique qui justifie leur activité.
                      Si on se souvient par dessus le marché que le dieu en question est non seulement tout puissant, mais miséricordieux, leur définition de la morale devient franchement pittoresque.

                  • « Les droits naturels sont des « droits de » pas des « droits à », pour avoir la définition exacte, cf DDHC. »

                    Je m’inscris en faux ! 🙂
                    Que dire de cette litanie des « droits à » : droit au travail, droit au logement, droit à faire chier son monde… ? Ça n’a pas de la gueule tout ça !

                    Comme tout droit, un minimum sensé, doit être opposable et correspondre à un devoir d’une tiers partie : à qui incombe le devoir ? Cela restera, pour moi, toujours un grand mystère.
                    Pour le dernier, j’ai ma petite idée : à tout le monde, « laisse toi emmerder et ferme ta gueule ! » :-/

                    Au nom de la salubrité publique, ne devrait-on pas exiger un droit à expulser, manu militari, les socialistes à coup de pied dans le fondement ? 🙂

                    • « Comme tout droit, un minimum sensé, doit être opposable et correspondre à un devoir d’une tiers partie : à qui incombe le devoir ? »

                      Les droits naturels ont ceci d’avantageux, c’est qu’ils ne réclament de devoirs à personne, seulement une abstention (d’attenter à la vie, à la liberté, à la propriété, etc.)

                    • « Les droits naturels ont ceci d’avantageux, c’est qu’ils ne réclament de devoirs à personne, seulement une abstention (d’attenter à la vie, à la liberté, à la propriété, etc.) »

                      Cette abstention, qui est en fait, une interdiction : tu ne dois pas attenter au droit d’autrui, est bien un devoir. Si j’ai utilisé le verbe devoir, ce n’est pas sans raison : utiliser le verbe ou le substantif, c’est identique.

                      Un droit qui n’est pas un devoir d’un autre côté est un concept vide de sens : une contradictio in adjecto. Les socialistes raffolent des droits sans devoirs (enfin, devoirs pour les autres mais pas pour eux) : c’est pour cela que je les exècre. Égalité des droits et des devoirs : voilà ce que réclame les libéraux, et non leur égalitarisme à la mord moi le nœud !
                      Tel est le sens du mot « Égalité » dans la devise française Liberté, Égalité, Fraternité. L’égalité est ici un concept juridique, la fraternité, elle, un concept éthique ou moral. C’est la fraternité sous contrainte, propre à l’idéologie socialiste, qui révulsait Bastiat.

                      Les droits naturels réclament des devoirs : ce que l’on entend par devoirs de droit , qui reposent sur le coercition externe (autrui me contraint à) et relèvent de la justice. Ils sont à distinguer des devoirs de vertu qui reposent sur la coercition interne (je me contraint à), et relèvent de la morale, tout comme la fraternité.

                    • @Turing

                      Non, les droits naturels ne réclament aucun devoir. On se demande comment une non action, s’abstenir, serait équivalente à une action, implicite dans la notion de devoir.

                      Dire que les droits naturels impliqueraient un devoir de la part d’autrui reviendrait à dire que tous les individus auraient des créances envers tous les autres individus.

                      Les droits naturels sont justement de vrais droits car ne sont pas des droits-créances, ils n’impliquent l’action de personne. Les droits naturels n’entraînent aucun devoir de la part d’autrui. Personne n’est contraint par personne à ne rien faire. Par contre, si quelqu’un viole les droits naturels d’autrui, il doit réparer. Là existe bien un devoir, mais consécutif à l’action injuste qui a violé le droit d’autrui. C’est la violation du droit qui crée l’obligation de réparer ; mais le droit naturel en lui-même ne crée aucune obligation. Par exemple, là, maintenant, je n’ai strictement aucune obligation envers vous, aucun devoir.

                    • Messieurs, je dois le dire, merci pour cet échange.

                    • Les droits naturels sont une fiction, seule la force et la ruse compte.

              • Dans les cas justifiés médicalement, cela peut l’être. Il reste dans tous les cas, le droit de disposer de soi.

                Personne ne me l’enlèvera : cela ne regarde que moi.

            • José ,

              Le fameux et fumeux droit naturel , qui est comme les auberges espagnoles : on y ,met ce que l’on veut , m’a toujours semblé suspect , car ne voulant pas dire grand chose juridiquement , ce juridique où on gagne quand même à éviter le flou artistique… je lui préfère de beaucoup le droit positif…

              • Non, on ne met pas ce que l’on veut dans le Droit naturel. Par contre, tout le monde est bien d’accord pour reconnaître que le droit à la vie, à la liberté, à la propriété, à la résistance à l’oppression représentent bien le socle fondamental nécessaire pour toute vie en société.
                Vous préférez le droit positif ? Sachez que sans Droit naturel, ce droit positif ne représente que la loi du plus fort, la vraie loi de la jungle.

                • José ,

                  «  »Par contre, tout le monde est bien d’accord pour reconnaître que le droit à la vie, à la liberté, à la propriété, à la résistance à l’oppression représentent bien le socle fondamental nécessaire pour toute vie en société » »

                  Tout le monde , dites vous …je ne m’en étais pas aperçu …Il suffi d’ouvrir un journal pour voire qu’il y un schisme entre ce que vous annoncez et la réalité .
                  ..

                  • Ah !? Je n’ai pas souvenance d’avoir lu récemment dans le journal qu’il était légitime de fracasser à coup de pelle le crâne de la fillette qui passe devant mon jardin, ni « d’emprunter » pour une période indéterminée la voiture de son père sans le consentement de ce dernier.

                    Ou alors, peut-être, vous voulez nous dire que vous croyez que, parce qu’il y aurait des gens qui violeraient les droits naturels, ceux-ci n’existeraient pas ?

              • Le terme est fumeux, le concept est très clair et n’a absolument rien de moral ou de religieux comme on a pu le dire :

                L’homme seul n’a pas à craindre que les autres (humains) n’attentent à sa sécurité, sa vie, sa propriété …

                L’homme en société se doit de conserver cette tranquillité, il est en droit d’attendre de la société (les autres et/ou le système) qu’elle ne porte pas atteinte à sa sécurité, sa vie, sa propriété.

          • Lisez le « Que sais-je » au sujet du droit naturel, ou n’importe quel livre sur le sujet par Bruno Léoni et vous aurez vos réponses 😉

        • Merci José, cette définition me ravit 🙂 ça fait du bien de vous lire

    • Je ne pense pas que les réac proposent un modèle de société.

      Justement, si ils sont réacs, c’est avant tout car ils rejettent ce qu’ils voient aujourd’hui.

      Si, ils proposent quelque chose, ils ne sont plus réacs mais militants, engagé etc…

      • @ romaric :

        un réac propose de figer la société actuelle ou de revenir à une société antérieure, où « c’était mieux avant ».

        • Non, un réac dit qu’affirmer politiquement que quelque chose est un progrès n’en fait pas un progrès pour autant.

          • @ Stéphane Boulots :

            Allez ouvrir un dictionnaire, au hasard, le petit Larousse : réactionnaire : partisan d’un retour vers un état social ou politique antérieur.

            N’inventez pas des définitions (celle-ci est d’ailleurs absconse) , vous pervertisez les mots.

          • C’est simpliste le « Réac » ne fustige pas uniquement ce que peut affirmer un « progressiste » mais il propose de plus le retour à des schémas qui correspondent à des états de sociétés passés. État de société qui étaient plus valorisant à leur sens mais qui ne sont pas nécessairement encore possible car le monde et la société ont changé.
            Ainsi la place de la France sera difficilement celle d’avant les deux guerres mondiales où elle dessinait les frontières du monde avec l’Angleterre.
            Ainsi l’autorité maritale du Pater Familias ne pourrait être ré-instituée car la plupart des hommes ne le demandent pas et la majorité des femme ne le supporteraient plus.

            • Vous confondez réactionnaire (qui fait réaction au progrès)
              et rétrograde (qui cherche à revenir en arrière)

              • Mouai Mouai, Ce n’est qu’une question de cinétique vous dites que le réactionnaire ne fait que bloquer devant le « progrès » comme si cela n’avait pas de suites alors qu’à mon avis à partir de là il cherche à retrouver un passé qui n’a peut être jamais existé ou qui ne pourra jamais ré exister dans les mêmes termes.

                La réaction comme son nom l’indique implique une force contraire plus ou moins forte.

                Le réac peut effectivement être rétrograde.

                Ceci dit le on peut vouloir retrouver des valeurs intéressantes dans le passé, je comprends un Finkielkraut infiniment moins un Zemmour mais il y a peut être aussi la classe et la manière.

                • Pas a retrouver le passé, à retrouver ou à se référer à des valeurs qui existaient avant.

                  La notion de valeur est primordiale, c’est ce qu’évalue le réactionnaire et que ne comprend pas le progressiste qui a une lecture morale du progrès, c’est ce que H16 appelle avec justesse le camp du bien.

                  Ce en quoi il partage quelque chose avec Zemour qui dénonce aussi ce relativisme moral.

              • Il n’y a pas de notion de progrès chez le réactionnaire, a priori il y a plutôt la considération du phénomène historique que comme une corruption d’un état statique et naturel du monde. A partir de là il fixe une date arbitraire (peut-être le monde de son enfance) pour définir ce qu’est cet état naturel, et à partir de cette date tout ce qui suit est jugé comme étant une corruption ou une perversion de la nature.
                Le rétrograde au contraire a une approche politique et considère l’organisation sociale comme ontologiquement historique ; il oppose à l’organisation présente une organisation du passé choisie comme étant préférable mais pas particulièrement naturel. Il peut y avoir une idée de progrès et de régression chez le rétrograde, pas chez le réactionnaire qui est sur le mode de la décadence uniquement.

                • Vous avez en grande partie raison : le réactionnaire ne base pas son analyse sur une causalité du progrès, mais sur un analyse du présent : il ne considère pas le présent comme étant un progrès par rapport au passé, mais comme un état en soi qu’il cherche à rapprocher de son idéal.

                  C’est l’origine de l’incompréhension des deux discours : pour un gauchiste, le progrès est avant tout moral (la contraception par exemple est vue comme une émancipation) pour un réactionnaire le progrès est causal (la contraception est vue comme un potentiel nihilisme)

                  • L’idée de gauchisme, telle que vous l’employez ici et dans d’autres de vos commentaires, laisse encore entendre que les lignes de clivage « gauche » et « droite » sont immuables. L’Histoire nous dit quand-même le contraire. Le terme de « gauchiste » a tout à fait un sens ici et maintenant, cependant je ne crois pas que la référence qui en est fait, sans plus d’explication sur le terme, ne nous aide à comprendre plus celui de « réac ».

                    Non le réactionnaire ne se base pas sur une analyse du présent, mais bien une divergence de l’état du présent vis à vis de l’état de la date qu’il prend comme référence (le plus souvent celle de son enfance, et il pourra faire référence au passé comme une sorte d’idéal de sa représentation enfantine du monde… le plus souvent sans aucun effort de consistance historique de son discours) et il y a applique un jugement totalement moral. Zemmour, Buisson, Finkielkraut… ne font que se positionner par rapport à une morale abstraire, faite de principes arbitraires. Le libéralisme me semble plutôt considérer la morale comme liée aux contingences et contraintes matérielles, on pourrait parler d’utilitarisme.

                    Le gauchisme me semble être plutôt une sorte de conservatisme vengeur, qui voudrait laisser en place des constructions sociales garantissant activement des privilèges, mais simplement retourner la pyramide en en faisant profiter demain ceux qui n’en profitent pas aujourd’hui. Le progrès est donc là l’accession à un statut, mais la morale est basée sur un sentiment d’injustice de l’incomplétude.
                    Chez le réac c’est le drame de l’impossession et de l’impermanence (romantisme) qui l’emporte sur l’injustice de l’incomplétude (et il n’y a d’ailleurs pas de trace de libido dans les discours de Zemmour sur la virilité)… il n’y a pas de progrès possible car l’idée de progrès est incompatible avec l’immuabilité.
                    C’est le rétrograde qui cherche des causalités.

                    Pour ce qui est de la contraception… ce n’est qu’un marqueur, les réacs s’en contrefoutent des enfants comme des mères : leur problème c’est d’accepter que peut-être ils auraient bien pu ne pas naître, eux, que leur propre vie n’a pas particulièrement de sens et qu’elle ne tient à aucune volonté particulière. De l’autre côté le thème de la décadence (omniprésent chez les réactionnaires) est un sentiment de scandale à l’idée non pas que les combats moraux sur lesquels ils pensent avoir construit leur identité pourraient déboucher sur la défaite de leurs conceptions, mais bien à celle que plus personne ne s’intéresse même à ceux-ci.
                    C’est à dire que, oui, peut-être, le nihilisme, la pire hypothèse (si la contraception est un enjeu moral) ne serait pas que tout le monde soit pro-contraception (progrès ou régression, bien ou mal disons dans l’idée qu’il est possible d’agir politiquement -collectivement ou individuellement- sur le dynamisme des organisations sociales), mais que plus personne ne se chamaille autour de la question (décadence).

                    • Je suis assez d’accord !

                      Le clivage que j’utilise est sur la priorité de représentation du monde, entre un esprit de gauche et un esprit de droite.

                      La vision causalle, temporelle est celle de gauche. La vision essentielle, intemporelle est celle de droite. La vision de gauche s’attache à ce que font les choses, celle de droite à ce que sont les choses.

                      La notion de progrès est complétement différente.

                      A gauche, c’est un mouvement qui va des ténèbres (le passé) vers la lumière (le futur). L’esprit de gauche pense qu’il a la capacité de changer le monde pour le rendre meilleur, ou que le monde va changer grâce au progrès et qu’il deviendra meilleur. Il a une vision causale du monde et morale du temps : l’homme des cavernes est barbare et animal, l’homme moderne est civilisé et cultivé. Le mouvement du monde va du mal (le passé) vers le bien (le futur) et cela par action sur le monde, selon le principe de causalité, d’existentialisme, de construction additive, positive. Etc… Les grand théoriciens de cette vision, sont Rousseau qui critique vertement l’Etat de nature en décrivant que l’homme à l’Etat de nature est un prédateur, Marx qui décrit cette vision de l’histoire comme étant réglée par la lutte des classes etc… D’où la notion de progrès, d’éducation, de culture, d’art etc… considérés comme des marqueurs d’évolution de l’espèce humaine.

                      A droite, cette progression vers la lumière n’existe pas. L’esprit de droite pense que les choses sont ce qu’elles sont par nature et par contexte, mais pas dans une notion de temporalité. L’esprit de droite pense qu’il y a des choses bonnes et des choses mauvaises par nature, et que le temps n’est qu’un terrain de jeu pour les mettre en application. Il a une vision morale du monde et causale du temps : si je fais cela, alors il se produira ceci, mais le fait de faire quelque chose ne change pas sa nature. Le monde est parfois composé de bien et de mal, parfois de mal et de bien, en proportions variables et il dépend de l’homme, de la société, de la météo (des conditions extérieures) de faire qu’une période soit bonne ou mauvaise.

                      Ce qui fait que pour la gauche, le progrès est « bien » et qu’elle considèrent donc toute personne qui critique ce progrès comme étant « réac ». Pour la droite, le progrès n’est qu’un outils de plus, mais cela ne change pas foncièrement le monde, ni l’homme, ni son histoire dans le monde : les gens peuvent être plus heureux à cheval qu’en train.

                      Ce qui fait que la gauche tire à boulet rouge sur la droite en considérant que ceux-ci se battent pour la morale (ce qui n’est pas le cas) et que la droite tire à boulet rouge sur la gauche en considérant que ceux-ci se battent juste pour changer les choses sans réfléchir aux causes et effets (ce qui n’est pas le cas). La gauche accusant la droite d’être réactionnaire, c’est-à-dire de s’opposer au progrès en voulant se figer sur le passé (alors que l’esprit de droite ne fait aucune différence entre le passé et le futur d’un point de vue moral) et la droite accusant la gauche d’être nihiliste, c’est-à-dire de valoriser le progrès sans aucune considération morale ex-nihilo (alors que l’esprit de gauche ne fait aucune différence entre le bien et le mal par nature mais uniquement par causalité)

                      Le libéral classique pense que la morale est une affaire complétement séparée du réel, que la définition du bien et du mal se fait en fonction des coutumes, des religions, des habitudes et donc que l’Etat doit être séparé de l’Eglise, que chacun définit bien et mal en toute liberté… il est donc « de droite »

                      Après le reste c’est les discussions de CP entre les différentes versions du libéralisme moderne, qui sont plus ou moins causales, plus ou moins de droite et de gauche, d’où l’origine des prises de bec…

                    • en fait pour résumer en ce moment naissent de futurs réac qui « adoreront » et appelleront au retour à un présent qui est conspué par les réac nés hier.

            • Stéphane, Stéphane Boulots, Montaudran, ropib, … bravo pour la qualité de vos … réactions.

    • Bonjour José,

      tout à fait d’accord, c’est d’ailleurs l’affirmation très forte de Nozick dans son livre « Anarchie, état et utopie » :

      Seul le libéralisme, cad le respect des droits fondamentaux des individus, permet l’épanouissement ou du moins toutes les tentatives d’utopies sociales, et ceci sans catastrophe pour ceux qui n’y croient pas ou ne veulent pas y adhérer.

    • « des socialistes volontaires »

      Parvenir au socialisme volontaire rend indispensable la fin du socialisme involontaire avant tout autre chose, éventuellement par la contrainte si, par malheur, les usurpateurs ne renoncent pas d’eux même au pouvoir. Le 2 de la DDHC énonce que les associations politiques qui ne défendent pas la liberté et la propriété privée n’ont pas de but. Autrement dit, elles n’ont pas d’existence légale.

      Il suit que les associations politiques collectivistes sont illégales. Le socialisme involontaire, qu’il soit de droite ou de gauche, est illégal. La spoliation fiscale réalisée au nom du socialisme involontaire, par exemple la fiscalité écologiste, n’est pas seulement illégitime et immorale, elle est également illégale. Les Français, qui ont tendance à respecter la loi parce qu’ils savent que la loi doit être à leur service (et non au service des usurpateurs qui pillent le pays), renoncent majoritairement à donner leurs votes aux partis politiques illégaux. Parce qu’ils respectent la loi, les Français renoncent à payer les impôts illégaux en choisissant l’exil intérieur ou à l’étranger.

      Ce pays retrouvera sa vitalité le jour où il appliquera enfin sa Constitution.

      • « Ce pays retrouvera sa vitalité le jour où il appliquera enfin sa Constitution. »
        Impossible, cette constitution est logiquement contradictoire, avec ses deux préambules d’égale valeur, la DDHC 89 libérale (« ultra », même) et le préambule 46 totalitaire. Le contradictoire rend possible n’importe quoi, et c’est bien ce qui arrive.
        En toute logique « ce pays » n’existe même pas. Mais il existe en fait puisque tant de gens y croient.
        Les habitants de ce pays retrouveront leur vitalité le jour où l’État sera enfin reconnu pour ce qu’il est : une fiction nuisible.

    • Pour noël voici le bisournours pur avec son poil libre et doux, qui n’agresse pas votre peau, qui cohabite pacifiquement avec tous les membres de la famille, qui parle et cite tous les grands principes libertarien dès qu’on le caresse et nouveauté qui dit même des gros mots : État, socialiste, réac, collectiviste, facho, constructiviste.
      Hélas les nouvelles normes de sécurité lui suppriment les yeux afin d’éviter tous risques qu’ils ne voient les vrais humains dans leur monde réel.

  • Ne s’agit-il pas globalement d’une réaction (saine) face à la pensée unique moralisante que nous subissons depuis plusieurs décennies?

    • Le fascisme était-il une « réaction saine » au communisme ?

      • Le communisme n’étant qu’une forme particulière de fascisme, la question est étrange. De même le nazisme n’était que la forme nationaliste du socialisme. Au bout du compte, deux fascismes, un seul socialisme…

        • Vous devez inverser la ligne du temps : la théorie communiste est bien apparue avant l’idéologie fasciste.

          • Non, le communisme n’est qu’un fascisme sous un autre nom. Un seul parti et un dictateur qui imposent leur loi et conservent le pouvoir par la force et le meurtre des opposants (réels ou supposés). Que le terme soit apparu plus tard ne change rien à l’affaire.

          • Le fascisme est un système politique autoritaire qui associe populisme, nationalisme et totalitarisme au nom d’un idéal collectif suprême.
            Un régime socialiste a toutes les caractéristiques d’un régime fasciste, le communisme ne différent du socialisme que part sa volonté internationaliste qui n’a jamais vu le jour.
            Donc oui tous les régimes que l’on qualifie de communiste (mais qui sont en fait des régimes socialistes comme l’Union des Républiques SOCIALISTES Soviétiques) sont des régimes fasciste même si le terme est apparu après.

            • « Un régime socialiste a toutes les caractéristiques d’un régime fasciste… »

              Et un régime fasciste a toutes les caractéristiques d’un régime socialiste. Est-ce par hasard que nombre des théoriciens fascistes venaient du socialisme ? Est-ce un hasard si le parti national-socialiste s’appelait ainsi ?

              • Il faut une composante supplémentaire pour qu’un régime fasciste soit socialiste c’est la lutte des classes menait par l’avant garde du prolétariat, chose que vous retrouvez dans le parti ouvrier allemand qui donnera naissance au parti NAZI.

                • Et il faut des composantes en moins. L’idée de nation par exemple, de führerprinzip, etc. Bref, assimiler un régime socialiste à un régime fasciste est aussi faux conceptuellement que chronologiquement.

      • L’important est que tous les 2 veulent le pouvoir à tout prix, par tous les moyens sans limite.

    • Critique saine sans doute, mais un nom d’un passé ou d’une identité un rien fantasmé ou figé…? C’est pour ça que je trouve Zemmour à la fois intéressant et agaçant.

    • La réaction saine c’est dans le cas ou la pensée est minoritaire… donc hier avec l’anti-racisme de SOS ou Licra du Parti socialiste… aujourd’hui la pensée unique moraliste c’est celle de Zemmour, Finkelkraut,… c’est celle qui est majoritaire, ou on entend partout que l’immigration est un problème, que les musulmans ne peuvent pas s’intégrer… et si je développe un peu plus, il est marrant pour n’importe qui, qui un jour à lu Eric Zemmour, de lire dans ces livres que les femmes n’auraient jamais du avoir le droit de vote, et qu’au meme moment les gens le soutiennent quand il dit que les musulmans sont méchants car ils considèrent la femme comme inférieure… et j’ai pas besoin de développer plus, c’est 100% des réactions contemporaines francaise.

      Actuellement la question moralisante c’est de savoir comment lutter contre 3 pequins qui ont pris 3 kalashnikovs et tuer 10 personnes… alors meme que la morale devrait nous mettre en face des vrais chiffres : l’alcool et le tabac tue plus de 60.000 personnes par an par exemple… et qu’une gentille victime journaliste a Charlie Hebdo n’aurait jamais du mourir, mais que l’enfant qui a été victime des coups de son père alcoolique pas de soucie… bref la moralisation a géométrie variable de la gauche à l’époque, qui a toujours nier certains racismes, la moralisation sarkozyste sur la vitesse au volant, et aujourd’hui la moralisation de LR au FN qui consiste a dire que les musulmans et les immigrés sont le problème… et tout cela est bien ancré dans les esprits des citoyens, et contrairement a ce que disent certains, aussi de nombreux journalistes et intellectuels… et meme la majorité.
      Quand on voit que Philippot est la personnalité politique la plus invitée à la radio et à la télé, on a l’orientation politique des médias, ils sont désormais de ce bord majoritairement.

      Et donc quand une réaction est majoritaire, ce n’est plus une réaction saine, mais une idée majoritaire malsaine, si on doit jouer à donner un qualification à une réaction « saine » ou non…

      • Il ne faut pas tout jeter chez les réactionnaires. Ils ont une vision des choses qui est la leur mais pointent le doigt sur des évènements qui demande réflexion. Le problème des libéraux est qu’ils considèrent que le monde est simple à partir du moment ou on respecte le droit individuel. Je rajouterais qu’il y a autant de libéraux que de races de chiens. Pour moi Attali représente une forme de libéralisme dans lequel le monde serait sans frontière, ou tout serait permis et qu’il souhaiterais une gouvernance mondiale.
        Personnellement je suis libérale classique et le libéralisme moderne devient une forme de communisme ou les ploutocrates s’enrichissent sur le dos des autres au nom de la liberté d’entreprendre. Que les libéraux reprennent les lectures des libéraux classiques. Ils n’ont jamais voulu une uniformisation du monde mais au contraire respecter les différences culturelles, les differences au niveau des talents des savoirs faire. Il existe et que les libéraux ne veulent pas voir une ploutocratie qui mène le monde mais soit ils soutiennent cette ploutocratie soit la condamne. Je fais partie des libéraux qui la condamne. Quand vous voyez les EU et l’Europe et d’autres continents, la concurrence est bouffée par des multinationnales qui au fond s’octroient la grosse part du gateaux et éliminent les petits concurrents.
        Nous allons vers des monopoles privées et non plus étatiques mais les conséquences économiques sont les mêmes.
        Oui il faut critiquer ces groupes de pression tel que Bildeberg qui ne font que transformer notre monde décrit dans l’oeuvre prophétique 1984 de Georges Orwell.
        Que nous soyons d’accord ou pas avec les réac peu importe, l’important c’est de voir le monde dans sa globalité et là il y a un réel problème.

  • Il est clair qu’être « réac » signifie que l’on aime pas le monde tel qu’il est (et pourquoi pas) et que de ce désamour le réac cherche des solutions dans un passé souvent fantasmé. Le problème déjà c’est que les réac ne cherche pas les mêmes éléments dans ce passé.

    • Le « cherchent des solutions dans le passé » est un homme de paille, un sophisme : tout le monde cherche des solutions dans le passé : les marxistes se réfèrent à des solutions du XIX et du XX eme.

      Ce jugement moral a fait des ravages et attiré les jeunes par milliers dans le bras des révolutionnaires qui voulaient tourner le dos au passé.

  • Bah oui, ce pays est foutu.

  • Monsieur,
    Je viens de lire l’article dans lequel vous me faites l’honneur d’une mention.
    Pourrais-je vous demander dans quel texte j’aurais exprimé mon « peu de goût pour la culture de masse »? Autant je maintiens ma défense de l’humanisme (en tout cas en une acception bien déterminée de ce terme si terriblement ambigu), autant j’ai du mal à me souvenir d’avoir écrit contre la culture de masse.
    Merci d’avance, et tous mes respects.
    RB

    • Bonjour Monsieur,

      L’expression est sans doute un peu forte. J’entendais opposer le règne de l’opinion (celui de la démocratie de masse) à la nécessité de l’éducation (libérale), qui est un thème qui traverse une partie de vos écrits.
      Bien cordialement
      FM

    • @ Mr Brague :

      Le terme d’humanisme n’est en rien ambigu, sauf pour les relativistes.

      L’humanisme, c’est la philosophie qui place l’être humain et ses droits/valeurs au dessus de tous les autres droits/valeurs.

      Définition que l’on trouve chez Larousse, le petit Robert, etc etc etc …

      Tout comme les termes Justice, Liberté, Libéralisme, ils ne sont en rien ambigus, ils ont une définition très stricte.

      « La perversion les mots précède la perversion de la cité » Platon

  • Pourquoi les libéraux ne sont ni conservateurs ni progressistes ? :

    L’homme n’est pas un arbre. Vouloir le définir par des racines, c’est lui interdire tout mouvement, c’est le condamner à végéter.

    Il est souhaitable que l’homme sache d’où il vient, mais il serait inique de l’obliger à y rester, ainsi que le souhaitent les conservateurs, tout comme, d’ailleurs, il est inique de l’obliger à s’en aller, comme le veulent les progressistes.

    • Nous ne naissons pas avec des racines mais avec des pieds. Ils nous donnent la liberté de quitter les lieux où nous sommes nés par hasard. – Hugo Loetscher

      • Vous êtes super-savant. Je croyais que c’était une maxime de Salman Rushdie. Mais il a pu la reprendre à son compte (un homme n’a pas de racines, il a des pieds), et on le comprend.
        Encore une fois, je suis d’accord avec vous. Si ce n’est (premier commentaire) que quand M. Mas dit « un horizon d’utopie », il signifie peut-être « un cadre d’utopie ».

        • …quand M. Mas dit « un horizon d’utopie », il signifie peut-être « un cadre d’utopie ».

          C’est vrai qu’en relisant, on pourrait le voir comme ça.

      • Jolie citation 🙂

      • merci pour cette fort belle citation, fort utile au demeurant…je pense que j’aurais l’occasion de la ressortir souvent!

      • Ainsi que l’arbre je ne peux m’élever que si je m’enfonce dans la terre. 🙂

  • Le terme « réac » est complètement fallacieux : la gauche serait le camps du bien et du progrès, donc toute pensée qui ne serait pas de gauche serait mal et réactionnaire.

    Le gauche est devenu en 70 ans le mouvement politique le plus réac que la France ait jamais pu connaître : le plus moraliste, le plus sectaire, le plus fermé sur ses vérités, le plus conventionnel, le plus établi : le plus hermétique qu’il soit possible.

    La notion de progrès telle que définie par la gauche (le productivisme et le consumérisme) est en totale bout de course et dans cette mesure, le liberalisme est …. absolument et totalement réactionnaire.

    La moralisation de la politique, le sacerdoce de la démocratie est lui aussi en totale bout de course : réguler la morale par la loi conduit réellement à 1984 et ce progrès là aussi a échoué : le liberalisme qui sépare vie publique factuelle et vie privée morale est …absolument et totalement réactionnaire.

    La laïcisation de la vie publique, la libération supposée de l’espèce humaine de l’opium de la religion, conduit à un nihilisme destructeur et grand consommateur d’antidépresseurs : le liberalisme qui entend laisser libre choix et libre espace pour toute spiritualité est …
    absolument et totalement réactionnaire.

    Ne laissons pas les nostaligiques des images d’Epinal avoir le monopole de la réaction !

    Soyons honnête face à ce système hermétique, cette prison mentale qu’est le progressisme : soyons libéral, soyons réactionnaire !

    Fiers comme H16 de porter des mocassins à glands 🙂

    • Sauf qu’aucun des réactionnaires désignés comme tels ou qui se reconnaissent comme tels ne défendent des idées libérales.

      • Pour des raisons très simple :

        Le liberalisme est assimilé au capitalisme de connivence.

        Le liberalisme a la française a été perverti par le rousseauisme et il y a un énorme paquet de gauchisme stupide dans certaines thèses véhiculées par certains prétendus libéraux qui ne sont que des libertaires : voir la discussion sur le « droit à l’avortement » plus haut : il n’existe que des libertés pour un libéral, pas de droit à…

        Ils ne comprennent rien au liberalisme et arrivent à sortir des absurdités comme : je ne suis pas libéral par ce que je défend les droits de l’homme ….

        Bref, les libéraux sont tellement enfermés dans leur petit monde qu’il finissent par dénigrer tout le monde et ont raison tous seuls ….

        • Que le libéralisme soit mal compris, j’en conviens aisément. Mais le fait est que ces « nouveaux réactionnaires » – pour les appeler d’une manière ou d’une autre –, loin de vouloir, par un travail intellectuel honnête, s’intéresser à la réalité du libéralisme, ont bien soin de s’en déclarer l’ennemi sur base de préjugés les plus primaires. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que l’auteur de l’article parle de pensée réactionnaire pour les nuls – tant l’envergure intellectuelle de ces gens est ridicule.

          • C’est vrai. Cependant je ne dirai pas non plus qu’un Finkielkraut est sans envergure.

            • Je mets aussi Finkielkraut à part. Je crois qu’il a une fibre littéraire qui lui permet de ne pas s’enfermer. Il me semble qu’il est plus soucieux de transmettre que d’imposer un modèle.

          • « …Ce n’est d’ailleurs pas par hasard que l’auteur de l’article parle de pensée réactionnaire pour les nuls – tant l’envergure intellectuelle de ces gens est ridicule… »

            Jusque là, je croyais les socialistes champions sans conteste du dénigrement d’autrui et du contentement de soi.
            Je me trompais, les libéraux sont encore meilleurs.

        • @stéphane boulots : il semblerait plutôt que c’est vous qui ne comprenez rien au libéralisme.

          trouvez un seul concept libertaire (savez vous de quoi vous parlez ?) dans la discussion sur le droit à l’avortement.

          « il n’existe que des libertés pour un libéral, pas de droit à … »

          Heureusement !!!

          D’abord, il n’existe q’UNE Liberté pour un libéral, ensuite votre notion de liberté s’apparente à la liberté réelle de Marx et non à la Liberté formelle des libéraux,

          et enfin les libéraux sont pour les « droits de » et non les « droits à » qui relèvent du socialisme redistributeur.

          Le libéralisme étant la seule philosophie basée sur la Raison, il est bien évident que seuls les libéraux ont raison, les faits sont d’ialleurs là pour le prouver.

          Si vous sous-entendez que les gens qui disent que 2 +2 font 4 et non pas 5 ont raison tous seuls, alors hélas (?),

          oui …

        • Je ne suis pas sûr de comprendre. Est-ce que vous sous-entendez que les « réactionnaires » dont il est question ici seraient opposés au capitalisme de connivence ? Mais enfin, la plupart considèrent l’action de l’état comme primordial pour assoir une élite définitive dans un système hiérarchique figé… c’est quand-même tout leur truc. Ils ne défendent pas des idées libérales tout simplement parce qu’ils sont tout sauf libéraux, la liberté est même pour eux la cause principale de tous les maux de la terre : ils ne font toujours que référence à la notion de licence.
          Les organisations humaines sont dynamiques, le libéralisme ne peut pas considérer un ordre immuable où l’exercice de la liberté entraînerait la reproduction de toujours les mêmes comportements de toujours les mêmes personnes. Ça n’a pas de sens.

          • Ils considèrent que le capitalisme de connivence c’est le libéralisme … donc ils dénoncent ce que les libéraux dénoncent … en l’attribuant au libéralisme.

            Mon avis est que c’est complétement par erreur, c’est juste qu’ils ne comprennent rien au libéralisme.

      • José ,

        En analyse rapid, il doit bien y avoir une douzaine de versions de ce que l’on nomme le libéralisme , comme d’une autre façon , on peut dire que quand trois libéraux discute du libéralisme , on finit avec 4 ou 5 positions sur cette notion …

        Alors , avant d’accuser les réactionnaires de ne pas être des libéraux ( sic ) , commençons par nous demander ce qu’est un libéral aujourd’hui et aussi peut- être de nous poser la question de savoir si les pires réactionnaires / conservateurs ne sont pas les socialistes au sens large ( l’échiquier politique français actuel , en gros ) , celui qui veut que  » tout change pour les autres , mais que rien ne change pour lui
        et ses sinécures …

        • @ volna :

          Affirmation typique d’un relativiste.

          Il n’y a qu’un seul libéralisme : le respect des droits fondamentaux de l’individu.

          Ce qui différencie les libéraux, c’est leur sensibilité sur comment parvenir à cette fin.

          Pour les minarchistes, l’état peut y contribuer, pas pour les libertariens.

          Conservateur ou progressisme sotn des nitions étrangères au libéralisme, qui n’a pas pour but de proposer une direction à la société, mais un cadre juridique où l’ordre spontané des interractions libres entre individus (qui eux sont conservateurs ou progressistes ou les 2 à la fois sur différents sujets) pourra s’établir.

        • Il est évident qu’il existe différents courants au sein du libéralisme, depuis les libéraux conservateurs, les libéraux classiques jusqu’aux anarco-capitalistes, en passant par les minarchistes, les agoristes, les Autrichiens, les Chicago Boys, etc. Néanmoins, il existe bien un socle commun qui les réunit tous : un humanisme défendant la société ouverte sur base du respect des droits naturels des individus et des institutions qui les protègent. La caractéristique commune des réactionnaires en général et de ces « nouveaux réactionnaires » en particulier est justement de rejeter cette société libre et ouverte centrée sur l’individu.

          • Le brutalisme ? Sympa 😀

          • Les « neo-réac » ne rejettent pas la société libre et ouverte, ils rejettent une société prétendument libre et ouverte qui en fin de compte écrabouille complétement les libertés individuelles et repose sur des sophismes s’appuyant sur des concepts fumeux, des principes « bienpensants » et des jugements de valeurs …

            « I flatter myself that I love a manly, moral, regulated liberty as well as any gentleman of that society, be he who he will; and perhaps I have given as good proofs of my attachment to that cause in the whole course of my public conduct. I think I envy liberty as little as they do to any other nation. But I cannot stand forward and give praise or blame to anything which relates to human actions, and human concerns, on a simple view of the object, as it stands stripped of every relation, in all the nakedness and solitude of metaphysical abstraction.”

            (texte éctit en 1790 … rien de nouveau sous le soleil …)

    • Rationnels plutôt que réactionnaires, merci.

      • Fausse route : la liberté est tout sauf rationnelle.

        • @ stéphane boulots :

          le libéralisme, basé sur la Liberté, est une philosophie issue de la Raison, donc éminemment rationnelle…

          vosu n’en manquez pas une …

          • Il n’y a aucune contradiction entre l’affirmation que « la liberté est tout sauf rationnelle » et celle que « le libéralisme, basé sur la Liberté, est une philosophie issue de la Raison, donc éminemment rationnelle… »

            La liberté est un but en soi, et les buts ne sont pas « raisonnables », ils sont arbitraires. La raison ne qualifie pas les buts, elle ne qualifie que l’adéquation des moyens aux buts poursuivis, et, dans l’autre sens, la concordances des conséquences aux principes posés.

            • @ P :

              Le libéralisme, la Liberté n’est pas un but, mais un cadre où chaque individu poursuit ses buts en respectant la liberté des autres, mais les fins des êtres humains n’ont de rationnalité que pour l’individu en lui-même.

              Les fins de chaque individu sont jugées irrationnelles et arbitraires par les autres, mais rationnelle pour l’individu qui les poursuit.

              Nous sommes d’accord, la Raison qualifie le Libéralisme, la Liberté, pas ceque recherche l’homme grace à la Liberté.

            • « La liberté » n’est pas un but mais un moyen. Libres de nos fins, et pas libres en tant que fin en soi.

    • « La notion de progrès telle que définie par la gauche (le productivisme et le consumérisme) est en totale bout de course et dans cette mesure, le liberalisme est …. absolument et totalement réactionnaire. »

      Je veux juste dire que le productivisme et le consumérisme ne sont pas que l’apanage de la gauche. ce que l’on appelle productivisme et consumérisme c’est ce que l’on appelle « la croissance » et celle ci est appelée à cor et à cris par quasiment tout le spectre politique.
      le productivisme et le consumérisme c’est l’Amérique d’Henri Ford et c’est aussi bien la Chine depuis les années 80.

      • Je ne sais pas pour vous, mais je range Ford et le Parti communiste chinois chez les gauchistes.

        • Si c’est le cas cela veut dire que le clivage gauche/droite n’a aucun sens ou alors une multitude selon où on place la frontière. J’ai un collègue qui pour blaguer dit souvent « Le Pen ce sale gauchiste !! » et selon les jours il remplace le nom par Pinochet etc…

  • « Néoconservateurs et nouveaux réactionnaires » je suis pas d’accord avec cela. Il ne faut pas mélanger réactionnaire et néoconservateur. Quelqu’un comme Zémmour est clairement un réactionnaire mais il n’est en rien néoconservateur.
    Dans la même optique, un gauchiste peut parfaitement être un néoconservateur dans l’optique droitsdelhommmistes, ect (il faut intervenir pour « civiliser » les peuples est une idée de la gauche francaise depuis plusieurs siècles)

  • Bravo de lire ce torchon de libe créé par le célèbre Jean Paul Sartre qui a vomi durant sa vie des tonnes de mensonge et dont le point de vue marxiste a montré la grande erreur du 20 ª siècle
    Les journées sont courtes et je me contente de sélectionner mes lectures et de regarder avec avidité la vie de tous els jours qui est une source abondante d’information directe non médiatisées
    Surement que votre commentaire est pertinent. La France a besoin d’un révulsif elle a choisi un saltimbanque qui fait des pirouettes à l’infini ce qui le maintient à 16% de popularité

  • Je ne décèle dans cet article aucune présentation sérieuse des thèses des réactionnaires, et encore moins une présentation du rapport entre leurs thèses et la réalité présente.

    De l’ironie qui parsème ce texte (exemple : parler de lamento réactionnaire), je dirais qu’elle est un plaisir qu’on peut se donner après s’être donné la peine de réfuter son adversaire, mais qu’elle ne tient pas lieu de réfutation.

    Les libéraux ont dit tout ce qu’il fallait au sujet du socialisme, du jacobinisme, de l’étatisme et j’en passe. Leur victoire intellectuelle est éclatante. Ce nonobstant, les jacobins et leurs avatars sévissent toujours, mais là n’est pas la question.

    Il y a à présent un autre débat : des personnalités expriment des critiques sur des problèmes actuels, par exemple le niveau élevé de l’immigration en Europe. Ce thème s’articule avec celui de la nation, du territoire, de la frontière, de la défense de la civilisation. Tenter de discerner les motifs psychologiques ou idéologiques de leur réflexion (pessimisme, peur du déclassement de la France, rejet de l’immigration, etc.) n’est pas pertinent au premier chef. Au premier chef, se demander : quels sont les problèmes, quels sont les objectifs et quelles sont les solutions pour y parvenir ? Les « réactionnaires » décrivent, à tort ou à raison, des réalités problématiques, définissent, à tort ou à raison, des objectifs, et prescrivent, à tort ou à raison, des solutions. C’est à ce genre de questionnement qu’un libéral doit répondre. Le reste relève du commentaire oiseux.

    Je pose une question simple, très individualiste : je suis libéral, mais je suis aussi patriote, j’aime la culture classique et j’applique les règles de courtoisie généralement en vigueur en Europe. Quelle attitude dois-je adopter ? Dois-je me résoudre à considérer les frontières essentiellement comme une entrave à l’épanouissement de l’individu au nom du principe de libre circulation ? Dois-je penser que, au nom du principe « les opinions n’ont pas d’Etat, et les Etats n’ont pas d’opinion », la coexistence de masses indigènes possédant une mentalité d’Européens avec des masses d’allogènes dotés de mentalités très éloignées ne posera aucun problème? C’est un peu court, non ?

    Les libéraux sont très adroits pour identifier le dogmatisme dans d’autres courants de pensée que le leur. Mais il me semble que certains libéraux pèchent aussi par dogmatisme. C’est l’attachement à l’autonomie de l’individu qui dicte les principes libéraux. Il faut prendre garde cependant à ne pas perdre de vue ce qui est premier (l’autonomie de l’individu) et ce qui est second, les principes. La pensée toujours doit se soumettre aux faits, à la réalité changeante. Pour un libéral, cela revient à se demander comment réaliser aux mieux l’autonomie de l’individu eu égard aux circonstances concrètes. Se borner à repérer tout à fait abstraitement, donc sans égard aux circonstances concrètes, que les vues d’autres écoles de pensée contredisent les principes libéraux et doivent être combattues ipso facto ne relève pas de la saine discipline du débat.

    • Le fait est que les « nouveaux réactionnaires » ne cherchent pas de solution à un problème, ils cherchent des problèmes à leurs solutions.

    • @ Ataraxia :

      « Les libéraux ont dit tout ce qu’il fallait au sujet du socialisme, du jacobinisme, de l’étatisme et j’en passe. Leur victoire intellectuelle est éclatante. Ce nonobstant, les jacobins et leurs avatars sévissent toujours, mais là n’est pas la question. »

      Et la science a démontré l’existence des dinosaures et l’âge de la planète Terre, ce nonobstant, des tas de gens croient encore que la Terre a 6000 ans, comme le dit la génèse.

      IL me semble que le libéral a déjà répondu depuis longtemps à ce genre de question sur ces problèmes, veuillez consulter le site contrepoints et son moteur de reherche pour les réponses.

      Réponse à votre question très simple : si les droits fondamentaux des individus sont respectés, alors OUI.

      les principes libéraux sont dictés par le respect des droits fondamentaux des individus, et non par l’autonomie de l’individu, concept très vague en lui-même.

      Donc si je vous comprends bien, un libéral n’aurait pas le droit de critiquer ou de débattre, et ce serait très sain comme discipline du débat ?

      Il me semble que la critique des réactionnaires et de progressistes est très concrète, et il n’y a strictement aucune circonstances atténuantes concrètes ???

      C’est de l’utilitarisme que vous faites, ce n’est pas du libéralisme.

      • Merci beaucoup pour votre prompte réponse.

        Les droits fondamentaux de l’individu sont effectivement une formule préférable, plus précise, que celle que j’ai utilisée d’autonomie de l’individu. Dont acte.

        Pour répondre à votre question, je vous reprochais non pas d’oser critiquer et de débattre, ce qui serait grotesque, mais de ne pas le faire sur le fond des thèses des réactionnaires (à ce sujet, je disais dans mon commentaire «Les « réactionnaires » décrivent, à tort ou à raison, des réalités problématiques, définissent, à tort ou à raison, des objectifs, et prescrivent, à tort ou à raison, des solutions. C’est à ce genre de questionnement qu’un libéral doit répondre»).

        Vous dites qu’il y a une critique très concrète des réactionnaires. Je n’en doute pas. Toutefois, dans votre propre article, elle me paraît – mais peut-être me trompé-je – peu présente et c’est ce que je regrettais.

      • @ Stephane :

        « les principes libéraux sont dictés par le respect des droits fondamentaux des individus, et non par l’autonomie de l’individu, concept très vague en lui-même. »

        L’autonomie de l’individu est tout sauf un concept vague : cela signifie se donner à soi-même sa propre loi; et se distingue de l’hétéronomie de l’arbitre : la loi est donnée par un autre. C’est parce que la personne humaine est autonome qu’on la qualifie de libre. Et c’est cette autonomie qui est à la base des principes du droit naturel, et donc des principes libéraux.

        J’ai déjà cité, dans un autre message, ce texte :

        « La liberté de droit (par suite extérieure) ne peut pas être définie, comme on a coutume de le faire, par l’autorisation de ne faire tout ce qu’on veut pourvu qu’on ne fasse pas de tort à autrui. Car que signifie autorisation ? La possibilité d’agir dans la mesure où l’on ne fait de tort à personne. Ainsi l’explication serait celle-ci : la liberté est la possibilité de l’action qui ne fait de tort à autrui. On ne fait de tort à personne (quoi qu’on fasse d’ailleurs) à condition de ne faire de tort à personne. Par suite c’est une tautologie vide. Il faut au contraire définir ma liberté extérieure (de droit) ainsi : elle est l’autorisation de n’obéir à aucune autre loi extérieure que celles auxquelles j’ai pu donner mon assentiment. »

        Et c’est cette définition de la liberté de droit que l’on nomme autonomie.
        Il en est de même du principe formel fondamental de la morale : « agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse valoir comme principe d’une législation universelle ».

        Le problème de la définition de la DDHC de 1789, fondée sur le tort fait à autrui, du fait de son caractère tautologique, est qu’elle aboutit à une pétition de principe lorsque l’on veut en faire usage : si A alors A, or A, donc A.

        Lorsque l’on s’en sert comme majeure dans un syllogisme hypothétique, la seule solution est de subsumer dans la mineure la conclusion : on commet alors un vice de forme nommé cercle vicieux, ou pétition de principe.
        Le principe formel fondamental, pour distinguer le juste et l’injuste, est le suivant :

        « Toute action est juste qui peut faire coexister la liberté de l’arbitre de chacun avec la liberté de tout autre selon un loi universelle, ou dont la maxime permet cette coexistence. »

        Ici, comme c’est la raison juridiquement pratique qui se donne cette loi à elle-même, c’est encore de l’autonomie.

  • Aaah les méchants réac!

    Ils osent vouloir remettre en cause l’idéologie soixante-huitarde et le socialisme débilisant qui gangrène la France depuis des décennies! Les vilains!

    Ils prennent la défense de la culture et de la nation françaises, contre les anti-patriotes politocards qui nous gouvernent et le nihilisme rose! Les laids!!

    Ils attaquent l’Etat obèse et technocratique, clientéliste et corrompu, pure créature des bobos gaucho-fachos ! Les goujats !

    Ils s’en prennent à la pensée unique, médiatique et bien-pensante des « droits à » et du pseudo-bon sentiment ! Les mauvais !!

    Ils n’en peuvent plus du carcan idéologique gauchiste qu’on nous vend depuis des années pour nous mieux nous emprisonner et nous taxer ! Ah les lâches !

    Ils veulent remettre l’autorité de l’Etat lorsque c’est l’anarchie, ils veulent réhabiliter l’héritage judéo-chrétien, ils se battent contre les lobbies LGBT ! Oh, les c…s !

    Ils veulent en finir avec la déconstruction systématique imposée par les gens que le peuple a l’imbécilité d’élire à la tête de l’Etat depuis quarante ans ! Les traîtres !

    Au fond, ils sont profondément anti-socialistes. Serait-ce la cause de la critique véhiculée par cet article à leur encontre ?

    Je n’ose le penser…

    • Libéral oui, mais pas réac (et surtout pas conservateur, pas de droite, pas catholique, pas blanc, pas européen, pas patriote, pas aimant le saucisson et l’accordéon, pas fan de Patrick Sébastien, pas hétéro, pas exilé fiscal, pas roulant en Renault Mégane et pas aimant Tintin au Congo) … Libéral normal quoi !

    • Les « nouveaux réactionnaires » attaqueraient l’État ? Quelle blague ! Autant que les socialistes, ils sont les ennemis du genre humain. Ce ne sont que des collectivistes qui ne rêvent que de s’emparer des rênes du pouvoir pour imposer aux autres leurs lubies qui suintent de haine de la liberté et de mépris de l’individu. Votre tirade tribale en est le pathétique résumé. On voit mal pourquoi les libéraux devraient les ménager plus que les autres étatistes.

      • Ok, mais en attendant c’est pas avec les 0,000001 % (j’exagère ? ) de voix qui créditeront une hypothétique candidature de Mr José le libéral que l’on améliorera les choses.

        En france, y’a des gens qui galèrent, ils se foutent de nos théories. Ils veulent du taf, du pain et des jeux.

    • Je vote Général !

  • S’il s’agit que la vision de l’avenir prenne un peu de hauteur et d’envergure, avec une touche de bon sens, il n’y aura pas de mal par rapport au niveau actuel qui rampe dans la vase, au fond de la mer. D’où le moral des français, sous le niveau de flottaison.

  • C’est qui ce Bildenberg qui dirige le monde? Je parie qu’il est Juif.

  • « …clairement à droite ».
    L’expression « de gauche » a été créée par les socialistes (qque soit leur parti, « socialiste » ou non), pour disqualifier l’adversaire. Se dire « de gauche » (comme Onfray !), c’est signifier : « je suis dans le camp des Justes, les autres sont des salauds. »
    Gloser sur les différences droite-gauche, c’est faire le jeu du socialisme : soit parce qu’on l’est, soit parce qu’on est un « idiot-utile ».

    • Le Michel Onfray n’a t il pas récemment dit qu’il avait cessé d’être « de gauche » dans une interview au figaro ?
      En même temps, vu la ribanbelle de branquiniolles qui osent encore se revendiquer « de gauche », je le comprend.

  • Article sans intérêt : au vu du titre, je m’ attendais à une mise en évidence critique des curieuses concordances de ces néo-réactionnaires avec leurs adversaires bobos : vassalité à l’ égard des E.U. , de l’ U.E. et plus encore d’ Israël. Il faudra attendre pour cela que l’ auteur se fasse une conception du libéralisme un peu plus large que la seule défense des intérêts des milliardaires.

  • Aaah, le retour des années 30… Ca fait trop peur!!

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L’articulation entre libéralisme et conservatisme est complexe à appréhender, à plus forte raison pour les libéraux eux-mêmes, souvent partagés entre la tentation d’une alliance de raison avec la droite conservatrice, la reconnaissance d’affinités intellectuelles, certes circonscrites, mais bel et bien possibles avec le conservatisme, ou, au contraire, le rejet de toute compatibilité entre ces deux courants philosophiques et politiques.

S’il n’est évidemment pas question ici de brosser un tableau général des relations alambiquées entre... Poursuivre la lecture

Un article de la Nouvelle Lettre

On l’a qualifié de tous les noms, en général pour le disqualifier d’avance : Javier Meili pourrait être élu président.

Avec 30 % des suffrages, il est le mieux placé à l’issue des primaires ouvertes et obligatoires qui se sont déroulées en Argentine dimanche dernier.

À tout prendre, c’est le quotidien Libération qui a proposé le portrait le plus complet du candidat : il s’agit d’un « économiste libéral d’extrême droite ».

Mais la presse française a pu aller plus loin : « ultralibéra... Poursuivre la lecture

Par Emma Camp.

Les garçons du secondaire sont aujourd'hui deux fois plus susceptibles de se déclarer conservateurs que de gauche. Les filles, quant à elles, sont presque trois fois plus susceptibles de s'identifier comme liberals (ndlr au sens américain, de gauche) que conservatrices.

Cette différence marquée entre les sexes - constatée dans une enquête menée en 2022 par l'université du Michigan auprès de lycéens en fin de scolarité - a suscité l'inquiétude de l'ensemble du spectre politique. La tendance des garçons à devenir pl... Poursuivre la lecture

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